En 1948, des journalistes et photographes professionnels vont peu à peu renforcer sur place le réseau de correspondants locaux, créant ainsi les premières agences départementales. En 1949, Sud-Ouest Dimanche est lancé[4]. Le numéro 1 est tiré à 40 000 exemplaires[4]. L'objectif de Jacques Lemoîne : offrir aux lecteurs un journal du septième jour, mono-édition, apportant un souffle journalistique différent, davantage magazine que quotidien. Le journal a quelques difficultés à s'imposer mais y réussira : « L'édition la plus belle de la semaine a pris les citadelles une à une », se réjouit en 1964 Jacques Lemoine, alors son directeur-rédacteur en chef[4].
En 1956, Agen devient la première agence départementale, dont le responsable a autorité sur tous les journalistes et correspondants en poste dans sa zone d'édition.
En 1957, André Beyler prend le contrôle de La France/ La Nouvelle République de Bordeaux, où Marcel Conrath est directeur de publication[5].
Années 1960
En 1962, Sud-Ouest effectue sa première expérience de décentralisation de saisie des textes à Auch, par bandes perforées. En 1963, Sud-Ouest entre dans le capital de La France-La Nouvelle République de Bordeaux et du Sud Ouest. Ce quotidien bordelais diffuse alors 110 370 exemplaires et emploie 350 personnes.
En 1966, Henri Amouroux succède à Paul Counord au poste de rédacteur en chef.
Le , Pierre Dumas décède, reporter-journaliste à Sud-Ouest durant de nombreuses années, ancien rédacteur à La Petite Gironde.
En 1969, édition par édition, les secrétaires d'édition sont transférés du siège dans les départements. Le mouvement amorcé à Pau pour l'édition du Béarn s'achèvera dix ans plus tard à Angoulême pour l'édition de la Charente.
En 1974, après le départ d'Henri Amouroux, Jean-François Lemoîne devient directeur général de la SAPESO (Société anonyme de presse et d'édition du sud-ouest), et Francis Piganeau est nommé rédacteur en chef.
En 1978, deux rotativesWifag sont mises en production. Passage à l'offset le soir même du premier tour des élections législatives. C'est peu à peu la fin de la composition chaude et du plomb.
En 1979, Sud-Ouest Dimanche passe au format tabloïd.
Années 1980
En 1982, Jean Ladoire est nommé rédacteur en chef. La même année, la première opération de publi-promotion est réalisée.
En 1983, les services de Publicité s'installent rue Margaux à Bordeaux. Création de « Sud-Ouest Solidarité ».
En 1984, la rubrique « Le piéton de Bordeaux » est créée. Sortie du Sud Ouest nouveau, avec un nouveau logo et sans tiret, issu d'une réforme rédactionnelle et graphique. André Abadie est nommé rédacteur en chef.
En 1985, la quadrichromie est désormais quotidiennement possible.
En 1986, constitution de la Société du groupe Sud-Ouest, société de management du groupe. Rajeunissement de la présentation de Sud Ouest Dimanche.
En 1988, la caravane fait son apparition. Pendant plusieurs années, elle sillonnera les différents quartiers de Bordeaux et son agglomération.
En 1989, Sud-Ouest passe le cap des 400 000 exemplaires et devient le deuxième quotidien régional français. André Abadie est nommé au poste de Directeur Général.
Années 1990
En 1990, le Prix Albert-Londres est décerné à Yves Harté, grand reporter à Sud-Ouest. Fin de la Di-litho : les éditions de la Dordogne sont les dernières à être tirées en offset.
En 1991, l'accord « Nouvelles Techniques » avec les syndicats SNJ et CFDT des journalistes est signé. Jean-François Lemoine, devenu président-directeur général, est blessé dans un accident de la route qui le laisse tétraplégique. Il se fera construire de 1994 à 1998 une maison adaptée à son handicap par l’architecte Rem Koolhaas, sur les hauteurs de Floirac. Sud-Ouest Dimanche diffuse le supplément TV Hebdo, édité par Hachette.
En 1992, Lancement de « Kaspa Ta Vie ».
En 1993, Pierre Jeantet est nommé directeur général de Sud-Ouest. Joël Aubert devient directeur de la rédaction.
En 1994, Sud-Ouest ferme pendant cinq jours, à la suite de la décision prise par la direction générale alors en conflit avec la FILPAC-CGT. Les quotidiens et les hebdomadaires du Groupe Sud Ouest célèbrent leurs cinquante ans cette même année. Le , publication de « l'album du futur ». Les journaux du groupe sont mis sous film plastique pour les abonnés.
En 1995, le supplément « Sport Sud Ouest » est départementalisé chaque lundi.
En 1996, la totalité de la mise en page de Sud-Ouest est désormais effectuée sur écran. Passage à deux éditions (Nord et Sud) de Sud Ouest Dimanche. Le site web du journal est créé.
En 1997, regroupement de la 22e C et D (Bordeaux Rive Gauche Sud) et création de la 21e M (Médoc). Lancement le 1er avril du supplément économique « Sud-Ouest Éco », mensuel diffusé dans la Gironde.
Le , le supplément Fémina, réalisé en collaboration avec Hachette et vendu avec Sud-Ouest Dimanche et TV Hebdo, est lancé.
Le , le conseil d'administration de la SAPESO décide à l'unanimité le lancement d'un nouveau centre d'impression. Le Conseil de la Communauté urbaine de Bordeaux vote à l'unanimité la cession à Sud Ouest d'un terrain sur la rive droite, quai de Brazza, où sera bâti le nouveau centre d'impression. Joël Aubert est nommé directeur général adjoint et Jean-Paul Brunel directeur de la rédaction.
Années 2000
En 2000, Jean-Paul Brunel est nommé directeur de la rédaction, Patrick Venries est nommé rédacteur en chef de Sud-Ouest et Yves Harté rédacteur en chef de Sud-Ouest Dimanche. Le , Jean-François Lemoîne pose la première pierre du futur centre d'impression, en présence de Georges Peyronne, préfet de la région Aquitaine, Alain Juppé, député-maire de Bordeaux, Alain Rousset, président du Conseil régional d'Aquitaine et Philippe Madrelle, président du Conseil général de la Gironde. Le , lancement du cahier hebdomadaire de petites annonces.
En 2001, Jean-François Lemoîne décède le [7]. Le , Pierre Jeantet devient président-directeur général de Sud-Ouest. Le , début de la production sur rotative située quai de Brazza. Le , une deuxième rotative est mise en route au nouveau Centre d'impression. Le , les rotatives de la rue de Cheverus fonctionnent pour la dernière fois. Le lendemain, l'ensemble de la production est désormais assuré quai de Brazza, rive droite à Bordeaux.
En 2002, renouvèlement de la formule éditoriale avec un format réduit (42 x 28,9 cm) et un graphisme modifié. L'offre de lecture se veut plus complète et variée, avec une pagination plus souple et une meilleure qualité d'impression. Le , Sud Ouest et le groupe Sud Ouest remportent le prix du meilleur quotidien régional et le Grand prix des médias de l'année, décernés par un jury de professionnel des médias et de la communication réuni par l'hebdomadaire CB News. Pierre Jeantet et Jean-Paul Brunel reçoivent les trophées lors d'une réception à Paris. En , Sud-Ouest offre à ses lecteurs 22 éditions quotidiennes.
En 2003, Catherine Dubourg est nommée directrice générale de Sud-Ouest.
Le , une cinquième édition de Sud Ouest Dimanche est lancée. Le 1er octobre, lancement de la 23e édition de Sud Ouest : Haute-Gironde.
En 2006, les premiers blogs de la rédaction sont créés, avec le blog du « Piéton de Bordeaux » et le blog de l'emploi. La deuxième version de l'Annuaire des associations Sud-Ouest, service gratuit pour les associations, est créé. En juin le président directeur général du groupe Pierre Jeantet est remplacé par Olivier Faguet et Jean-Claude Bonnaud.
En , Sud Ouest lance une plateforme de blogs gratuits développée avec Wordpress MU.
Le , la troisième version du site internet du journal est lancée. Le , nouvelle formule éditoriale avec format encore réduit et graphisme modifié. La même année, Bruno Franceschi est nommé président du directoire de Sud-Ouest, Pierre Jeantet devient président du conseil de surveillance.
Années 2010
En 2011, Olivier Gérolami est nommé président du directoire de GSO à la place de Pierre Jeantet et président du conseil de surveillance de Sud Ouest. Il a pour mission d'orienter le groupe vers le numérique afin de faire face à la chute de la diffusion de la version papier.
En 2012, Olivier Gérolami succède à Bruno Franceschi à la tête de Sud Ouest, qui lance Le Mag, magazine hebdomadaire sur l'art de vivre dans la région, vendu avec l'édition du samedi. Après avoir annoncé trois millions de pertes, le groupe Sud Ouest a annoncé en novembre 2012 la suppression de 180 postes, soit 18 % des effectifs du journal[8].
En 2013, le site web est refondu graphiquement pour la cinquième fois et intègre des offres d'abonnements digitales avec Responsive Design (adaptation aux différents supports de consultation). Sur ce dernier point, Sud Ouest est le premier site de la presse quotidienne régionale française à être conçu intégralement sur ce mode.
Début , le groupe Sud Ouest annonce un plan de départs volontaires portant sur 132 postes dont 18 journalistes, une décision justifiée par la direction par un besoin d'économies à l'orée du plan 2019-2023. Par ailleurs, la locale de Sud-Ouest à Angoulême serait fermée mais l'édition charentaise perdurera, le bureau de Cognac restant toujours opérationnel[9]. Mais en 2020, Sud-Ouest possède toujours trois rédactions en Charente : Angoulême, Cognac et Barbezieux[10].
Année 2020
En juillet 2023, son prix passe à 1,50 euro et la pagination du magazine du week-end est réduite de 48 à 40[11].
Le mardi 20 février 2024, dans le cadre de ses 80 ans, le journal présente une nouvelle version de son journal imprimé : un nouveau logo, un nouveau format et une nouvelle charte graphique[12].
Diffusions totales quotidiennes moyennes de Sud Ouest et Sud Ouest Dimanche[17],[18].
Année
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
Sud Ouest
299 192
294 301
285 334
269 395
261 587
252 584
243 988
240 318
233 028
221 488
213 712
212 931
Sud Ouest Dimanche
273 846
270 293
257 470
245 558
244 779
232 597
224 855
219 998
215 597
205 197
202 665
202 641
Condamnations et critiques
Condamnations
Sud Ouest est condamné le , puis le , à une amende de 2 000 € et un versement de 1 000 € à chacune des parties civiles (l'Association populaire d'enseignement Saint-Projet et sept enseignants du collège éponyme) pour délit de diffamation[19].
En 2022, le Conseil des prud’hommes de Bordeaux condamne la Sapeso, société éditrice de Sud Ouest, pour avoir employé une journaliste durant plus de sept ans en CDD et cumulant 101 contrats[20].
Critiques
Saisi en 2020, le Conseil de déontologie journalistique et de médiation estime que le partenariat de communication entre la mairie de Bordeaux et le journal relève d'un manquement à la déontologie, « portant sur la nécessaire démarcation entre le travail journalistique et le travail de communication »[21].
Le , le SNJ révèle le licenciement abusif de Marc Large, dessinateur pour le quotidien Sud Ouest depuis 2007, sans préavis, sans entretien préalable à licenciement, ni indemnités. Le SNJ craint que cet acte ternisse l'image du titre car une pétition de soutien au journaliste est mise en ligne par des lecteurs et abonnés. Le syndicat, dans ce même communiqué évoque les méthodes d'intimidation et contestables que subissent les journalistes pigistes. Le Club de la presse de Bordeaux donne la même information le [22],[23][source insuffisante][24],[25],[26],[27]
↑« Les grandes dates de Sud Ouest », sur sudouest.fr (consulté le ) : « 14 novembre 2008 : Nouvelle formule de Sud Ouest. Maquette simplifiée, nouveau logo, journal mieux "rangé". ».