Les limites communales de Turin et celles de ses communes adjacentes.
Situation
Turin est traversée selon un axe nord-sud par le fleuve Pô, et selon un axe est-ouest par le 45eparallèle. La ville est bordée à l'est par la colline turinoise qui surplombe la ville, et à l'ouest par les Alpes avec le val de Suse.
L'agglomération de Turin compte près de 1 700 000 habitants, tandis que son aire urbaine compte 2 200 000 habitants, ce qui en fait la quatrième plus grande ville d'Italie.
Le boom économique, souvent appelé il miracolo economico, a été particulièrement marqué à Turin dans les années de l'après-guerre (migration intérieure des gens du Sud et de la Vénétie vers le Nord-Ouest) et l'agglomération reste un poumon économique du pays avec de nombreuses activités, notamment industrielles : automobiles et sous-traitance (Fiat), micro-informatique (Olivetti), construction ferroviaire, assurances (Toro, Reale Mutua), banques (San Paolo, CRT), transports routiers, mode et textile (Borbonese, Carlo Pignatelli, Kristina Ti, Fisico, Brooksfield, Jaggy, Kappa, Superga), industries agroalimentaire et dérivées (Lavazza, Martini).
Climat
Le climat de Turin est de type continental humide à été chaud (Cfa selon la classification de Köppen), caractéristique du Nord de l’Italie, avec comme particularité de forts écarts de température entre l'hiver et l'été qui lui donnent une tendance continentale. La pluviométrie atteint un maximum au printemps (et un maximum secondaire au mois d'octobre). En outre, la ville est soumise à la proximité climatique des Alpes et à des vents de foehn.
Selon les chiffres communiqués en 2016 par l'Agence européenne de l'environnement, la moyenne annuelle de concentration de particules en suspension atteint 29 µg/m3 à Turin, alors que la limite européenne autorisée est de 25. La ville est en outre fortement polluée à l'ozone et au dioxyde d'azote, ce dernier, de 70 µg/m3, dépasse largement la moyenne annuelle limite de 40 µg/m3[3].
L'histoire de Turin débute au IIIe siècle av. J.-C. quand, le long de la rive du Pô, s'installent les premières tribus celtiques, les Taurins à la recherche de plaines cultivables. Elles sont appelées taurines, d’où le nom de leur première implantation : Taurasia. Toute la Gaule cisalpine, dont la cité des Taurins, est soumise peu à peu par Rome au cours des IIIe et IIe siècles av. J.-C. En 218 av. J.-C., les Tauriens sont alliés de Rome : leur petite forteresse est assiégée et prise lors de la traversée des Alpes par Hannibal avec ses fameux éléphants ; le chef carthaginois fait alliance avec les Insubres de Milan et autres peuples celtes et ligures de la plaine du Pô.
À l'époque de Jules César, on fait construire la Porta Palatina (« porte palatine ») présente aujourd'hui à côté de la place de la République.
Turin est refondée le de l’an 9 av. J.-C., à l'époque romaine par Auguste, sous le nom d'Augusta Taurinorum. Le blason municipal illustre cette origine avec son taureau doré. En 312 la ville est prise par Constantin Ier.
Après la chute de l'Empire romain, la ville fut conquise par les Lombards, puis par les Francs de Charlemagne (773). Elle appartient ensuite à la maison d’Ivrée, du milieu du Xe siècle au milieu du XIe siècle. Après le mariage d'Adélaïde de Suse avec, Othon, le fils d'Humbert Ier de Savoie, la famille des comtes de Savoie en hérite. En 1419, la Savoie annexe la majorité du Piémont.
Développement
La ville prend son essor en 1563, lorsqu'elle devient la capitale des États de Savoie à la place de Chambéry. En 1706, pendant la bataille de Turin, les Français assiègent la ville pendant 117 jours sans la conquérir. Elle devient la capitale du royaume de Sicile quand cette île est attribuée au duc de Savoie par le traité d'Utrecht en 1713, puis de celui de Sardaigne en 1720 après échange des îles et des titres royaux. Devenue la capitale d'un royaume européen, Turin compte environ 90 000 habitants à l'époque.
Turin va lancer le processus d'unification de l'Italie, grâce à Victor-Emmanuel et Camillo Cavour, personnalité politique qui donne le nom de Risorgimento à ce processus d'unification. Avec la participation active de Giuseppe Garibaldi et l'appui militaire du Second Empire français, ces trois hommes vont réussir à unifier l'Italie.
Ainsi, en 1861, Turin est la première capitale du royaume d'Italie, avant de perdre ce rôle en 1865 au profit de Florence, puis de Rome en 1870[5]. Les 21 et , lors du massacre de Turin, des dizaines d'ouvriers sont tués dans la répression sanglante d'une manifestation[6]. En 1871, le tunnel du Fréjus est ouvert, ce qui transforme Turin en un nœud de communication important entre l'Italie et la France. La ville compte alors 250 000 habitants. Quelques-uns des monuments les plus emblématiques de la ville, comme le musée égyptien ou le Mole Antonelliana, sont construits durant cette période.
La ville industrielle
Depuis 1899, Turin est le siège historique du constructeur automobileFiat. Une exposition internationale des arts décoratifs modernes se tient à Turin en 1902, à l'apogée de l'Art nouveau, et la ville accueille l'Exposition universelle en 1911. À l'époque, Turin passe à 430 000 habitants.
Après la Première Guerre mondiale, les conflits entre les travailleurs et les industriels s'aggravent. Les premières grèves ont lieu ; en 1920, au cours du Biennio rosso, l'usine du Lingotto est occupée. Les ouvriers de la ville forment des comités d’usine, élisent leurs représentants, sur le modèle des soviets. Le patronat adresse une fin de non-recevoir aux demandes des travailleurs[6]. Turin devient un centre industriel important au cours de la première partie du XXe siècle, grâce principalement à l'industrie automobile, de sorte que la ville gagne le surnom de la capitale de l'automobile.
Turin est la cible de bombardements stratégiques des Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale ; elle est lourdement endommagée par les raids aériens. La ville est une cible en raison de sa production industrielle, dont Fiat, qui produit des avions, des chars et des automobiles pour l'effort de guerre de l'Axe. Turin est libérée par les partisans italiens le après une insurrection générale. « La population de la ville et les ouvriers d'usine en particulier durent assumer l'essentiel des combats. La bataille fit rage autour des usines occupées par les travailleurs - Lancia, Spa, Grandi Motori, Fiat Mirafiori, Ferriere, et bien d'autres. Les ouvriers résistèrent avec détermination jusqu'à ce que les partisans contre-attaquent, balayant les restes des forces fascistes[7]. »
Turin moderne
Après la Seconde Guerre mondiale, Turin est rapidement reconstruite et sa base industrielle connaît un développement considérable durant les années 1950 et 1960, ce qui attire des centaines de milliers de migrants venus des régions du sud de l'Italie. En 1957, la ville partage avec Bordeaux le Prix de l'Europe[8]. La population atteint 1 million d'habitants en 1960 et culmine à près de 1,2 million en 1971. Dans les années 1970 et 1980, la crise de l'industrie automobile frappe durement la ville, et sa population commence à décroître fortement, perdant plus d'un quart de son total en 30 ans.
Après 35 jours de grève, la marche des quarante mille le à Turin[9] est une manifestation antisyndicale qui pousse le syndicat à clore le conflit par un accord en faveur de Fiat. En quelques années, le nombre de salariés du groupe Fiat chute de 200 000 à 120 000 dans tout le pays[10].
En 1983, l'équipe municipale menée par le communiste Novelli depuis huit ans est contrainte à la démission en raison de leur implication dans une affaire de corruption pour des opérations immobilières et de travaux publics, pour laquelle sont arrêtés le chef du groupe communiste à l'assemblée régionale du Piémont, trois adjoints municipaux socialistes et d'autres membres des administrations régionale et municipale[11].
En 2006, Turin accueille les XXesJeux olympiques d'hiver. Les investissements effectués à cette occasion dans la ville et les infrastructures — telles que le métro — contribuent à sa modernisation.
En 2012, Turin accueille la dix-huitième édition du festival international de chant choral, Europa Cantat.
Le document le plus ancien sur la population de Turin date de l'année 1377 : cette année-là, la ville compte 4 200 habitants. En 1598, ils sont 11 600, 36 400 en 1631, 80 700 en 1799, 137 000 en 1848[14].
Habitants recensés (en milliers)
Économie
Turin est un centre industriel important où se trouve l'ancien siège de l'entreprise automobile Fiat, maintenant situé aux Pays-Bas depuis le rachat de Chrysler par le groupe Fiat (FIAT-Chrysler). La ville a un PIB de 58 milliards de dollars et est la 78e ville la plus riche en pouvoir d'achat.
La ville est également connue pour son industrie de l'aéronautique (Alenia). Les modules Harmony, Columbus et Tranquillité, composants de la Station spatiale internationale, ainsi que la coupole et tous les MPLM ont été produits à Turin. Les projets des futurs lanceurs européens au-delà d'Ariane 5 seront aussi gérés depuis Turin, par la nouvelle société NGL, une filiale d'EADS (70 %) et la Leonardo Division des Avions (30 %).
Turin est aussi le berceau de quelques-unes des principales entreprises du pays, telles Telecom Italia, la RAI, et le cinéma. La plupart de ces industries ont déménagé depuis leur siège dans d'autres parties de l'Italie, mais Turin conserve encore le musée national du Cinéma (dans le bâtiment du môle d'Antonelli).
Turin s'est aussi imposée comme une destination touristique de plus en plus populaire, soit la 203e dans le monde en 2008, avec environ 240 000 arrivées internationales chaque année. Elle est la 10e destination de l'Italie après Rome, Milan, Venise, Florence, Naples, Palerme, Rimini, Vérone et Gênes.
Sur le plan ferroviaire, la ville de Turin est desservie par cinq gares : Porta Susa, Turin-Lingotto, Turin-Stura, Turin-Rebaudengo Fossata et Porta Nuova qui est la gare principale disposée en terminus. Elle se trouve au débouché de la ligne du Mont-Cenis, qui par le tunnel ferroviaire du Fréjus, relie les réseaux ferroviaires français et italiens Trenitalia, la ville est ensuite reliée au reste du pays par le réseau InterCity (horaire cadencé) et les ETR 500 (trains à grande vitesse).
Une ligne de train à grande vitesse (TGV, TAV en italien) reliant Lyon à Turin via Chambéry, comprenant plusieurs tunnels sous les Alpes, et couplée à une ligne nouvelle de transports de marchandises, est en projet. Elle pourrait être mise en service vers 2025. Par ailleurs, la ligne à grande vitesse Turin-Milan a été mise en service le . Le tronçon entre Turin et Novare a déjà été mis en service en 2005. Cette ligne permet de raccorder Turin au réseau à grande vitesse Milan-Rome-Naples. Une ligne est en construction entre Milan et Trieste, à l'est.
Turin dispose d'un réseau de tramways. Une ligne de chemin de fer à crémaillère relie le quartier de Sassi à la basilique de Superga. Une ligne de métro automatique de type véhicule automatique léger (VAL) a été inaugurée à l'occasion des Jeux olympiques d'hiver : elle a d'abord relié la place XVIII Dicembre, près de la gare de Porta Susa, à la périphérie ouest de la ville, avant d'être prolongée jusqu'à la gare de Porta Nuova en 2007, au quartier du Lingotto en 2011 et à la Piazza Benghazzi en 2021.
L'aéroport Sandro-Pertini de Turin Caselle est situé à 16 km au nord du centre-ville. Il est relié à la ville par une autoroute (Raccordo Autostradale Torino-Caselle) et par un train.
Éducation
Chaque année, la ville de Turin accueille 100 000 étudiants[15].
Turin abrite l'une des plus anciennes universités d'Italie, l'université de Turin, qui se classe toujours parmi les meilleures universités d'Italie. Une autre université établie dans la ville est l'École polytechnique de Turin, qui se classe parmi les 50 premières universités dans le monde et numéro 1 en Italie[16]. L'école de commerce ESCP Europe, classée parmi les 10 meilleures écoles de commerce en Europe, a également un campus à Turin. Ces dernières années, deux petits établissements de langue anglaise de l'enseignement supérieur ont été ouverts (St. John International University, International University College de Turin).
Depuis de nombreux siècles et notamment depuis la création de la cour du duché de Savoie, Turin a attiré les écrivains.
L'un des écrivains les plus célèbres du XVIIe siècle est Giambattista Marino, qui, en 1608, s'installe à la cour de Charles-Emmanuel Ier de Savoie, bien qu'il y ait pourtant subi une tentative d'assassinat par un rival, Gaspar Murtola, et a ensuite été emprisonné pendant un an pour ce qu'il avait dit et écrit contre le duc, et peut-être pour cela, en 1615, il quitta Turin et s'installa en France.
Les principales figures littéraires au cours de l'époque baroque à Turin ont été Emanuele Tesauro et Alessandro Tassoni, puis le poète Vittorio Alfieri qui y a séjourné pendant quelque temps. La situation était très différente au XIXe siècle, surtout après que la ville est devenue un point de référence pour l'unification italienne et, ultérieurement, la capitale du royaume d'Italie. En effet, dans ces années de nombreux écrivains résidaient dans la ville : Tommaseo, Settembrini et John Meadows ou encore Olimpia Savio, une femme majeure de la littérature et de la culture de cette époque.
Turin est la ville par laquelle le cinéma a été introduit en Italie, en raison de la proximité historique, géographique et culturelle avec le cinéma français et les frères Lumière de Lyon. C'est à Turin, en , que les inventeurs ont effectué le repérage du premier tournage d'un film jamais produit en Italie et, en novembre, dans la Via Po, la première représentation devant un public payant.
Certains des premiers films italiens ont d'abord été diffusés à Turin à partir de 1907. Ce fut le cas du film de Giovanni Pastrone, Cabiria, en 1914, l'un des premiers films à succès de l'histoire.
En 1956, le musée national du Cinéma a ouvert, d'abord hébergé dans le Palazzo Chiablese, puis, à partir de 2000, dans le bâtiment de la Mole Antonelliana. Dans les années 1980 un groupe d'universitaires et de critiques de Turin a donné naissance, avec le soutien des autorités locales, au festival du film, qui depuis 1997 a été rebaptisé le « Festival du film de Turin » pour obtenir un point de référence au niveau international, en particulier pour le cinéma expérimental et de la jeunesse, en second lieu après le Festival du film de Venise en Italie.
Aujourd'hui, Turin est un des centres principaux du cinéma et de la télévision en Italie.
Arts
Le duc Emmanuel-Philibert de Savoie a permis à Turin de devenir un important tribunal et les ducs avaient l'ambition de transformer la ville en une grande capitale artistique et culturelle. C'est pourquoi un grand nombre d'artistes de grande réputation, en particulier les architectes et les planificateurs, comme Carlo di Castellamonte et son fils Amedeo, Guarino Guarini et, au XVIIIe siècle, Filippo Juvarra ont fait construire de beaux bâtiments.
Quant à la peinture et les arts visuels, Turin devient un point de référence, en particulier au XXe siècle. Dans les années 1920, grâce au peintre Felice Casorati, qui a inspiré un certain nombre d'étudiants, appelé le groupe des six de Turin, dont Carlo Levi, Henry Paolucci, Gigi Chessa, Francis Menzio, Nicola Galante et Jessie Boswell. Dans ce courant également, deux artistes importants : le sculpteur Umberto Mastroianni et l'architecte Carlo Mollino.
Ces années sont marquées par l'influence artistique forte d'un designer, Armando Testa, le fondateur de l'agence de publicité. Opèrent actuellement dans la ville des artistes établis, comme Ugo Nespolo et Carol Rama.
La première organisation internationale des étudiants
C'est à Turin que fut fondée le par le Turinois Efisio Giglio-Tos la Corda Fratres - Fédération internationale des étudiants, appelée aussi Corda Fratres - F.I.D.E. ou simplement Corda Fratres, une organisation internationale, ni politique, ni religieuse, ni commerciale, ni humanitaire, festive et fraternelle d'étudiants.
Disparue dans les années 1920, elle compta des dizaines de milliers d'adhérents sur les cinq continents et fut la première — et seule à ce jour — société festive et carnavalesque universelle et la première association internationale des étudiants.
Un foyer d'idées politiques
Lors du Risorgimento, la ville de Turin devient le foyer de la lutte pour l'unification italienne. Au début, ce plan a été poursuivi par un groupe de modérés du Piémont catholique et fidèle à la monarchie : parmi eux se trouvaient Vincenzo Gioberti, Cesare Balbo et Massimo d'Azeglio, convaincus que l'unification de l'Italie serait une fédération dirigée par le pape et par l'armée de Charles-Albert de Sardaigne. Tel était le plan du néo-guelfisme, une pensée politique fondée sur l'unification derrière le pape.
Camillo Cavour a repris certaines de leurs idées, mais dans un sens plus libéral et progressiste. Il rejetait l'insurrection et la vision démocratique de Giuseppe Mazzini, il était un partisan d'un programme de réformes économiques et sociales qui devait conduire d'abord le Piémont et puis l'Italie, grâce à l'alliance des élites de la péninsule, au niveau des nations avancées. Devenu Premier ministre, Cavour s'oriente vers un système d'alliances avec Napoléon III et le Royaume-Uni qui conduisent des gouvernements libéraux. Cavour a encouragé la liberté d'association, les sociétés d'aide mutuelle et l'éducation populaire.
Un renouvellement de la pensée libérale est venu avec le nouveau siècle, en raison de la participation massive et accrue à la vie politique et la croissance du mouvement ouvrier, incarnées par Piero Gobetti.
Gobetti condamnait la classe dirigeante libérale qui a conduit au fascisme, tout en se considérant comme l'héritier de la pensée de Cavour. Toutefois, Gobetti incluait le prolétariat et la bourgeoisie dans le moteur du renouveau moral et politique de la nation.
Dans la même ville, immédiatement après la Première Guerre mondiale, Antonio Gramsci, Palmiro Togliatti, Angelo Tasca et Umberto Terracini avaient donné naissance au magazine « Le nouvel ordre », qui constituait le noyau du Parti communiste italien en 1921. Ce magazine condamnait les socialistes réformistes, en prenant exemple sur les conseils d'usine soviétique et l'expérience de la ligne de la lutte politique.
Turin a été au centre de la culture politique italienne grâce à l'apport de nombreux intellectuels après la Seconde Guerre mondiale, entre autres, le groupe d'étudiants et de professeurs qui ont servi dans les rangs de la Justice et la Liberté et Parti de l'action, les héritiers de la pensée Gobetti (entre autres, Cesare Pavese, Massimo Mila, Natalia Ginzburg, Alessandro Galante Garrone, Vittorio Foa et Norberto Bobbio).
La ville est également renommée pour ses équipes de football, la Juventus et le Torino FC. La Juventus est le club le plus titré d'Italie et aussi le plus soutenu au niveau national. Les tifosi du « Toro », de leur côté, affirment que dans la ville c'est leur équipe qui totalise le plus grand nombre de supporters.
Créé en 1906, le club du taureau fut l'une des premières équipes de football italienne. En 1949, dans la catastrophe aérienne de Superga, un avion transportant près de l'ensemble de l'équipe du FC Torino (à cette époque, l'équipe la plus importante en Italie et connue comme la Grande Torino) s'est écrasé dans la basilique de Superga dans les collines de Turin. 31 personnes périrent dans le crash.
Lors de l'été 2018, le club s'offre les services de Cristiano Ronaldo pour environ 105 millions d'euros dans ce que les médias italiens ont appelé « l'affaire du siècle ». Ce transfert est réalisé alors que les recettes de la Juventus ont plus que doublé en cinq ans (+107 %), en passant de 195 millions d'euros en 2012 à 406 en 2017[19].
Aviron
La FISA (Fédération internationale d'aviron) a été fondée à Turin en 1892.
Gastronomie
Les entreprises de production de chocolat à Turin produisent un chocolat typique, appelé Gianduiotto, du nom de Gianduja, un masque de la Commedia dell'arte locale, ainsi que de nombreux autres types de chocolat. Chaque année, la ville organise CioccolaTò, un festival de deux semaines consacré au chocolat avec les principaux producteurs de chocolat piémontais, comme Caffarel, Streglio, Venchi et autres, ainsi que certaines grandes sociétés internationales, telles Lindt & Sprüngli.
La chaîne de magasins de produits alimentaires Eataly ouvre son premier point de vente au Lingotto en . Le concept s'exporte dans d'autres villes italiennes (Milan, Bari, Rome, Gênes...) ainsi qu'à l'étranger (Moscou, Tokyo, New York, Boston...)[20].
Le Bicerin est né dans un café turinois, il est reconnu depuis 2001 comme produit piémontais traditionnel. Du côté des boissons, la ville connait plusieurs spécialités comme le Vermouth, le San Simone. Turin a même inventé son propre soda, le Mole Cola qui tire son nom de la Mole Antonelliana.
Le château du Valentino, construction unique en son genre en Italie, puisqu'elle mélange un baroque resplendissant à une architecture inspirée des châteaux français.
Porta Palazzo (la porte palatine). De jour, cette gigantesque place, parmi les plus grandes d'Europe, se transforme pour devenir le plus grand marché à ciel ouvert d'Europe. Porta Palazzo est l'âme ethnique de la ville, où se mélangent aux produits piémontais des senteurs et des goûts venus de toute l'Afrique et de l'Asie.
La Mole Antonelliana, haute de 167 mètres, domine la ville de sa silhouette caractéristique. Construite à l'origine pour servir de synagogue, c'est aujourd'hui un musée du cinéma,
Turin est une des villes italiennes des cafés historiques : cafés prestigieux, centenaires, bicentenaires, ceux-ci sont un foyer culturel et culinaire, tels que le Mulassano, qui, en 1925, fit importer le tramezzino de l'Amérique en Italie, où ce petit sandwich de mie de pain est devenu extrêmement apprécié par les Italiens. Des cafés tels que le Fiorio, ont été fréquentés par d'importantes personnalités culturelles et politiques telles que Friedrich Nietzsche, Mark Twain et Cavour,
Beaucoup de bâtiments témoignent de la spécificité du baroque piémontais, presque l'unique exemple (à part l'église Saint-Bruno-les-Chartreux, à Lyon) de style baroque où les constructions ne sont pas peintes et où les briques sont apparentes.
Le bourg médiéval dans le parc du Pô. Une reconstitution de village médiéval avec la vision du romantisme du XIXe siècle,
Le théâtre Regio, une des plus prestigieuses scènes d'opéra d'Italie,
Le Lingotto est une ancienne usine Fiat, transformée en centre commercial et centre de congrès par Renzo Piano. Le Lingotto est célèbre pour sa piste d'essai automobile sur son toit.
L'église de San Carlo, dédiée à saint Charles Borromée, fut construite à partir de 1619. Le projet de la façade par Ferdinando Caronesi remonte à 1834. San Carlo et Santa Cristina sont indiquées comme les « églises jumelles » de la place San Carlo.
L'église de Santa Cristina fut érigée à l'initiative de Christine de France en 1639. La façade (à double rangée de colonnes), dessinée par Filippo Juvarra, fut construite entre 1715 et 1718. On peut admirer à l'intérieur le maître-autel en marbre blanc de Ferdinando Bonsignore et de remarquables stucs.
L'église de San Domenico fut construite dans la deuxième moitié du XIIIe siècle, mais elle a subi beaucoup de transformations. De style gothique, l'église présente un cycle de fresques du XIVe siècle, dans la chapelle des Grâces avec l'Annonciation et les Douze Apôtres.
Le parc le plus populaire de la ville est le parc du Valentino.
En 1961 pour les célébrations d'Italia 61 (cent ans de l'unité italienne), une exposition internationale bien renommée Flor 61 (Fleurs du monde entier à Turin) se tient dans le parc : 800 exposants de 19 nations participent à cette exposition.
Pour l'occasion, le projet d'éclairage du parc, de ses fontaines et de ses chemins, est accompli par Guido Chiarelli, ingénieur en chef à la mairie.
Les autres parcs importants sont : le Parco della Pellerina, le Parco del Colletto et le parc Rignon récent Colonnetti. Autour de la ville, il existe plusieurs autres parcs, comme le parc de la Mandria et le Parco della Palazzina di Caccia di Stupinigi, et ceux situés sur les collines de Turin.
De nombreux parcs sont plus petits, ils se trouvent dans les différents quartiers : il y a aussi 240 terrains de jeux installés dans ces parcs. Le maire Amedeo Peyron a réalisé dans le début des années 1960 le premier jardin en Italie avec des jeux pour les enfants.
Pietro Micca (1677-1706), militaire piémontais mort héroïquement pour sa patrie, lors de la défense de la citadelle de Turin, assiégée par les Français.
Marie Joseph Thomas Rossetti (1776-1840), général des armées de la République française et de l'Empire, engagé dans l'armée du Roi de Naples, naturalisé français, est né à Turin.
Giuliano Amato (né en 1938), homme politique démocrate, député, ministre du Trésor, ministre pour les Réformes institutionnelles, ministre du Trésor, du Budget et de la Programmation économique, président du Conseil des Ministres à deux reprises, juge puis président de la Cour Constitutionnelle.
↑Classement académique des universités mondiales, publié par l'Institute of Higher Education de Shanghai Jiao Tong University, dans l'ingénierie, la technologie et des sciences informatiques.
Galerie Sabauda (Galleria Sabauda), de Turin, est hébergée dans les locaux du palais de l'Académie des Sciences (Palazzo dell'Accademia delle Scienze).
Derby de Turin, le Derby della Mole ou Derby di Torino (en français Derby de Turin) est une expression utilisée en Italie pour désigner l'un des derby opposant les deux grands clubs de football turinois : la Juventus et le Torino.