Après avoir construit la première gare de chemin de fer du continent, en 1835, la ville a également joué un rôle précurseur dans le domaine des transports urbain sur rail[1].
Les premières voitures omnibus à traction chevaline, ont fait leur apparition à Bruxelles vers 1860, époque de rapide développement urbain en dehors des anciennes limites de la ville à la suite de l’abolition de l’octroi. Dès 1866, la ville concède la première ligne de tramway sur rails à traction chevaline, dit "tramway américain" à la compagne Belgian Street Railways. Cette première ligne permet de se rendre de l’église Sainte-Marie de Schaerbeek au Bois de la Cambre en empruntant la rue Royale et la toute nouvelle avenue Louise. Dix ans plus tard, la ville possède déjà une vingtaine de lignes sur rails vers les faubourgs, alors que Paris n’en possède encore qu’une seule. Ce n’est que vers 1900 que les chevaux seront progressivement remplacés par des moteurs électriques[2].
On rencontrera bientôt des trams dans tous les quartiers de la ville, y compris dans les rues étroites et pentues du centre.
Bien que, sous la pression de l’automobile, de nombreuses lignes de tramway aient été supprimées ou remplacées par des autobus ou des lignes de métro, le « tram » reste l’un des symboles de Bruxelles. Redevenu compétitif grâce aux parcours dits « en site propre » qui augmentent fortement sa vitesse commerciale, il redevient une alternative économique d'une part à l'automobile privée, dont le nombre sature la circulation, et d'autre part, aux grands travaux d’infrastructure de type métro.
Présentation
Animé uniquement par des bénévoles, le Musée du Tram en retrace l'histoire en présentant plus de soixante véhicules datant de 1868 à 1971. On y trouve les voitures hippomobiles, les trolleybus, les fameux tramways chocolat et voitures à remorque et à alimentation par perche qui se déconnectaient régulièrement de leur câble (« Jef, de flèch is af ! », « Jef, la flèche est tombée ! »), ainsi que les autobus.
Le musée est ouvert pendant la saison haute (d'avril à fin septembre) chaque mercredi de 14h à 18h, ainsi que chaque samedi, dimanche et jour férié de 13h à 19h. Pendant la saison basse (d'octobre à fin mars), le Musée est ouvert chaque deuxième week-end du mois de 13h à 17h.
Le Musée organise aussi le Brussels Tourist Tramway[4] (BTT). Chaque dimanche de la saison haute, il est possible de découvrir Bruxelles et son histoire en sillonnant le réseau de tramways bruxellois pendant près de 4 heures dans un tramway mis en service lors de l'Exposition universelle de 1935. Pendant le voyage, un guide bénévole assure un commentaire, fait découvrir les trésors, parfois bien cachés, de la capitale et raconte de nombreuses anecdotes à son sujet. Ces circuits sont effectués soit à l'aide d'anciens trams équipés a posteriori de pantographes, soit de trams série 7000 (PCC non articulés) qui eux ont circulé avec pantographe à l'époque où ils étaient en service à la STIB. Certains d'entre eux sont visibles sur les photos ci-dessous.
La location des salles du musée et des véhicules (tramways et autobus) est possible[5].
En plus de présenter des bus et des trams, le musée présente également des véhicules de service, notamment des camions-échelle et une voiture, mais aussi d'autres éléments en rapport avec les transports en commun, dont des plaques de destination ou une sous-station électrique.
Lignes exploitées par le musée
Le Musée exploite quatre lignes de tram et une ligne de bus[6].
Cette ligne circule les samedis, dimanches et jours fériés d'ouverture du musée.
Ligne de tram Musée du Tram - Cinquantenaire
Elle relie le musée au Cinquantenaire en remontant l'avenue de Tervueren. Elle parcourt une partie du tronçon commun des lignes 39 et 44 de la STIB.
La ligne de tram entre le musée et le Cinquantenaire circule uniquement le dimanche et les jours fériés.
Ligne de tram Musée du Tram - Stockel
Elle relie le musée à la place Dumon (Stockel) via les avenues de Tervueren, Alfred Madoux et Orban. Elle parcourt une partie du trajet de la ligne 39 de la STIB.
La ligne de tram entre le musée et Stockel ne circule que le dimanche et les jours fériés.
Ligne de tram Brussels Tourist Tramway
Cette ligne parcourt une grande partie de la Région bruxelloise (entre le Musée du Tram et le Heysel) pendant environ 4 heures avec une pause de midi durant 50 minutes à mi-parcours ; elle est exploitée avec un tram série 5000 (tram à bogies de 1935) conservé en état de fin de service (c'est-à-dire, entre autres, équipé d'un pantographe plutôt que d'une perche afin de pouvoir utiliser sans problème les caténaires actuelles). Un commentaire historique est assuré (soit en français, soit en néerlandais, soit en anglais selon les jours[7]) par des guides bénévoles.
Ce tram part du Musée à dix heures chaque dimanche d'avril à septembre et un dimanche par mois en dehors de cette période ; il est demandé aux participants d'être présents une demi-heure à l'avance pour assurer un départ à l'heure dite[8].
Parcours : Musée du Tram – Cinquantenaire – Flagey – Barrière de Saint-Gilles – Gare du Midi – Porte de Ninove – Cimetière de Jette – Centenaire – Gare de Schaerbeek – Église Sainte-Marie – place Royale – place Poelaert – Wiener – Musée du Tram[9].
Le MTUB News, l'actualité du musée, est publié chaque mois dans le mensuel Tram 2000.
Retro-Shop
En plus de proposer des souvenirs, jouets et cartes postales, le Retro-Shop est une librairie spécialisée sur le monde des transports publics en Belgique et ailleurs[11].
Les collections
Les listes suivantes ne sont pas exhaustives et devront être complétées ou actualisées au fil du temps (dernière actualisation en janvier 2024) :
Tramways historiques devant le musée lors des 100 ans de la ligne 81 (01.05.2014)
Sur un "tram chocolat", transfert de la flèche d'une extrémité à l'autre pour inversion du sens de marche
Accessibilité
L'arrêt Musée du Tram se trouve juste devant le musée et est desservi par les lignes de tramways 8, 39 et 44 et les lignes d'autobus 36 et N06 de la STIB. Le Musée est accessible aux personnes à mobilité réduite (les véhicules ne le sont pas).
Notes et références
↑Bruxelles - chronique d'une capitale en chantier T.1 par Thierry Demey, éditions Paul Legrain / éditions C.F.C.
↑Dictionnaire historique des faubourgs de Bruxelles par Jean d'Osta, éditions Le Livre