Décorée de la croix de guerre, avec plusieurs citations, elle est faite chevalier de la Légion d'honneur en 1945 et reçoit la distinction de « vivandière d'honneur » du RMLE des mains du colonel Gaultier, chef de corps[3].
Edmonde Charles-Roux honore ensuite la Légion étrangère de son implication auprès des légionnaires les plus démunis durant plus de soixante ans et reçoit en 2007 la distinction et le grade de caporal d'honneur de la Légion étrangère.
Journaliste
Après avoir retrouvé la vie civile, Edmonde Charles-Roux entre en 1946 à la rédaction d'un journal en voie de création, l'hebdomadaire féminin Elle. Elle y passe deux ans[4].
À partir de 1948, elle travaille à l'édition française du magazineVogue en tant que courriériste. Elle rencontre le « Tout-Paris », les artistes, et prend le rôle d'agent d'André Derain, qui, vieillard amoureux, la peint. En 1954, elle est promue rédactrice en chef. Sa direction marque une profonde rupture dans le contenu et la mise en page du magazine.
Trois mois plus tard, toujours en 1966, Edmonde Charles-Roux signe Oublier Palerme et se voit décerner le prix Goncourt. Ce roman est adapté au cinéma, en 1989, par Francesco Rosi sous le même titre en français, Oublier Palerme (en italien, Dimenticare Palermo).
Elle rencontre la même année le maire de Marseille Gaston Defferre, et l'épouse en 1973.
Edmonde Charles-Roux connaît par la suite une carrière littéraire marquée notamment par Elle Adrienne, roman paru en 1971, L'Irrégulière, sur Coco Chanel, paru en 1974, et la biographie d'Isabelle Eberhardt en deux tomes, Un désir d'Orient et Nomade j'étais, parus en 1988 et 1995 respectivement.
Edmonde Charles-Roux est aussi connue pour la publication de ses récits-photo sur la vie de Gaston Defferre (L'Homme de Marseille en 2001), ou de celle de Coco Chanel (Temps Chanel en 2004).
Membre de l'académie Goncourt de 1983 à 2016, elle en devient la présidente de 2002 à 2014 (le prix 2013 est le dernier attribué sous sa présidence). Elle reste membre de l'académie et cède la présidence au journaliste Bernard Pivot. Au nom du pluralisme de la presse, elle préside jusqu'en 2011 la société des Amis de L'Humanité[6].