(*)Officiers ayant atteint par la suite le rang de général de brigades.
Historique des garnisons, combats et batailles du 7e cuirassiers
Ancien Régime
Lorsque la France, en 1635, prend part à la guerre de Trente Ans, le duc de Saxe-Weimar, qui avait offert ses services au cardinal de Richelieu, amène avec lui 16 vieux régiments allemands qui s’illustrent de telle manière au service de la France qu’ils y restent après la mort de leur chef.
Plus tard, au moment de la paix des Pyrénées, c'est avec les débris de ces bandes étrangères qu'est formé par ordre du , le « Royal étranger ». Son premier colonel sera le comte de Roye qui avait levé le noyau du nouveau régiment le . le régiment de Roye est engagé contre les espagnols dans l’armée de Turenne et reçoit le baptême du feu à la bataille de Dunes en 1658 ou son action décide du succès de la bataille.
En 1668, il passe à l’armée de Hollande.
En 1667, lors de la guerre du droit de dévotion, il assiste aux sièges de Tournai, Douai et de Lille.
La paix de Nimègue renvoie le régiment en garnison à Caen.
C'est ensuite la campagne d’Allemagne en 1689 où il se distingue particulièrement au combat de Kockheim. Puis ses actions l’amènent aux Pays-Bas, il combat à Fleurus en 1690 et Mons en 1691.
Le , au sein de l’armée du maréchal de Villeroy, le "Royal Etranger" combat les troupes anglo-autrichiennes à Ramillies en Belgique.
En 1791 par ordonnance en date du 1er janvier, le régiment devient le 7e régiment de cavalerie, il est commandé par le sieur Pierre Louis Auguste De Villoutreys de Faye - Colonel.
En 1800, le régiment fait campagne à l’armée du Rhin avec la division Souham, il combat le à Ulm, ainsi qu'aux batailles de l'Iller () et d'Hochstedt (), au passage du Danube(). Début décembre, le colonel François-Joseph Offenstein prend le commandement du 7e. La paix revenue le régiment est placé à Trèves.
Il se trouve en garnison à Stenay le , date à laquelle il est renforcé par incorporation du 3e escadron du 23e régiment de cavalerie.
Le , alors qu'il se trouve en garnison à Stenay, il est transformé en régiment de cuirassiers, sous le nom de 7e régiment de cuirassiers lors de la réorganisation des corps de cavalerie.
Le 7e régiment de cuirassiers a fait les campagnes de l’an XIII à 1806 à l’armée d’Italie.
En 1807 et 1808, il est attaché au corps de réserve de cavalerie et au 3e corps de cavalerie de la Grande Armée.
En 1807, le régiment a 4 escadrons, commandé par le lieutenant-colonel Dubois s’illustre à bataille d'Heilsberg le , puis à Friedland le .
En 1809 et 1810, il est à l’armée du Rhin (2e et au 11e corps de cavalerie de l’armée en Allemagne.
Le , il participe à la bataille d’Essling, puis de Wagram les 5 et .
En 1812, le régiment est au corps d’observation de l’Elbe et commandé par le lieutenant-colonel Ordener, est en réserve avec les 4e et 14e cuirassiers à la division Doumerc. Le , après la bataille de Polotsk, où il oblige les troupes russes à la retraite, il est maintenu sur place pour assurer les arrières de la grande armée et son ravitaillement. Du 26 au , lors de la retraite de Russie, les cuirassiers du 7e chargent à plusieurs reprises, pour contenir les troupes russes. Ces actions retardatrices permettent aux pontonniers d’Éblé la construction des deux ponts sur la Bérézina.
En 1813 et 1814, il est au 1er corps de cavalerie à Hambourg.
Le , le régiment fait partie du corps de cavalerie de La Tour-Maubourg. Il combat les russes à Reichenbach mais ne peut assurer le succès des armes, la nuit ne permettant pas la poursuite. Puis ce sera Bautzen les 20 et . La retraite vers la France, les 26 et , il combat à Dresde, en Saxe, contre la coalition austro-russo-prussienne.
En 1815, il fait partie de la 1re division de cavalerie.
Le à Ligny, il fait partie de la grosse cavalerie de Delort qui, à 19 heures, décide du sort de la bataille en culbutant la cavalerie prussienne de Blucher. Le , le 7e régiment de cuirassiers, commandé par le lieutenant-colonel Richardot, est en réserve de la cavalerie commandé par le maréchal Grouchy à Wavre. Le , c'est Waterloo où, au cours de la bataille, le régiment taille en pièces la brigade de dragons de Ponsonby.
Le régiment est licencié le , ses débris sont versés dans le 4e régiment de cuirassiers de Berry, de nouvelle formation.
En 1825 le régiment, par ordonnance en date du , est recréé à partir du 7e régiment de dragons licencié.
Le régiment fait partie successivement de l’armée des Alpes de 1848 à 1849, puis de celle de Lyon en 1850. Jusqu’en il occupe de nombreuses garnisons, Lyon, Meaux, Versailles, Maubeuge, Haguenau, Lunéville, Verdun… Il est employé dans de nombreuses opérations de maintien de l’ordre.
En 1870 le régiment est à l’armée du Rhin de Mac-Mahon. Il fait partie, avec le 10e régiment de cuirassiers, de la 3edivision de réserve de cavalerie de Forton et compte à la 2e brigade de Gramont. Il est transporté le par voie ferrée de Chartres à Pont-à-Mousson, combat le à Rezonville et s’illustre contre la brigade prussienne Bredow, mais ce succès n’est pas exploité. Le 7e combat autour de Metz à Rozérieulles, Saint-Privat, Chambière. Le , les restes du régiment sont mis à pied. La capitulation de Metz, le , officialise la fin du régiment. C’est à partir du dépôt du 7e resté à Chartres qu’il est reconstitué sous les ordres du lieutenant-colonel Bergeron. Il entre dans la composition de la brigade de cavalerie du général Tripart chargé de la protection du flanc gauche de la 1re armée de la Loire sous la dénomination de 7e Cuirassiers de Marche.
1871 - 1914
On le retrouve le près d’Orléans, le à Tours puis le au Mans pour un dernier combat. L’armée de la Loire sera dévaluée par l’armistice du . Par décret en date du , le 7e cuirassiers de marche prend la dénomination de 7e régiment de cuirassiers.
En 1891 le régiment appartient à la 4e division de cavalerie du général Viel d’Espeuilles, il est commandé par le lieutenant-colonel Burnez et fait partie de la 5e brigade.
1896 - 1914 : garnison Lyon. Chef de corps de 1898 à 1906 : colonel Henri Magon de La Giclais.
En , à la suite de la révolte vigneronne, il vient soutenir les troupes de maintien de l’ordre engagées à Narbonne.
En 1913 il est en garnison à Lyon sous le commandement du colonel Arnoux de Maison Rouge.
De 1917 à 1918 il combat soit en unité de reconnaissance montée, soit à pied dans les tranchées en Picardie, participe aux combats de Dravegny, Le Charmel dans l’Aisne puis dans la Marne.
1918
1919
Le régiment est dissous dans le cadre des mesures de réorganisation de l'Armée.
Entre-deux-guerres
Le régiment n'existe plus.
Seconde Guerre mondiale
1940
En , créé pour les besoins de la guerre, le 7e cuirassiers est doté de 38 chars Hotchkiss H39 et de 25 chars Saumua S35; il est affecté à la 4e division légère mécanique avec les restes des 1er DLC, 17e GRCA et du 2e GRDI. Le , il forme l’ossature du groupement du colonel Langle de Clary du au il appartient 10e armée jusqu'au . Il combat à Amiens puis et mis en réserve le . Le , il participe à une contre-attaque près du village d’Airaines, dans la Somme, contre la 7e Panzerdivision de Rommel. Le groupement perd dans cette action 73 des 85 chars engagés. Un seul peloton l'adjudant-chef Pierson rescapé de ce désastre, détruit à lui seul 15 panzers. (Le , les cent cinquante chars de Rommel doivent faire face à une nouvelle contre-attaque française menée par le 7e régiment de cuirassiers commandé par le lieutenant-colonel de Langles de Cary. Ce régiment ne compte plus que quatre-vingt-cinq blindés dont seulement vingt-cinq Somua S35. Rommel, pour diminuer les pertes en tanks que pourrait subir sa division, préfère mettre en avant son artillerie et repousse ainsi l’attaque de ce régiment qui perd dans cette seule journée soixante-treize chars. L’adjudant-chef Pierson revendique tout de même la destruction de quinze blindés allemands à la tête de ses quatre chars Somua S35. Cette attaque n’empêche pas la 7e Panzer d’atteindre le plateau d’Hornoy avant la tombée de la nuit). Le régiment, quasiment anéanti, se replie sur le cours de l’Avre et ses restes sont intégrés dans des formations de circonstances et le 7e cuirassiers est dissous en juin 1940.
Historique
Fin , le 7e régiment de cuirassiers fait partie de la 4e DLM. Cette DLM, créée avec les restes des 1re DLC, 17e GRCA et du 2e GRDI ne sera jamais constituée dans son entièreté à cause des événements.
Aux côtés du 7e Cuirs, on retrouve le 3e Cuirs et le 7e RDP ; le 10e Cuirs, doté d’AMD 178 forme le régiment de découverte de la division. Le 40, le 7e Cuirs forme l’ossature du groupement De Langle de Cary, du nom de son chef. Une partie de ce groupement combat à Amiens ; puis le groupement entier est mis en réserve le . Le , il contre attaque face à la 7e Panzer Division : il est anéanti le … Le 7e Cuirs n’est pas, comme ce fut souvent le cas, un amalgame d’unités défaites, mais une réelle tentative de création d’une formation mécanique apte au combat. Le matériel fourni est réduit, mais neuf et de bonne qualité, des Hotchkiss modèle 38 (H39) avec canon long SA 38, queue de franchissement. Le régiment touche ses chars à Arpajon. Le matériel est jugé excellent, mais les équipages manquent cruellement de formation technique. La dotation normale est de 2 escadrons de H (20 chars) et de 2 escadrons de S 35 (20 chars). Le , le régiment est mis en alerte vers 5 heures du matin. Le 2e groupe d’escadrons (H) atteint Molliens Vidame vers midi. L’après-midi voit une succession d’ordres et de contre ordres ; aussi la contre attaque française ne démarre-t-elle que vers les 19h. Le lendemain soir, il ne reste quasiment rien du groupement, illustration de la lutte des blindés français : faible densité des troupes, les unités se faisant déborder les unes après les autres et détruire par petits paquets. Le après-midi, les H39 du 7e Cuirs sont regroupés autour de Molliens Vidame, au sud de la Somme, dans le secteur de Oissy, Riencourt, Montagne Fayel. Les hommes attendent les directives de la contre attaque française. Le matériel, neuf, est excellent et les équipages ont confiance en lui. L’angoisse précédant le combat est palpable. Le « 56 » s’est placé sous les arbres, dans un chemin creux. Le chef de char, appuyé sur « son » blindé, attend tandis que son pilote, moins angoissé, s’est pour quelques instants allongé dans l’herbe. Soudain, les deux hommes sont interpellés : serait-ce le départ ?
En 1945 à la fin de la seconde guerre mondiale, le 7e régiment de cuirassiers est recréé. Il est doté de chars M4 Sherman dans un premier temps, puis de chars AMX-13. En 1954, après les événements du 1er novembre en Algérie, il est chargé de l’instruction de base pour les unités de cavalerie engagées en AFN.
Les blindés du 7e régiment de cuirassiers, maintenant en garnisons à Noyon, sont stockés à l’exclusion d’un seul peloton d’AMX-13. Le 7e régiment de cuirassiers est définitivement dissous à Noyon en juillet 1962.
Étendard
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[2] :
Les cuirassiers sont des cavaliers lourdement équipés. Une armure de cuirassier français de 1854. La taille minimale des cuirassiers était fixée à 1,73 m.
Les cuirassiers faisaient partie avec les carabiniers de la cavalerie lourde, par opposition aux dragons et lanciers (la cavalerie de ligne), et aux hussards et chasseurs (la cavalerie légère). Ils étaient protégés par un plastron plus une dossière, formant une cuirasse, ce qui leur a donné leur nom. Ils étaient armés d’une carabine, d’une latte, sorte de sabre droit et de deux pistolets. La puissance de leurs charges étaient telles, qu’ils étaient surnommés familièrement « les gros frères » ou « les hommes de fer » Balzac, dans Le Colonel Chabert et, Victor Hugo dans Les Misérables ont décrit ces charges comme faisant trembler tout le champ de bataille. Les régiments étaient organisés en deux compagnies de deux escadrons, à raison de 200 hommes par escadron. La mécanisation du XXe siècle a transformé ces régiments en régiments de blindés. Certains ont gardé le titre de régiments de cuirassiers et sont équipés des matériels blindés les plus puissants, tels que les chars d’assaut AMX-30 et AMX-56 Leclerc.
Insigne
Insigne réalisé en 1940 uniquement par la maison Drago. Cet insigne devait être à l'origine bleu foncé mais à la suite d'une erreur du fabricant il est devenu noir.
Insigne réalisé en 1952 par la maison Drago presque identique au précédent mais préféré à ce dernier, le soleil est gravé avec le chiffre "7". On trouve des variantes fabriquées par les maisons Arts & Insignes et Aremail. Une variante couleur bronze a été réalisé par la maison Drago ainsi qu'un modèle en argent massif par la maison Aremail.
Devise
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Habit long sous la Révolution (régiment de cavalerie)
Lors de la transformation en régiment de cuirassiers, les cavaliers reçoivent, outre le casque et la cuirasse, un habit court bleu, sans revers, boutonné jusqu’à la ceinture, aux parements jonquille et aux poches en travers ; pattes d’épaule bleues passepoilées de la couleur distinctive du régiment. Tenues reçues en 1805, ornées d'un plumet et d’épaulettes rouges, aux retroussis ornés de grenades bleues (symbole des armes d'élite).
À partir de 1806, les cuirassiers reçurent de nouveaux habits à revers. Les cuirasses étaient d’un modèle unique. Les casques, acquis par les régiments, différaient selon le fournisseur. Inspiré du casque des dragons, il avait la bombe en fer et un turban en peau d’ours, rappelant la peau d’ours des bonnets de grenadiers. L’équipement se composait d’une giberne avec sa banderole, d’un ceinturon fermé par une plaque, et d’une dragonne de buffle.
Le bonnet de police du 7e cuirassiers. De 1804 à 1813, les cuirassiers utilisent le bonnet de police du modèle à la dragonne. Il est en drap bleu, avec galon blanc, passepoils et gldn blancs ou de la couleur distinctives, avec sur le devant une grenade blanche. Avec le règlement du , le bonnet de police est utilisé chez les cuirassiers dans la tenue d'instruction, la tenue d'écurie et de corvée.