Le deux-points peut introduire diverses catégories de segments :
une citation, dans le discours rapporté direct : « Louis XIV aurait dit : « L’État, c’est moi ! » »
une explication, une cause : « Je reste chez moi : il pleut et je suis fatigué. »
une conséquence, une synthèse : « Il pleut et je suis fatigué : je reste chez moi. »
une énumération : « Il pratique de nombreuses activités sportives : natation, planche à voile, course, tennis, etc. »
Le Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale, ouvrage de référence en typographie française, indique qu'on ne met pas de majuscule après un deux-points, sauf s'il est suivi d'un nom propre ou qu'il introduit une citation[2]. Selon d'autres sources francophones, principalement canadiennes, lorsque le deux-points constitue un introducteur ou un présentatif du ou des mots qui le précèdent ainsi que dans certains contextes administratifs ou techniques, la majuscule est recommandée[4],[5],[6],[7].
Exemples :
« De : La direction »
« À : Tous les employés »
« Destinataires : Responsables des unités »
« Copie conforme : Membres du comité de rédaction »
« Objet : Vacances annuelles »
« Référence : Votre lettre du »
« Pièce jointe : Curriculum vitæ »
« N.B. : Des réserves ont été signalées par le client plusieurs fois. »
« Note : Un exemple détaillé se trouve dans le rapport annuel. »
« Remarque : Ce produit peut contenir des traces d’arachides. »
« Avis : Les téléphones cellulaires sont interdits dans cette salle. »
« Avertissement : La fumée du tabac peut causer le cancer du poumon. »
Typographie
En typographie française de France[8] et au Canada[9], le deux-points habituel est séparé du caractère qui le précède par une espace insécable. En typographie suisse, il est d'usage d'insérer une espace fine, donc insécable, et quand l’outil ne permet pas l’espace fine, on accole le deux-points au mot précédent. Pour plus de détails, voir l'article dédié au sujet.
Dans plusieurs langues amérindiennes comme le hupa ou le mohawk, les deux-points sont utilisés pour indiquer la longueur de voyelles. Le caractère de ponctuation « : » (U+003A deux-points) est préféré.
En sapiny en Ouganda, le deux-points est utilisé devant un mot pour indiquer que celui-ci est le sujet. Par exemple, Kipakac :ciito ŋōtunyto, « L’homme a tué le lion » ou Kipakac ciito :ŋōtunyto, « Le lion a tué l’homme ».
Signe grammatical
En finnois et en suédois, les deux-points sont utilisés pour connecter un suffixe grammatical à une abréviation, un sigle ou un numéro, par exemple le finnois USA:n ou le suédois USA:s pour le cas possessif de USA, le finnois %:ssa pour l’inessif de %, ou le finnois 20:een pour l’illatif de 20.
Le deux-points sert à séparer l’heure, les minutes et les secondes dans certaines notations (notamment celle spécifiée par la norme ISO 8601). Il précise que ce qui suit est une division sexagésimale.
Dans les émoticônes, les deux-points représentent les yeux.
Le deux-points permet de créer un élément HTML présentant un terme défini dans une liste de définitions <dt> dans le moteur de wiki MediaWiki utilisé par Wikipédia.
↑Imprimerie Nationale, Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale, Imprimerie Nationale, , 199 p. (ISBN2-7433-0482-0, lire en ligne [PDF]), p. 149.
↑Tim Berners-Lee, Roy T. Fielding et Larry M. Masinter, « Uniform Resource Identifier (URI): Generic Syntax », RFC, Internet Engineering Task Force, no 3986, (lire en ligne, consulté le )
Bibliographie
(en) Peter G. Constable et Lorna A. Priest, Proposal to Encode Additional Latin Phonetic and Orthographic Characters (no L2/05-097), (lire en ligne)
(en) Peter G. Constable et Lorna A. Priest, Proposal to Encode Additional Orthographic and Modifier Characters (no L2/06-259R), (lire en ligne)