La 107e édition de Milan-San Remo a eu lieu le . C'est la quatrième épreuve de l'UCI World Tour 2016 et en est la première course d'un jour. C'est également le premier des cinq monuments cyclistes de la saison.
La longueur du parcours est fixé à 291 km. Généralement considéré comme une classique pour sprinteurs, la course commence de la Via della Chiesa Rossa à Milan et se termine sur la Via Roma de San Remo. La dernière partie de la course comprend les ascensions de la Cipressa et du Poggio, qui habituellement sont décisives pour le résultat de la course.
À mi-parcours, les coureurs doivent également franchir la montée de 35 km du Passo del Turchino, même si elle n'est pas considérée comme un point clé dans la course. Après le Turchino, l'itinéraire suit la route Aurelia le long de la côte de Gênes jusqu'à l'arrivée à San Remo. Avec encore un peu plus de 50 km restant à parcourir, les première ascensions côtières sont le Capo Mele, le Capo Cervo puis le Capo Berta, avant de rencontrer les deux dernières ascensions menant à l'arrivée[2].
Un glissement de terrain le matin de la course après 130 km oblige un léger changement de parcours, les coureurs prenant alors un détour le long de l'autoroute A10, en entrant dans Genova Voltri pour sortir à Arenzano et rejoindre le parcours original à ce moment-là. Le parcours est alors rallongé pour atteindre un total supérieur à 293 km de course[3],[4].
Équipes
En tant qu'épreuve World Tour, les dix-huit WorldTeams participent à la course. L'organisateur RCS Sport a communiqué la liste des cinq équipes invitées le [5].
Le Britannique, lauréat de l'édition 2009, Mark Cavendish (Dimension Data) fait également partie des outsiders[2]. L'équipe kazakheAstana est emmenée par son leader l'Italien Vincenzo Nibali, qui participe à la course pour la dixième fois de sa carrière[11]. Un autre coureur est considéré comme un possible prétendant, le NéerlandaisTom Dumoulin (Giant-Alpecin), est forfait de la course en raison d'une grippe[12], tout comme le sprinteur allemand André Greipel (Lotto-Soudal), blessé après une chute au Portugal[13].
Le groupe de tête se présente sur la première montée en bord de mer, le Capo Mele, avec un nouvel écart de deux minutes et 18 secondes. Pendant ce temps, les premières chutes se produisent dans le peloton, avec le BelgeJulien Vermote (Etixx-Quick Step) et l'Italien Federico Zurlo (Lampre-Merida) comme premières victimes. Au Capo Berta, le groupe de tête possède environ une minute d'avance, tandis que l'AutrichienMarco Haller (Katusha) chute lors de la descente. Un autre accident survient un peu plus tard avec l'Australien Michael Matthews (Orica-GreenEDGE) et le BritanniquePeter Kennaugh (Sky) qui sont les principaux coureurs touchés. Mais les deux parviennent à revenir dans le peloton malgré le rythme élevé à l'avant[14].
Le groupe échappée est repris à 25 km de l'arrivée. Lors de la montée de la Cipressa, l'Italien Giovanni Visconti (Movistar) et le Britannique Ian Stannard (Sky) attaquent et sont rejoints par Matteo Montaguti (AG2R La Mondiale), Daniel Oss (BMC Racing) et Fabio Sabatini (Etixx-Quick Step), trois autres Italiens, lors de la descente. Le FrançaisArnaud Démare (FDJ) chute lors de la montée, mais parvient à rejoindre la queue du peloton en bas du Poggio. L'équipe russe Katusha mène le groupe jusqu'au sommet de la montée finale, mais le Polonais Michał Kwiatkowski (Sky) s'échappe à 6 km de l'arrivée. L'Italien Vincenzo Nibali (Astana) le poursuit lors de la descente et le groupe des favoris est à nouveau regroupé près de l'arrivée. Le SuisseFabian Cancellara (Trek-Segafredo) attaque à son tour, pris en chasse par l'Italien Matteo Trentin (Etixx-Quick Step). À 1 km du but, le NorvégienEdvald Boasson Hagen (Dimension Data) lance une dernière attaque avec le Belge Greg Van Avermaet (BMC Racing) collé à sa roue, mais sans succès, le groupe se rapproche de l'arrivée ensemble. Peu de temps avant la ligne, une touche de roues conduit à la chute du ColombienFernando Gaviria (Etixx-Quick Step), qui gêne plusieurs coureurs qui perdent leur élan, notamment le SlovaquePeter Sagan (Tinkoff). Dans le sprint final, lancé par le Belge Jürgen Roelandts (Lotto-Soudal), Arnaud Démare est le plus rapide et remporte son premier monument cycliste[15], devant le Britannique Ben Swift (Sky) et Jürgen Roelandts[1]. Un autre Français Nacer Bouhanni (Cofidis), présent dans le final de la course est gêné par un saut de chaîne mais termine quatrième. Arnaud Démare est le premier Français à remporter Milan-San Remo depuis Laurent Jalabert en 1995, et le premier de son pays à s'adjuger un monument cycliste depuis la victoire de ce même Laurent Jalabert lors du Tour de Lombardie 1997[14],[16],[17].
Ce Milan-San Remo attribue des points pour l'UCI World Tour 2016, par équipes uniquement aux équipes ayant un label WorldTeam, individuellement uniquement aux coureurs des équipes ayant un label WorldTeam.
Ci-dessous, le classement par pays de l'UCI World Tour à l'issue de la course ainsi que le classement actualisé[21] à la suite de l'annulation des résultats du BritanniqueSimon Yates (Orica-GreenEDGE) sur Paris-Nice[18].
Ci-dessous, le classement par équipes de l'UCI World Tour à l'issue de la course ainsi que le classement actualisé[22] à la suite de l'annulation des résultats du BritanniqueSimon Yates (Orica-GreenEDGE) sur Paris-Nice[18].