Châtillon-sur-Seine était une étape pour les pèlerins venant de l'est de la France, notamment ceux désirant se rendre à Vézelay, point de départ de l'une des principales voies de pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle[3].
La construction de l'église Saint-Nicolas remonte au dernier quart du XIIe siècle, probablement comme église de l'hôpital Saint-Germain situé sur le chemin des pèlerins. Le chœur est reconstruit au XVe siècle avec deux chapelles latérales. L'église est alors le lieu d'évènements marquants de la maison de Bourgogne :
Le sol est surélevé au XVIe et au XVIIe siècle, car l'édifice est inondable. Sous l'ancien régime, c'est sous son porche que le maire et ses échevins prêtent serment.
Saint-Nicolas devient église paroissiale en 1807 et en 1815 l'empereur d'Autriche François 1° y entend la messe pascale. Une importante campagne de restauration se tient en 1896-97. Au début du XXe siècle, une horloge est installée dans la tourelle, surélevée pour l'occasion en 1902-1903. À la suite des bombardements allemands du , l'église subit un incendie qui provoque de gros dégâts. L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1942[2], puis entièrement restauré en 1947-58[4].
Description
Saint-Nicolas est à l'origine une église de type cistercien[4]. La voûte de la nef est en berceau brisé, celles des bas-côtés sont à berceaux brisés transversaux. Le chœur, reconstruit en 1564 dans un style plus gothique, est à voûte d'ogive.
La décoration de l'abside qui date de 1901 est inspirée d'une œuvre majeure de Raphaël : La Dispute du Saint-Sacrement qui orne la chambre de la Signature du Vatican.
Mobilier
L'église est remarquable par ses verrières classées datant du XVIe siècle.
Une autre, dans la chapelle sud Classé MH (1909), relate l'histoire des pèlerins de Saint-Jacques[6], connue aussi comme le miracle du pendu-dépendu. D'une hauteur de huit mètres, cette verrière expose cet épisode en six scènes de trois panneaux chacune, commentées par une légende[7].
Ces deux verrières seraient l'œuvre d'ateliers troyens[8]. Six autres verrières ont été classées depuis Classé MH (1925). On note aussi :
↑Voir l'analyse comparative de la verrière de l'église Saint-Nicolas avec d'autres verrières représentant la légende du pendu-dépendu, dans Étienne Deville, Les vitraux de l’église St-Jacques Lisieux. Étude descriptive. Lisieux : A la Rose de Lisieux, J. Monjour éditeur, 1928. Consulté le 26 mai 2014.
↑Église Saint-Nicolas sur le site Côte-d'Or Tourisme. Page consultée le 26 mai 2014.