Bernard Claude Pons est né le à Béziers dans l’Hérault[1],[2]. Son père, Claude Pons, était agrégé d'espagnol et censeur puis proviseur de divers lycées, dont le lycée Henri-IV (Béziers) et ensuite le lycée Thiers de Marseille.
Il a quatre filles avec sa femme qu'il a connue lorsqu'il était étudiant à Montpellier, dont Isabelle Secrétan, femme politique[3], et Frédérique Pons, avocate[4].
Études et formation
Bernard Pons est élève au lycée Thiers lorsque son père y est proviseur[5]. Engagé volontaire en mars 1944 dans les FFI, il a été dans la résistance et pris le maquis dans les FTPF de Lauzès (Lot).
Élève de première au lycée de Cahors en 1944, il a suivi en mars 1944 ses frères Jacques et André, plus âgés que lui et réfractaires au STO (Service du travail obligatoire) pour s’engager avec eux dans la Résistance. Ils ont intégré tous les trois le maquis FTP du causse de Lauzès dans le Lot[6], sous les ordres du capitaine François (André du Bois de Gaudusson) puis après la libération de Cahors, le 17 août 1944, ont été regroupés avec d’autres maquis, au camp Saint-Georges à Cahors puis transférés à la caserne Niel, à Toulouse avant, pour Jacques et André, d’être envoyés à la pointe de Grave.
Bernard Pons a été hospitalisé fin août 1944 à l’hôpital militaire Larrey à Toulouse puis démobilisé. Il a repris ses études le 2 octobre 1944 comme pensionnaire élève de première au collège de Revel, Haute-Garonne. En février 1945, il a été admis au titre de résistant à se présenter au lycée d'Albi à la première partie du baccalauréat en « session spéciale » réservée aux anciens résistants ayant arrêté leurs études. Après avoir obtenu la première partie du baccalauréat, il est entré en classe de philo au lycée de Tarbes et a présenté avec succès la deuxième partie à la fin de l’année scolaire. En novembre 1945, il intégrait la faculté des sciences de Toulouse pour préparer son PCB. En 1946, il entrait en première année de médecine à la faculté de médecine de Montpellier.
Étudiant à Montpellier, il a été un an président de l'Association générale des étudiants de Montpellier (Agem), puis vice-président de l'UNEF[7],[8]. Il a passé sa thèse de docteur en médecine en 1952, puis s’est installé comme médecin généraliste dans le Lot. En 1965, il a été élu adjoint au maire de Cahors (Lucien Bénac) et en 1967 député de la 2e circonscription du Lot[6] (Figeac) puis quelques mois plus tard conseiller général de Cajarc.
C'est à Souillac, qu'Alain Chastagnol a commencé sa carrière politique en 1977, pour ravir à 32 ans la mairie jusqu'alors communiste, qui comptait parmi ses conseillers d'opposition Bernard Pons, alors secrétaire d'État à l'Agriculture et qui avait appuyé la création du lycée hôtelier[9].
Fidèle de Jacques Chirac, il participe à la fondation du RPR et en devient le secrétaire général entre 1979 et 1984[6]. Député de l’Essonne en 1978, il se fait élire à Paris comme député en juin 1981 et conseiller de Paris en mars 1983. Lorsque Jacques Chirac devient Premier ministre, il confie à Bernard Pons le ministère des Départements et Territoires d’Outre-Mer. Il attache alors son nom à la loi pour encourager l’investissement dans les DOM-TOM en 1986. Il est chargé par le ministre de l'Intérieur Charles Pasqua de la redéfinition des circonscriptions électorales des DOM-TOM cette même année[10].
Jacques Chirac élu président de la République en mai 1995, Bernard Pons intègre le gouvernement Alain Juppé comme ministre de l’Aménagement du Territoire, de l’Équipement et des Transports, puis de l’Équipement, du Logement, des Transports et du Tourisme.
Il est le seul député de droite élu au premier tour des législatives de 1997, après l’échec de la majorité sortante.
Il est le président-fondateur de l’Association des Amis de Jacques Chirac fondée le 18 juin 1988[12],[13].
En 2010, il s'installe à Aigues-Mortes, auprès de sa fille Isabelle Secrétan[14].
En 2011, il sort momentanément de sa retraite politique pour exprimer « son indignation »[15] dans les médias du traitement non véridique selon lui du réalisateur Mathieu Kassovitz dans son film L'Ordre et la Morale, qui narre les événements tragiques de la grotte d'Ouvéa.
À la suite de la victoire de la droite aux législatives de 1986, Bernard Pons est nommé ministre des Départements et Territoires d’Outre-Mer le dans le gouvernement Jacques Chirac et occupe sa fonction jusqu'au 10 mai 1988, date de la réélection du président François Mitterrand[16]. Il conteste le « statut Pisani-Fabius » voté en 1985 qui créait notamment un conseil exécutif de Nouvelle-Calédonie et prévoyait un référendum d’autodétermination en 1987. Il affirme dans un discours au Sénat qu'« il n’y a pas de peuple Kanak » et que « la notion de peuple Kanak est un sous-produit de la dialectique marxiste et de l’idéologie tiers-mondiste », ce qui contribue à faire montée les tensions[17]. Bernard Pons fut envoyé à Nouméa le 25 avril 1986 pour « régler » la prise d’otages de la grotte d’Ouvéa[18]. Dès son arrivée sur l'île, il déclare : « Je ne tiendrai absolument pas compte des revendications de terroristes et de criminels ». Le 5 mai, refusant de négocier, le gouvernement ordonne l’assaut contre la grotte où sont retenus les otages ; dix-neuf indépendantistes et deux gendarmes sont tués[17].
Il fait passer la première loi de défiscalisation dédiée à l'outre-mer. À l'origine de détournements, elle est abrogée en 2000[6].
Bernard Pons fut élu le député de la deuxième circonscription du Lot pour la IIIe législature[27], il fut réélu le pour la IVe législature et conserva son mandat jusqu’à sa nomination au gouvernement le [28]. Il fut réélu le pour la Ve législature[29]. Lors de cette mandature, il a défendu à l'Assemblée nationale le texte visant à légaliser l'IVG en prononçant le discours suivant : « Je suis confronté quotidiennement au drame de l'avortement » ; il y dénonçait également « l'archaïsme de l'ordre des médecins créé par Pétain, l'ordre des médecins est une chapelle et un clergé qui n'a plus de fidèles, 1 000 femmes par jour se font avorter, sur ces 1000 une femme en meurt, depuis que le garde des Sceaux Taittinger a présenté son projet de loi, 349 jours se sont écoulés 349 femmes sont mortes, comment réagiriez vous si une de ces femmes mortes vous touchait de près ? ».
Bernard Pons fut élu conseiller général du canton de Cajarc le , puis réélu en 1973 jusqu’en 1978, après avoir démissionné pour se présenter aux élections législatives dans l'Essonne.