Lors de sa création, le , par la fusion des 108e, 109e, et 113e Bataillons de tirailleurs sénégalais de la Division de Constantine, le 15eRTS est défini comme « un des plus jeunes régiments indigènes. » Il présentera la particularité d’avoir été le seul régiment des Troupes Coloniales en garnison permanente en Algérie, et ce, jusqu’à sa dissolution le . On peut constater que, dès sa création, le 15eRTS a une implantation très dispersée sur la région constantinoise. Au cours de son existence, les différents chefs de Corps ne cesseront de se plaindre de cette particularité qui rend difficile le maintien de la cohésion. En , un détachement de renfort part pour l’armée d’Orient et un autre pour le Maroc. Entre 1919 et 1920, le régiment est amené à fournir de nombreux détachements, soit pour des tournées de police, soit pour des gardes de camps, dans le Constantinois, puis dans l’Aurès.Création de la nouba en . Le 15eRTS reçoit son drapeau qui est présenté aux troupes le . Emplacement des unités du corps au . État-major du Régiment et C.H.R. Philippeville, 1er Bataillon. État-major, 1eCie, 2eCie, C.M.I. Djidjelli, 3eCie El Milia, 2eBataillon en entier à Biskra avec des détachements à El-Kantara, Touggourt et El-Oued. Le 3eBataillon, l'état-major, 9eCie, 10eCie, CM3 Philippeville, la 11eCie à Collo.
1928 Colonel CROLL (certificat de bonne conduite decerné au soldat Rougier Baptistin le à Philippeville ainsi qu'au soldat Willerval René le 10 mars 1928).
Le , la dénomination de tirailleurs sénégalais est changée pour celle de tirailleurs coloniaux jusqu’au , date à laquelle le régiment reprend sa première dénomination. Le Commandement Supérieur des Troupes Noires, dont dépendait le régiment depuis sa création, étant supprimé le , le corps est rattaché à la 7e Brigade d’Infanterie d’Algérie à Sétif.
La Campagne du Maroc. Le , le 2e Bataillon du 15eRTC part pour le Maroc par voie ferrée à destination d’Oujda et le Commandant GONDALMA en prend le commandement à Guercif le . Ce bataillon comprend 4 compagnies ayant chacune un groupe de mitrailleuses. La CM2 reste à Biskra comme unité administrative et la 10e compagnie forme la 4e compagnie du bataillon. Principales actions menées par le Bataillon, l'attaque de Bibane le et le . L'organisation et défense du poste de Fez El Bali (mai - ). L'organisation et défense du poste de Kella dès Sless (mai - ). L'attaque de Sker le . L'attaque de Bou Azzoun et Moulaye Djenane le .
Un détachement du régiment part en renfort pour la métropole où il devient le 3/33e RICMS. Il participe aux combats de Dury, Hébécourt, Sauflieu, Gratteponche et subit de durs bombardements. Pendant cette campagne, les Africains se sont distingués par leur moral élevé, leur discipline, malgré le manque de ravitaillement et les longues marches sous les bombardements.
La Campagne de Tunisie (-). Le 15eRTS, stationné en Algérie, ne quitta pas l'Afrique du Nord durant la seconde guerre mondiale. Par contre, il prit une part active à la campagne de Tunisie (19e Corps d’Armée français, Général Koeltz) où il s'illustra sous le commandement du Colonel MORLIERE. Cet épisode, le plus glorieux vécu par le régiment, est malheureusement peu connu. Et pourtant, le 15e RTS a été l’un des premiers régiments français à reprendre le combat. Dès le , lendemain du débarquement des Alliés en Afrique du Nord, le 2e Bataillon quitte Constantine pour le front du Nord Tunisien alors que le même jour, les premiers avions allemands se sont posés à Tunis- El-Aouïna. Son action, au cours de cette campagne, comporte trois phases : Le Sud Tunisien (-fin ). La défensive (mars et ). L’offensive (avril-) dans le cadre de la Division de Marche d'Oran. Soit au total 51 militaires dont les tombes, qui s’échelonnent de la région de Gafsa à celle du Djebel Mansour ou du Zaghouan, constituent la trace glorieuse suivie par le 15eRTS dans les combats de Tunisie.
De 1945 à nos jours
L’Algérie de 1954 à 1962, ce sera enfin 8 ans de guerre, pour l’essentiel dans le Massif de Collo. Le 15eRTS, devenu 75eRIMa le , achèvera sa mission lors de l’évacuation d’Oran ; il sera dissous à Sissonne le .
Faits d'armes faisant particulièrement honneur au régiment
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Devise
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Drapeau
Le 15eRTS reçoit son drapeau qui est présenté aux troupes le .
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[1],[2] :
« Magnifique Unité de combat (qui, sous les ordres du Colonel MORLIERE, lancé contre les forces de l’Axe dès le début de la campagne de Tunisie, y a montré une ardeur et une ténacité dignes d’éloges. S’est distingué au combat de SIDI N’SIR le , mettant l’ennemi en fuite par une brillante contre-attaque, lui détruisant 4 chars et s’emparant de matériel et de prisonniers. Le , à Aïn El Amra a interdit à l’adversaire le débouché du plateau de Bouchebka, rétablissant la situation et faisant par son attitude résolue, la plus grande impression sur les forces américaines prêtes à la retraite. A terminé la campagne avec l’attaque victorieuse du Djebel Mansour le et, du 7 au , du Massif du Zaghouan, capturant plusieurs centaines de prisonniers et s’emparant d’un matériel considérable. »
Citations dans les combats de Tunisie (-). Reçu 16 à l’ordre de l’Armée, 7 à l’ordre du Corps d’Armée, 25 à l’ordre de la Division, 49 à l’ordre de la Brigade, 136 à l’ordre du Régiment. Soit un total de 233 citations. Néanmoins, le rôle et les mérites du Régiment ne seront reconnus que tardivement, et avec réticence. Il suffira pour s’en convaincre de se reporter à l’historique de son drapeau. Ce total, qui sera repris dans les correspondances futures relatives à l'inscription << Tunisie >> au drapeau du régiment.
Insigne
L’insigne type 1 (15e RTS) a été créé en 1949 et la demande d’homologation présentée le par le Général Duché, commandant le 10e région militaire. L’homologation a été accordée le par D.M. n°10 780 EMA/3.I. L’insigne type II est la reprise du type I avec changement de sigle (75eRIMa) ; il n’a pas été homologué. Le phénix, appelé aussi oiseau de feu, est un animal fabuleux de la grandeur d’un aigle, aux ailes rouges et dorées qui, dans la mythologie égyptienne, vivait plusieurs siècles, se brûlait lui-même sur un bûcher et renaissait de ses cendres, à l’époque chrétienne, il est devenu le symbole de la résurrection. Dans la mythologie chinoise, sa légende est liée à l’invention de la musique et de la danse.
René Lepeltier (1906-1947), résistant français, Compagnon de la Libération.
Albert Marty (1907-1984), résistant français, Compagnon de la Libération.
Victor Perner (1911-1997), résistant tchécoslovaque, Compagnon de la Libération.
Sources et bibliographie
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Notes et références
↑Décision n°12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, n°27, 9 novembre 2007
↑Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
↑REPUBLIQUE FRANCAISE
GUERRE 1939-1945. CITATION DECISION N°7. Le SECRETAIRE D’ETAT AUX FORCES ARMEES « GUERRE » CITE A L’ORDRE DU CORPS D’ARMEE. Fait à Paris, le 30 janvier 1950. Signé : Max LEJEUNE