La 406 V6 possède un nouveau moteur V6 24 soupapesPSA-Renault à 60 degrés (ES 9) remplaçant au sein du groupe PSA l'antique PRV à 90 degrés[2]. Toutes les 406 adoptent un train arrière multibras[3].
Les prestations routières ainsi que la ligne classique et élégante ont largement contribué au succès de cette familiale. Peugeot a annoncé avoir vendu plus de 1,6 million de voitures du modèle 406 berline[4], et la 406 a reçu le prix de la plus belle voiture de l'année en 1995.
La 406 est aussi connue pour être un modèle de robustesse remarquable, particulièrement avec le moteur 2.0 HDi, ainsi il n'est pas rare que des exemplaires dépassent les 400 voir 500 000 km.
Au début des années 1990, Peugeot investit dans le « projet D8 », afin de remplacer la Peugeot 405. Le but du projet de base est de conserver les traits esthétiques qui ont fait la renommée de sa devancière, mais dans un style densifié. L'équipe de Gérard Welter, président du design chez Peugeot à cette époque, cherche au début à concevoir une berline tricorps tout en apportant une attention particulière aux proportions et à l'équilibre général des formes. À la demande d'ajouter davantage d'habitabilité, des modifications sont apportées, altérant cet équilibre des proportions initiales. À contre-courant du cahier des charges, une maquette plus basse, sportive et racée est élaborée, rappelant l'esthétique dynamique des productions de BMW, selon Gérard Welter. Cette démarche captive alors l'attention de Roland Peugeot, président du conseil du Groupe PSA, qui approuve cette approche alternative[7]. Au total, le développement de la future berline représente investissement de 5,7 milliards de francs pour Peugeot[8].
Parallèlement, Peugeot confie au carrossier Pininfarina le développement de la Peugeot 406 Coupé, depuis 1992[9]. Même si le coupé est conçu comme un modèle totalement à part, les deux partagent le même empattement, le même châssis, les mêmes motorisations et la plupart des composants mécaniques. Les équipes de Peugeot et de Pininfarina doivent donc communiquer tout au long du processus de conception de la berline[10].
Phase 1 (/)
À partir de , la 406 inaugure pour certaines motorisations (2 litres) la nouvelle boîte de vitesses automatique AL4 à quatre rapports, à gestion électronique, en remplacement du modèle 4 HP 20 de ZF[11]. Elle a été la première étudiée par Renault et PSA pour se créer une indépendance économique par rapport à ZF qui fournit cependant la boîte automatique de la motorisation V6. La boîte AL4 est auto-adaptative, c'est-à-dire qu'elle réagit et s'adapte au comportement du conducteur grâce à un calculateur fonctionnant en logique floue. L'essuie-glace arrière était proposé en option.
Phase 2 ( / , pour le coupé)
En , la 406 est restylée. Les modifications apportent une touche d'élégance à la berline : la face avant affinée, se voit dotée de phares plus étirés, à glace lisse avec ampoules réflecteurs en remplacement des phares striés et semi-opaques de la version précédente, ainsi qu'une calandre nid d'abeille[12], les feux arrière adoptent des inserts couleur carrosserie et le couvercle de la malle n'est plus concave mais devient convexe. La console centrale de la planche de bord est légèrement modifiée. Dans le même temps, elle reçoit deux nouveaux moteurs : un 2 litres 16 soupapes à essence en aluminium (EW 10) et l'évolution 90 ch du 2 litres Diesel HDi (DW 10). l'option essuie-glace arrière a été supprimée.
Apparition en de la ST Pack Sport, avec moteur 2,2 16S (Essence 160 ch et Diesel 136 ch) et présentation sportive (jantes alliage 16", sièges mi-cuir...) avec pour la première fois sur le Diesel, un filtre à particule (F.A.P.) inventé par Peugeot, puis en 2002 de la version « Navtech OnBoard » avec GPS de série.
Le moteur 2.2 essence EW12J4 bénéficie du calage variable de l'admission qui lui permet d'avoir 85 % de son couple maxi (217 N m) entre 2 600 et 5 500 tr/min. Ainsi, le moteur est disponible d'un bout à l'autre de la course de l'accélérateur, permettant soit une conduite douce, souple, soit un comportement vif, suivant ce qu'on souhaite. Une réussite, qui maîtrise en plus sa consommation.
Cas concret de consommation sur le 1,8 16 V 112 ch (pneumatique : Michelin Energy Saver):
Condition des essais : vitesse stabilisée, pente nulle, vent négligeable, T ext : 30 °C, climatisation automatique activée pour 23 °C ; trois personnes (250 kg) + bagages (50 kg)
Consommation réelle à 130 km/h : 7,8 - 8,1 L (SP 95 ; en 5e à 3 700 tr/min)
Consommation réelle à 110 km/h : 6,1 - 6,5 L (SP 95 ; en 5e à 3 200 tr/min)
Consommation en montagne (tronçon barrage de Serre-Ponçon - col du Lautaret 60 km) : 12,3 L (SP95 ; en 3e - 4e, vitesse moyenne : 70 km/h)
À noter que toutes les 406 bénéficient d'un train avant de type pseudo-Mac Pherson inversé, précis, et d'un train arrière de type autodirectionnel, roue par roue. Amortisseurs à clapets fabriqués par Peugeot. La précision de conduite est très bonne, la tenue de route excellente, avec peu de roulis, et un train arrière qui participe activement dans les virages. Très bon compromis confort/tenue de route.
Une conduite vive, joueuse mais sûre, qui fait nettement mieux que la concurrence à l'époque. Le plaisir de conduite et le fameux "toucher de route" sont bien là.
Les versions 2.2 (Essence ou Diesel) bénéficient de l'assistance de direction variable, dépendant de la vitesse de rotation du moteur. Les versions V6 bénéficient de l'assistance de direction variable dépendant de la vitesse du véhicule, cependant pas vraiment plus agréable que celle des 2.2.
Enfin, les V6 reçoivent en option un amortissement piloté.
En , refonte complète de la gamme, scindée en 2 pôles : « Sport » (Sport, Sport Pack) et « Confort » (Confort, Confort Pack). Compteurs à fond blanc, équipement très complet sur les versions Pack.
Le pilote Français Laurent Aiello remporta le titre Pilote dans le championnat Allemand de Tourisme en 1997 et termina vice-champion en 1998 au volant d'une 406 Supertourisme. Malheureusement, contré par les BMW, Peugeot ne remportera pas le titre constructeur[14].
Peugeot se retira officiellement du championnat fin 98 pour se consacrer au Rallye. Les 406 furent gérées par Gemo Sport en 99 et 2000[15].
La voiture était motorisée par un 4 cylindres 16 soupapes de 1 998 cm3 préparé chez Pipo Moteurs et développant 300 ch en 1996 et jusqu'à 315 ch en 1998[16].
Au total la 406 remporta quatre titres en Championnat de France de Supertourisme: 1999 et 2000 avec William David, puis 2002 et 2004 avec Soheil Ayari en version silhouette[17].
Le préparateur Belge Kronos aligna une 406 dans le championnat Belgian Procar en 1996 et 1997 et termina cette année-là à la 3e place avec Vincent Radermacker[18].