Trois pièces pour piano (Roussel)

Trois pièces
op. 49 (L 62)
Genre Suite pour piano
Nb. de mouvements 3
Musique Albert Roussel
Effectif piano
Durée approximative min
Dates de composition 1933
Dédicataire Robert Casadesus
Création
École normale de musique de Paris, Société nationale de musique (Paris)
Interprètes Robert Casadesus

Trois pièces pour piano est une œuvre pour piano d'Albert Roussel composée en 1933.

Présentation

Les Trois pièces pour piano sont la dernière composition pianistique d'Albert Roussel[1]. L’œuvre est écrite entre août et novembre 1933 et constitue pour Harry Halbreich un « bref mais important recueil »[2]. Pour Guy Sacre, c'est le « chef-d’œuvre du piano de Roussel, qui résume admirablement son évolution »[3].

La partition est publiée par Durand en 1934[4],[3].

Les Trois Pièces sont dédiées au pianiste et compositeur Robert Casadesus[4],[3].

La création se déroule à Paris, à l'École normale de musique, le , dans le cadre d'un concert de la Société nationale de musique, avec le dédicataire au piano[4],[3].

Structure

L’œuvre, d'une durée moyenne d'exécution de huit minutes environ[5], comprend trois mouvements[4] :

  1. Allegro con brio à
    (noire = 126) ;
  2. Allegro grazioso à
    (blanche pointée = 56), « Tempo di Valz » ;
  3. Allegro con spirito à
    (noire = 120).

Analyse

Les Trois pièces sont, d'après le musicologue Harry Halbreich, « d'une perfection sans faille en leur dépouillement tout classique » et débordent « de cette vie frémissante, de cette jeunesse bondissante et dionysiaque » caractéristiques de la production tardive de Roussel[6].

La première pièce, Allegro con brio, est en ut majeur[7]. C'est une sorte de toccata, une marche rapide au caractère « musclé, carré, tout en blocs d'accords percussifs, en dissonances truculentes » pour Halbreich[6]. Selon Alfred Cortot, ce « préambule sonore et truculent » rappelle l'humour de Chabrier[1].

La deuxième pièce, Allegro grazioso, est en fa majeur[7]. C'est une valse « flexible et nonchalante, aux séductions capricieuses »[6], « dont le rythme capricieux s'infléchit sournoisement aux coquetteries et aux alanguissements d'un mouvement de valse »[1]. Elle évoque les Valses nobles et sentimentales de Ravel[7].

La troisième pièce, Allegro con spirito, est la plus longue du recueil[7]. Elle est tripartite, commence et finit par une sorte de scherzo en ut majeur, « d'une légèreté enjouée »[6], qui encadre un intermède Andante en la bémol majeur[7], passage très expressif, « d'un sentiment grave et émouvant »[6], l'une « des inspirations les plus lyriques du piano de Roussel » pour Guy Sacre[7].

Les Trois Pièces portent le numéro d'opus 49 et, dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par la musicologue Nicole Labelle, le numéro L 62[4].

Discographie

Bibliographie

Ouvrages généraux

Monographies

  • Nicole Labelle, Catalogue raisonné de l'œuvre d'Albert Roussel, Louvain-la-Neuve, Département d'archéologie et d'histoire de l'art, Collège Érasme, coll. « Publications d'histoire de l'art et d'archéologie de l'Université catholique de Louvain » (no 78), , 159 p.
  • Hélène Pierrakos, « Catalogue des œuvres », dans École normale de musique de Paris, Jean Austin (dir.), Albert Roussel, Paris, Actes Sud, , 125 p. (ISBN 2-86943-102-3), p. 46–95.
  • Damien Top, Albert Roussel, Paris, Bleu nuit éditeur, coll. « Horizons » (no 53), , 176 p. (ISBN 978-2-35884-062-0), p. 139.

Notes et références

  1. a b et c Cortot 1981, p. 615.
  2. Halbreich 1987, p. 623.
  3. a b c et d Sacre 1998, p. 2342.
  4. a b c d et e Labelle 1992, p. 106.
  5. (en) Eric Goldberg, « Pieces (3) for piano, Op. 49 | Details », sur AllMusic (consulté le )
  6. a b c d et e Halbreich 1987, p. 624.
  7. a b c d e et f Sacre 1998, p. 2343.
  8. Intégrale pour piano / Albert Roussel ; Lucette Descaves, piano, (lire en ligne)
  9. a et b Labelle 1992, p. 138.
  10. Philidor, « L'œuvre pour piano d'Albert Roussel », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « Roussel: Promenade sentimentale, Complete Piano Music », sur brilliantclassics.com
  12. Nicolas Mesnier-Nature, « Nouvelle intégrale pour piano d’Albert Roussel », sur ResMusica,
  13. Pierre Jean Tribot, « Albert Roussel, le coffret aux trésors », sur Crescendo Magazine,

Liens externes