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Contexte
Ces élections de 1999 sont les secondes depuis la dissolution et les législatives surprises de 1997 qui ont mené la gauche plurielle au pouvoir. Le président Jacques Chirac qui reste affaibli par sa défaite, est toujours contesté par certains membres de son parti comme Philippe Séguin qui s'estime mal soutenu par Jacques Chirac, annonce son départ de la présidence du RPR mais aussi de la campagne pour les élections européennes.
L'universitaire Guy Dhoquois relève que ces élections « ont fait s'accentuer un vieux clivage, transversal par rapport à la division droite-gauche, celui entre les « li-li » ou les « lib-lib », les libéraux-libertaires, plus libéraux que libertaires, et les « bo-bo », les bolcho-bonapartistes, principalement bonapartistes, de gauche et de droite. L'antagonisme personnel entre Daniel Cohn-Bendit et Jean-Pierre Chevènement a illustré ce clivage non négligeable et sans doute essentiel »[1].
C'est la première fois qu'une liste de gauche arrive en tête à l'occasion d'élections européennes en France. Pour François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, cette échéance est un véritable baptême du feu. Choisi par Lionel Jospin pour lui succéder deux ans plus tôt, il réussit son pari de devancer la liste rivale du RPR. Cet affrontement entre François Hollande et Nicolas Sarkozy est d'ailleurs mis en avant à l'occasion de l'élection présidentielle de 2012 où les deux hommes seront de nouveau opposés.
Pour l'opposition, l'échec est patent. Non seulement la liste RPR est largement distancée, mais elle est également accrochée par le tandem souverainiste De Villiers-Pasqua, qui connaît là son heure de gloire.
Cette élection est également l'occasion pour le centriste François Bayrou de marquer sa différence. À l'occasion d'un débat, il porte clairement la contradiction à son « allié » du RPR, Nicolas Sarkozy. Cette élection marque le début de l'éloignement progressif entre les deux alliés historiques de la droite parlementaire.
De l'autre côté de l'échiquier politique, ce scrutin voit pour la première fois l'élection de députés européens trotskistes dans le cadre d’une union entre Lutte ouvrière (LO) et la Ligue communiste révolutionnaire (LCR).
Conséquences
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Pour la première fois, plus de la moitié des eurodéputés français de droite hors FN (53 %) siège au sein du groupe du Parti populaire européen après ces élections[7]. Philippe Séguin étant opposé à ce que le RPR rejoigne ce groupe à cette occasion, il démissionne de la présidence du parti et se voit remplacé par Nicolas Sarkozy qui indique l'avoir convaincu « de ne pas manifester publiquement son désaccord grâce à un artifice qui permettait aux députés RPR d’adhérer au groupe PPE sans avoir à ratifier la charte du parti lui-même, dont les réminiscences fédéralistes et confessionnelles pouvaient choquer les moins enthousiastes des Européens parmi nous »[8]. Comme le relève Laurent de Boissieu, « le parti néogaulliste adhère finalement en au parti PPE. Entre 1999 et 2001, le RPR se trouve dans la même situation... et l’année suivante la nouvelle UMP reprendra à son compte cette appartenance »[7].
Notes et références
Notes
↑Taille totale de l'échantillon du sondage, comprenant les majeurs non inscrits, les électeurs non certains d'aller voter, et les votants n'exprimant pas d'intention de vote.
Références
↑Guy Dhoquois, « La pragmatique division des pouvoirs », dans François Houle, Gilles Labelle, André Vachet, Pensée, idéologie et politique : mélanges offerts à André Vachet, University of Ottawa Press, , 242 p. (lire en ligne), p. 103
↑ a et bLaurent de Boissieu, « L’intégration des partis politiques français dans le système partisan européen », Revue internationale de politique comparée, De Boeck Supérieur, vol. 16, , p. 721-735 (lire en ligne, consulté le )
↑Nicolas Sarkozy, Libre, Paris, Robert Laffont/XO Éditions, 2001, p. 50-51