Le régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad (RTST) est un régiment français créé en 1910. Chargé de la défense du Territoire du Tchad, le régiment entier est rallié à la France libre en 1940 et combat avec la colonne du colonel Leclerc. En 1943, le Régiment de marche du Tchad (RMT) reprend l'héritage du RTST et participe à la Libération de la France. Le RTST reste stationné au Tchad et devient en 1958 le 70e régiment d'infanterie de marine, finalement dissous en 1997.
5e compagnie, chargée de l'occupation du Moyen-Batha ;
6e compagnie, chargée de l'occupation du Moyen-Chari ;
9e compagnie, chargée de l'occupation du Salamat ;
19e compagnie, chargée de l'occupation du Mayo Kebbi.
En 1924, les pelotons méharistes dispersés dans les compagnies sont regroupés pour former des groupes nomades : Kanem, Borkou et Ennedi. Chaque groupe compte deux sections montées de cavaliers sur chameaux et un groupe de mitrailleuses[6].
En 1929, une nouvelle compagnie, prenant le numéro 6, est créée à Bardaï, en même temps que le groupe nomade du Tibesti qui lui est rattachée[6].
En , le régiment est la première unité d'Afrique à rejoindre la France Libre. En décembre 1940, il est placé sous les ordres du colonel Leclerc. La colonne Leclerc, formée autour des unités mobiles du RTST, mène le raid de Koufra en 1941, puis participe à l'invasion du Fezzan en 1942 puis du Sud de la Tunisie en 1943. La victoire à Koufra ayant eu un impact retentissant, de nombreux résistants du Corps franc d'Afrique et des unités stationnées en Afrique du Nord[réf. nécessaire] vont rejoindre les rangs du RTST au fur et à mesure de la progression vers la Méditerranée.
En juillet 1943, la 2e division blindée est créé au Maroc. Les cadres servant au RTST, essentiellement métropolitain, va constituer le noyau d'encadrement de la division et le régiment de marche du Tchad (RMT) est créé. Les tirailleurs du RTST vont, quant à eux, reprendre garnison en Afrique (ou regagner leur foyer).
Par décision du , le général de Gaulle proclame le régiment de marche du Tchad héritier des traditions du régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad. De fait, la croix de guerre avec deux palmes et la fourragère aux couleurs de la croix de guerre sont ainsi conférées au drapeau du RMT[8].
Après 1945
Les années 50 et 60 sont celles de la décolonisation et le , le régiment change d'appellation et devient le 70e régiment d'infanterie de marine[1]. Il est dissous le [2],[1] : le Ier bataillon devient groupement saharien no 4 et le IIe bataillon groupement saharien no 2.
Le , le 70e RIMa est recréé comme régiment divisionnaire stationné à Montlhéry. Son noyau est fourni par le centre militaire d'information et de documentation pour l'outre-mer stationné à Versailles. En 1979, il devient l'unité de réserve du régiment de marche du Tchad. Il est dissous le au début de la professionnalisation de l'armée française, et surtout à la suite de la prise en compte de la fin des doctrines héritées de la Guerre froide[9].
Chef de corps
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Croix de guerre 1939-1945 : 2 palmes à l'ordre des Forces françaises libres attribuées pour les victoires acquises de 1941 à 1943 en Libye et en Tunisie[2]
L'insigne du régiment est réalisé en 1944. Il présente un dromadaire, symbole du Sahara et rappel des groupes nomades de l'unité, et la croix de Lorraine des FFL[1].
Un insigne modifié est homologué en 1946. Le 70e RIMa porte le même insigne sauf les inscriptions (70e RIMa à la place de RTST)[1].
↑ abc et dAntoine Champeaux, « Le patrimoine de tradition des troupes indigènes », Revue historique des armées, no 271, , p. 89–106 (ISSN0035-3299, lire en ligne, consulté le )
↑Joseph Gauderique Aymerich, La conquête du Cameroun, 1er août 1914-20 février 1916 : avec 9 croquis / général de division Aymérich, Paris, , 215 p. (lire en ligne)
↑France État-major de l'armée de terre Auteur du texte, Manuel à l'usage des troupes employées Outre-mer. Deuxième partie. fasc. II, Afrique occidentale et équatoriale, Antilles et Guyane / Ministère de la défense et de la guerre, (lire en ligne)
↑Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
Maurice Eugène Denis et René André Marie Viraud, Histoire militaire de l'Afrique-Équatoriale française, coll. « Histoire militaire des colonies, pays de protectorat et pays sous mandat » (no 7), , 516 p., « III. Histoire militaire du Tchad », p. 237-499.