Aux couleurs du ruban de la Médaille militaire avec olives aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre 1914-1918 puis aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre 1939-1945
Le 503e régiment de chars de combat également appelé 503e régiment d'artillerie d'assaut est une unité, créée le , qui a participé aux deux conflits mondiaux. Amalgamé, en 1994, au 501e RCC pour former le 501e-503e régiment de chars de combat, une unité équipée de 80 char AMX Leclerc, le régiment a finalement été dissous le .
Création et différentes dénominations
1916 : création de l'artillerie d'assaut
1918 : création, le , du 503e régiment d'artillerie d'assaut[1]
1920 : devient le 503e régiment de chars de combat (503e RCC)
1939 : le régiment est dissous, une partie forme le 503e groupe de bataillons de chars (503e GBC)
Wetzlar de 1955 à 1956 (ne laissant qu'une base à Mourmelon)[3]
Première Guerre mondiale
1918
Né le par la réunion des 7e, 8e et 9e bataillons de chars légers, le 503e régiment d'artillerie d'assaut est issu de l'artillerie d'assaut créée en 1916. Le 503e RAS comprend à sa formation les unités suivantes :
7e BCL
AS 319
AS 320
AS 321
8e BCL
AS 322
AS 323
AS 324
9e BCL
AS 325
AS 326
AS 327
Le régiment est engagé dans la bataille de la Marne pour colmater la poche de Château-Thierry. En trois jours de combat dans le Soissonnais, les bataillons fournissent 40 heures de marche dont 30 de combat.
Le régiment est ensuite envoyé en Picardie et se couvre de gloire à Montdidier.
En , revenu dans la région de Soissons, le régiment participe, dans le cadre de la 10e armée, à l'exploitation de la contre-attaque Mangin. Commençant par le dégagement de Soissons, les trois bataillons ont comme axe de marche Vauxaillon. Ils repoussent l'ennemi jusqu'au Chemin des Dames d'où était partie l'offensive allemande du .
En octobre et en , ils poursuivent les troupes allemandes en déroute et terminent la campagne sur la Lys en Belgique[4].
Entre-deux-guerres
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L'étendard du 503e régiment d'artillerie d'assaut lors de la revue du à l'hippodrome de Vincennes.
Chars FT du 503e RCC en manœuvres à Satory en janvier 1932.
Tankistes du 503e RCC (au fond, en tenue de cuir sombre) lors des obsèques du général Estienne.
Char FCM du Ier bataillon, défilant à Paris en 1938 ou 1939.
Seconde Guerre mondiale
1939
Lors de sa dissolution, le , le 503e RCC donne naissance à quatre bataillons de chars de combat qui seront ventilés dans différents groupes de bataillons de chars
Le , deux bataillons du GBC 503, équipés chacun de 45 FCM 36, sont déployés à proximité du verrou de Stonne et en Argonne. Les 4e et 7e BCC mènent des combats désespérés pour dégager les unités d'infanterie françaises encerclées. Ils subissent de lourdes pertes en tentant d'arrêter la percée du corps d'armée du général Guderian. Les 9 et 10 juin, le 4e BCC combat sur l'Aisne, à Voncq, devant Vouziers, au sud des Ardennes.
De 1945 à nos jours
Le , le 503e RCC est recréé à Mourmelon. Le régiment est équipé des nouveaux chars ARL 44 et de chars lourds Panther.
Durant la guerre d'Algérie, de 1956 à 1963, le régiment est transformé en centre d'instruction du personnel avant leur départ en Algérie.
En 1963, il redevient un régiment de chars et, en 1966, après avoir participé à l'expérimentation, il est le premier régiment à recevoir l'AMX 30 B et se spécialise dans le franchissement des coupures en submersion. Son cinquième escadron (escadron porté) se voit doté de transports de troupe amphibies AMX-10 P, ayant pour mission d'assurer la protection de la zone de franchissement.
En 1982, le 503e RCC a encore le privilège d'être équipé des premiers chars AMX 30 B2.
En 1990, le chef d'état major de l'armée de terre décide de créer, à titre expérimental, un régiment de chars de combat à 80 chars Leclerc - dénommé RC 80 - constitué de deux groupes d'escadrons (GE) formés respectivement par le 4e régiment de dragons et le 503e RCC. Le , tandis que le 501e RCC est dissous à Rambouillet, le groupe d'escadrons du 4e régiment de dragons prend l'appellation de "groupe d'escadron 501" et forme, avec le GE 503, le 501e-503e régiment de chars de combat.
AMX 30 B2 - Version améliorée de l'AMX 30
Char AMX Leclerc
Losange de bras du 503e RCC
La dissolution du groupe d'escadrons 503 intervient le . Les 239 militaires qui appartiennent encore au GE 503 renforcent la nouvelle unité qui reprend le nom de 501e RCC. Le quatrième escadron de combat du 501e, projeté en Nouvelle-Calédonie en 2009, puis au Liban l'année suivante, a été créé à partir du 1er escadron du 503e.
Les hommes du nouveau régiment portent désormais de manière permanente le béret noir, l'insigne et la fourragère du 501e mais conservent les traditions du 503e RCC.
Symbole de la dissolution, l'étendard du 503e RCC a été roulé et remis pour la dernière fois au colonel Nimser, dernier commandant le 501e-503e RCC.
Mission
Comme le régiment, le GE 503, partage son activité entre les entraînements en métropole et les missions à l'étranger. Il participe aux relèves en ex-Yougoslavie et au Kosovo et s'est trouvé engagé ces dernières années sur tous les théâtres d'interventions extérieures (Tchad, Liban, Koweït, République centrafricaine, mais aussi Sénégal, Côte d'Ivoire Guyane et Afghanistan).
Organisation
Le GE 503 comprend 40 chars Leclerc et est soutenu par deux escadrons de moyens généraux et de maintenance qu'il partage avec le GE 501. Il est projetable et peut participer à des missions extérieures de manière autonome.
Matériels
Le 501e-503e RCC au complet est constitué de 80 chars, 500 blindés et véhicules divers et de 1 300 hommes :
Le second type d'insigne réunit dans une même composition les deux attributs traditionnels des chars, sans y ajouter le moindre symbole spécifique au 503e régiment de chars de combat excepté son numéro.
Insigne type 1
Étendard
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[6] :
« Magnifique unité de combat qui a pris une part glorieuse aux journées du 26 et 30 septembre 1918, frayant le chemin de sur plus de 6 km de profondeur à l'Infanterie de deux divisions successives, malgré l'âpre résistance de l'ennemie et de nombreuses contre-attaques. »
« Unité d'élite. A fait preuve des plus belles qualités manœuvrières et d'une bravoure absolue au cours des combats. Malgré des pertes sévères, atteignant 50 % du personnel, a rempli sa mission avec une splendide abnégation et a donné la marque d'un esprit de sacrifice digne des traditions de l'ancienne AS »
Contrairement aux règles, une décision ministérielle de 1951 a autorisé le régiment à porter sur la cravate de son étendard les palmes acquises par ses bataillons (5 palmes pour le 3e bataillon, 3 palmes pour le 7e bataillon), ainsi que trois fourragères. La Croix de Guerre 1914-18 avec huit palmes et trois étoiles.
En 1939, les unités suivantes portaient la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre 1914-18 et aux couleurs du ruban de la Médaille Militaire :
AS 319 : trois palmes
AS 320 : trois palmes
AS 321 : trois palmes
AS 307 : cinq palmes
AS 308 : cinq palmes
AS 309 : cinq palmes
Les trois dernières compagnies n'entrèrent dans la composition du 503e RCC qu'en 1935. En 1918, elles contribuèrent à former le 501e RCC ce qui autorise ce régiment à revendiquer également la fourragère aux couleurs du ruban de la médaille militaire.
Refrain
« Pour se battre, tirer, bien marcher, le 5/3. »
Personnalités ayant servi au sein du régiment
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Adrien Langumier, résistant et homme politique, brimé pendant son passage au régiment en 1922 car il était alors militant communiste[7].
Sources et bibliographie
Andolenko(général), Recueil d'historique de l'arme blindée et de la cavalerie, Paris, Eurimprim, 1968.
Historique du 503e régiment d'artillerie d'assaut, Paris, Fournier, , 30 p., lire en ligne sur Gallica.
Notes et références
↑Historique du 503e régiment d'artillerie d'assaut, Paris, Fournier, , 30 p., lire en ligne sur Gallica.
↑Le GE 501 est en fait le groupe d'escadrons du 4e régiment de dragons qui a pris l'appellation de « groupe d'escadron 501 » à la suite de la dissolution du 501e RCC.