La danse de Puck, d'une durée moyenne d'exécution de trois minutes environ[5], est en mi bémol majeur, Capricieux et léger, à [6].
Le prélude dresse « un délicieux portrait musical du lutin espiègle immortalisé par le Songe d'une nuit d'été de Shakespeare[6] ».
Pour Guy Sacre, c'est « une merveille de grâce et d'esprit : La Danse de Puck [...] rit de son rythme pointé, de ses gammes et arpèges lancés, de ses trilles. Rire empreint de bienveillance[7] ».
Pour Alfred Cortot, le morceau est « capricieux, mobile, ironique, aérien, le subtil génie shakespearien vole, fuit, revient, se joue ici d'un rustre qu'il berne, là d'un couple qu'il abuse, puis, rapide, s'évanouit[8] ».
La forme sous-jacente est ternaire, sous une succession de huit sections, et le ton de mi bémol « demeure sous-entendu et ne s'affirme jamais, sans cesse battu en brèche par le ré bémol (ou ut dièse)[6] ». Les harmonies sont « raffinées, parfois bitonales[6] ». Vladimir Jankélévitch remarque qu'« un triolet sarcastique, intervenant en dissonance, essaye à plusieurs reprises d'étrangler la chanson légère dans son nœud coulant ; mais la chansonnette, et avec elle le ton de Mi bémol majeur esquivent la bitonie grinçante ; le lutin, zigzaguant comme un bourdon, rebondit et s'échappe[10] ». À la fin, « le feu follet disparaît dans un éclair de triples croches[11] ».
Guy Sacre, La musique de piano : dictionnaire des compositeurs et des œuvres, vol. I (A-I), Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 2998 p. (ISBN2-221-05017-7).