André Caplet étudie la composition dans sa ville natale avant de partir au conservatoire de Paris. Comme Claude Debussy en 1884, il remporta le prix de Rome en 1901 (devant Maurice Ravel) avec une cantate intitulée Myrrha, ce qui fut à l’origine de leur amitié et de leur collaboration. Il quitta Rome et la villa Médicis pour gagner l'Allemagne où il apprit la direction d'orchestre. Il composa des œuvres vocales et religieuses, telles que la Messe des petits de Saint-Eustache-la-Forêt (1919), Pie Jesu (1919) et Le Miroir de Jésus (1923). Également chef d'orchestre, il créa le Martyre de Saint-Sébastien de Debussy en 1911. Il dirigea également à l'opéra de Boston de 1910 à 1914[1], dont la première américaine de L'Enfant prodigue de Debussy, le avec la soprano Alice Nielsen[2].
En 1914, nommé chef de l'orchestre de l'Opéra de Paris et, bien qu'exempté du service militaire, Caplet s’engage au moment de la déclaration de la Première Guerre mondiale. Gazé, sa santé l'empêchant de continuer sa carrière de chef d'orchestre alors qu'il était considéré comme l'un des meilleurs de son époque au niveau international[3], il se consacre ensuite essentiellement à l'orchestration (La Boîte à joujoux, Jet d'eau, Clair de lune de Claude Debussy) et à la composition avec une dominante religieuse (Messe à trois voix, La Part à Dieu, Le Miroir de Jésus : Mystères du Rosaire[4]). Il est également l'auteur de Légende, qui comporte une partie significative de saxophone[5].
Il a épousé Geneviève Perruchon (1886-1955) le , dont il a eu un fils, Pierre, né le . Il a été l’amant d’Isadora Duncan.
« Hier, pour la première fois, j’ai entendu deux mélodies d’André Caplet sur des vers de Georges Jean-Aubry [...] Ce Caplet est un artiste. Il sait trouver l’atmosphère sonore et, avec une jolie sensibilité, a le sens des proportions ; ce qui est beaucoup plus rare qu’on ne le croit, à notre époque de musique bâclée, ou hermétique comme un bouchon ! »
— Claude Debussy, 1908
Une partie de ses partitions manuscrites originales est conservée par la Bibliothèque municipale du Havre.
Roger Wild (dir.), L'Initiation à la musique, à l'usage des amateurs de musique et de radio, Paris, Éditions du Tambourinaire, , 439 p., p. 99.
Monographies
Denis Herlin et Cécile Quesney, André Caplet : compositeur et chef d'orchestre, Paris, Société française de musicologie, , 540 p. (ISBN978-2-853-57269-9).
(en) Williametta Spencer (Thèse de doctorat), The influence and stylistic heritage of André Caplet, Los Angeles, University of Southern California, , 394 p. (OCLC493895122, lire en ligne)