Cancellara termine donc pour la quatrième fois consécutive sur le podium de l'épreuve[6] et finit également sur le podium des dix derniers monuments qu'il a achevé[7]. Kristoff est le troisième coureur sur les quatre dernières éditions à remporter l'épreuve au sortir de Paris-Nice[8].
Grâce à sa victoire sur l'épreuve, Kristoff monte à la quatrième place de l'UCI World Tour toujours dominé par le ColombienCarlos Betancur (AG2R La Mondiale) tandis que l'équipe espagnoleMovistar s'empare de la tête au classement par équipes et que l'Australie domine toujours celui par pays[9],[10].
Présentation
Cette édition de Milan-San Remo a lieu le dimanche à la place du samedi comme depuis l'édition précédente. C'est la première classique de l'année mais également le premier des cinq monuments[11]. Elle se déroule comme traditionnellement le week-end suivant la fin de Tirreno-Adriatico et relève toujours son lot de surprises sur son déroulement de course[12].
Parcours
Initialement, l'organisateur décide de changer le parcours par rapport aux années précédentes avec la présence d'une nouvelle ascension, la montée de Pompeiana (5 km à 5 % avec un passage à 14 %), insérée entre la Cipressa et le Poggio afin de durcir le final de l'épreuve pour une longueur totale de 299 km[13],[14],[15]. Cette nouvelle ascension proche de l'arrivée, prévue depuis une dizaine d'années[16], ne plait pas à tout le monde et surtout les sprinteurs mais aussi les amateurs de cyclisme[17] puisque la course, réputée pour être gagnée par tous types de coureurs[18], change totalement la physionomie de son Histoire[19].
Cependant la Pompeiana ne sera finalement pas escaladée, du fait de l'état de la route[20] à la suite de glissements de terrains survenus après de fortes pluies[21],[22],[23],[24] qui la rend dangereuse[25] et à la sécurité des spectateurs qui ne serait pas assurée[26]. Le parcours redevient donc comme celui de 2013[27] moins avantageux pour les grimpeurs mais qui change la liste des favoris[16] en remettant dans la course pour la victoire les sprinteurs[28].
Un autre changement est la suppression du Manie[29], situé habituellement à environ 90 km de l'arrivée, un monument fort de la course qui servait souvent de premier écrémage au sein du peloton[30] qui donne donc un parcours plus simple que lors des dernières éditions[31],[32] en reprenant l'ancien parcours[33].
Le tracé de la course se dessine donc avec un départ habituel de Milan pour arriver au bout de 138,4 km au sommet du Passo del Turchino situé, lui, à 160,6 km de l'arrivée. Ensuite viennent les Capi composés du Capo Mele, du Capo Cervo, du Capo Berta et de la Cipressa tous les quatre situés entre 62,3 km et 32,1 km avant de finir par le Poggio qui sera, comme traditionnellement, le juge de paix de cette édition avec son franchissement à 5 km de l'arrivée suivie d'une descente de quelques kilomètres pour un total de 294 km de course[34],[35],[36].
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Récit de la course
Sept coureurs forment « l'échappée matinale », partie peu après le départ de la course : Jan Bárta (Netapp-Endura), Nicola Boem (Bardiani CSF), Matteo Bono (Lampre-Merida), Nathan Haas (Garmin-Sharp), Marc de Maar (UnitedHealthCare), Antonio Parrinello (Androni Giocattoli) et Maarten Tjallingii (Belkin). Leur avance atteint 11 minutes. La poursuite du peloton est menée par l'équipe Cannondale. Au Capo Mele, à 60 km de l'arrivée, le groupe de tête ne compte plus que cinq coureurs, Boem n'ayant pu suivre et Haas ayant subi une crevaison, et son avance est réduite à six minutes. Au Capo Berta, ils ne sont plus que trois, avec trois minutes d'avance.
Dans la Cipressa, Nibali attaque à 25 km de l'arrivée. Il rattrape et distance Bono, puis les 2 derniers coureurs restés en tête, Tjallingii et De Maar. À 15 kilomètres de San Remo, Nibali est suivi de près par Tjallingii et a 49 secondes d'avance. Les équipes Sky puis Lotto mènent la poursuite derrière lui. Il est repris au début de l'ascension du Poggio. Plusieurs attaques s'y succèdent, mais aucun coureur ne parvient à sortir. La plupart des sprinters sont parvenus à rester dans ce groupe. Seuls Démare, lâché dans cette dernière ascension, et Degenkolb, victime d'une crevaison, ne peuvent prendre part au sprint final.
Dans le final, Luca Paolini (Katusha) effectue un travail important en tête du groupe d'une trentaine de coureurs, qui s'apprêtent à se disputer la victoire.
Kristoff devient le premier Norvégien à remporter un « monument » du cyclisme[42]. Sa victoire, considérée comme une surprise[43], intervient après plusieurs années de progression, une médaille de bronze aux Jeux olympiques de 2012, plusieurs places d'honneur lors de classiques en 2013 (3e de la Vattenfall Cyclassics, 4e du Tour des Flandres, 8e de Milan-San Remo, 9e de Paris-Roubaix)[44].