Entièrement situé sur les hauteurs du plateau du Duesmois entre les vallées de la Seine à l'est et de la Brenne au sud-ouest qui coulent sur des communes voisines, le territoire de Villaines est doucement vallonné avec un relief inférieur à 100 m. Le haut cours de la Laignes qui commence ici sa perte karstique (on trouve plusieurs gouffres sur la commune) marque à son point le plus aval l'altitude minimun de 307 m, le point haut se trouvant sur la colline du bois de Chalvosson dans la pointe sud-est du finage à 402 m. Le village est assez central à son étendue de 34 km2, installé sur la rivière qui coule du sud-est au nord-ouest et irrigue quelques prairies. Mais l'essentiel des sols est partagé entre agriculture de part et d'autre des prairies, et sylviculture sur les hauteurs, essentiellement de feuillus ; quelques bois de conifères existent au sud-ouest.
Bien qu'il soit creusé de combes, le finage de Villaines-en-Duesmois voit son réseau hydraulique très limité, le sous-sol karstique est à l'origine d'une hydrogéologie dont la Laigne (ou ruisseau de Marcenay)[1], seule rivière locale, est un exemple explicite puisque son débit se réduit dans la traversée du territoire pour disparaître complètement sur la commune voisine dans la forêt domaniale de Puits, et réapparaître à la résurgence de Laignes près de 20 kilomètres plus au nord à vol d'oiseau. Quelques sources restent sans suite vers Chalvosson, au sud la source de Grand-Fontaine alimente épisodiquement la Laigne.
Hameaux, écarts, lieux-dits
Le village de Villaines-en-Duesmois comprend les quartiers du Craquelin, du Puits et du faubourg Saint-Jean.
Le hameau de Vaugimois s’articule autour d’une petite pièce d’eau formée par une digue sur le lit de la Laigne qui se perd ensuite en direction de Puits dans le gouffre de la Garenne. La chapelle Sainte-Marguerite, de style roman, est surmontée d’un clocher à double arcade avec sa cloche.
Le hameau de Chalvosson abrite les vestiges d'une place forte du XVe siècle dont ne subsiste que les ruines d'une des quatre tours d'angle, des pans de murailles et un colombier rond. Les anciennes douves ont laissé place à une petite pièce d’eau derrière ces vestiges.
Lieux-dits d'intérêt local : bois Là-Haut, bois de l'Évoy, plusieurs combes portent un nom : combes Cochon, Saint-Martin, Treuchat…, gouffre de la Garenne dans la combe Brienne.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 887 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montbard_sapc », sur la commune de Montbard à 16 km à vol d'oiseau[4], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 853,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
Typologie
Au , Villaines-en-Duesmois est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbard, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (52,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (48,7 %), forêts (45,7 %), prairies (3,9 %), zones urbanisées (1,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,6 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Antiquité
Un tumulus près de Chalvosson et quelques vestiges gallo-romains sont les seules traces d'occupation.
Démantelé sur ordre royal en 1710 pour servir de carrière de pierres, il n'en subsiste que quatre tours sur sept et le fossé à fond plat qui en fait le tour restauré en 2009 par les soins au foyer culturel de Villaines[14] chargé de la restauration et de l'entretien depuis les années 1980[15]. De 1789 à 1794, Villaines est chef-lieu de canton[16].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2021, la commune comptait 252 habitants[Note 2], en évolution de +0,4 % par rapport à 2015 (Côte-d'Or : +0,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Château ducal dit ancien château[30] mentionné dès l'an mil. Dans une des tours restaurées se tient une exposition consacrée à la pierre du Châtillonnais (géologie, extraction, utilisation)[15].
Vestiges du château du Fief, ancienne maison seigneuriale du début XVIIe siècle remaniée et agrandie pour André Baudry entre 1697 et 1715 avec les matériaux de l'ancien château puis transformée en bâtiments agricoles. Rue du Centre, rue du Cuqueron[32].
Vestiges du château de Chalvosson, ancienne place forte du XVe siècle remaniée au XIXe siècle en bâtiments agricoles où on ne retrouve que le rez-de-chaussée du corps de logis, le premier niveau de la tour sud-est, le pigeonnier au nord et un vestige du fossé au sud. Isolé à l'est du chef-lieu sur la RD 32 entre Magny-Lambert et Villaines[33].
Panneau d'informations du château ducal, tours nord et est.
Tour est restaurée.
Le château de Villaines
Personnalités liées à la commune
Hugues IV de Bourgogne, mort à Villaines-en-Duesmois le , duc de Bourgogne depuis 1218 et roi titulaire de Thessalonique depuis 1266.
D'azur au château de deux tours d'argent, les tours couvertes d'or, accompagné en pointe d'une fleur de lys d'or, au chef bandé d'or et d'azur de six pièces, à la bordure de gueules.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )