Cardaillac est une commune rurale qui compte 622 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 1 500 habitants en 1793. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Figeac. Ses habitants sont appelés les Cardaillacois ou Cardaillacoises.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 106 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Faycelles à 13 km à vol d'oiseau[3], est de 13,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 806,2 mm[4],[5].
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Cinq ZNIEFF de type 1[Note 1] sont recensées sur la commune[6] :
la « zone humide du ruisseau de Murat » (5 ha)[7] ;
les « zones humides de Cantagrel, du Moulin de Carrié et de Lafont » (15 ha), couvrant 3 communes du département[8] ;
les « zones humides de St Perdoux » (33 ha), couvrant 2 communes du département[9] ;
les « zones humides des ruisseaux de Burgalières et de Pétarot ainsi que de l´étang de Cün » (44 ha), couvrant 3 communes du département[10] ;
les « zones humides du Fraysse et des landes » (3 ha)[11] ;
le « Haut bassin du Drauzou » (2 611 ha), couvrant 10 communes du département[12] ;
le « Ségala lotois : bassin versant du Célé » (12 535 ha), couvrant 28 communes dont six dans le Cantal et 22 dans le Lot[13].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Cardaillac.
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Cardaillac est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Figeac, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 59 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune en 2018 est la suivante :
forêts (55,9 %), prairies (36,7 %), zones agricoles hétérogènes (5,3 %), zones urbanisées (2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Cardaillac est vulnérable à un risque de radon[15].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[15].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Cardaillac est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[17].
Toponymie
Le nom Cardaillac proviendrait d'un nom de domaine gallo-romain issu du nom gaulois Cardelia qui a évolué en Cardeilhac puis Cardaillac. La terminaison -ac est issue du suffixegaulois-acon (lui-même du celtique commun *-āko-), souvent latinisé en -acum dans les textes[18].
Histoire
Au Moyen Âge
Une place forte dont la première construction remonterait au VIIIe siècle fut bâtie sur un promontoire rocheux par l'ancienne famille de Cardaillac, qui avait pour armes de gueules au lion d'argent ; entouré de treize besants de même en orle, et qui s'éteignit au milieu du XIXe siècle[19]. Il reste trois tours de cette forteresse qui subit en 1188, l'assaut des troupes de Richard Cœur de Lion.
Le à 6 heures du matin, une colonne de la 2e division SS Das Reich arrive de Figeac en tirant des rafales de fusils mitrailleurs. Ils cernent rapidement le village et installent une mitrailleuse dans le clocher. Ils sont à la recherche de résistants. Pendant deux heures, un officier allemand interroge le maire M. Lafage qui, malgré les dizaines de coups de feu tirés derrière sa tête, affirme habilement qu'il n'y a pas de maquisard dans son village. Pendant ce temps une dizaine de soldats, postés sur son balcon, tirent sur tout ce qui bouge et abattent deux jeunes : Marcel Cavarroc et Raymond Moussie. La troupe rassemble tous les hommes du village et gardent ceux âgés de seize à quarante ans et pille des maisons. L'officier convaincu par le maire relâche les prisonnier. Après le départ des allemands, ils découvrent le cadavre de Georgette Verniol, abattue en plein champ. Albertine Daynac fut aussi blessée par une balle qui perfora son dos et un de ses poumons, mais elle guérit au bout de deux mois[20].
Le lendemain, une autre colonne arrive et commence à piller le village, mais le maire aidé d'un traducteur lorrain, démontre que sa commune a déjà été contrôlée la veille. Les soldats repartent alors vers Figeac[20].
Les eaux usées de Cardaillac sont traitées par une nouvelle station d'épuration terminée en avril 2019[23]. Un système de traitement aérobie a été adopté avec des filtres plantés de roseaux sur deux étages successifs. Les travaux de cette installation ont débuté en octobre 2018, pour un coût global de 318 176,71 €, dont la moitié prise en charge par la circonscription administrative de Bassin Adour-Garonne et le quart par la commune[24].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].
En 2021, la commune comptait 622 habitants[Note 4], en évolution de +3,32 % par rapport à 2015 (Lot : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 354 personnes, parmi lesquelles on compte 77,8 % d'actifs (71,7 % ayant un emploi et 6,1 % de chômeurs) et 22,2 % d'inactifs[Note 6],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui du département et inférieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Figeac, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 10]. Elle compte 71 emplois en 2018, contre 70 en 2013 et 70 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 255, soit un indicateur de concentration d'emploi de 27,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 53,6 %[I 11].
Sur ces 255 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 51 travaillent dans la commune, soit 20 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 86,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,5 % les transports en commun, 3,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 9,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
49 établissements[Note 7] sont implantés à Cardaillac au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 8],[I 14].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
49
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
5
10,2 %
(14 %)
Construction
8
16,3 %
(13,9 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
18
36,7 %
(29,9 %)
Information et communication
1
2 %
(1,8 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
7
14,3 %
(13,5 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
7
14,3 %
(12 %)
Autres activités de services
3
6,1 %
(8,7 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 36,7 % du nombre total d'établissements de la commune (18 sur les 49 entreprises implantées à Cardaillac), contre 29,9 % au niveau départemental[I 15].
Entreprises et commerces
L'entreprise ayant son siège social sur le territoire communal qui génère le plus de chiffre d'affaires en 2020 est[30] :
Le Son Ge, activités de soutien au spectacle vivant (2 k€)
Agriculture
La commune est dans la Limargue », une petite région agricole occupant une bande verticale à l'est du territoire du département du Lot[31]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 9] sur la commune est l'élevage de bovins, pour la viande[Carte 3].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 35 lors du recensement agricole de 1988[Note 11] à 20 en 2000 puis à 17 en 2010[33] et enfin à 12 en 2020[Carte 4], soit une baisse de 66 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[34],[Carte 5]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 515 ha en 1988 à 348 ha en 2020[Carte 6]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 15 à 29 ha[33].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-Julien de Cardaillac. L'édifice est référencé dans la base Mérimée et à l'Inventaire général Région Occitanie[35].
La place et le puits Manganel : le puits profond de 21 mètres ainsi qu'une citerne alimentaient en eau la place forte. Il a été creusé dans le rocher lors de la construction, puis a été rebouché lors du démantèlement de la fortification. Il a été de nouveau utilisé depuis la fin du XIXe siècle. Manganel était le nom occitan d'un mortier lançant de petits boulets. Un dépôt de ces armes devait se trouver à proximité[38] ;
Le Musée Eclaté sur sept sites : le moulin à huile de noix, la saboterie, l'école d'antan[39];
Sentier de petite randonnée du plan d'eau des Sagnes démarrant à Cardaillac de 12 km (3h30)[40] ;
Circuit de découverte : « Les clefs de Cardaillac » présente dans un dépliant ludique douze lieux du village[41].
La tour de Sagnes.
Sommet de la tour de Sagnes.
Tour de l'horloge ou tour des barons.
Le puits Manganel.
L'église Saint-Julien.
Personnalités liées à la commune
Berceau de l'ancienne famille de Cardaillac, qui avait pour armes de gueules au lion d'argent ; entouré de treize besants de même en orle et qui s'éteignit au milieu du XIXe siècle[19].
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
↑Gaston Bazalgues, À la découverte des noms de lieux du Quercy : Toponymie lotoise, Gourdon, Éditions de la Bouriane et du Quercy, , 127 p. (ISBN2-910540-16-2), p. 108
↑ a et bGilbert Lacan, Figeac en Quercy : sous la terreur allemande, Paris, Union Amicale des Enfants de l'Arrondissement de Figeac, , 99 p., p. 27-30.
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[32].