Le territoire est situé sur la ligne de partage des eaux de la mer de la Manche et de l'océan Atlantique. Sur le versant nord les ruisseaux et rivières vont se jeter dans la Sélune alors que ceux sur versant sud, vont rejoindre le ruisseau de la Morette, affluent de la Mayenne pour finir dans la Loire. L'étang de Morette est sur la limite avec Mantilly, commune du département de l'Orne. Morette vient du nom hébreu Mareth.
Bassin versant de la Sélune
Ruisseau des Gués, prenant sa source au lieu-dit la Gasneraie, devenant ruisseau du Marignon, au passage de la D184, limite avec la commune de Sainte-Marie-du-Bois, pour y entrer ensuite.
Ruisseau du Moulin de Pontorsier, prenant sa source au lieu-dit la Palière, devenant rivière dite du Moulin de Chevrier au lieu-dit la Chaloisière, limite avec la commune de Husson, pour y entrer ensuite.
Ruisseau du Gués des Ferrières prenant sa source au lieu-dit la Fouquerie, limite avec la commune de Notre-Dame-du-Touchet, pour y entrer ensuite.
Ruisseau de Mesnelle, devenant ruisseau du Gués des Ferrières à la Fouquerie, limite avec la commune de Notre-Dame-du-Touchet.
Rivière de la Francière, prenant sa source au lieu-dit la Tressinière, limite avec la commune de Saint-Cyr-du-Bailleul, pour y rentrer.
Ruisseau de la Roussarière, prenant sa source au lieu-dit la Roussardière, limite avec la commune de Sainte-Marie-du-Bois pour y entrer ensuite.
Bassin versant de la Loire
Ruisseau de Longuèves, prenant sa source au lieu-dit la Gortière, limite communale avec Heussé, pour y entrer ensuite.
Ruisseau de Morette, prenant sa source au lieu-dit la Boulangerie, formant durant son passage l'étang de Morette, limite avec la commune de Mantilly, se jetant dans le ruisseau de Longuèves au lieu-dit Nantrais.
Ruisseau dit de la Menillière, prenant sa source au lieu-dit Beauchamps, limite avec la commune de Saint-Cyr-du-Bailleul, pour ensuite entrer dans la commune de Saint-Mars-d'Égrenne.
Transport
Transport ferroviaire
Le Teilleul avait, en commun avec Barenton, une gare ferroviaire, dénommée Barenton - Le Teilleul, située sur la ligne Domfront - Avranches.
Axes routiers
Le bourg se trouve au croisement de la D 976 (ancienne route nationale 176) et de la D 32 qui mène de Gorron à Mortain (route construite au XIe siècle[2]).
Transport inter-urbain
Le bourg est desservi par le transport en commun départemental par bus (Manéo) via les lignes 119 (Le Teilleul - Saint-Hilaire-du-Harcouët - Avranches) et 305 (Le Teilleul - Saint-Hilaire-du-Harcouët - Avranches - Coutances, ligne scolaire).
C'est à partir de ce moment que la ville se fortifie[8] : Massif formidable de tours, de contreforts, de fort et de créneaux, dominant la vallée et présentant le flanc au tertre de Montécot. L'une des issues des remparts est nommée « la Basse-Porte ».
Robert du Teilleul donna aux moines d'Ouches l'église du Teilleul et plusieurs fiefs : Terra in quaest templum Sancti Petri quom Robertus de Rodeland (Ruddlam) olamabat ad Teiland[9].
Alors seigneurie d'Omfroy-du-Teilleul, son château fort fut l'un des quatre pris par Geoffroy, comte d'Anjou dans le courant du XIIe siècle.
En 1169 et 1173[Note 3], la ville fut brûlée par des rebelles[10] dans les guerres entre Matthieu comte de Boulogne Hascouet de Saint Hilaire[11] et les troupes de Henri II, roi d'Angleterre, sous les ordres de Robert de Fougères : Castrum Tellioli traditit incendio. Robert-du-Mont dit que ce fut ce dernier qui incendia Le Teilleul.
La sergenterie d'Ouessey était un demi-fief de Haubert, la charte de Navarre 1401 dit : Un demi-fief, le fief d'Ouessey, le chef, assis au Teilleul, appartenant à Jéhan d'Ouessey, écuyer, tenu de Guillaume le Sotherel, écuyer, à cause de la barronerie des Biard, vault le renvenue de C livres.
En 1418, Jean d'Ouessey se soumet au roi anglais ce que ne fait pas Geffroy d'Ouessey, époux de Catherine d'Harcourt, ses biens sont confisqués et donnés à Nicolas Burdet.
Une tempête s'abat le , renversant bon nombre d'arbres et de demeures[2].
Le , le bourg est incendié par quelques centaines de Chouans qui mettent le feu aux maisons afin de faire sortir les gardes nationaux et volontaires retranchés. Ce qui met 300 personnes sans abri[12].
Le [13], à 15 h, une météorite, d'un poids de 0,8 kg, de type achondrite howardite AHOW, tombe à la Vivionère[14].
En 1801, la commune fait partie de l'arrondissement de Mortain. En 1926, elle passe sous celui d'Avranches.
Le conseil municipal était composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[17]. Treize de ces conseillers[16] intègrent le conseil municipal de la commune nouvelle le jusqu'en 2020 et Véronique Künkel devient maire délégué.
En 2021, la commune comptait 1 208 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2007, 2012, 2017, etc. pour Le Teilleul (commune déléguée)[18]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 5].
Blanchard : vente et réparation matériel agricole ;
D2N : commerce de gros de céréales, de semences et d'aliments pour le bétail.
Culture locale et patrimoine
Monuments religieux
L'église Saint-Patrice (XIXe siècle)
La paroisse de Saint-Patrice, existant avant la construction du château, remonte à l'évangélisation du pays vers le VIe ou VIIe siècle. L'église primitive est détruite lors de l'invasion des Normands et est reconstruite à la même place. L'église Saint-Patrice et ses dépendances sont données par la suite à l'abbaye de Savigny.
L'église baptismale fut construite à l'actuel lieu-dit Saint-Patrice après accord de l'abbé de Savigny (vers 1204-1212). Un cimetière se situa au château pour y enterrer ses morts[22]. Il ne reste de cette église que deux piliers de la porte d'entrée. Le presbytère de cette église se situait au lieu-dit actuel la Chérulière[23]. Elle était construite en arête de poisson(opus piscatum)[2].
Ce fief ecclésiastique gardera son siège jusqu'en 1851. C'est aussi cette année qu'elle est détruite et dépouillée lors de la Révolution.
L'actuelle église Saint-Patrice, édifiée en 1854 selon les plans de Nicolas Théberge, est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [24]. Elle se présente sous la forme d'un édifice de style néo-roman, avec une flèche en pierre. Elle abrite la statuette de saint Patrice le saint patron de cette église, un Lutrin (XVIIIe), un maître-autel (XIXe), des fauteuils de célébrants (XVIIe), une statue de saint Jacques (XVIIIe). Les fonts baptismaux (XVe) et leur couvercle sont classés en 1975 au titre objet[25].
Église Saint-Patrice
Liste des curés du Teilleul
: Charles-François de Vieuville, abbé commendataire de Savigny
Guillaume Tarot
Richard Tarot
: Jean Séquard
Claude Pillet
1658 : Jean Blin, curé de Saint-Théobald de Rosay-Gastebled
1709 : Jean-Baptiste Pontaud
: Guillaume Jéhan : prête du diocèse
: Gilles Bouillon, curé de Barenton
Pierre Cousin
: Charles Pasturel prêtre du diocèse
: Julien Thébault († , vicaire du Teilleul
: François-Auguste Santerre
: Gilles-Louis de Vauflery
: Étienne-Jacques Breillot (° , Le Teilleul - )
1791 : M. Breillot
Jean-Noël Joubin
1804 : Jean-Baptise-François Bouvet
Michel Seigneur
: Philippe Navet
Chapelle Sainte-Catherine d'Ouessey
Chapelle domestique du logis d'Ouessey, en 1670, elle avait un titulaire, mais n'en avait plus en 1752. Elle est de construction gothique. Elle y est encore présente.
Chapelle de la Durandière
Elle était la chapelle domestique du château de la Durandière. Elle fut épargnée pendant la Révolution, mais depuis n'existe plus.
Chapelle Saint-Aubert de Languèves
Chapelle domestique du manoir de Languèves, le dernier titulaire de cette chapelle était Jean Rivière, prêtre de Heussey (actuellement Heussé) le .
Chapelle du cimetière de Saint-Patrice fondée et dotée par les seigneurs de la Campionnière. En 1752, Siméon Séquard, prêtre du Teilleul, en était titulaire. Elle était située entre l'emplacement de l'église et l'entrée du cimetière.
Chapelle de la maladrerie de la Madeleine
Elle fut construite vers l'époque de la mort de Louis VIII le Lion, et dès 1336, elle n'avait guère de lépreux, un trésorier refusait à la maladrerie ce qu'auparavant elle pouvait réclamer[2], elle était en ruine en 1609 et fut détruite avant 1790.
Une croix au carrefour de la route de Domfront et de Mantilly rappelle en ce lieu la présence d'une chapelle liée à la maladrerie plantée par la famille Ferré-des-Ferris.
Chapelle de Longueney
Appartenait au Duc d'Orléans.
Chapelle Sainte-Marguerite et Saint-Louis
Appartenait au Duc d'Orléans.
Chapelle Notre-Dame-des-Prés
Signalé sur les Cartes de Cassini.
Châteaux et vavassoreries
On retrouve sur la commune, ainsi que sur celles limitrophes, des manoirs, grandes maisons bâties de pierre et souvent associés à un corps de ferme attenant mais indépendant et détaché de la maison en elle-même.
Le château de la Durandière
Siméon-Léonard Séquard (1713-1786), prêtre et chapelain du château de la Durandière, fils d'Estienne Séquard (1678-1742) seigneur des Gués et de La Bergeottière et de Barbe Cousin de Jarrosay[26].
Au XVIIIe siècle, la Durandière et la vavassorerie de la Buissonnière appartenait aux De Vaufleury[27].
François de Vaufleury, écuyer, époux de de Guillemette Couppel.
Jacques de Vaufleury, écuyer, époux de Péronnelle de Poilvilain, fils de François de Vaufleury et de Guillemette Couppel.
Étienne de Vaufleury (d'azur au sautoir d'or cantonné de quatre roses de même), écuyer, procureur du Roi à Mortain, anobli par l'édit du Canada en 1628[28], seigneur de la Durandière et du Bouet (Jeanne apporta en dot le fief de La Nocherie), époux d'Anne de Jumilly, fils de Jacques de Vaufleury et de Péronnelle de Poilvilain.
Jean de Vaufleury (1632-, Le Teilleul) (d'azur à une croix d'argent), sieur de la Durandière et de Pouey, époux de Françoise Le Silleur, fils d'Étienne et d'Anne, dame de Malterre Barré de Jumilly.
Henry de Vaufleury (1675-, Le Teilleul), écuyer, seigneur de Pouay, de la Durandière et de la Rivière, époux de Scholastique de Pillervain, fils de Jean et de Françoise Le Silleur.
Joseph de Vaufleury (Le Teilleul, - ), sieur de la Durandière, de la Buissonière, de la Rivière et de Montfoucault, fils d'Henry et de Jeanne Scolastique de Pillervain, époux d'Antoinette Bourget.
Henry François de Vaufleury (° , Le Teilleul), seigneur de Pouey et de la Durandière, fils de Henry et de Jeanne Scolastique de Pillervain, frère de Joseph, quitta la région pour s'installer dans la Mayenne et y continuer la seigneurie de la Durandière.
Henri Antoine de Vaufleury (Le Teilleul, - Mortain, ), seigneur de la Durandière, de la Rivière et de Montfoucault, fils de Joseph et d'Antoinette Bourget, époux d'Emilie de Marseul.
Louis César de Vaufleury, fils de Joseph et Antoinette Bourget fut maire du Teilleul en 1811.
Louis Couture de Toismonts, petit-fils de Louis César y naquit le [29] et en fut le châtelain.
Manoir de la Rouérie-Bénusson(XVIe – XIXe siècles)
Son appareil défensif rappelle la violence extrême des guerres de Religion dans le Mortainais.
Le manoir est construit à la fin du XVIe siècle par Martin Davy, écuyer, frère cadet du seigneur de Vezins.
Château des Louvellières (XVIIe siècle)
Ce manoir porte la date de 1658. Au milieu du XIXe siècle, son propriétaire, M. Ferré de Ferris fait transférer et remonter des éléments provenant de l'abbaye de Savigny.
Château de la Basse-Porte (XVIIIe siècle)
Centre de secours jusqu'en 1981.
Château des Ouches (XIXe siècle)
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Château des Conches
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Autres lieux et monuments
Statue de saint Patrice (XVe siècle) à l'entrée du cimetière qui arbore un portail gothique.
Croix de cimetière (XVIIe siècle).
Moulins de Pontorsier et de Haute-Roue.
Maison de retraite publique.
Centre multimédia permettant d'utiliser les équipements informatiques de la médiathèque.
Personnalités liées à la commune
Seigneurs et barons
Unfrid le Danois, seigneur du Teilleul[30], déjà baron d'Hiesmese devint baron du Teilleul, il fit construire le château du Teilleul et fit entourer la ville de murs.
Onfroy du Teilleul[31] ; Adelise de Grentemesnil, sa femme.
Robert du Teilleul, fils de Onfroy et Adelise, baron du Teilleul.
Robert du Teilleul, fils de Robert du Teilleul.
Robin et Alexandre du Teilleul (1198), fils de Robert du Teilleul.
Gilles de vaufleury, seigneur d'Ossé au Teilleul.
Othon du teilleul.
Jean Juhé (XVe siècle).
Jéhan du Teilleul (1365).
Jacques Cochards (1577-1600) (de gueules à trois fasces d'argent), sieur de la Cochardière, fut maître des Eaux et Forêts à Mortain.
↑Unfred construisit en plus du château du Teilleul, celui de Tinchebray[7].
↑Plusieurs sources différentes donnent deux dates, mais une majorité d'entre elles avancent celles vers 1173, et deux autres sources donnent ces deux dates, un document confirmerait que la ville fut bien brûlée deux fois.
↑Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
↑Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1266.
↑Laurence Echard, M. Vosgien (trad. Laurence Échard), Dictionnaire géographique portatif, Didot, (lire en ligne), p. 528.
↑René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN2-86253-247-9), p. 103.
↑André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits et introuvables du patrimoine Normand », , 319 p. (ISBN978-2-91454-196-1), p. 79.
↑Panorama pittoresque de la France, Didot and Firmin, .
↑Domesday Book in Hist. Angl. Script. III 759 G.Gale.
↑Louis Dubouis, Recherches archéologiques, historiques, biographiques et littéraires sur la Normandie (lire en ligne), p. 159.
↑N.-R. Potin de La Mairie, Recherches sur les possessions des Sires normands de Gournay, le Bray normand et le Bray picard et sur toutes les communes de l'arrondissement de Neufchâtel, (lire en ligne), p. 153.
↑Léon de La Sicotière, Louis de Frotté et les insurrections normandes, Adamant Media Corporation (ISBN978-0-543-96310-9), p. 351.
↑Académie des sciences (France), Comptes-rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, t. LXXXVIII, Bachelier (Paris), , p. 544.
↑Mémoires de la Société d'archéologie, de littérature, sciences et arts d'Avranches, t. 6, E. Tostain (Avranches), 1842-1902 éd. (ISSN1770-6106), p. 82.
↑Annuaire du département de la Manche, 25e année publié par Julien Gilles Travers en 1853, p. 85.
↑Sauvage Hippolyte, Mortain pendant la terreur…, Impr. de J. Durand (Avranches).
Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN978-2-9159-0709-4), p. 246.
René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN978-2-35458-036-0), p. 370.