Carrière au sein de l'Université Paris II Panthéon-Assas
Louis Vogel a enseigné le droit de la concurrence et le droit européen des affaires à l'université Paris-Panthéon-Assas. Il est l'auteur d'un certain nombre d'ouvrages de référence en droit économique (droit français de la concurrence et de la distribution)[13]. Il fut par ailleurs directeur de l'Institut de droit comparé de Paris et responsable du master 2 Recherche de droit comparé, du master 2 professionnel de droit européen des affaires, ainsi que du master 2 Économie et droit de l'université Panthéon-Assas.
Il préside l'université Panthéon-Assas du au . Les réformes mises en œuvre à l’université Paris 2 sous sa présidence sont nombreuses : réalisation des grands travaux sur le centre Assas, création du Collège de droit[14], mise en place des bilicences (avec le Collège de La Sorbonne Paris 4 et l’UPMC)[15],[16], création de la Maison du droit[17] et du concours de plaidoirie[18], ouverture de la "Job Fair" aux autres facultés de droit, construction du Pôle de Recherche et d’Enseignement Supérieur (PRES) Sorbonne Université[19].
Avec la mise en place des parcours différenciés, Louis Vogel marque une fois de plus l'histoire de l'université : en plus du parcours de droit classique, deux filières sont créées en 2008. Le parcours «réussite»[20] en première année est destiné aux élèves qui ont des lacunes. Surtout le Collège de droit, filière d’excellence pour les plus brillants (environ 120 élèves par an, jusqu’au M1) permet la création d'une filière d’excellence pour faire face à la concurrence de Sciences po ou d’autres écoles, qui se présentent comme de grandes écoles de droit.
Avec lui, l’université Panthéon-Assas a pris très tôt le virage de l’autonomie et du PRES (2010) avec Paris 4 et Paris 6 («Sorbonne Université»), "et enfin le couronnement : la victoire à l’Idex"[18] .
Il est également à l'origine de la nouvelle bibliothèque du centre Assas de l’université Paris 2 Panthéon-Assas inaugurée le 29 mars 2011 en présence d’Edouard Husson, vice-chancelier des universités de Paris. Conçue pour améliorer les conditions de travail et le confort des étudiants, ouverte y compris le samedi, elle offre 450 places assises, des espaces de travail en groupes, 40 postes informatiques et un réseau wifi pour les portables, des automates de prêt et un accès à distance à l’ensemble des ressources numériques (20 000 revues numérisées, 18 bases de données)[21]. Cette réalisation, qui préfigura le learning center de l'université, s'est inscrite dans une opération de rénovation d’ensemble du centre Assas[22], d’un montant de 55,68 millions d’euros financés à 87 % par l’Etat et accélérée grâce aux crédits du plan de relance lancé en 2009 par le Gouvernement. Les travaux s’achèveront fin 2011, avec l’aménagement du hall (accueil, cafétéria)[23].
Par ailleurs, Louis Vogel souhaite installer un « esprit d'école » à l'université Panthéon-Assas (Paris-II) : « Nous devons développer un esprit d'école, pour que les étudiants se sentent partie prenante de nos projets ». Concernant l'insertion professionnelle, il ajoutera : « Il y a un retard à rattraper, mais ce n'est pas du tout hors de portée. Pour progresser, nous avons le modèle des grandes écoles qui ont peaufiné des méthodes »[24].
En 2013, à la suite de la mort de Richard Descoings, il se porte candidat à la direction de l'IEP de Paris. Il retire finalement sa candidature, considérant le processus de nomination insuffisamment transparent[25].
Présidence de la Conférence des présidents d'université
Il publie en 2010 un ouvrage[26] - L'Université, une chance pour la France - dans lequel il constate "non seulement combien son université souffre de ses blocages, mais aussi qu’elle désire et réussit à changer. Il rappelle ainsi à quel point les caractéristiques les plus traditionnelles de l’Université, sa démocratie interne, le dévouement de ses acteurs, son amour rare et désintéressé du savoir et de la recherche en font le modèle le plus adapté à notre époque d’économie de la connaissance".
Il est élu président de la Conférence des présidents d'université[27] (devenue France Universités) en . Il conserve cette fonction jusqu'à [28],[29]. Durant son mandat, il cherche à faire de « la CPU [...] un acteur majeur de la reconfiguration de l'enseignement supérieur français, et de son entrée dans la compétition internationale »[27]. À ce poste, il accompagne l'application de la loi LRU de Nicolas Sarkozy.
Carrière professionnelle
Louis Vogel est avocat aux barreaux de Paris (1981), New York (1990), Bruxelles (1992) et Francfort (1993)[30]. Il est membre fondateur de la société d'avocats Vogel & Vogel, spécialisé notamment en droit de la concurrence, de la régulation, de la distribution et de la consommation[31].
Le , le magazine GQ classe Louis Vogel et Joseph Vogel parmi les avocats les plus puissants de France et précise[32] : « La liste de leurs clients paraît irréelle : Bouygues, TF1, Renault, PSA, GDF Suez, Chevrolet, Numericable-SFR, groupes Doux et Gad... Ces discrets avocats officient dans un secteur – la concurrence – où leurs clients risquent des millions d’euros.Ils veulent aussi "remettre le droit au cœur de la société", ont créé le Club d’Iéna et travaillent à des produits juridiques concernant l’intelligence artificielle. »
Le cabinet Vogel&Vogel est régulièrement récompensé dans ses secteurs de spécialités. En 2022, il est classé "Top Tier" dans le guide Legal 500 EMEA 2022 et reconnu Elite dans le guide GCR 2022[33].
Le , il est élu maire de la ville de Melun[35] et prend la suite de Gérard Millet[36], son prédécesseur élu en 2002.
Soutenu par Valérie Pécresse[37], il est candidat à sa succession aux élections municipales du 28 juin 2020. Après être arrivé en tête dans tous les bureaux de vote lors du 1er tour[38] à Melun, il est largement réélu en triangulaire (20 points devant le second, 30 points devant le troisième) avec 50,6 % des suffrages[39]. Il est également facilement réélu Président de la Communauté d'Agglomération Melun Val de Seine le 10 juillet 2020[3].
Think Tank Club d'Iéna
Il préside le Club d'Iéna[40], think tank réunissant juristes et acteurs de la société civile autour de débats juridiques et politiques, qui dans le cadre des primaires de la droite et du centre a reçu une grande partie des candidats à l'investiture du parti LR[41].
La même année, il est chargé d'animer "Des idées pour Agir", ateliers recevant des personnalités extérieures pour alimenter les programmes des partis de la majorité présidentielle : le cofondateur du Printemps républicainGilles Clavreul, sur le volet laïcité : l'experte de l'Institut Montaigne, Laure Millet, sur la santé et l'ex-patron du Raid, Jean-Michel Fauvergue, sur la sécurité[45].
La République des Maires
Le 9 juin 2019, dans une tribune qu'il cosigne avec 72 élus locaux de la droite et du centre droit et notamment le maire d'AngersChristophe Béchu[46], il déclare être de : « ceux qui souhaitent la réussite impérative de la France, c'est pourquoi nous voulons la réussite du président de la République et du gouvernement car rien ne se construira sur leur échec »[47].
Dans un Livre Blanc auquel il participe (page 26), fruit d'un premier travail réalisé avec celles et ceux qui constituent aujourd'hui le socle fondateur de La République des maires, il propose « Un plan global pour l'éducation » afin de suivre et aider les plus jeunes pour les accompagner vers la réussite scolaire à travers des dispositifs d'éducation qui visent à couvrir l'ensemble des situations problématiques que les jeunes peuvent rencontrer au cours de leur scolarité[48].
Il est membre du Bureau et trésorier de La République des maires[49].
Horizons
Le 9 octobre 2021 au Havre, Edouard Philippe lance la création de son nouveau parti de centre-droit Horizons[50]. Dans la lignée de La République des Maires, mouvement fondé par Christophe Béchu (qui deviendra le secrétaire général d'Horizons[51]), Louis Vogel adhère et est nommé coresponsable du "Pôle Idées" du parti en binôme avec Naïma Moutchou.
Conseiller régional d'Ile-de-France
Lors des élections régionales de juin 2021, il se présente sur la liste Envie d'Île-de-France (LREM-Agir-MoDem-TdP-PE) portée par Laurent Saint-Martin, rapporteur du budget à l'Assemblée Nationale, dans la région Île-de-France[6]. Il est tête de liste de la section électorale de Seine-et-Marne[52]. La liste obtient 15 sièges et Louis Vogel est élu conseiller régional le 27 juin 2021[53].
Relais « Enseignement supérieur et recherche » pour la majorité présidentielle
Nommé relais du Président de la République pour l’enseignement supérieur et la recherche le 28 janvier 2022[55], son rôle est d’aller sur le terrain à la rencontre de « l’écosystème » c'est-à-dire des universités, des organismes de recherche, des grandes écoles, des chercheurs et enseignants-chercheurs et des étudiants notamment.
L’objectif est de dresser le bilan du mandat 2017-2022 et de connaître les préoccupation des acteurs. Ce diagnostic de terrain doit permettre de remonter au "Pôle Idées" les attentes, les besoins et les pistes d’améliorations pour nourrir le programme du candidat Emmanuel Macron[56].
Il aura, à ce titre, rencontré plus de 115 personnes[57].
Le 15 avril 2022, il mobilise plus de 150 universitaires en faveur d'Emmanuel Macron dans une tribune publiée dans le JDD[58].
Sénateur de Seine-et-Marne
Une campagne qui a débuté le 14 juillet et qui s’est achevé en beauté dimanche 24 septembre avec une victoire. Louis Vogel et sa liste "Rassemblés pour la Seine-et-Marne"[59]’ ont décroché un siège au Sénat.
Il souhaite "Servir de relais et intervenir auprès du Gouvernement pour améliorer les choses là où je peux le faire parce que nos élus locaux se heurtent dans les mairies à beaucoup de difficultés financières, à beaucoup de sur-réglementation, et ont de plus en plus de mal à faire avancer les projets."[61]