Le parcours est tracé sur 258,5 kilomètres. Les coureurs partent de la ville de Kufstein, dans la région du Tyrol. Les 60 premiers sont complètement plats jusqu'à la ville de Schwaz, puis le peloton traverse le district de Schwaz jusqu'aux villes de Buch in Tirol et Scharnitz où les cyclistes passent sur l'Inn. Lors du passage dans la ville de Terfens, les cyclistes font face à la première montée avec une ascension de 2,6 kilomètres avec une pente moyenne de 7 % et des rampes maximales de 14 %. Cette difficile section voit les cyclistes grimper très fort sur 350 mètres avant d'atteindre le plateau de la commune de Gnadenwald. La descente conduit ensuite les cyclistes vers les villages d'Absam, Thaur et Rum avant d'arriver à Innsbruck.
Une fois que le peloton atteint la ville d'Innsbruck, les cyclistes sont confrontés à deux circuits. Les six premiers tours sont sur le même parcours utilisé lors des épreuves féminines et dans les catégories de jeunes de ces mondiaux. Il s'agit d'une boucle de 23,8 kilomètres à travers le district d'Innsbruck, dont une montée de 7,9 kilomètres avec une pente maximale de 10 %, entre Aldrans et la station de ski de Patscherkofel située à 2 246 mètres d'altitude. Ensuite, la descente emmène les coureurs aux petits villages de Igls et Vill, passant par le célèbre tremplin de saut de ski de Bergisel jusqu'au stade de football, le Tivoli Neu au cœur d'Innsbruck.
Le deuxième circuit, le plus difficile est tracé sur 31 kilomètres, avec une ascension très dure et spectaculaire vers Höttinger Höll à travers le village de Hungerburg. La montée est longue de 2,8 km, avec une pente moyenne de 11,5 %, une pente maximale de 28 %. Un kilomètre de la montée est à près de 16 %, dont un passage d'environ 400 mètres à 20 %. Le tronçon situé après 200 kilomètres de course et plus de 4 670 mètres de dénivelé accumulé est attendu comme le moment décisif de la course. Le sommet est situé à moins de 9 kilomètres de l'arrivée. La descente en bas de la colline est très rapide et très technique. L'arrivée est située en face du palais de Hofburg[1],[2].
Qualification
Le nombre de participants par pays est déterminé par des critères établis par l'Union cycliste internationale (UCI), qui prend en compte le Classement mondial UCI par pays du 12 août 2018. La répartition est la suivante : 8 participants pour les 10 premières nations classées, 6 participants pour les nations classées de 11 à 20, 4 participants pour les nations classées de 21 à 30 et 1 participant pour les nations classées de 31 à 50. Cependant, certains pays ont reçu une invitation à participer à cette course[3]. De même, le pays du champion du monde actuel, titré lors de l'édition précédente, le pays hôte de l'épreuve, et les champions actuels des différents championnats continentaux (Afrique et Asie) ont également le droit de participer et ne peuvent être substitués[4].
Les quotas de coureurs par équipe sont ainsi les suivants :
Les équipes d'Autriche, de Grande-Bretagne, de Slovénie et de France se placent en tête du peloton et réduisent l'écart, tandis que le groupe d'échappés commence à perdre des coureurs. À l'arrière de la course, le Slovaque Peter Sagan, triple tenant du titre, est l'un des premiers grands noms à quitter ce championnat. À une soixantaine de kilomètres de l'arrivée, le groupe de tête ne comprend plus que quatre coureurs, Janse van Rensburg, Britton, Asgreen et Laengen, qui comptent cinq à six minutes d'avance. Dans le peloton qui commence à s'animer, le Slovène Primož Roglič est victime d'une chute et parvient à reprendre sa place dans l'avant-dernier tour.
Le Belge Greg Van Avermaet lance les hostilités entre favoris de la course à 54 km de l'arrivée. Suivi par l'Espagnol Omar Fraile et l'Italien Damiano Caruso, il prend une demi-minute d'avance sur le peloton. Ce dernier, mené notamment par les équipes allemande et néerlandaise, les rattrape dans l'avant-dernière ascension d'Igls. Plusieurs favoris de la course y sont distancés : Simon Yates, Daniel Martin, Wout Poels, Michał Kwiatkowski. L'équipe d'Italie contrôle alors le peloton qui revient progressivement sur les derniers échappés, Asgreen and Laengen, repris à 20 km de l'arrivée.
Le Britannique Peter Kennaugh attaque dans la dernière ascension d'Igls et est rejoint par le Danois Michael Valgren. Celui-ci part seul, creuse un écart de trente secondes et aborde en tête la dernière ascension du jour. Derrière lui, le peloton est réduit à un groupe de 25 coureurs.
L'équipe de France prend la course en main au début de la côte de Höll. Thibaut Pinot accélère, avec dans sa roue Romain Bardet et Julian Alaphilippe. Seuls l'Espagnol Alejandro Valverde, le Canadien Michael Woods et l'Italien Gianni Moscon parviennent à les suivre. Lorsque Bardet le relaye, Alaphilippe n'est plus capable de l'accompagner, tandis que Valgren est rattrapé et dépassé. Valverde, Bardet et Woods arrivent ensemble en haut de la côte. Le Néerlandais Tom Dumoulin, lancé à leur poursuite dans la descente parvient à les rejoindre à deux kilomètres de l'arrivée. Il tente une attaque rapidement déjouée. Les quatre coureurs se disputent donc la victoire au sprint. Valverde, le plus à l'aise d'entre eux dans cet exercice, s'y impose devant Bardet, Woods et Dumoulin[5],[6].
Bilan
Alejandro Valverde remporte le championnat du monde sur route après être monté six fois sur le podium, la première fois quinze ans auparavant. À 38 ans, il devient le deuxième champion du monde sur route le plus âgé, après Joop Zoetemelk, victorieux en 1985 à près de 39 ans[7].