Le signe « égale » (=), ou « égal à » est un symbole mathématique utilisé pour indiquer l’égalité, ou effectuer une affectation.
Mathématiques
Le signe « égale » (=) indique, en mathématiques, l'identité entre les expressions qu'il sépare. Il peut donc exprimer une idée de comparaison entre les expressions (vérification de leur égalité), d'affectation de la valeur de l'une à l'autre (afin qu'elles deviennent identiques), ou peut séparer les étapes d'un raisonnement ou d'un calcul, où l'on transforme progressivement, afin de démontrer leur égalité, une expression en une autre.
Le mot égale est tantôt une forme verbale (comme dans « deux plus deux égale quatre »), tantôt un adjectif (comme dans « cette valeur est égale à l'autre »). Sous sa forme verbale, Littré donne : « Deux multiplié par cinq égale dix. » (plutôt que «… égalent…»). Cet accord sylleptique est aussi recommandé par le Dictionnaire général (« Quatre plus quatre égale huit »), l'Académie, etc.
Rayé par une barre oblique, le signe "égale" devient ≠ et signifie « différent de ».
Avec la barre du haut ou les deux barres déformées en forme de vagues, le signe égale devient ≃ ou ≈ et symbolise l'approximation et la valeur approchée.
Avec une barre supplémentaire, le signe "égale" devient ≡ (entité equiv) et symbolise l'équivalence logique ou la congruence sur les entiers. Il remplace aussi parfois ≝ pour signifier «égal par définition». Barré ≢ (entité nequiv), il symbolise la non-équivalence, la non-congruence.
Surmonté d'un point d'interrogation, le signe "égale" devient ≟ et symbolise l'égalité mise en doute, dont l'exemple typique est l'équation. Le caractère correspondant est obtenu, en Unicode par U+225F et, en MathML par l'entité &questeq[3]. Une application célèbre est le problème irrésolu P ≟ NP.
Dans les langages de programmation, le signe « = » est utilisé seul ou accompagné d'autres signes, et l'opérateur qu'il forme alors a différentes significations selon le langage :
seul, il peut être l'opérateur d'affectation, ou de test d'égalité ;
avec un autre signe « égal » accolé « == », il peut être l'opérateur de test d'égalité (stricte ou non) ;
avec deux autres signes « égal » accolés « === », il peut être l'opérateur de test d'égalité stricte, c'est-à-dire en vérifiant également l'égalité des types des valeurs comparées ;
si le langage possède un test d'égalité strict avec 3 « = », alors un test de non égalité stricte « !== »[5] ;
précédé d'un chevron « ⇐ » ou « », il peut être un opérateur de comparaison pour une relation d'ordre donnée, comme l'inégalité large, usuelle sur les nombres, ou l'ordre alphabétique (ou alphanumérique) sur les chaînes de caractères ;
précédé d'un autre opérateur (exemple : « += »), il peut s'agir d'un opérateur combiné d'opération et d'affectation (exemple : a += b équivaut à a = a + b ; on parle d'opérateur raccourci.
La représentation &#<nombre décimal>; est l’entité numérique décimale, &#x<nombre hexadécimal>; est une notation hexadécimale (par exemple : ≠ et ≠. Le nombre « 8800 » est la conversion en base dix de l’hexadécimal « 2260 » base 16 — et inversement). Le point-virgule final fait partie intégrante de la notation.
Pour l'entité HTML, l'entité doit être écrite telle que présentée : caractère « & » en tête, nom de l'entité en respectant les minuscules/capitales, point-virgule final.
Les points de codes Unicode sont toujours notés en hexadécimal (avec U+ en préfixe).
Langue
Le signe égal est aussi utilisé pour indiquer le ton montant dans les orthographes des langues kroumen tépo et mwan, et le ton bas en dan. Le caractère Unicode ꞊ (U+A78A) est préféré.
En japonais, le signe égal est utilisé pour représenter le tiret lorsqu'un nom/mot étranger est retranscrit en katakana. Par exemple ジャン=ジャック・ルソー pour Jean-Jacques Rousseau : le signe égal symbolise le tiret et le point médian, l'espace. La raison est que l'allongement (ー) est représenté par un caractère proche du tiret.
Références
↑ a et bFilippo Russo, « La constitution de l'algèbre au XVIe siècle : Étude de la structure d'une évolution », Revue d'histoire des sciences et de leurs applications, vol. 12, no 3, , p. 193-208 (DOI10.3406/rhs.1959.3753).
(en) Florian Cajori, A History of Mathematical Notations, vol. 1 : Notations in Elementary Mathematics, Londres, The Open Court, , chap. 260–270 (« Signs of Equality »), p. 297–309 [lire en ligne].