Rattaché à partir de la fin 1941 à la 1re brigade française libre indépendante[1], le bataillon combat lors de la bataille de Bir Hacheim, repoussant les assauts aériens germano-italiens.
Le 1er BFM redevient ensuite en février 1943 l'unité anti-aérienne de la 1re division française libre reconstituée[1].
Le , le 1er bataillon de fusiliers marins ayant augmenté ses effectifs avec des volontaires provenant de la marine d'Afrique du Nord (en particulier radios et mécaniciens), devient le 1er régiment de fusiliers marins (1er RFM), unité blindée de reconnaissance de la 1re DFL. Le commandement est confié au capitaine de corvetteHubert Amyot d'Inville, chef du 1er BFM ; son adjoint, le lieutenant de vaisseau Philippe Le Bourgeois, à ses côtés depuis juillet 1940, rejoint alors un embarquement reporté depuis trois ans. Le 1er RFM est équipé de matériel américain : chars légers Stuart M3 A3, obusiers automoteurs M8 Scott, véhicules de reconnaissance M3, halftracks M5 et jeeps Willys MB.
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Après un entraînement soutenu, le 1er RFM débarque à Naples au sein de la 1re DFL, le . Il s'insère dans le plan de bataille qui va entreprendre de rompre le front allemand qui barre toute l'Italie au sud de Rome, dès le . Après les violents combats sur le Garigliano, le RFM (qui est en avant-garde de la division sur trois axes) combat brillamment à Montefiascone et Radicofani. Il compte 61 tués dont Amyot d'Inville et 140 blessés.
L'unité combat pour la libération de Toulon et d'Hyères, puis remonte la vallée du Rhône, pénètre dans Lyon évacuée par les troupes allemandes, puis atteint Autun ; l'escadron Savary y entre après un dur accrochage au cours duquel cinq hommes sont tués et quatre blessés. Savary fait à ce moment en Côte-d'Or, la liaison avec des unités de la 2e DB (Leclerc) débarquée en Normandie. Le RFM poursuit son avance en direction des Vosges.
Le , l'escadron de chars mène l'attaque sur Clairegoutte avant de prendre Ronchamp le , puis Vescemont, Rougegoutte, Romagny et Rougemont-le-Château le mois suivant. Se distinguent particulièrement dans ces opérations : l'enseigne de vaisseau Bokanowski, l'aspirant Vasseur et, aux côtés des marins, les hommes du 11e Cuir-Vercors qui ont été mis sous les ordres du 1er RFM.
Combats de la poche de Royan
Après la campagne Vosges, la 1re DFL est envoyée sur le front de l'Atlantique pour réduire la poche de Royan, mais est rappelée d'urgence sur le front de l'Est. En effet, von Rundstedt déclenche une offensive en et il faut faire face.
Alsace
En , les fusiliers marins se distinguent à nouveau en Alsace, à Herbsheim et Rossfeld, avant de poursuivre leur marche en avant victorieuse vers le Rhin.
Alpes
Retirée du front d'Alsace, la division est affectée au détachement de l'armée des Alpes en , dans le massif de l'Authion où le 1er escadron se distingue, perdant dans l'offensive cinq officiers sur six et près de 50 % des effectifs engagés.
Honneurs et distinctions
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Le drapeau du 1er RFM compte cinq citations à l'ordre de l'armée obtenues pour 1939-1945 avec attribution de la croix de la Libération, de la médaille de la Résistance française et de la croix de guerre.
En , le 1er RFM est remis à la disposition des autorités navales.
Le drapeau, la mémoire et la tradition du 1er régiment de fusiliers marins sont aujourd'hui confiés à l'École des fusiliers de Lorient. Avec le RBFM, il a montré la valeur des armes françaises forgées pour la libération de la France.
Personnalités ayant servi au régiment
32 membres du régiment ont été faits compagnons de la Libération à titre individuel. Huit d'entre eux sont morts pour la France.
↑Stéphane Simonnet, Claire Levasseur (cartogr.) et Guillaume Balavoine (cartogr.) (préf. Olivier Wieviorka), Atlas de la libération de la France : 6 juin 1944- 8 mai 1945 : des débarquements aux villes libérées, Paris, éd. Autrement, coll. « Atlas-Mémoire », (1re éd. 1994), 79 p. (ISBN978-2-746-70495-4 et 2-746-70495-1, OCLC417826733, BNF39169074), p. 35
↑Unités qui, toutes les trois, étaient compagnon de la Libération. D'après « Aux obsèques du général de Gaulle », article paru dans : Jean-Pierre Calka et Frédéric Lafarge, BA 112 de Reims, côté coulisses, Toulouse, Éditions Dominique Guéniot, , 176 p. (ISBN978-2-7089-9233-7, présentation en ligne).
Annexes
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Bibliographie
À force de vaincre. Cinq ans au 1er RFM pour la libération de la France, Jacques Bauche , Éditions A. Fleury, Sceaux, 1947.