Les marais tufeux du Châtillonnais sont des marais calcicoles de surfaces restreintes, très dispersés et localisés en bas de pente et en fonds de vallons calcaires, du canton de Châtillon-sur-Seine, dans le nord de la Côte-d'Or en France, au niveau d'émergence de sources et de suintements à proximité de ruisseaux.
Description
Les marais tufeux du Châtillonnais, malgré les pressions de la sylviculture et des activités agricoles, sont restés dans un bon état de conservation[1]. Ces marais calcicoles constituent un biotope très particulier peuplés de communautés végétales originales[2].
Certains de ces marais sont traversés par des petits ruisseaux aux eaux claires, bien oxygénées et de bonne qualité, favorables à l'écrevisse à pattes blanches (espèce protégée en danger de disparition), la loche de rivière, au chabot et à la truite ; espèces indices d'un bon état des eaux.
Écrevisse.
Loche, dite Moutelle.
Chabot, dit Cafard.
Truite.
Protection
Les marais tufeux du Châtillonnais sont classés Sites d'Importance Communautaire Natura 2000 en 2012. Deux marais sont protégées : celui de la Gorgeotte par un arrêté préfectoral de protection de biotope et celui du Cônois par le Conservatoire d'espaces naturels de Bourgogne[4].
Des circuits balisées avec visites accompagnées et commentées par des guides de pays permettent de découvrir certains d'entre eux auxquels sont assimilés des sites de Haute-Marne, en particulier :
Bazile D., Plan de gestion des marais "le Cônois" et la "Gorgeotte" (Côte d'Or), CSNB, DIREN et Conseil Régional de Bourgogne,
Breton F. Chiffaut A. 1, Les marais tufeux du Châtillonnais : situation et description., CSNB, DIREN Bourgogne, Agence de l'Eau Seine Normandie, 1993-1994
Breton F. Chiffaut A. 2, Les marais tufeux du Châtillonnais : évaluation patrimoniale, propositions de conservation et de gestion, CSNB, DIREN Bourgogne, Agence de l'Eau Seine Normandie, 1993-1994
Bugnon F., Etude sur la végétation hygrophile des hauts plateaux jurassiques bourguignons : les marais de pente du Bajocien supérieur, t, coll. « Bulletin scientifique de Bourgogne, tome XII », , 35 p.