Le , la commune devient une commune nouvelle en fusionnant avec Le Mesnil-Raoult (403 habitants en 2013), puis l'année suivante intègre Troisgots (317 habitants en 2014).
Le territoire est traversé du sud-est au nord-ouest par la route nationale 174 à 2×2 voies dont deux accès sont sur le territoire. L'un, au sud-est du bourg et également à proximité du bourg de Torigni-sur-Vire, permet de rejoindre l'A84 (sortie 40 à Guilberville) ou Vire, l'autre au nord-est, relié au bourg par la D 551, mène à Saint-Lô. L'ancien tracé qui jouxte la N 174 et qui ne traverse pas le bourg, a été déclassé en route départementale no 974. Le bourg de Condé est relié à Torigni-sur-Vire par la D 53 qui se prolonge à l'ouest vers Saint-Samson-de-Bonfossé. Il est également traversé par la D 86 qui mène à Sainte-Suzanne-sur-Vire et à Saint-Lô au nord et à Giéville au sud. La D 286 part également du bourg et mène à Saint-Jean-des-Baisants au nord-est. Partant de la D 86 au sud du bourg, la D 551 va vers Domjean. Deux autres routes départementales empruntent le nord du territoire communal : la D 449 qui relie Sainte-Suzanne à Saint-Jean-des-Baisants et la D 549 qui mène de Sainte-Suzanne à La Barre-de-Semilly.
Comme l'indique son nom, Condé-sur-Vire est dans le bassin de la Vire qui borde son territoire à l'ouest. Les eaux de celui-ci sont collectées par le Hamel (ou ruisseau de Précorbin, ou Précurbin[2]), affluent du fleuve côtier, qui arrose le sud du bourg.
Le point culminant (153 m) se situe au nord-est, près du lieu-dit le Hameau Barbey, à la sortie de la D 449 du territoire. Le point le plus bas (17 m) correspond à la sortie de la Vire du territoire, à l'ouest. La commune est bocagère comme la plupart des communes du département.
Communes limitrophes de Condé-sur-Vire, commune nouvelle[3]
Commune étendue d'un pays (le Bocage normand) où l'habitat est dispersé, ses nombreux lieux-dits sont, du nord-ouest à l'ouest, dans le sens horaire : Hure de Loup, la Durandière, le Val, Giesville, Chien de la Ville, les Hauts Vents, les Fontaines, Chapelle Saint-Jean-de-Brébeuf, la Barbée, la Campagne, les Closets, la Lande, la Marquerie, la Grange aux Lapins, Cotigny (au nord), la Faverie, l'Hôtel Vannier, Sous le Bosq, la Petitière, le Hameau Barbey, Villeneuve, le Bruley, la Carbonnière, la Pinçonnière, la Petite Carbonnière, la Sinnelière, la Pajoterie, la Bernerie, la Coutainnerie, le Rocher, le Clos Huet, la Rue, la Bouinière, la Tringalle, la Racherie, le Focq, Bonne Vierge, la Petite Carbonnière, le Côtil, la Hamelière, la Vassourie (à l'est), le Hamel, la Butte, l'Opinière, les Hayes, la Causcannière, le Sault, les Feugrets, la Fauquetière, le Mesnil, la Planquerie, la Boulaye, Argilly, la Hamelinière, la Renaudière, la Houitière, les Roquettes, la Couvanne, Belmour, la Plotinnière, la Dannerie, la Vautellerie, l'Égrat, la Coquerie, Rouge Doui, le Cerisier, le Houx, le Pré, le Fets (au sud), Cats de Ça, le Rouge Camp, la Pédoyère, Pont de la Roque, les Roches de Ham, les Fontaines de Bas, les Fontaines de Haut, le Bust, les Carrières, la Boisselière, le Moulin de Vire, la Godardière, Ferme du Pont, la Bélinière, Monthurel, la Vassonnière, les Aunays, la Mautelière, le Bourg, le Pont de Vire (à l'ouest), Murlucouf, la Mignonerie, le Herpeux, le Calvaire, la Planquette, le Mesnil Grimault, Arganchy, la Bouteillerie, l'Épine Fraut et la Meslerie[4].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[5]
Moyenne annuelle de température : 10,8 °C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,9 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,5 j
Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,8 j
Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,2 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1968 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[11]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Statistiques 1981-2010 et records CONDE SUR VIRE_SAPC (50) - alt : 28 m 49° 03′ 00″ N, 1° 02′ 24″ O Records établis sur la période du 01-04-1968 au 04-01-2022
Source : « Fiche 50139001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Au , Condé-sur-Vire est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Condé-sur-Vire[Note 5], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[13],[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[14]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].
Toponymie
Le toponyme est attesté sous la forme de Condeto en 1159 et vers 1350[17].
Condé est l'évolution phonétique du gallo-roman CONDĀTE en langue d'oïl. Ce type toponymique est issu du gaulois condate « confluence, réunion ». On le rencontre dans de nombreux noms de communes, dont le déterminant complémentaire est souvent le nom du cours d'eau principal[18], ici la Vire.
Le territoire était divisé en trois portions, un nommé Bélenière, le second qui avait pour patron le seigneur de Condé, et le troisième, celui du Pont, relevait du seigneur de Biéville[19].
Entre le et , Charles X passa devant les allées de Trécœur[19].
Courant 2015, les communes de Condé-sur-Vire et du Mesnil-Raoult décident créer une commune nouvelle baptisée « Condé-sur-Vire » qui doit voir le jour le . L'arrêté préfectoral fixant les conditions a été publié le 28 septembre 2015[22].
L'année suivante, la commune s’agrandit encore avec l'intégration de la commune de Troisgots avec un effet au [23]. Au , les communes déléguées sont supprimées par décision du conseil municipal[24],[25].
2e tour (65,25 % de votants) : Hervé Morin (Union de la droite) 44,50 %, Nicolas Mayer-Rossignol (Union de la gauche) 31,76 %, Nicolas Bay ([FN) 23,74 %.
1er tour (64,54 % de votants) : Philippe Gosselin (UMP) 41,20 %, Christine Le Coz (PS) 39,55 %, Denis Féret (FN) 8,40 %.
2e tour (63,18 % de votants) : Philippe Gosselin (UMP) 51,45 %, Christine Le Coz (PS) 48,55 %.
Les électeurs de la commune placent Laurent Pien et Patricia Auvray-Levillain (Divers droite) en tête au premier et au second tour des élections départementales de 2015[30].
Les électeurs de la commune placent Yves Fauvel (Majorité présidentielle) en tête au premier et au second tour des élections cantonales de 2011[31].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.
En 2022, la commune comptait 4 136 habitants[Note 7], en évolution de +1,92 % par rapport à 2016 (Manche : −0,31 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Condé-sur-Vire est la commune la plus peuplée de son canton.
Évolution de la population de la commune nouvelle de Condé-sur-Vire [ modifier ]
Vélorail : une association[45] gère une portion de 5,5 km de voie ferrée de l'ancienne ligne SNCF de Saint-Lô à Guilberville entre les gares de Condé-sur-Vire et de Gourfaleur. Dix-neuf cyclo-draisines (quatre à cinq places) sont louées toute l'année pour effectuer ce trajet de 11 km (aller-retour avec manœuvre pour changement de sens au terminus de Gourfaleur) qui emprunte le pont ferroviaire métallique de type Eiffel de Sainte-Suzanne-sur-Vire. Le parcours présente deux véritables passages à niveau.
En 2016, la commune accueille l'élection de Miss Manche pour la deuxième année consécutive[46].
Un concours de maisons fleuries est organisé. Il est élargi depuis 2016 à l'ensemble de la commune nouvelle[47].
Église Saint-Martin des XIIe, XIVe – XXe siècles, avec clocher de style roman et une nef construite en 1131[49]. Deux chapelles adjacentes ont été bâties en 1310. Trois nouvelles cloches ont été posées en 1688 et une grosse cloche en 1830. En partie détruite en , elle est reconstruite après la Seconde Guerre mondiale de 1950 à 1954 par l'architecte Léon Grandin et est bénite le [49].
Chapelle Saint-Jean-de-Brébeuf (1993), construite à l'occasion du quatrième centenaire de la naissance du saint (Jean de Brébeuf) et financée par une souscription publique et une subvention de l'évêché de Coutances[51].
Chapelle sur le site appelé la Chapelle-sur-Vire, néo-gothique de la fin du XIXe siècle, abritant un retable dont trois bas-reliefs et deux hauts-reliefs sont classés au titre objet aux monuments historiques[52]. Le site pittoresque en vallée de la Vire, qui était précédemment occupé par la chapelle Notre-Dame-sur-Vire datant de la fin du XIIe siècle[53], est depuis le Moyen Âge un lieu de pèlerinagemarial important.
L'église Saint-Lô de la fin du XIXe siècle), néo-gothique également, dominant la colline sur laquelle est situé le bourg, est visible de beaucoup de points de vue alentour.
Saint Jean de Brébeuf (né le ou 1594 à la Boissée (Condé-sur-Vire) ou Bayeux, mort à Saint-Ignace au Canada le )[34]. Le manoir seigneurial de sa famille se trouvait à Condé-sur-Vire.
Raymond Brulé (1897-1944)[34], distillateur à Condé-sur-Vire, résistant, mort en déportation
Lucien Georges Surmonne, né en 1901 sur les bords du canal de l'Ourcq, artiste peintre, y séjourna à partir de 1945 jusqu'à sa mort en 1991. Il réalisa, entre autres, de nombreuses toiles ou aquarelles des roches de Ham, joyau de la vallée de la Vire.
Héraldique
Les armes de la commune de Condé-sur-Vire se blasonnent ainsi : De sinople à la rivière en bande ondée, accompagnée, en chef, d'un bœuf furieux et, en pointe, d'une cane à lait, le tout en ombre au trait d'argent[55].
Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN978-2-9159-0709-4), p. 63.
René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN978-2-35458-036-0), p. 162.
↑Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[7].
↑L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
↑Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[8].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
↑« Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Manche septembre 2015 - numéro spécial 59 », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Manche, no 74, (lire en ligne [PDF]).
↑Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN978-284673-215-4), p. 89.