En 1960, il épouse France du Bos (décédée en 2017), descendante de l'ingénieur du corps des mines et de l’artillerie Jean-Baptiste Vaquette de Gribeauval[2], dont il a deux enfants, dont l'un est magistrat judiciaire (nommé premier président de la cour d'appel de Cayenne en 2015). C’est un descendant de Joseph Thebaud(en). Il est l’oncle du producteur Thierry Bizot.
Parcours professionnel
Jacques de Larosière a tout d’abord été inspecteur adjoint (1958) puis inspecteur des finances (1960). Chargé de mission au service de l’inspection générale des finances (1961), à la direction des finances extérieures (1963), puis à la direction du Trésor (1965), il devient successivement sous-directeur des affaires multilatérales au service des affaires internationales à la direction du Trésor (1967-1971), avant d’être directeur adjoint, chef du service des prêts, garanties et autres interventions du Trésor (1971) puis chef du service des affaires internationales à la direction du Trésor (1971-1973) et chef du service des affaires financières à cette même direction (1973-1974). Il devient chargé d'enseignement en économie à l'Institut d'études politiques de Paris[3].
Édouard Balladur lui propose le ministère des Finances lors de la formation de son gouvernement en [5]. La même année, le , il est élu à la section générale de l'Académie des sciences morales et politiques, au fauteuil du cardinalHenri de Lubac. Il est délégué de l'Académie à la séance de rentrée des Cinq Académies en octobre 2019, et prononce un discours critique à l'égard des taux d'intérêt négatifs. Il préside l’Association Internationale Cardinal de Lubac. Jacques Chirac désire le voir président de la Banque centrale européenne après avoir quitté la présidence de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement[6].
Autres activités
De 1998, date de la fin de son mandat à la BERD, à 2008[7], il est conseiller auprès de Michel Pébereau, président de BNP Paribas[8]. À la suite de la crise financière de 2008-2009, il remet à la Commission européenne un rapport sur la régulation financière[9], dans lequel il demande un renforcement de la régulation du secteur financier et appelle à la création d'un mécanisme d'alerte précoce placé sous les auspices de la BCE[10],[11].
En [12], il est mis en examen pour « complicité de diffusion de fausses informations au marché et complicité de présentation et publication de comptes sociaux inexacts » dans l’affaire du Crédit Lyonnais. Il est renvoyé en correctionnelle le puis relaxé avec Jean-Claude Trichet le . La Cour d'appel de Paris confirme la relaxe le . Le , la Cour de cassation rejette définitivement les pourvois formés contre l’arrêt de la cour d’appel de Paris[13].
Jacques de Larosière est enfin président du comité stratégique de l'Agence France Trésor depuis 2004, Chairman de The Per Jacobsson Foundation 1999-2004, Trustee de Reuters Founders Share Company Limited 1999-2004, Co-Président du « Comité spécial chargé des problèmes de prévention et de traitement de la dette des pays émergents » dans le cadre de l'Institut de Finance Internationale - IFI (2003-2010), Chairman Advisory Board MidEuropa Fund (2006), Co-Président du « Market Monitoring Group» - IIF - (2005), Member Advisory Board China Development Bank (2005 à 2008), Member of the Group of Trustees for the Principles for Emerging Markets, 2006, Membre du Conseil de Stichting NYSE Euronext et trustee de NYSE Group Trust I - the U.S. Trust - (2007-2014). Jacques de Larosière est administrateur de France Télécom (1998), Alstom (1998-2000) et de Power Corporation (1998-2001)[14]. Il est également président de l’Observatoire de l’Épargne Européenne et d’EUROFI (1997-2015)[15], association regroupant de nombreux acteurs des secteurs bancaires et financiers européens. Il préside le comité chargé d’évaluer les candidatures pour la présidence de l’Autorité des marchés financiers[16].
En 2016, il publie 50 ans de crises financières, un livre dans lequel il dénonce les conséquences de l'effondrement du système mis en place avec les accords de Bretton Woods. L'avènement des changes flottants de 1971 sont, selon lui, à l’origine des déséquilibres structurels actuels qui pèsent sur l'économie mondiale. Il critique la création monétaire illimitée initiée aux États-Unis par la FED de Ben Bernanke, imitée ultérieurement, à une moindre échelle, par la BCE sous le nom de « quantitative easing », laquelle « n’est tout au plus qu’un palliatif lui-même source de dangers ». Il pointe du doigt la fuite en avant des politiques actuels qui ne laissent « aux générations futures que le choix entre payer une dette trop lourde ou la renier »[17].
Lors d'un entretien avec Tom Benoit diffusé sur TV5Monde en juillet 2023, Jacques de Larosière se montre perplexe vis-à-vis de la politique restrictive que la Banque centrale européenne mène depuis le courant de l'année 2022 pour faire face à l'inflation. Selon lui, à ce stade, il n'y a pas de resserrement monétaire. Il précise : « Le taux d'intérêt réel a diminué depuis le début de cette politique de soi-disant restriction monétaire ».
Publications
L’euro, facteur d’avancée de l’Europe [sous la dir. de], Paris, Économica, 1999
↑Raphael Legendre, « Qui pour succéder à Gérard Rameix à la présidence de l’Autorité des marchés financiers? », l’Opinion, (lire en ligne, consulté le )
↑« Décret du 6 avril 2012 portant élévation aux dignités de grand'croix et de grand officier NOR: PREX1209121D », Journal Officiel de la Républoque Française, (lire en ligne)
↑« Décret du 15 novembre 2018 portant élévation aux dignités de grand'croix et de grand officier », Journal Officiel de la République Française, (lire en ligne)
↑Jean-Marie Thiébaud, L'Ordre du Trésor sacré du Japon, Paris, l’Harmattan (lire en ligne)