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Pierre Wiazemsky est, par son père Yvan Wiazemsky, le petit-fils du prince russe Wladimir Léonidovitch(ru) (1889-1960) qui a fui la révolution russe de 1917. En 1920, le prince a pris le dernier bateau de la flotte anglaise qui partait de Crimée, le dernier bloc encore aux mains des Russes blancs. La famille s'installe d'abord en Angleterre puis en France. Le prince Wladimir devient acteur. Ce dernier est le fils du général Leonid Wiazemsky[1],[2]. Par conséquent, Pierre est l’héritier du titre - russe - de prince Wiazemsky, comme descendant de Rostislav de Smolensk, issue des Riourikides[3].
Yvan Wiazemsky, son père, est élève avec Stéphane Hessel à l’ École alsacienne. Il est naturalisé français et sert dans l’armée sans interruption du 15 octobre 1936 au 15 août 1945, date de sa démobilisation. Il est fait prisonnier par les Allemands, le 7 juin 1940 sur le front de la Somme et reste en captivité en Allemagne jusqu’au 21 avril 1945, date de sa libération par l'Armée rouge. Il se met à la disposition du Commandement soviétique qui lui confie la direction d'un corps franc de partisans, agissant en liaison avec les éléments les plus proches de l'Armée rouge. Il est échangé aux Américains le 21 mai 1945, après un mois passé à organiser des centres de rassemblements de prisonniers français en zone russe. Il est recruté par Léon de Rosen, inspecteur des missions de rapatriement, pour servir d’officier de liaison entre le QG du 21e corps d'armée (États-Unis) et les services français de rapatriement d’une part et les autorités soviétiques d’autre part. À partir d’août 1945, il est le secrétaire de la Division des personnes déplacées du groupe français du Conseil de contrôle allié et s’occupe de rapatrier les prisonniers français, les Malgré-nous et les français engagés dans le Service du travail obligatoire (France) entre autres.
À Berlin, il rencontre Claire Mauriac, ambulancière de la Croix Rouge Française depuis 1943, et qui suit des cours de sténodactylographie ; elle n'avait pas obtenu son baccalauréat. Le mariage se déroule à Paris, le 5 juillet 1946, avec une bénédiction dans la sacristie de l'Église d'Auteuil et une messe dans la Cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky de Paris grâce aux informations fournies par Henri Troyat à la famille Mauriac [4].
Avec ce poste à Berlin, où naît en 1947 leur fille Anne, Yvan commence une carrière diplomatique .
Il dessine depuis ses 4 ans, avec pour sujet de prédilection les corsaires et les pirates qu'il voit au cinéma. Un jour, il apprend que France Soir veut le rencontrer. À quinze ans, il dessine fréquemment des portraits de son grand-père François Mauriac dans Le Figaro[6]. Le quotidien sait qu'il dessine des bandes dessinées. Il présente ses planches. Quinze jours plus tard, les planches sont publiés. Le succès de cette publication lui ouvre les portes du journal de Spirou, de Tintin et Cœurs vaillants[1]. Son nom apparaît dans « Les potins de la commère » de Carmen Tessier : « Le petit-fils de Mauriac veut faire de la BD »[1]. Après des études secondaires au lycée Janson-de-Sailly, il étudie le dessin publicitaire et vient à la caricature politique via la caricature pointilliste. La bande dessinée ne marche pas, le dessin publicitaire non plus, mais le dessin de presse oui. Il ne savait pas qu'on pouvait en vivre. Il a une révélation en 1961 avec Tim, à L'Express. La politique le passionne avec son grand-père François Mauriac, car tout le temps, ce dernier donne son avis sur les sujets d'actualités[1]. Le jeune bourgeois gaulliste, vivant dans le 16e arrondissement de Paris, se prend la contestation de plein fouet. En 1968, il remet ses premiers dessins dans la presse rock à Pop Music et à Best, Rock&Folk[7]. C’est après mai 1968 qu’avec son crayon il va commencer à dire ce qu’il pense et à critiquer le gouvernement[8]. Il dessine une bande dessinée sur le thème de Che Guevara, de l'Amérique latine, de la Bolivie et de la révolution cubaine en 1968. Avec son oncle Claude Mauriac, il publie un album de bande dessinée intitulé Peluche en 1970[1]. Le vrai déclic se produira avec Giscard, avec lequel il commencera vraiment à « s’amuser »[8].
Il illustre l’ouvrage de Daniel Bensaid et d’Henri Weber, « Mai 68 : une répétition générale ? » qui finance la publication du journal. Il est le directeur de campagne d'Alain Krivine aux Élections présidentielles de 1969 et de 1974. Il sera membre du bureau politique de la Jeunesse communiste révolutionnaire, responsable des lycées, lycées professionnels et collèges (1966-1968) puis membre du bureau de la Ligue communiste, chargé des lycées, lycées professionnels et collèges (1969-1973). Avec Alain Krivine, Daniel Bensaïd, Henri Weber, il devient porte-parole du Front communiste révolutionnaire en avril 1974, organisation clandestine à la suite de la dissolution de La ligue communiste, le 23 juin 1973.
Il montre ses dessins au Nouvel Observateur, qui l'embauche. Il travaillera au sein du journal pendant plus de quarante ans. Il y bénéficie d’un espace fixe dans lequel il est totalement libre tout en répondant épisodiquement à des commandes visant à illustrer des dossiers. En 2021, il décrira ses conditions de travail dans une interview à Paris Match ainsi : « On m’a foutu la paix, j’ai dessiné ce que je voulais. Une fois on m’a refusé un dessin autour de Pierre Bérégovoy et des affaires. Une semaine après il se suicidait. Je ne remercierai jamais assez le rédacteur en chef qui m’a censuré ». Lors de l'attentat contre Charlie Hebdo en janvier 2015, il fait un AVC et est transporté à l'hôpital. En 2018, il se met à travailler pour le Journal du dimanche[8].
Droit de réponse
Il participe activement à l'émission Droit de réponse, présenté par Michel Polac de 1981 à 1987[13]. Accompagné de Cabu, Siné, et de Wolinski, Wiaz illustre en direct les débats de l'émission sur une palette graphique. Un dessin de Wiaz, « Une maison de maçon, un pont de maçon, une télé de m... », brandi à l'antenne par l'animateur serait à l'origine de la fin de la programmation de l'émission, le . Le sujet était la corruption dans le monde de la construction, et n'épargnait pas le nouveau propriétaire de TF1, l'entrepreneur Francis Bouygues[14],[15].
Cartooning for Peace
En 2006, il crée avec Plantu, l’association Cartooning for Peace, une association qui promeut par la bande dessinée l’espoir de Paix et en devient président dès octobre 2006[16]. Il est le réalisateur scénariste et dialoguiste du film Caricaturistes, fantassin de la démocratie, sortie en mai 2014. La même année, il est responsable de l’ouvrage tiré du film, édité par Actes Sud. En 2016, il est responsable du colloque Le dessin de presse dans tous ses États, les actes de ce colloque seront publiés chez Gallimard. La même année il est commissaire de l'exposition Ceci n’est pas l’Europe de février à juin 2016 au Mons Mémorial Muséum. De novembre à décembre 2016, au Centre d’Art Contemporain de Winzavod de Moscou il présente l’exposition Cartooning for Human Right à l’occasion de la journée internationale des droits de l’homme. En 2017, il est à l’initiative de l’association Cartooning for Peace et les éditions Gallimard pour lancer une collection dédiée au dessin de presse, aux couleurs de l’association, sur de grands thèmes de société et d’actualité. Il participe entre le 4 juin et le 28 août 2016, au Palais des arts et du festival de Dinard à l’exposition rétrospective “Dessins pour la Paix, organisé par Cartooning for Peace[17]. =
Les expositions personnelles et les commandes
Du 4 mars au 4 mai 2008, les dessins de Wiaz sont présentés dans le cadre de l’exposition Les héritiers de Daumier à la Bibliothèque nationale de France, site François Mitterand[18]. Il est l’invité d’honneur du Salon des Livres rares et objets d’arts, présentant une exposition de dessins originaux sur le stand de l’association des bouquinistes de Paris, se tenant au Grand Palais[19].
La Maison du dessin de presse et du dessin satirique
En janvier 2020, Franck Riester, ministre de la culture, demande à Wiaz de lui présenter avant la fin du mois de mai 2020 des propositions pour la création d’une maison du dessin de presse et du dessin satirique[24]. En septembre, la nouvelle ministre de la Culture Roselyne Bachelot fait part de son soutien à la candidature de Saint-Just-le-Martel que propose Wiaz[25]. En janvier 2022, Emmanuel Macron tranche en faveur de Paris, le projet de Saint-Just-le-Martel s’avérant plus coûteux et symboliquement moins pertinent selon les critères choisis[26],[27].
Peinture
Fin 2020, il passe le confinement sur l’île de Ré. C'est là qu'il s'essaie à la peinture, « poussé par des amis et l’envie de découvrir autre chose». En quelques semaines, Wiaz peint près de 35 toiles[6],[8].
En 2001, il reçoit le « grand prix de l'humour vache » au Salon international du dessin de presse et d'humour de Saint-Just-le-Martel. Il obtient en 1992 le Grand prix de l’humour tendre, il reçoit le Prix Gérard Vandenbroucke, en 2020, le prix du Public en 2006, le Prix de la fidélité en 2005, le Prix spécial en 2007, le Prix nature et gourmandise en 2008[3].
Pour Lefantômequipète de 2013, il remporte Fauve d’or au Festival d’Angoulême 2014[40], meilleur album francophone au Prix Saint Michel[41], Prix du public au Prix Yellow-Kid[43].
Pour Lefantômeetlespetitsprouts de 2014, il remporte le Prix Jeunesse à Angoulême en 2015[40], Prix de la Presse au Prix Saint-Michel[41]
Pour La guerre des prouts de 2016, il est Prix de la série à Angoulême en 2017[40], meilleur scénario au Prix Saint-Michel[41]
Pour Gangsters prouts de 2018, il remporte le Prix du public à Angoulême en 2019[40], Prix Jeunesse au Prix Saint-Michel[41]
Pour Des prouts en avalanche de 2019, il est grand prix de la ville à Angoulême en 2020[40], Grand Prix Saint Michel[41], Meilleur auteur international du Prix Adamson[42], Prix Yellow-Kid[43]du meilleur auteur de bande dessinée étrangère, Meilleur Bande-Dessinée internationale du Prix Max et Moritz[44]
En avril 2013, il reçoit le prix « Markiezenaward » pour l’ensemble de son œuvre décerné par la FECO et le Dutch Cartoon Festival. En 2010, il obtient le 1er prix du 10e Concours international du dessin éditorial du Comité canadien de la liberté de la presse avec son dessin de Mahomet « je ne dois pas dessiner” et en février 2011, il remporte le 2e prix du 13e Porto Cartoon World Festival pour son dessin sur l’expulsion des Roms. En juillet 2016, il remporte le 3e prix du 18e Porto Cartoon World Festival pour son dessin “Viva Utopia”. En 2017, il reçoit le Prix coup de cœur de la Fondation Positive Planet pour son action pédagogique internationale.
Il reçoit le prix franco-allemand du journalisme, catégorie « Grand prix des médias » 2015[46]Il est Président de la Fondation Freedom Cartoonists depuis 2010, anciennement Cartooning for Peace (2010-2020)[47]
La fin des dogmatismes par Fonvieille-Alquier illustré par Wiaz, édité par Calmann Lévy, 1973
Les hors-la-loi de Palente, tome I : La grève du Lip (scénario), dessin de Piotr Barsony, Société internationale d'édition, 1974.
En attendant le grand soir, avec la préface de Michel Foucault, Denoël, 1976
"La Défaite a dépassé toutes nos espérances janvier 1976- septembre 1978, F. Maspero, 1978
Jacques Chirac ou l'Anti-Giscard, Gilbert Comte édité par Régine Desforges, illustré par Wiaz, 1978
La Classe dirigeante française dissociation, interpénétration, intégration, en collaboration avec Pierre Birnbaum, illustré par Wiaz, éditeur scientifique: Centre de sociologie politique, Comité d’organisation des recherches appliquées sur le développement économique et social. Édition: PUF, 1978
Traits tirés sur l'actualité. Angoulême V. Exposition de dessins d'humour.Ce catalogue présente, avec un de leurs dessins, Les artistes ayant participé à cette exposition sont : Barbe (dessinateur) – Barrigue – Jacques Bellenger – Jacques-Armand Cardon – Carlos Gimenez – Chaussepied –Bernard Chenez – Jean Pierre Coureuil –Philippe Honoré – Jean-Marie Kerleroux – Jean-Pierre Lacroux – Chantal Montellier – PIEM – Plantu – PYM Olivier Raynaud – Jean Solé –François Solo – Philippe Soulas – Teich – Vasco Gargano Wiaz qui ont participé à l'exposition de dessins d'humour organisée par les animateurs de la collection "Trait tiré" de la coopérative d'édition le Champ du Possible au Musée municipal d'Angoulême, dans le cadre du Ve Salon International de la Bande Dessinée, du 20 au 22 janvier 1978, avec entre autres comme illustrateur Wiaz, Le Champs du Possible, 1979
François, si vous saviez..., Presses universitaires de France 1981 (ISBN2 13 037358 5)
Pochette pour l´album Nul! Charles-Philippe par Jean Benguigui, label Disque AZ illustré par Wiaz en 1982
Larme à gauche, La Découverte, 1984
Masques et plumes, illustré par Wiaz, Paris : La Découverte, 1986
André HardelletL'Oncle Jules. Paris, Régine Deforges, 1986, avec des illustrations de Wiaz
Lettre ouverte à ceux qui veulent tuer le livre scolaire illustré par Piem, Siné, Trez et Wiaz, Albin Michel, 1986
Droit de se taire, (droit de réponse et Michel Polac, Splendeurs et misères d'une émission - Le Yin et le Yang, c'est ma philosophie - Annexes - Droit de réponse est une émission de débats télévisés polémiques en direct, de Michel Polac réalisée par Maurice Dugowson et diffusée sur TF1 entre le 12 décembre 1981 et septembre 1987, illustrés par Siné, Plantu, Wiaz, Georges Wolinski, Cabu, Robert Laffont,1987
Ils ne sont pas sortables ! (textes et dessins), La Découverte, 1987
Et maintenant on fait quoi ? (textes et dessins), La Découverte, 1989 (ISBN2-7071-1835-4)
De De Gaulle à Mitterrand : 30 ans de dessins d'actualité en France, Paris, BDIC, 1989 Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition organisée au Musée d'histoire contemporaine à Paris de décembre 1989 à février 1990. Dessins de Cabu, Jacques Faizant, Gébé, Piem, Plantu, Jean-Marc Reiser, Siné, Tim, Trez, Wiaz, Willem, Wolinski, 1990
Des économistes au-dessus de tout soupçon ou La grande mascarade des prédictions, illustré par Wiaz, Albin Michel, 1990
Où va-t-il chercher tout ça ? (textes et dessins), La Découverte, 1990 (ISBN2-7071-1977-6)
↑(ru) Lev Mnoukhine, Marie Avril et Véronique Lossky, Rossijskoe zarubežʹe vo Francii 1919-2000 [« Dictionnaire biographique de l'émigration russe en France 1919-2000 »], t. 1, Moscou, Nauka / Dom-muzej Cvetaevoj, .