La course se déroule au fond de la vallée touristique du Vedeggio(it) sur un circuit de 15 km à parcourir 18 fois. La côte de Crestera se situe 5 km après la ligne de départ et présente 304 m de dénivelé[1].
Récit de la course
La course est lancée dès le 20e km par Astrua et Gaul. Derrière, Bobet et Kübler tentent de revenir mais c'est Coppi lui-même qui tire le peloton pour provoquer le regroupement en quatre kilomètres. Au 55e km, ce sont Van Breenen et le Belge De Baere qui s'échappent, ce qui sera la base de l'échappée du jour, Van Breenen résistant jusqu'au 183e km. L'échappée comptera jusqu'à huit coureurs dont Lauredi, qui vire en tête au 10e tour, Huber, Fornara, Derycke et Van Geneugden[1].
Une nouvelle attaque de Bobet au 150e km est encore contrée par Coppi. Enfin, au 165e km, Ockers, Lanfranchi et Defilippis s'échappent, bientôt suivis par Géminiani, Fornara, Roks et enfin Rolland. À ce moment les échappés, réduits à sept après l'abandon de De Baere, ne compte plus que 44 s d'avance. Bobet sort à son tour au 175e km et cette fois Coppi l'accompagne avec Kübler et Varnajo, c'est la première sélection[1].
Ils reprennent Rolland au passage sur la ligne, puis le groupe précédent au pied de la côte. Coppi démarre au moment de la jonction et seul Derycke peut le suivre. Ce sera l'attaque décisive[1].
Du 185e au 245e km les deux hommes restent ensemble, Coppi infligeant à son compagnon des accélérations à chaque passage de la côte de Crestera. Le Belge réagit avec de plus en plus de difficulté et lâche prise lors de l'avant-dernière ascension de la côte. Coppi s'envole alors littéralement pour s'imposer 22 km plus loin avec 6 min 15 s d'avance sur Derycke. Ockers bat au sprint Gismondi pour la médaille de bronze. Le peloton des battus est réglé par Kübler devant Bobet à près de treize minutes[1].