Le titre du prélude fait référence au protagoniste du roman Les Papiers posthumes du Pickwick Club de Charles Dickens, PPMPC signifiant « Perpetual President Member Pickwick Club » (« Président Perpétuel Membre du Pickwick Club ») »[1],.
La pièce se caractérise par ses décalages excentriques dans l'expression et son ton souvent mélancolique ou sentimental. Elle est également remarquable pour avoir incorporé le refrain d'ouverture de God Save the King. Une interprétation du prélude dure environ deux minutes et demie[2].
Hommage à S. Pickwick Esq. P.P.M.P.C est en fa majeur, « grave », à [3].
Pour Harry Halbreich, c'est une page « très colorée, avec ses timbres évoquant l'orchestre, une manifestation de l'esprit pince-sans-rire de Debussy, qui pourrait porter la signature de « Monsieur Croche antidilettante »[3] ».
Pour Alfred Cortot, « il n'est point possible de concevoir une adaptation musicale plus spirituelle, non seulement du caractère du héros de Dickens, mais encore du style même de ce dernier. C'est sa bonhomie caustique, sa malice savoureuse, et chaque mesure de cette pièce est un trait qui porte, depuis l'emploi comiquement sérieux du God save the King, jusqu'au sifflement dégagé de la dernière page, en passant par ces alternances de gravité distraite, de timidité et de contentement de soi qui composent la personnalité humoristique de Picwick Esq[4] ».
Guy Sacre, La musique de piano : dictionnaire des compositeurs et des œuvres, vol. I (A-I), Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 2998 p. (ISBN2-221-05017-7).