Féronstrée, autrefois Jehanstrée, en wallon liégeois È Fèronstrèye, est une rue commerçante et une des deux principales artères du quartier de Féronstrée et Hors-Château à Liège.
féron signifie ferronniers, ou Fèvres un des 32 bons métiers de Liège. Ce sont les artisans qui travaillaient les métaux (sauf l'or et l'argent » réservé aux orfèvres).
Parler de « rue Féronstrée » est donc un pléonasme[1].
Historique
Le , l'empereur Henri IV meurt en Féronstrée à l'endroit de l'actuel no 6[note 1],[2].
« Féronstrée », une des plus anciennes artères de Liège, était également appelée, Grand'rue, selon l'usage courant qui faisait donner ce nom à la principale chaussée d'une Cité[3].
Au Xe siècle, l'enceinte notgérienne coupait Féronstrée au niveau de l'actuelle rue de la Rose avec la Hasselinporte (porte de Hasselt). À l'époque seul le tronçon situé à l'intérieur des remparts portait le nom de Féronstrée. Au-delà, passant devant l'église Saint-Jean Baptiste, elle prenait le nom de Jehanstrée jusqu'à l'actuelle rue Saint-Georges. Le tronçon suivant allant jusqu'à la place Saint-Barthélemy porte le nom de rue devant Saint-Georges en référence à église Saint-Georges devant laquelle il passait[4],[5].
La dénomination de rue Porte Saint-Léonard s'est appliquée très longtemps au dernier tronçon de Féronstrée, entre la place Saint-Barthélemy et la porte Saint-Léonard[6]. Ce dernier tronçon s'est appelé également chaussée Saint-Barthélemy ou Barthélemistrée[7].
Patrimoine classé (2011, Intégralité du bâtiment central, intérieur et extérieur ; l'intégralité de l'ancienne tourelle d'escalier, intérieur et extérieur ; l'intégralité du petit corps de logis, intérieur et extérieur, et les cloisons intérieures, la façade arrière, la charpente et les pignons de la partie du bâtiment vers Feronstrée. (M). Etablissement d'une zone de protection (ZP), no62063-CLT-0600-01)
↑Une enseigne en pierre apposée, au-dessus du linteau du premier étage du bâtiment, en 1897 par la Société royale « Le Vieux-Liège » rappelle l'évènement. Cette enseigne remplace une plus ancienne qui est conservée au Musée de la vie wallonne et qui porte l'inscription « Aux armes de Bavière, CI est Mort HenrI IIII ».
Références
↑À noter par ailleurs dans le vieux-Liège, Potierue et Bergerue, ou encore Crapaurue à Verviers, qui suivent la même logique
Théodore Gobert, Liège à travers les âges, Liège, Georges Thone, 1924 et 1930, 3e et 4e éd., 6 vol. in-4° (1re et 2e éd. 1884 et 1901 sous le titre Les rues de Liége, 4 vol. in-4°) (OCLC645720856)