Le tramway de Liège est une ligne de tramway en chantier pour relier les pôles importants de l'agglomération liégeoise. La ligne reliera la gare multimodale de Sclessin vers un terminus à Coronmeuse (avec une possibilité d'extension future vers Herstal) et un second terminus à Bressoux (centre de maintenance et de remisage)[1] en passant par la gare des Guillemins et la place Saint-Lambert. Cette même ligne devrait être mise en service pour le 15 avril 2025. Le projet initial prévoyant de relier Herstal à Jemeppe a été relancé en juin 2021 et la ligne devait être prolongée pour 2026, bien qu'elle ait été annulée par le gouvernement Wallon le 29 août 2024. La ligne serait exploitée en partenariat public-privé[2].
Ces différents réseaux sont supprimés au cours des années 1950 et 1960, le dernier tramway a circulé en . Le Musée des transports en commun de Wallonie préserve de nombreux véhicules de ces anciens réseaux.
En 1971, la réalisation d’un métro est décidée[5]. Un tunnel de 750 mètres de long[6] sera ainsi construit sous les quais Saint-Léonard et de la Batte. Mais le métro ne vit jamais le jour, et le tunnel est aujourd’hui considéré comme l’un des Grands travaux inutiles du pays. Le TEC y entreposait une trentaine d'anciens autobus jusqu'à la nuit du mercredi 30 au jeudi , nuit durant laquelle un incendie s'est déclaré[7],[8]. Le lieu est en effet victime depuis plusieurs années de " l'urbex ". On retrouve sur YouTube une vidéo montrant l'exploration illégale du lieu[9]. Dans le cadre de la construction de la ligne 1 du tramway, la trémie a été rebouchée laissant davantage de place aux marchands lors de la Batte[10].
Depuis 2008, un consensus existe au sein de la conférence des bourgmestres, de la Région wallonne, et de la SRWT quant au retour du tram. En effet, d'une part, l'agglomération doit contrer l'augmentation constante[11] du trafic automobile à Liège, d'autre part, certains axes sont saturés, notamment le fond de vallée.
Le projet reste alors imprécis : une première ligne allant de Seraing à Herstal semble acquise, tandis qu'une seconde ligne allant d'Ans à Chênée, voire Vaux-sous-Chèvremont est envisagée. Certains soulignent en outre la nécessité de prévoir une boucle de centre ville qui remplacerait approximativement l'actuelle ligne 4 des bus liégeois[12].
Le coût pour la construction de la première ligne est estimé à 500 millions d'euros, celui de la seconde ligne, de 300 à 700 millions[13]. L'inauguration de la première ligne est souhaitée pour 2015. Longue de 17,5 km, cette ligne compterait 25 arrêts, dont sept points d'intermodalité forte avec les bus[14].
Le , le gouvernement wallon adopte le tracé définitif de la ligne 1[15].
Le , le gouvernement wallon s’accorde sur la réalisation de la première phase de la ligne 1, c’est-à-dire la liaison entre Sclessin et Coronmeuse. Ce tronçon aurait dû voir le jour pour 2017[16],[17], le projet étant envisagé dans le cadre de la candidature de la ville à l'Exposition internationale de 2017.
L'échec du premier marché public
Le , la demande de permis unique a été déposée par la SRWT. L'enquête publique s'est déroulée du au .
Le , le permis unique (environnement et urbanisme) est accordé par la Région wallonne.
Le , la SRWT a sélectionné deux consortium qui devaient remettre leur offre finale pour le : « Mobiliège » et « Legiaexpress »[18]. Le consortium « Tramardent » reçoit une indemnité de 1 200 000 € et ce, à titre de compensation forfaitaire pour les frais d'établissement de son offre.
Le , la SRWT annonce que les négociations en vue de l'attribution du marché du Tram de Liège se poursuivraient avec un soumissionnaire préférentiel, à savoir le consortium « Mobiliège » emmené par Alstom et BAM. Cette décision donne évidemment une indication importante sur le partenaire privé qui aurait dû être chargé de réaliser le tram de Liège, cela n’exclut pas totalement son concurrent, LegiaExpress, qui pourrait être rappelé autour de la table si la négociation finale avec Mobiliège n'aboutissait pas. Au terme de cette négociation, c'est au gouvernement wallon que doit revenir le choix définitif du consortium retenu.
La signature du contrat DBFM (Design, Build, Finance, Maintain) était prévue au printemps 2015. Celle-ci devait être suivie par une phase d’études préparatoires puis d’un chantier pour une mise en service commercial du tram à l'automne 2018. Cependant, en , Eurostat, l'organe européen de contrôle des normes comptables, recale le dossier de financement du tram liégeois.
En , Eurostat rend, pour la seconde fois et à la suite des modifications du dossier, un avis négatif.
Le , la Ville de Liège annonce avoir reçu pour la 3e fois consécutive un avis négatif d'Eurostat[19]. Le même jour, elle lance une pétition citoyenne en faveur du tram[20].
Le second marché public
Le , Eurostat approuve le montage financier[21]. Les travaux devraient débuter fin 2018 pour un début d'exploitation au printemps 2022.
Le choix définitif du fabricant aurait dû intervenir au premier trimestre 2018[1]. Mais la mutation du groupe TEC en un Opérateur de Transports de Wallonie (OTW) occasionne un report supplémentaire, la décision d'attribuer le marché devant être prise par le Conseil d'Administration de la nouvelle structure. En juillet 2018, il est annoncé une réunion de ce nouveau CA en septembre 2018[23].
Le , l'Opérateur de transport de Wallonie (OTW – nouveau nom de la SRWT) a attribué le marché à l'association momentanée « TramArdent ». C'est donc l'espagnol Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles (CAF) qui fournira les véhicules, qui seront des tramways de sa gamme Urbos. Quant aux travaux des infrastructures, c'est l'entreprise Colas qui s'en chargera[24]. Cette décision a été confirmée par le conseil d'administration de l'OTW le [25].
L'extension
Le , la Commission européenne approuve les projets de développement post-covid et attribue un budget. Les tronçons Jemeppe-Sclessin et Herstal-Coronmeuse sont remis à jour et devaient être mis en service d'ici 2026. Le , le gouvernement wallon annonce l'abandon des deux prolongements prévus à Herstal et à Seraing, qui seront remplacés par des lignes de bus « prioritaires »[26].
Le nouveau réseau
Tracé
Ligne 1 : Coronmeuse/Bressoux à Sclessin
La ligne aura une longueur totale de 11,7 kilomètres. Les terminus se situeront d'une part à Sclessin et d'autre part à Coronmeuse et Bressoux[1].
Le projet est évalué à 360 millions d'euros.
Il y aura 23 stations pour cette ligne de tram.
50 hectares seront aménagés.
Extension de la Ligne 1 : Herstal/Bressoux à Jemeppe
La ligne aura une longueur totale de 18,2 kilomètres. Les terminus se situeront d'une part à Jemeppe et d'autre part à Herstal et Bressoux.
Le cout total de l'extension seule est encore inconnue.
Il y aura 32 stations (à confirmer) pour cette ligne de tram.
La superficie totale aménagée avec l'extension est encore inconnue.
Chantier
Les travaux sont prévus pour durer trois ans, entre 2019 et 2023 pour la ligne 1[27]. À cause de la pandémie, les travaux prennent du retard[28],[29] et la fin des travaux est estimée pour décembre 2024. La mise en service de la ligne 1 est prévue pour le [30].
Une maquette bois et acier grandeur nature d'une demi-rame en livrée TEC a été exposée du 5 au sur l'espace Tivoli où les futurs utilisateurs pouvaient la découvrir[31]. Elle est ensuite exposée au musée des transports en commun de Wallonie[32],[33].
Les caractéristiques techniques d'une rame :
Poids : 64 t (par rame).
Hauteur : 3,6 m
Longueur : 45 m
Largeur : 2,65 m
Capacité : 310 personnes dont 62 places assises et 90.000 passagers par jour.
Fréquence : 4 minutes 30s en heures de pointe et 5 à 7 minutes 30s en heures creuses.