Faya-Largeau ou Faya est une ville située à 760 km au nord de N'Djamena. Elle est la chef-lieu de la région du Borkou et du département du même nom[1].
Originellement appelée Faya, la ville fut renommée Largeau[2] lors de la colonisation française, d'après le nom du colonel Étienne Largeau, officier français qui joua un grand rôle dans la conquête du pays en s'emparant de la ville en 1913[3].
La ville de Faya se trouve à l’extrême Nord du Tchad dans la grande partie de la cuvette paleotchadienne. Elle est une oasis en plein cœur du désert Sahara, au pied des monts du Tibesti. Elle est une ville historique et garnison militaire stratégique du Nord.
Quand le Tchad recouvra l'indépendance, la ville prit le nom de Faya-Largeau.
Grâce à des ressources en eau importantes dans le sous-sol de la ville, la principale industrie est l'agriculture (dattes) et le natron. Trois lacs s'étendent à proximité, au nord de la ville. La ville possède également un aérodrome, avec une piste goudronnée depuis les années 1990. Celui-ci accueille pour la première fois un avion commercial, avec à son bord des touristes, le 22 février 2012. Cet aérodrome symbolise ainsi la façon dont le nord du Tchad est devenu « par défaut et à mesure que les autres destinations sahariennes se sont fermées, un lieu d’accueil pour touristes européens »[4].
Climat
Faya-Largeau bénéficie d'un climat désertique chaud (classification de KöppenBWh) nettement accentué typique du Borkou, région tchadienne située dans la zone saharienne hyper-aride au cœur du plus grand désert chaud au monde. L'été est torride et très long : les températures maximales moyennes sont constamment supérieures à 40 °C d'avril à septembre inclusivement, en atteignant un pic maximal de plus de 44 - 45 °C en juin[5],[6]. La saison chaude dure environ 7 mois au Borkou et aucun mois de l'année n'a une température moyenne journalière inférieure à 20 °C[7]. Les mois les moins chauds sont décembre et janvier avec des températures maximales moyennes entre 28 °C et 29 °C. Ainsi, même le mois le plus « frais » reste chaud. Les précipitations annuelles moyennes sont de près de 16 mm et ne se produisent généralement qu'entre juin et septembre, bien que certaines années ne reçoivent aucune précipitation du tout. La durée moyenne annuelle de l'insolation dépasse 4.000 h par an dans toute la région du Borkou avec plus de 300 heures à chaque mois de l'année[7]. Le ciel est d'ailleurs parfaitement clair dans cette région extrêmement sèche. C'est une des régions les plus chaudes, les plus sèches, les plus arides et les plus ensoleillées au monde. L'évaporation potentielle y atteint un maximum mondial : on enregistre entre 6 000 et 7 000 mm par an à Faya-Largeau, soit un pouvoir évaporant de l'air près de quatre cents fois supérieur aux précipitations moyennes annuelles reçues[8].
Données climatiques à Faya-Largeau (climat désertique chaud - zone saharienne hyper-aride)
En , des manifestations se déroulent à Faya pour protester contre la volonté du gouverneur du Borkou, le général Ismat Issakha Acheik, de saisir les véhicules motorisés jugés non conformes. Un manifestant est tué par la police lors d'une manifestation. Après deux semaines de manifestations, le gouverneur est remplacé par le général Hassane Saleh Algadam Aldjinedi[11],[12],[10].
Personnalités liées a la communauté
Hissène Habré (1942-2021), homme d'État tchadien et ancien président de la république du Tchad.
↑Selon le Colonel Falvy, dans ses Notes sur un voyage aérien aux confins nord du Tchad, c'est par un décret pris en août 1934, que le lieutenant gouverneur Richard Brunot a attribué le nom de Largeau à l'agglomération dénommée jusqu'ici Faya In Revue des troupes coloniales, no 222, ministère de la guerre, Edition Charles-Lavauzelle et Cie, 124 blvd St-Germain, Paris, janvier/février 1935, page 263 Lire en ligne
↑Quézel, Pierre, « La végétation des points d'eau permanents de la portion orientale du Sahara méridional », Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 4, no 12, , p. 632–644 (DOI10.3406/jatba.1957.2439, lire en ligne, consulté le ).
↑Quézel, Pierre, « La végétation des points d'eau permanents de la portion orientale du Sahara méridional », Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 4, no 12, , p. 632–644 (DOI10.3406/jatba.1957.2439, lire en ligne, consulté le ).