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La 404 a été retirée du catalogue français en octobre 1975, à l'exception de la camionnette qui fut commercialisée en France jusqu'en 1979. La production s'est prolongée pendant plusieurs années à l'étranger : les dernières 404 étaient des utilitaires assemblés en 1988[1] dans l'usine de Mombassa (Kenya).
Historique
Projet
Lorsqu'en avril 1955, la firme de Sochaux présente la 403 au Palais de Chaillot, à Paris, six mois plus tard, Citroën lance la DS lors de la 45e édition du salon de l'automobile se tenant au Grand Palais de Paris. La modernité de cette dernière amène la direction de Peugeot à réagir rapidement[N 1],[2]. Dès la fin de l'année 1955, la décision de lancer en urgence l'étude de la remplaçante de la 403 est prise : l'idée est une berline 9 CV haut de gamme nommée « projet 103 » ou « 404 N ». Sa ligne sera traditionnelle mais avec un aspect moderne. Une motorisation V8 et des suspensions hydraulique et oléopneumatique sont envisagées mais très vite abandonnées, notamment pour des raisons de brevets déposés, appartenant à Citroën et de complexité technique[3]. Alors que l'Europe fait face à la crise du canal de Suez, Peugeot parie malgré tout sur une berline familiale qui sera rebaptisée plus tard « Peugeot 404 »[N 2].
Satisfaite de sa première collaboration avec le carrossier italienPininfarina qui avait dessiné la 403, la direction de Peugeot lui confie l'étude de la carrosserie de la 404, mais avec comme contrainte un temps d'étude réduit. Pininfarina propose de reprendre un style plus américain dit Googie avec, notamment des ailerons de queue allongés en pointe. Pininfarina avait déjà utilisé ce style pour Fiat (ce qui donnera la Fiat 1800/2100 et la Seat 1400C) et pour la BMC britannique (Austin A99 Westminster, Morris Oxford Farina(en))[4]. Après quelques retouches de style, pour éviter que ces trois constructeurs ne commercialisent une voiture à carrosserie trop semblable, celle de la 404 est dessinée et conçue en à peine 3 mois : en octobre 1957, Pininfarina livre à Peugeot un premier prototype[3]. En 1958, le prototype sort et roule depuis les bureaux de Pininfarina à Turin (Italie) jusqu'à l'usine de Sochaux (France)[5].
La partie propulsion reprend celle de la 403 (bloc-moteur en fonte, 4 cylindres en ligne, trois paliers, culasse en alliage léger Alpax avec chambres de combustion hémisphériques, distribution à arbre à cames latéral) mais la cylindrée est portée à 1,6 litre en augmentant l'alésage de 4 mm, et surtout en inclinant ce bloc à 45° (« couché » sur la droite)[N 3]. La puissance obtenue est alors de 65 ch DIN. En 1963, afin de procurer au coupé/cabriolet et à la berline des performances de grande routière, ce groupe moteur avec un rapport volumétrique augmenté à 8,8, sera doté de l'injection indirecte portant la puissance à 80 ch DIN[3].
Côté aménagement, la ligne du pavillon est surbaissée, avec une hauteur de 1,40 m ; la visibilité est large grâce à son pare-brise panoramique qui enveloppe les angles; les montants sont fins et empêchent les angles-morts ; la lunette arrière est bombée et fabriquée en verre sécurit. La présence d'un système de chauffage/ventilation perfectionné, d'une montre électrique, d'un thermomètre d'eau, d'un compteur kilométrique totalisateur et partiel, d'un éclairage du tableau de bord à intensité variable, d'essuie-glaces avec lave-glace à deux jets, de pares-soleil avec miroir côté passager, de vide-poches, de deux cendriers avant et arrière et d'un éclairage plafonnier automatique permettent à Peugeot de la qualifier de « salon roulant »[6].
Présentation
Le , au Pré Catelan, Peugeot présente en avant-première, à quelques journalistes, la nouvelle 404. L’actrice Sophie Desmarets est également invitée afin d’y effectuer un essai de conduite. Le lendemain 10 mai, à l’usine Peugeot de La Garenne-Colombes, les principaux directeurs de Peugeot sont invités à conduire 200 berlines de couleur ivoire à travers Paris en suivant un parcours défini[N 4],[6].
Le , Peugeot lance officiellement la production de la 404[7].
Le , au nouveau Palais des Sports de la Porte de Versailles, Peugeot présente à la presse et aux concessionnaires la 404 modèle « Grand Tourisme ». Les 200 berlines de couleur ivoire attendent également les journalistes. Les couleurs présentées sont frappantes : rouge tango, gris tourterelle et bleu lagon[N 5].
En décembre 1960, Peugeot 404 présente la 404 « Super Luxe » à la finition haut de gamme : peinture gris métallisé (une seule teinte au début), enjoliveurs de phares chromés, enjoliveurs de roues intégraux, sellerie en cuir fauve, planche de bord noire, accoudoir aux places avant et tapis moquette avant. Modèle disponible seulement avec le toit ouvrant. Le même mois, Peugeot met en production les premières berlines 404 Export USA destinées au marché nord-américain[3].
En mars 1961, au salon de Genève, Peugeot présente un nouveau système d'alimentation moteur par pompe à injection indirecte mis au point par l'entreprise munichoise Kugel-Fischer Georg Schäfer & Co. Avec un rapport volumétrique porté à 8,5:1 sur les préséries, puis à 8,8:1 sur les exemplaires de série, ce dispositif élève la puissance du 1 618 cm3 à 85 ch SAE et son couple à 14 mkg. Au même salon a lieu la sortie de la 404 Export USA[3].
En septembre 1961, Peugeot présente son nouveau modèle : la 404 Cabriolet. Disponible en motorisation carburateur puis, en septembre 1962, à injection[3].
En septembre 1962, deux nouveaux modèles de la carrosserie Break sont présentés : la 404 Limousine Familiale et la 404 Limousine Commerciale disponible en moteur à essence ou en moteur Diesel[3].
En octobre 1962, au Salon de Paris, Peugeot lance la 404 Berline Super Luxe à Injection ainsi que la 404 Coupé. La 404 coupé a également été dessinée et carrossée par Pininfarina.
En mars 1963, la 404 berline Diesel est lancée[3]. La 404 coupé voit sa puissance augmentée avec un moteur à vilebrequin à cinq paliers et une assistance aux freinages est installé[8]. Les 5 paliers et l'assistance seront ensuite généralisés).
En octobre 1964, Peugeot présente la Break Limousine Familiale Super Luxe[3].
À la fin de l'année 1966, Peugeot fabrique une 404 Ambulance "Carrier" à la suite d'un accord avec le carrossier Carrier, d'Alençon[3]. À la même période, la 404 cabriolet reçoit des modifications visuelles et mécaniques : une nouvelle capote avec une lunette arrière plus grande; une nouvelle calandre avec des phares longue portée rectangulaire incrustés; les clignotants avant sont agrandis; le tableau de bord est munit de trois cadrans, le moteurs prend plus de puissance et une barre antiroulis est installé à l'arrière[8].
En juillet 1967, Peugeot présente la camionnette 404 U8 équipée, au choix, du moteur essence ou du moteur Diesel avec une charge utile de 850 kg. Elle est disponible en version bâchée ou plateau cabine. Elle remplace la 403 U8[3].
En octobre 1967, au salon de l'automobile de Paris, Peugeot présente la berline 404/8 Confort, équipée d'un moteur 8 CV : elle diffère de la berline 9 CV par ses aménagements simplifiés, pare-chocs sans butoirs, tableau de bord linéaire sans montre, etc. Il s'agit de la présentation « grand public » d'une 404 sortie en 1964 au bénéfice exclusif des administrations[3]. Également à la même période, la 404 cabriolet reçoit des dernières modifications : nouvelle boite de vitesses manuelle BA7 et nouveau volant[8].
Le déclin
Prévue initialement en juin 1968, la sortie de la nouvelle Peugeot 504 est reportée à septembre 1968 à la suite des événements sociaux du mois de mai. La 504 est la vedette du Salon de l'automobile de Paris d'octobre 1968. Conséquence de cette nouveauté : la gamme 404 va commencer à se réduire. En septembre 1968, Peugeot retire les 404 Cabriolet et Coupé de son catalogue dont les derniers exemplaires seront assemblés fin octobre 1968. Les berlines à injection subissent le même sort[8]. Dans le courant de l'année 1969, la berline Super Luxe est remplacée par la 404 Grand Tourisme à boite automatique[3].
En octobre 1969, la 404/8 Confort disparaît à son tour[8].
En septembre 1971, Peugeot retire les Breaks "Familiale et Commerciale" de son catalogue. Cependant, la marque lance la 404 fourgonnette U7, qui est une Break Commerciale sans banquette arrière. Cette version ne connaîtra pas le succès et sera à son tour retirée du catalogue en septembre 1972[3].
Toujours en septembre 1972, Peugeot lance les camionnettes 404 U10 et U10D en version essence et diesel avec une charge utile de 950 kg[8].
En mai 1975, la production des berlines est arrêtée. Elle est retirée du catalogue français en octobre de la même année[3].
En juin 1979, Peugeot arrête la fabrication de la Camionnette en France mais la production continue à l'étranger dans l'usine de Mombasa (Kenya)[3]. L'année suivante, Peugeot arrête la production de la 404 Diesel pour l'Argentine[8].
Entre 1988 et 1989, Peugeot arrête la fabrication de la Camionnette 404 à l'export[3].
Les différentes versions
La 404 a été déclinée en de nombreuses carrosseries : berline, break, coupé, cabriolet, pick-up, camionnette bâchée et plateau nu, fourgonnette, ambulance carrossée par Carrier[3],[9].
Elle a également connu plusieurs types de moteurs : essence à carburateur ou à injection, et moteurs diesel.
Si la 404 est, comme les précédentes Peugeot 203 et 403, une propulsion à essieu arrière rigide et levier de vitesse au volant, elle dispose de ressorts de suspensions avant hélicoïdaux (ressorts en spirale) à la place du traditionnel ressort transversal à lames présent depuis la 201.
Le style élégant et rectiligne de la 404, dessiné par Pininfarina, s'oppose aux rondeurs de la massive 403, et s'inspire de ceux des Austin A55 Cambridge/Morris Oxford et Fiat 1800/2100[10] de 1959, elles aussi dessinées par Pininfarina. La carrosserie de la 404 intègre les derniers éléments de style en vogue aux États-Unis : le pare-brise panoramique (avec retour sur les côtés) et l'aileron arrière, tous deux traités avec une grande sobriété par le designer italien. Les vitres latérales sont encore planes (elles ne deviendront bombées que sur la 504) et la surface vitrée totale est privilégiée grâce aux fins entourages plats des vitres (que l'on retrouvera sur toutes les futures Peugeot jusqu'à la 305) et grâce à la suppression des déflecteurs de portes avant avantageusement remplacés par de nouveaux aérateurs latéraux découpés de part et d'autre dans la planche de bord. Les aménagements intérieurs seront régulièrement revus afin d'améliorer sensiblement la sécurité passive (celle en cas d'accident).
Hormis un surprenant rouge tango, couleur de lancement, les premiers modèles se reconnaissent à des entourages de vitres chromés et à des jantes peintes à l'unisson de la carrosserie. Comme d'autres autos de cette période, les butoirs de pare-chocs inox se garniront par la suite de caoutchouc. La trappe à essence est astucieusement dissimulée derrière la plaque de police arrière. L'équipement diffère selon mode et variantes : les premières commerciales se passent de lave-glace tandis que les derniers cabriolets reçoivent sellerie cuir, projecteurs additionnels.
La nouvelle Peugeot 404 a été présentée à la presse automobile, le , celle-ci loue son confort de suspension et sa tenue de route. Elle sera plus sévère sur le freinage constitué de quatre économiques tambours, qui plus est, sans assistance, ce qui est courant à l'époque. Peugeot endormira la critique avec des tambours assistés dits thermostables en 1964 (quand même en option dans un premier temps) assortis de jantes ajourées. Ces freins étant d'une très grande efficacité (deux maîtres-cylindres avec un rapport d'assistance de sept pour trois à quatre actuellement) mais d'un entretien pointilleux, ils seront finalement remplacés (avec une assistance plus faible) en 1968 seulement, par des freins avant à disques déjà utilisés par la plupart des constructeurs. Par contre, l'innovation déjà entamée avec la 403 de commercialiser un moteur DieselIndenor, largement utilisé comme taxi, n'aura jamais droit aux améliorations de freinage. Non seulement berlines comme breaks ou camionnettes Diesel conservent des freins à tambours non assistés, mais plus étrangement encore, des jantes non ventilées[6] d'origine pourtant abandonnées quelques années auparavant subsistent.
La 404 des records
En 1965, un prototype basé sur le cabriolet est développé pour battre des records du monde avec un moteur Diesel (Catégorie A3 Groupe 3) sous deux versions (de classe 7). La voiture monoplace enchaînera quarante records sur l'anneau de vitesse de Montlhéry. Peugeot concurrencera ainsi Mercedes Benz avec une motorisation alors peu connue du grand public et non usitée en Europe, sinon par ces deux seuls constructeurs. Aujourd'hui cet exemplaire unique - N° Châssis 638033 Type 404D (Prototype) - est conservé au musée de l'Aventure Peugeot à Sochaux. Il fut conduit par Roger de Lageneste (membre de la famille Peugeot et pilote de course professionnel, voir détail de ses propres records), C. Besnardière, J. Gérard, Du Ginestoux, et Georges Tchekemian.
Principaux records :
5 000 km en 31 heures à 160 km/h de moyenne en juin (moteur 2 163 cm3).
11 000 km en 72 heures à 161 km/h de moyenne en juillet (moteur 1 948 cm3).
Selon les habitudes de la marque, la 404 en fin de carrière perdurera pendant plus de cinq ans dans des versions restreintes cherchant ainsi à favoriser les ventes des nouvelles 304 et 504.
Au Canada dans l'usine Société de Montage Automobile (SOMA) de Saint-Bruno-de-Montarville au Québec (3 745 véhicules montés à partir de pièces détachées - CKD - entre 1966 et 1968);
En Malaisie et Argentine : assemblage à partir de pièces détachées (CKD) entre 1962 et 1964 puis production à partir de 1965 dans l’usine de Berazategui, près de Buenos Aires. La production se monte à 162 583 exemplaires toutes versions confondues entre 1965 et 1980 dont 128 774 berlines essence et 22 958 berlines Diesel.
En Italie chez Pininfarina à Turin sur la base du soubassement et du caisson moteur emboutis à Sochaux, retour à Sochaux pour l’installation de la mécanique.
Peugeot 404 break :
En France, à Sochaux puis Mulhouse pour l'ensemble CKD. Assemblage à partir de pièces détachées (CKD) en Belgique, Irlande, Portugal, Kenya, Nigeria, Madagascar, Rhodésie, Afrique du Sud, Chili, Uruguay, Pérou, Argentine (357 unités entre 1963 et 1965), Australie, Nouvelle-Zélande, Malaisie
En France, à Sochaux puis Mulhouse (ensembles CKD) et enfin Creil chez Chausson pour les derniers ensembles CKD de pick-up ; Berazategui, près de Buenos Aires en Argentine entre 1973 et 1983. Assemblage à partir de pièces détachées (CKD) à Kenya, Nigeria, Madagascar, Rhodésie et Afrique du Sud.
Chiffres de production
Par carrosserie
Carrosserie
Nombre d’exemplaires
Berline
1 672 395
Familiale
160 246
Break
233 486
Coupé
6 837
Cabriolet
10 387
Camionnette
802 023
TOTAL
2 885 374
Au total et toute carrosserie confondue, la Peugeot 404 a été produite en 2 885 374 exemplaires. Il semble que ce chiffre n'inclue pas les berlines et les pick-up produits en Argentine.
Par année pour la 404 berline
Classement pour la France et les petites collections pour l'étranger (hors Argentine).
Année
Nombre d'exemplaires
1960
42 558
1961
115 041
1962
138 155
1963
156 766
1964
161 904
1965
151 112
1966
160 244
1967
165 876
1968
127 923
1969
85 814
1970
65 858
1971
59 942
1972
65 222
1973
54 526
1974
54 616
1975
22 568
1976
17 328
1977
18 672
1978
8 270
TOTAL
1 672 395
Par année pour la Peugeot 404 cabriolet
Année
Nombre d’exemplaires
1962
1 667
1963
1 588
1964
1 609
1965
1 796
1966
1 448
1967
1 395
1968
885
TOTAL
10 388
Suivant les sources, il est aussi mentionné 10 387 ou 10 389 exemplaires.
Par année pour la Peugeot 404 coupé
Année
Nombre d’exemplaires
1962
5
1963
609
1964
1 512
1965
1 095
1966
1 487
1967
1 358
1968
771
TOTAL
6 837
Suivant les sources, il est aussi mentionné 6 834 ou 6 841 exemplaires.
Par année pour la Peugeot 404 break
Classement pour la France et les petites collections à l'étranger.
Année
Nombre d'exemplaires
1962
10 270
1963
44 144
1964
38 070
1965
36 081
1966
38 338
1967
40 003
1968
36 901
1969
33 435
1970
39 471
1971
27 892
1972
17 811
1973
17 961
1974
12 415
1975
940
TOTAL
393 732
Par année pour la Peugeot 404 Camionnette
Classement pour la France et les petites collections pour l'étranger (hors Argentine).
Année
Nombre d’exemplaires
1967
11 182
1968
23 222
1969
22 672
1970
27 908
1971
34 784
1972
34 368
1973
40 143
1974
54 630
1975
49 660
1976
61 751
1977
63 281
1978
79 533
1979
63 593
1980
54 718
1981
44 437
1982
32 975
1983
30 841
1984
29 866
1985
20 176
1986
13 693
1987
4 332
1988
1 257
TOTAL
799 022
La somme de la production par année ne correspond pas au total mentionné de 802 023 Peugeot 404 pick-up. Il y a peut-être une erreur dans le chiffre d'une année.
Vitesse maximale : 167 km/h (404C injection KF2)[3].
Transmission
Le mode de transmission se fait aux roues arrière.
L'embrayage est un monodisque à sec.
Le diamètre de l'embrayage est de 215 mm.
La boîte de vitesses est manuelle de type C3 à 4 rapports avant synchronisés ; puis, à partir du millésime 1968, boîte BA7 (grille dite Européenne) et, sur option : boîte semi-automatique (coupleurélectromagnétique) Jaeger (404 J) ; puis (à partir du millésime 1964, pour les versions Super Luxe, et du millésime 1966 pour les Grand tourisme) boîte automatique (convertisseur de couple et train épicycloïdal) ZF.
Le rapport final est de 0,238.
Châssis
Le type de carrosserie est monocoque 4 portes, 5 places, en tôle d'acier titre trois volumes.
Les suspensions avant sont à roues indépendantes avec des tubes verticaux de guidage, ressorts hélicoïdaux et amortisseurs télescopiques coaxiaux ou hydrauliques sur certains modèles (montage inédit à l'époque, dérivé du modèle MacPherson).
Les suspensions arrière sont à essieu rigide avec barre Panhard avec des ressorts hélicoïdaux et des amortisseurs télescopiques coaxiaux. Les breaks ont 2 ressorts hélicoïdaux de chaque côté du train arrière.
Initialement les freins avant et arrière sont à tambour et ne possèdent pas d'assistance de freinage. La surface de freinage totale est de 815 cm2. Assistance à partir de 1964 et freins avant à disque à partir de 1968.
La direction est à crémaillère.
Le rapport de démultiplication est de 1/20.
Le tour de volant de butée à butée est de 4 et le rayon de braquage est de 4,82 m.
Le frein à main se fait sur les roues arrière.
Dimensions, poids et capacités
Données pour une 404 Berline de 1960 :
Longueur : 442 cm.
Largeur : 162,5 cm.
Hauteur : 145 cm.
Voie avant : 134,5 cm.
Voie arrière : 134,5 cm.
Empattement : 165 cm.
Garde au sol : 15 cm.
Poids à sec : 1 020 kg
Poids total en charge : 1 580 kg
Répartition du poids : 735 kg sur l'avant et 845 kg sur l'arrière.
Capacité d'huile : 4 litres.
Capacité de la boîte de vitesses : 1,25 litre.
Capacité en liquide de refroidissement : 7,8 litres.
Capacité du réservoir de carburant : 56 litres.
Capacité du pont arrière : 1,4 litre.
Réglages
Avance de l'ouverture d'admission : 0º.
Retard de la fermeture d'émission : 30º 30'.
Avance de l'ouverture de l'échappement : 35º.
Retard de la fermeture de l'échappement : 4º 30'.
Le jeu à froid des soupapes : 0,10 mm (admission) et 0,25 mm (échappement).
La Peugeot 404 fut assemblée localement en CKD sur les chaînes de l'usine de Berazategui à partir de 1962. Cette année-là, 2 071 exemplaires furent produits ainsi que 6 734 Peugeot 403[14].
Un an plus tard, la version familiale fait son apparition mais la production est interrompue en à la suite de malversations dans l'importation des composants français qui conduisent à la dissolution de la société I.A.F.A.
En 1965, la société SAFRAR reprend l'usine et obtient une licence pour la production locale et non plus l'assemblage des modèles Peugeot[15]. En 1972, la motorisation Diesel est proposée avec le modèle 404 D.
À la suite de problèmes de réglementation juridique, la version pickup est arrêtée en 1978, sa fabrication reprendra en 1980 avec un plateau de chargement plus important. En 1980, avec l'absorption de SAFRAR par Sevel Argentina, la production de la gamme 404 est définitivement arrêtée en Argentine.
La 404 est encore très présente en Ethiopie. Du fait de sa robustesse, de nombreux taxis l'utilisent encore[17].
Anecdotes
À la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, de nombreuses familles pauvres venant du protectorat français du Tonkin (les Chân Đăng) émigrent sur les îles françaises de Nouvelle-Calédonie. Après la guerre d'Indochine et la victoire Vietnamienne, les Chân Đăng retournent en Indochine, en nouvelle République démocratique du Viêt Nam (Nord Viêt Nam), le 8 mars 1964, en ramenant avec eux onze Peugeot 404 afin de les offrir au président vietnamien Hô Chi Minh. Neuf de ces 404 ont été distribuées à certains membres du gouvernement et les deux dernières restèrent aux mains d'Hô Chi Minh[18]. La première, une berline blanche, à présent exposée à la maison du Dragon à Hô Chi Minh-Ville[19], était alors peu utilisée par Hô Chi Minh qui préférait rouler en Pobeda. Cependant, dès 1967, après un accident cérébral qui affaiblit ses jambes, Hô Chi Minh utilisa principalement la 404 en raison de son châssis bas plus pratique pour entrer et sortir de la voiture[20]. La deuxième, une berline grise exposée au Palais présidentiel à Hanoï, n'a roulé que 16 575 km[21],[22].
En 2013, pour le film L'Écume des jours de Michel Gondry, plusieurs voitures imaginaires ont été conçues dont une 404 limousine à la carrosserie transparente nommée LimoVian. En réalité, il s'agit d'une Cadillac Fleetwood Brougham datant des années 1980, transformée par Peugeot, avec des éléments de la 404 (calandre, optiques avant et arrière, etc.) mais aussi de la 208[24],[25].
↑Contrairement aux habitudes du constructeur jusque là
↑Les chiffres du nombre "404" ont une signification : le premier chiffre (quatre) représente la taille de la voiture ; le deuxième chiffre qui est central (zéro) sert de liaison entre le premier et troisième chiffre ; le troisième chiffre (quatre) représente la génération.
↑La cylindrée est égale au "nombre d'or". Chaque cylindre ayant une capacité exacte de 404,5 cm3.
↑selon Paul Perrin, directeur général de Peugeot S.A., Jean-Louis Loubet, automobiles Peugeot, une réussite industrielle 1945-1974, Économica, 1990, p. 119.