Contrairement à ce qu'affirment certaines sources, la rue Sainte-Marguerite longeait l'abbaye Saint-Germain par le sud et n'est donc pas un ancien nom de la rue Taranne, comme l'atteste ce plan de 1723.
Au XVIe siècle : un cloaque
Les plans de Paris du XVIe siècle, malgré leurs imprécisions, témoignent de la faible urbanisation de cette partie du faubourg Saint-Germain à l'époque. Le vaste domaine de l'abbaye Saint-Germain-des-Prés domine le quartier. À l'ouest, on peut voir la petite chapelle Saint-Pierre, datée du XIIIe siècle[3] ; les plans d'époque ne montrent généralement pas le petit cimetière Saint-Germain qui en dépendait ; entre les deux, une large voie préfigure la rue Taranne.
Depuis le XVe siècle, la riche famille des Taranne[4] s'était installée dans les environs et l'usage y avait associé son nom, avant même que la rue n'existât officiellement ; c'est ainsi que la plus ancienne mention connue de la rue Taranne se trouve dans un contrat de bail du [5] et qu'une demeure de la rue conserva le nom d'« hôtel de Taranne ».
Un égout à ciel ouvert empruntait, dit-on[6], la rue Taranne et se jetait dans les fossés qui aboutissaient à la Seine à la tour de Nesle. Quoi qu'il en fut, le quartier de manière générale et l'angle des rues Taranne et Saint-Benoît en particulier souffrent d'un problème d'évacuation des eaux qui cherchent leur chemin vers la Seine ; le nom de la rue de l'Égout en atteste et différents « arrêts » le confirment[7] :
arrêt du : c'est la plus ancienne mention connue de la rue Taranne dans un acte public ;
l'arrêt du déplore une aggravation de la situation : « Et d'autant qu'il est très nécessaire pour obvier à l'inconvénient de ceux qui pourraient être infectés au moyen des eaux qui s'amassent en la rue de Tarenne [sic], et que l'année présage de grandes chaleurs[8]. » ;
arrêt du pour les frais de la pente des eaux & pavé du Faubourg Saint-Germain. « La Cour, après avoir ouï le procureur général du roi en ses remontrances et conclusions, et, vu l'arrêt d'icelle du 9 mars 1577 a ordonné et ordonne que par maître Jacques Brisart et Jacques Violle, conseillers du Roi en icelle, commissaires par Elle commis pour l'exécution d'autres arrêts de ladite cour du 3 de ce mois, fera procéder à la taxe par tiers des deniers nécessaires à lever pour les frais de la pente des eaux, rue et pavé depuis la Croix-Rouge faubourg Saint-Germain-des-prés, rue du Four, et Taranne jusques à la rivière de Seine, tant sur les prévôts des M. et échevins de cette ville, religieux, abbé et convent de Saint-Germain-des-prés, que manants et habitants du dit bourg Saint-Germain […][9]. »
Il ne sera couvert en partie qu'en 1615, aux dépens de l'abbaye et des riverains[10].
La congrégation avait reçu pour mission de la part d'Henri IV et de l'archevêque de Paris, de fonder un couvent-hôpital pour soigner les malades pauvres. Ce sera le rôle de l'hôpital de la Charité dont la construction commence en 1613, sur la rue des Saints-Pères, à côté de l'église. Si l'entrée principale s'en trouvait rue des Saints-Pères, il était aussi possible d'y accéder par la rue Taranne.
C'est à cette époque que l’égout est partiellement couvert (voir ci-dessus).
La courtille fut vendue en 1637 à quatre particuliers qui purent ainsi bâtir le côté nord de la rue.
« Le sieur Chatelain & consorts en acquirent trois arpents deux perches & demi par contrat du 26 octobre [1637] &, par acte du 17 mars 1638, le sieur Chatelain céda à un Frère de la Charité sa portion dans cet acquêt qui était de 360 toises 1 pied 3 pouces[11]. »
— « Les Frères de la Charité », Journal des Beaux-Arts et des Sciences, IIIe supplément, Paris, Lacombe, 1775, p. 97.
Une fontaine
En vertu d'une ordonnance royale de 1671, une fontaine fut installée en 1675 à côté de la porte de l'église de l'hôpital, qui donnait rue Taranne (entre les maisons qui seront numérotées 18 et 20 au XIXe siècle[12]) ; elle prit le nom de l'institution à laquelle s'adossait : la fontaine de la Charité.
Carrosse à cinq sols
Entre 1662 et 1677, circulent à Paris les Carrosses à cinq sols, la première offre de transport en commun au monde. La quatrième des cinq itinéraires existants, a son bureau à l'extrémité est de la rue Taranne.
Conclusion
C'est au XVIIe siècle que se développe la rue Taranne, dans la foulée du développement progressif du faubourg. Le plan de Boisseau de 1648 est le premier à y faire figurer son nom. On trouve en une première description en 1698.
« La rue de Taranne est embellie par quelques Maisons dont les principales sont l'Hôtel de S. Simon en face de cette rue, & la Maison occupée par le Marquis de Polignac [maison des bains, ci-dessous]. Mais la plus considérable sans contredit est la Maison du Président Lambert de Vermont […]. Il y a dans le fond [du jardin] un bosquet […] où l'on peut jouir de la solitude & de la fraîcheur avec autant de tranquillité que si l'on était fort éloigné du tumulte & de l'embarras de la Ville[13]. »
Au XVIIIe siècle
Le plan de Delagrive de 1728 fait apparaître explicitement le vaste domaine de ce qui sera la maison des bains (no 12), l'hôtel Taranne et l'hôtel de La Force.
En 1732, entre la rue Taranne et la petite rue Taranne (aujourd'hui rue Bernard-Palissy) fut aménagée la cour du Dragon qui reliait les rues de l’Égout (supprimée lors du prolongement de la rue de Rennes en 1868) et la rue du Sépulcre (aujourd'hui, rue du Dragon). Située directement à l'arrière de la rue Taranne, son percement ne fut pas sans conséquence sur les parcelles du côté sud de la rue Taranne ; voir entre autres ci-dessous l'histoire de l'hôtel Taranne[15].
Le , durant une période de canicule (37,7 °C à Paris, le ), la foudre tomba sur la rue et consuma 6 maisons[16].
Diderot signale un incendie au bout de la rue dans sa lettre à Sophie Volland du . Il s'agit sans doute de l'hôtel de Berny (voir ci-dessous).
« Hier, je m'en revenais de chez M. Damilaville, à minuit, par le plus affreux temps du monde… Arrivé à ma porte, Jeanneton appelée, en attendant qu'elle descendît, mon fiacre m'a dit qu'un hôtel qui fait le coin de la rue des Saints-Pères, à côté de chez moi, habité par M. de Bacqueville, était en feu. […] Le feu y était depuis midi. […] Une grande aile de l'hôtel a été brûlée. »
Dans la nuit du 19 ou , un incendie éclata à la bibliothèque de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, située à l'extrémité est de la rue Taranne. Dans les jours qui suivirent, les ouvrages sauvés des flammes furent entreposés rue Taranne, dans la maison Viennay (c'est-à-dire Viennoy, la future maison des bains ?). De là, les volumes rejoindront la Bibliothèque nationale en 1796[17].
Au XIXe siècle
Une décision ministérielle du 2 thermidor an X (), signée Chaptal, fixe la moindre largeur de la rue à 9,50 m.
En 1808, la rue du Sépulcre est renommée « rue du Dragon » à la demande des habitants.
Une ordonnance de Louis-Philippe Ier du revient sur l'alignement des immeubles[18] et porte la moindre largeur à 12 m et la plus grande à 23 m et soumet les premiers immeubles impairs à un retranchement qui élargit le carrefour avec la rue de l'Égout (rue de Rennes) :
no 1 : 2,50 à 3 m ;
no 3 : 2,80 m à 2,50 m ;
no 5 : 1,30 à 1,80 m ;
no 7 : 1 m.
En 1845, la 5e ligne d'omnibus passe dans la rue : venant de la rue des Saint-Pères, elle emprunte la partie ouest de la rue Taranne, puis tourne à droite dans la rue du Dragon[19]. En 1855, la ligne d'omnibus I (i majuscule) passe dans la rue, venant de la rue du Dragon vers la rue Sainte-Marguerite (rue Gozlin)[20]. En 1856, c'est la ligne V (Barrière du Maine - Chemin du Nord) qui passe rue Taranne[21].
Quelques événements liés à la période de la Commune de Paris (1871) se sont déroulés rue Taranne et place Saint-Benoît[22]. Le Journal officiel de la République française évoque des barricades rue Taranne le (p. 2399). Une gravure d'un dessin de M. Sahib s'intitule en effet : Les Défenseurs de la Commune. Une femme conduisant une batterie de mitrailleuse, place Taranne, le [23].
« La rue Taranne avait peu à redouter de cette trouée radicale, en raison du médiocre intérêt que présentaient ses maisons »
— A. De Champeaux, « L'art décoratif dans le vieux Paris. IV, Le faubourg Saint-Germain (suite) », Gazette des Beaux-Arts, janvier 1891, p. 268.
« Chambéry est une ville d'un aspect monacal. Ses rues sont étroites, tortueuses ; son unique place intérieure, celle de Saint-Léger, n'est pas plus vaste que la rue Taranne à Paris, à laquelle elle ressemble beaucoup. »
— M. Goumain-Cornille, La Savoie, le Mont Cenis et l'Italie septentrionale, 1865, p. 27.
Quoi qu'il en fut, les hôtels anciens avaient vieilli et avaient déjà connu divers réaménagements. En dépit de quelques occupants illustres, aucune historicité ne pouvait protéger la rue Taranne de la détermination de dérouler le nouveau boulevard Saint-Germain. L'effacement de la rue Taranne est annoncé fin , par décret impérial[24].
Les travaux commencent par le prolongement de la rue de Rennes ; le tronçon qui l'amène à Saint-Germain-des-Prés est percé entre et . Dans ce cadre, le carrefour Saint-Benoît, l'angle formé par les rues Taranne et de l'Égout sont redessinés, mais l'alignement et certaines maisons du côté sud de la rue Taranne ont été conservées. C'est surtout le côté nord de la rue Taranne — les maisons portant un numéro pair[25] — qui a été démoli, pour partie déjà en .
Évocations dans la presse
Ernest Herbaut, « Le boulevard Saint-Germain », L'Univers illustré, , p. 150.
Société académique de l'Aube, [compte rendu de la séance] du , Revue de Champagne et de Brie, 1876, no 1, p. 166
Journal des débats politiques et littéraires, , p. 3.
« La percée du boulevard Saint-Germain fera disparaître plusieurs maisons auxquelles se rattachent d'intéressants souvenirs », L'Univers illustré, , p. 403.
Société académique de l'Aube, [compte rendu de la séance] du , [Indemnités à accorder aux expropriés], Revue de Champagne et de Brie, 1876, no 1, p. 502.
Le dernier immeuble à démolir tombe le dimanche [26].
Le boulevard Saint-Germain achevé, les maisons subsistantes de la rue Taranne (côté sud) sont renumérotées (no 149 à no 175) pour assurer la continuité des numéros sur le boulevard. De nouveaux immeubles viennent rapidement border le côté nord du nouveau boulevard : les nos 180 et 182, par exemple, sont bâtis dès 1878[27]. Le Café de Flore est attesté dès 1884[28].
no 157 (9, rue Taranne au XIXe siècle), construit en 1800 et dont on peut toujours voir la porte d'origine (reproduite dans un ouvrage d'art en 1835) ;
no 159, construit en 1870 ;
no 169, construit en 1720 ;
no 173, construit en 1800 ;
no 175, construit en 1680.
Le , M. Delabrousse proposa au conseil communal de nommer le tronçon du boulevard qui remplaçait la rue Taranne du nom de Diderot — dont la maison qu'il occupa trente ans avait été rasée[30]. Ce ne fut manifestement pas retenu.
Le , André Laugier fait adopter l'idée d'apposer une plaque émaillée qui rappelle le souvenir de la rue Taranne, au 175, boulevard Saint-Germain[31].
En 1912, on joint encore le souvenir de l’« ancienne rue Taranne » à l'évocation du nouveau boulevard Saint-Germain[32].
Repères cadastraux
La rue Taranne allait de la rue Saint-Benoît à la rue des Saint-Pères, parallèlement à la Seine, en s'élargissant d'est en ouest. Au milieu de son côté sud — le plus éloignée du fleuve — aboutissait la rue du Sépulcre, aujourd'hui rue du Dragon.
Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, les immeubles ne sont pas numérotés. Le repérage des immeubles et des parcelles doit se faire à partir des enseignes, des plans de ville, des plans cadastraux et des adresses postales descriptives (« vis-à-vis la rue Saint-Benoît », « au coin de la rue du Sépulcre », « face à la fontaine »…).
Entre 1789 et 1805, les immeubles portent une numérotation basée sur un découpage par district, qui explique la présence de numéros supérieurs à ceux que l'on trouvera au XIXe siècle.
À la disparition administrative de la rue, les maisons conservées du côté sud sont renumérotées de 149 à 175 pour s'inscrire dans la continuité de la numérotation du boulevard Saint-Germain.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
La numérotation donnée entre parenthèses est celle portée par les immeubles au XIXe siècle.
Siège de l’École libre des sciences politiques (n°16)
Hôtel de Selvois, de Saint-Simon et de La Force (rue des Saints-Pères, no 39)
Bien que situé sur la rue des Saints-Pères, les habitants de l'hôtel de Selvois sont parfois signalés comme installés rue Taranne dont il ferme l'horizon vers l'ouest[36].
Jusqu'en 1544 au moins se trouvait à son emplacement un cimetière réservé aux lépreux de la maladrerie Saint-Germain, qui répondait au cimetière Saint-Germain.
Vers 1700, « cette maison passait pour belle » et présentait « des beautés, de la régularité et de la symétrie dans l'élévation », mais n'est plus que « fort ordinaire quoi qu'assez vaste » cinquante ans plus tard, selon Jacques-François Blondel, qui accompagne son texte d'une belle gravure représentant l'hôtel et cette extrémité de la rue Taranne (avec la fontaine de la Charité)[42].
Placé perpendiculairement à l'axe du déroulement du boulevard Saint-Germain, l'hôtel fut rasé entre 1876 et 1877[43].
Dans le tableau des occupations ci-dessous, nous avons retenu le nom d'hôtel de Selvois, par souci d'uniformité.
La maison de Lambert de Vermont
Cette maison est évoquée l'une des principales de la rue dans la première description connue de la rue Taranne, en 1698[44]. Il pourrait s'agir de la maison des bains qui semble la seule à l'époque à posséder un jardin aussi vaste.
« Mais la plus considérable sans contredit est la Maison du Président Lambert de Vermont[45] dont à la vérité les Appartements ne sont pas nombreux, [mais] en récompense ils sont disposés d'une manière fort régulière. Les Meubles y font très propres & bien très bien entendus. L'Appartement d'en-haut est composé de quatre pièces de plein-pieds [sic], & cet Appartement est terminé par une Galerie. Ce qui donne encore beaucoup d'agrément à cette belle Maison est le Jardin, séparé de la cour par une longue grille en fer, lequel est orné d'un Parterre garni de Vases dorés, remplis de fleurs. Il y a dans le fond un Bosquet coupé par des allées, où l'on peut jouir de la solitude & de la fraîcheur avec autant de tranquillité que si l'on était fort éloigné du tumulte & de l'embarras de la Ville. »
Hôtel de Sinéty (no 25)
L'hôtel de Sinéty[46] est signalé au no 25 (en 1860).
Il tient son nom du marquis de Sinety, ancien colonel de cavalerie. Il en avait hérité à titre de légataire universel de son grand-oncle M. Brancas-Villars, duc de Céreste, pair de France — qui l'occupe au moins de 1829 à 1835 et y aura un temps Wladimir Brunet de Presle comme locataire.
Le duc de Céreste tenait lui-même l'hôtel d'un legs du lieutenant-général marquis d'Avesne, allié aux Brancas, acquéreur en l'an XIII (1804-1805) de Pierre-Nicolas Berryer (1757-1841), père du célèbre avocat.
Le bâtiment était depuis 1752 le siège de la Prévôté de l'Hôtel-du-Roi, en vertu d'un long bail fait par Oré, entrepreneur des bâtiments du roi, au marquis de Sourches, grand-prévôt de France, gouverneur de Berghes. Son hôtel de Paris avait été, à l'origine, le trésor général des finances de Mademoiselle, souveraine de Dombes, Duchemin de Bisseaux étant trésorier de la princesse, puis Edme Bobert. D'un partage réalisé entre les deux filles de Robert date la séparation du bien en deux : le no 25 étant l'hôtel dit de Sinety et le no 27, l'hôtel dit de Bernis.
« On voit encore [en 1891] les consoles de balcons de l'hôtel Synéty [sic][47]. »
Cimetière de la Maladerie, maison Ramelly, hôtel de Berny (no 27)
Au milieu du XIIIe siècle, un cimetière pour pestiférés avait été aménagé au coin sud de la rue Taranne et de la rue des Saints-Pères, en face, donc, du cimetière Saint-Germain. Le terrain est celui de l'actuel immeuble du 175, boulevard Saint-Germain. Le , des travaux de terrassement, entrepris dans le cadre du percement du boulevard Saint-Germain, ont mis au jour de grandes quantités d'ossements, vestiges de ce cimetière, face au 27, rue Taranne (coin sud-est de la rue Taranne, au croisement avec la rue des Saint-Pères).
Une maison, propriété d'Augustin Ramelly, est attestée sur ce terrain en 1595[48], date à partir de laquelle les pestiférés — et les protestants — furent enterrés dans le cimetière Saint-Germain.
Lors du décès d'Edme Robert, son hôtel, l'hôtel de Sinéty, est partagé entre ses deux filles. Le nouvel hôtel ainsi créé à l'extrémité de la rue est dit de Berny. En 1745, il est habité par le marquis de Marivaux.
C'est sans doute l'incendie de cette maison[49] qu'évoque Diderot dans sa lettre à Sophie Volland du .
« Hier, je m'en revenais de chez M. Damilaville, à minuit, par le plus affreux temps du monde… Arrivé à ma porte, Jeanneton appelée, en attendant qu'elle descendît, mon fiacre m'a dit qu'un hôtel qui fait le coin de la rue des Saints-Pères, à côté de chez moi, habité par M. de Bacqueville, était en feu. […] Le feu y était depuis midi. […] Une grande aile de l'hôtel a été brûlée. »
Hôtel de l'abbé Viennet (nos 21-23)
Les nos 21 et 23 ne formaient qu'un immeuble, celui dit de l'abbé Viennet (ou Viennoy), curé de l'église Saint-Merri[50] ou « ancien conseiller-clerc au Parlement[51] ».
La fontaine de la Charité est construite en 1675, à côté d'une porte d'accès à l'hôpital, et détruite en 1860[réf. nécessaire].
Imprimerie de Louis-François Prault (nos 16-749)
L'adresse de l'imprimerie de Louis-François Prault (1734-1806) a porté, rue Taranne, les numéros 749 (attesté entre 1798-1805) et 16 (entre et 1806)[52]. Ces deux numéros désignent donc probablement le même immeuble.
Louis-François Prault était imprimeur du Roi et ami du peintre Jean-Honoré Fragonard, qui en aurait fait son portrait[53].
Sa bibliothèque et son fonds de commerce furent vendus en 1807 par sa veuve : « La vente des livres se fera en la maison de M. Prault, rue Taranne no 16, à cinq heures de relevée le lundi 16 février 1807 et les huit jours suivants[54]. »
Maison des bains (no 12)
Cette vaste propriété apparait sur un plan de 1728 (voir ci-dessus). Elle fait face à la rue du Sépulcre.
Le nom de « maison des bains » est attesté à partir de 1809[56].
Entre 1818 et 1826, les bains Taranne sont tenus par Charles Troyes et compagnie ; on y trouve des bains de luxe et d'eaux minérales[57]. Les propriétaires y établissent également un dépôt d'eaux minérales naturelles aux propriétés médicinales, d'origines françaises et étrangères[58]. Son épouse meurt à cette adresse le [59].
En 1828, les bains passent entre les mains de M. Cabanes et sont restaurés[60].
En 1829, les bains sont tenus par M. Deruez, pharmacien de son état, « avec élégance et propreté[61] ».
Le plan de Roussel[63] de 1730 situe l'hôtel de Taranne au milieu du tronçon entre la place Saint-Benoît et la rue du Sépulcre.
Édouard Fournier précise que l'hôtel occupait effectivement le terrain situé entre les futures petite et grande rues Taranne, qu'il fut partiellement démoli pour percer la rue du Sépulcre et que son jardin fut amputé pour dessiner la petite rue Taranne et la cour du Dragon[64]. Il s'ensuit que l'hôtel se situait au coin de la rue du Sépulcre, à l'emplacement de l'actuel 163, boulevard Saint-Germain.
D'après d'Aucourt, ce bâtiment portait le no 11 de la rue Taranne et communiquait avec la cour du Dragon, mais il signale un second hôtel Taranne au no 8, sur le trottoir d'en face, donc[65].
En 1754, on y signale une belle cour, des remises et des écuries. Le loyer mensuel des appartements varient entre 60 et 600 livres[66].
Hôtel de Bourgogne
« Appartements depuis 70, 120, 150, 200 & 230 liv. par mois. Table d'hôte à 30 sols par repas. » (1754)[66].
Hôtel du Grand Écuyer
« Appartements depuis 60, 80, 120 & 150 liv. par mois. » (1754)[66].
Hôtel de Damas
De 1714 à 1784, l'hôtel de Damas (de la famille de Damas liée aux Sourches ?) semble avoir été la propriété ou la résidence de fonction de Louis I et de son fils Louis II Bouchet de Sourches, grands prévôts de France. La fonction et le titre de marquis de Sourches se transmettait dans la famille depuis 1646.
Relevé des occupants
Remarque méthodologique
Le tableau ci-dessous est à considérer avec prudence pour différentes raisons. Il repose sur des sources secondaires susceptibles de véhiculer des erreurs. Les dates sont celles d'un signalement référencé et non d'une date d'arrivée ou de départ. Les données sont lissées — les noms de famille en particulier — pour rendre le tri pertinent. Les sources contiennent parfois des informations supplémentaires qui n'ont pas été reprises dans le tableau.
il observe l'éclipse d'Aldébaram par la Lune le au soir ; de même les éclipses des et .
Royal society ; Mémoires de l'Académie des sciences, 1719 (éd. 1721), p. 318-319 ; AR, 1710, p. 226 et 235. Mémoires de l'Académie des sciences de Paris, 1718.
Voir le 52e nom de la liste des complices de Henri Admirat
1795
24
Mignard, Pierre
auteur
Œuvres philosophiques, politique, de morale, de médecine & de finances, Paris, an III et an IV, chez l'auteur, rue Taranne, no 24, signalé dans Magasin du bibliophile, 1797
Aperçu des crimes commis par les Anglo-Américains envers les François, à Paris, chez l'auteur, rue Taranne, no 35, an VIII[80] ; Mignard, Aperçu des crimes commis par les Anglo-Américains envers les Français, chez l'auteur, rue Taranne, 1799.
Vente d'eau de mélisse. Au XVIIIe siècle, le sieur Olivier vendait une eau pour les maux de dents et semble se confondre avec le sieur Fister qui débitait une essence pour usages internes.
commerçant
Delaunay, Le Monde médical parisien au XVIIIe siècle, Paris, 1907, p. 307 ; Jules Mathorez, Les Étrangers en France sous l'Ancien Régime. Les Allemands, les Hollandais, les Scandinaves, E. Champion, 1921, p. 127
Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle : dictionnaire biographique et critique, Paris, Éditions Mengès, , 493 p. (ISBN2-85620-370-1), p. 301
Almanach royal et national, 1842, p. 848 ; id., 1827, p. 874 ;
Bibliographie de la France, Paris, Pillet, 1840, p. 219 ;
AR, 1830, p. 899 ; Almanach des 25 000 adresses des principaux habitans de Paris, 1835, p. 178
1842
9
Regnard
avocat à la cour royale de Paris
Almanach royal et national, 1842, p. 890
1842
15
Charlier
receveur-particulier, percepteur
Almanach royal et national, 1842, p. 914
1842
21
Rognetta
médecin
Almanach royal et national, 1842, p. 1013
1786, début janvier
hôtel de Taranne
Coupigny Desnues, comtesse de (pose des scellés après son décès)
J.-Cl. Waquet, Les Grands Maîtres des eaux et forêts de France de 1689 à la Révolution, Paris, Droz, 1978, p. 403 ;
AR, 1784, p. 331 ; J.-Cl. Waquet, Les Grands Maîtres des eaux et forêts de France de 1689 à la Révolution, Paris, Droz, 1978, p. 403.
1762-1787, mi-mars
Rodier, André-Julien, domicilié dans la rue à son décès en
secrétaire du roi, conseiller du Roi en ses conseils, intendants général des classes de la Marine, conseiller secrétaire du Roi, Maison Couronne de France & de ses Finances
AR, 1784, p. 281 ; J.-Cl. Waquet, Les Grands Maîtres des eaux et forêts de France de 1689 à la Révolution, Paris, Droz, 1978, p. 403 ; JP, , no 76, p. 332
Vaudetar, Émilie-Louise de, fille de Marie Anne Louise de Caumont, mademoiselle de la Force, fille d'honneur de la dauphine et de Louis de France, née le à Courtomer.
Notice bibliographique : Louis Dubois, Notice historique et littéraire sur Valazé (…). À Paris, chez Goujon fils, imprimeur-libraire, rue Taranne, no 737, an XI-1802
Lalotte, mademoiselle (résidence), condamnée pour port d'indienne.
Dictionnaire ou Traité de la police générale des villes, bourgs, paroisses et seigneuries de la campagne, Paris, Gisset, 1758, p. 357 ; ordonnance du Lieutenant général de police, in : Dictionnaire ou Traité de la police générale des villes, bourgs, paroisses, et seigneuries de la campagne, 1778, p. 425.
membre de l'Institut, membre de l'Académie, secrét. perpétuel de la société royale et cent. d'agr.
AR, 1830, p. 734 ; Almanach des 25 000 adresses des principaux habitans de Paris, 1835, p. 538
1821-1835
11
Benou, G.
commissaire-priseur, doyen (1829)
Revue d'histoire littéraire de la France, 1962, no 10, p. 589 ; AR, 1828, p. 793 ; id., 1830, p. 812 ; Almanach des 25 000 adresses des principaux habitans de Paris, 1835, p. 178 ; Indicateur de la cour de France, 1829, p. 331
1830-1835
25
Rogniat, vicomte
1er inspecteur général du Génie
AR, 1830, p. 734 et 635 ; Almanach des 25 000 adresses des principaux habitans de Paris, 1835, p. 27
1827-1830
19
Lavit, père
médecin honoraire de la chambre du Roi et fils, médecin (non signalé en 1830)
Almanach des 25 000 adresses des principaux habitans de Paris, 1835, p. 582
1835
13
Petit
peintre en paysages
Almanach des 25 000 adresses des principaux habitans de Paris, 1835, p. 451
1835
12 (maison des bains)
Cabannes
propriétaires de bains
Almanach des 25 000 adresses des principaux habitans de Paris, 1835, p. 90 ; Adolphe Joanne, Paris. Nouveau guide de l'étranger et du Parisien, Paris, Hachette, 1867, p. LXVI
1835-1867
12 (maison des bains)
bains.
Almanach des 225 000 adresses des principaux habitans de Paris, 1835, p. 90 ; Adolphe Joanne, Paris. Nouveau guide de l'étranger et du Parisien, Paris, Hachette, 1867, p. LXVI
1835
9
Pascal-Étienne
avocat
Almanach des 25 000 adresses des principaux habitans de Paris, 1835, p. 441
1835
6
Piton Beker
ex-commissaire des guerres, employé au ministère de la Guerre
Almanach des 25 000 adresses des principaux habitans de Paris, 1835, p. 459
1835
27
Mandat, baron
Almanach des 25 000 adresses des principaux habitans de Paris, 1835, p. 380
1835
10
Boinod
général
Almanach des 25 000 adresses des principaux habitans de Paris, 1835, p. 61
Janine Driancourt-Girod, L'Insolite Histoire des luthériens de Paris, Albin Michel, 1992, p. 371 ; Almanach national, 1754, p. 116 ; Annonces, affiches et avis divers, , p. 125
deux maisons attenantes à vendre par licitation au Châtelet de Paris, à l'enseigne de l'Écu de France : composées de plusieurs corps de logis, élevées de trois & quatre étages, avec puits commun, belles caves, etc.
maison en vente pour 50 000 livres (1 350 livres de loyer annuel) : 3 corps de logis de 3 étages d'appartements, cour au fond de laquelle est un autre corps de bâtiment de trois étage, remises et écuries
mise en vente de l'hôtel, aux enchères, à partir de 54 850 livres, alors composé de plusieurs appartements de maîtres, avec cour, édifice, écurie, remise, belvéder (sic) et autres dépendances, produisant 8 000 livres de loyer (annuel).
Journal du siège de Paris, t. II, Paris, Librairie générale, s. d., p. 422.
1728
Dubreuil
Bureau de Nouvelles à la main (1728-1731, 4 pages manuscrites mensuelles)
Ch. Aubertin, Esprit public au XVIIIe siècle, Paris, Didier, 1873, p. 380 ; Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, 1876, p. 1495.
1877,
coin de la rue des Saint-Pères et de la rue Taranne
Société de géographie
« […] le conseil municipal de la ville de Paris vient d'accorder à la Société de géographie une subvention de 44.000 francs, en diminuant en diminuant d'un quart le prix de l'immeuble acheté au coin de la rue des Saint-Pères et de la rue Taranne. […] Les travaux de terrassement sont déjà terminés et des mesures sont prises pour que l'inauguration de l'hôtel puisse avoir lieu dans le courant de l'année prochaine. »
Rodolphe Reuss, « La séance de nuit de l'Assemblée nationale du racontée par un curé alsacien », École pratique des hautes études, Section des sciences historiques et philologiques, 1923 (vol. 56), p. 1, p. 16.
Bauffremont, Louis-Bénigne, marquis de, marquis de Listenois, prince du Saint-Empire[100]
décès à son domicile rue Taranne, à 73 ans.
Annonces, affiches et avis divers, , p. 92 ; registre de la paroisse Saint-Sulpice à Paris, reproduit par A. Jal, Dict. crit. de biographie et d'histoire : errata et supplément, 2e éd., Paris, H. Plon, 1872, p. 139.
1837
12
Académie celtique (fondée en 1805), devenue la Société des antiquaires de France
Alfred Franklin, Guide des savants, des littérateurs et des artistes dans les bibliothèques de Paris, Paris, H. Welter, 1908, p. 143 ; Almanach du commerce de Paris, 1837, p. 414.
Les Révolutions du XIXe siècle. 1, Les associations républicaines : 1830-1834, Paris, EDHIS, 1830-1834, p. 5
1763-1878
3
Ségourneau (ou Séjourneau) et ses successeurs (Demont à partir de 1832, puis Lavoivre en 1842, Leroux en 1847 et Lavoivre en 1866)
atelier de décoration. Fusionne avec la maison Launay, rue du Bac, 71 en 1878, en raison du percement du boulevard Saint-Germain.
Histoire des manufactures françaises de porcelaine, Paris, A. Picard et fils, 1906, p. 396 ; Ch. de Grollier, Manuel de l'amateur de porcelaines, manufactures françaises, Paris, A. Picard, 1922, p. 108 ; (de) Porzellanlexikon, en ligne.
1825-1828
12
Boquet
décorateur
Histoire des manufactures françaises de porcelaine, Paris, A. Picard et fils, 1906, p. 842
1780,
hôtel de Selvois
Thomas de Pange, Jean Baptiste François
meurt
R. Dubois-Corneauorigine, Paris de Monmartel, Paris, J. Meynial, 1917, p. 67, note 2 ; généalogie en ligne
Valence, madame de
Topographie historique du vieux Paris, vol. III, p. 270-271.
18..
Ricord
médecin
Séance du de la Société des études historiques, Revue des études historiques, Paris, Picard, 1928, p. 315
18..
Pelletant
médecin
Séance du de la Société des études historiques, Revue des études historiques, Paris, Picard, 1928, p. 315
Raguier, Mathurin, écuyer, sieur du Bois de Mallet, garde du corps de Son Altesse royale, maître d'hôtel de Charles de Bauquemare[101] et de son épouse Elisabeth Servien.
domicile ; contrat de mariage avec Madeleine Le Febvre
Grisson, Élisabeth, veuve de Pierre Bizet (seigneur de La Barroire, conseiller du Roi en la cour de Parlement)
contrat de mariage avec Pierre Perrin, écuyer, conseiller et maître d'hôtel ordinaire du Roi et de Madame la duchesse d'Orléans, demeurant à Saint-Germain des Prés lez Paris, rue de Tournon
Charité (à côté de la porte pour entrer dans l'église de la Charité)
Grisson, Élisabeth, veuve de Pierre Bizet (seigneur de La Barroire, conseiller du Roi en la cour de Parlement) et son fils Gabriel Bizet, écuyer, conseiller au Parlement
contrat de mariage, avec Charles Poret, chevalier, seigneur du Fresne, par lequel il est établi que la future épouse apporte une somme de 30.000 livres tournois
contrat de mariage passé en présence du Roi, de la Reine, du Dauphin, du duc et de la duchesse d'Orléans, de la grande Mademoiselle, de la Marquise de Monterpan, de Colbert et de Louvois, par lequel il est établi que la future épouse apporte une somme de 300.000 livres tournois, une somme de 20.000 livres tournois en effets à recouvrer et une somme de 70.000 livres dont Éléonore de Valvire (veuve de François de Laubespine, marquis d'Hauterive), sa mère, lui fait donation.
Safray, Jeanne, veuve de François Thiéblemont (maître savetier)
contrat de mariage avec Jean Gautier (maître savetier), passé en présence de François Ripault (cocher de M. Guillemeau, conseiller et médecin ordinaire de Sa Majesté)
Parisot de Saint-Laurent, François-Nicolas (ou Parizot), conseiller du Roi aux conseils et introducteur des ambassadeurs et princes étrangers, près le duc d'Orléans, frère unique du Roi
Bourgin, Maris, fille de Simon Bourgin (chirurgien du feu duc d'Orléans[Qui ?])
contrat de mariage avec Gilles Blaizot, marchand imprimeur libraire à Paris, demeurant rue Bordelle, paroisse Saint-Etienne du Mont, fils de feu Gilles Blaizot, marchand imprimeur libraire à Paris
Fourcroy, Antoine de (l'aîné), conseiller et maître des requêtes ordinaire de la Reine, mère du Roi et de Monsieur, frère unique de Sa Majesté, duc d'Orléans
contrat de mariage avec François de Cornu, écuyer, sieur de Dormé, passé en présence de Timothée Bloire, conseiller et médecin ordinaire du Roi et de Gilbert de Sève, peintre et Valet de chambre ordinaire de sa Majesté
Blesson, Albin de, sieur des Randonvilliers, demeurant à Paris, rue Saint-Honoré
Donation de la maison qu'il possède rue Taranne à Louis de Chaumejean, chevalier, marquis de Fouville, conseiller du Roi aux conseils, demeurant rue Salle-au-Comte, paroisse Saint-Leu Saint-Gilles
contrat de mariage avec Jean Dufay, marchand de vins, bourgeois de Paris, demeurant rue et paroisse Saint-Germain l'Auxerrois, à l'enseigne du Grand Carnet
Rochechouart, Louis de, chevalier, comte de Maure, grand sénéchal de Brienne, lieutenant pour le Roi en ladite sénéchaussée, conseiller ordinaire de Sa Majesté aux conseils
Louis de Rouvroy de Saint-Simon (1675-1755 ; émancipé et agissant sous l'autorité de Claude-François Chevrier, procureur au Parlement, son curateur, demeurant rue du Four)
domicile
Bail à ferme du , minutes du notaire Claude II Leroy, AnF, MC/ET/LVII/182
Prend en location pour 9 ans « une grande maison rue des Saints-Pères, faisant face à la rue Taranne, consistant en plusieurs corps de logis, salles, offices, cuisine, chambres et greniers au-dessus, grande cour, jardin, basse-cour, écuries, remises, puits et aisances, moyennant 3 300 livres de loyer annuel », appartenant à Louis Selvois, sieur de La Daville, et Henry Selvois, conseiller du Roi, auditeur ordinaire en sa Chambre des Comptes, demeurant ensemble rue des Grands-Augustins
Bail du , minutes du notaire Claude II Leroy, AnF, MC/ET/LVII/186
Prend en location pour 3 ans une maison sise rue Taranne, appartenant à Denis Marchant, juré mouleur de bois, demeurant sur le fossé d'entre les portes de Buci et de Nesle, moyennant 144 livres de loyer annuel.
Bail du , minutes du notaire Etienne Leroy, AnF, MC/ET/VI/448
1700,
Palluau, Pierre de, chevalier (…-1700)
Inventaire après décès de Pierre de Palluau, chevalier, dressé à son domicile, grande rue Taranne, à la requête de sa veuve, en son nom et comme tutrice de leurs enfants mineurs
Inventaire après décès du , minutes du notaire Etienne Leroy, AnF, MC/ET/VI/413
1670
Saint-Benoît (rue Taranne, au coin du carrefour Saint-Benoist)
Roissy, chandelier
Lieux où se trouvent tous les 15 jours les livres d'avis à 15 deniers la pièce
« Liste des avis du bureau d'adresse, pour servir depuis le premier jour de l'an 1670 », Éd. Fournier, Le Livre commode des adresses de Paris, Paris, Daffis, 1878, t. II, p. 330
1781
en leur hôtel
Michel-Pierre-François, comte d'Argouges, marquis de La Chapelle-La-Reine, seigneur d'Assé-le-Boisne, maréchal de camp[107], et Henriette-Charlotte-Marie de Courtalvert de Pezé, sa femme
Archives de l'abbaye du Perray-Neuf (ordre des prémontrés), 1698-1781, Rentes : paroisse de Douillet, H 1330, archives départementales de la Sarthe, voir en ligne
1676,
Durand, Jeanne, veuve de Michel Esmar (cuisinier)
Contrat de mariage avec Jean Mirande, cuisinier, rue Montmartre
Contrat de bail, minutes du notaire Antoine Huart, AnF, MC/ET/VIII/762
1614,
coin Taranne / rue de l'égoût
Hasle, Jacques, commissaire-examinateur au Châtelet, et Marie Guerin, sa femme
vente d'une maison rue de l'Egoût, faisant le coin de la rue Taranne, à titre de rente, moyennant la somme de 600 livres et une rente de six vingts livres
Minutes du notaire Pierre Guillard, AnF, MC/ET/XXIII/248
Maiel, Jean, honorable homme, bourgeois de Paris, marchand ; Desmarly Martin, voiturier par terre, Paris[108]
Bail à loyer
Minutes du notaire René I Contesse, AnF, MC/ET/LIV/145/D
1601,
Haron, Florent, maître gantier, Madeleine Desprez, sa femme, tutrice de leurs enfants Benjamin et Jeanne.
Inventaire après décès de Florent Haron
Minutes du notaire Jacques Fardeau, AnF, MC/ET/XLIX/189
1648,
Gondelle de Menesan, Pierre, apothicaire du Roi
Minutes du notaire Antoine Huart, AnF, MC/ET/VIII/663
1605,
Chéron, Jean, bourgeois de Paris
Minutes du notaire Guillaume Nutrat, AnF, MC/ET/VIII/566
1771,
Bourgeois, Jean-François, maître horloger
Minutes du notaire Edme-Auguste Ledoux, AnF, MC/ET/LXV/373
1774,
hôtel Vendôme
Roger, René, marchand limonadier, veuf
nouveau domicile, à la suite du décès de son épouse.
Inventaire après décès, Minutes du notaire Edme-Auguste Ledoux, AnF, MC/ET/LXV/384
1778,
hôtel Taranne
Mathieu, Marie Charlotte, veuve de Louis Thierry, maître traiteur
domicile
Minutes du notaire Edme-Auguste Ledoux, AnF, MC/ET/LXV/404
1775,
Puech, Jacques Benjamin marchand limonadier
Vend son fonds de commerce - établi jusqu'alors rue Taranne.
Minutes du notaire Edme-Auguste Ledoux, AnF, MC/ET/LXV/386
1781,
Ponderons, Martin
Vend un fonds de commerce de limonadier
Minutes du notaire Claude Nicolas Baller, AnF, MC/ET/LXV/450
1786,
Lavache, Julien, cocher
Inventaire après décès
Minutes du notaire Claude Nicolas Baller, AnF, MC/ET/LXV/482
1779, - 1787,
Dautremont, Hubert, marchand mercier, et son épouse Marie Jeanne Dohet
Mariage le ; Inventaire après décès d'Hubert Dautremont
acte de mariage ; minutes du notaire Claude Nicolas Baller, AnF, MC/ET/LXV/486
1783,
une grande maison
Privat, Jean, bourgeois de Paris
Jean Privat reçoit quittance pour paiement des sommes dues à Denis Feuillet, maçon entrepreneur de bâtiments rue des Rosiers, paroisse Saint-Gervais, pour la construction d'une grande maison rue Taranne
Minutes du notaire Charles Denis de Villiers, AnF, MC/ET/XXIX/571 ; voir aussi la conduite des travaux (plans, coupes, profils, ) entrepris par Guillaume Angibeau, , minutes du notaire Charles Denis de Villiers, AnF, MC/ET/XXIX/570
1789,
Saint-Benoît (rue Taranne, au coin de la rue Saint-Benoît)
Noël, Alexis-Dominique
vente d'un fonds de commerce de limonadier
Minutes du notaire Charles Denis de Villiers, AnF, MC/ET/XXIX/570
inventaire après décès, minutes du notaire Charles Boutet, AnF
1772,
Hôtel de Suède
Jouffroy, Louis-Joseph de, comte d'Uzelle
domicile
minutes du notaire Charles Boutet, AnF, MC/ET/XLIV/501
1775,
Ledioury, Marie Madeleine, veuve de Benoît Bourgeois, marchand bouchonnier
domicile
inventaire après décès, minutes du notaire Denis Trutat, AnF, MC/ET/LVIII/471
1787, 1er février
Beaupoil, Pierre, maître cordonnier
domicile ; contrat de mariage avec Anne Antoinette Bouton, demeurant rue de Grenelle
inventaire après décès, minutes du notaire Denis Trutat, AnF, MC/ET/LVIII/471
1782,
Hervieux, François Nicolas, chef d'office de la défunte duchesse de Chevreuse[111] ; époux de Geneviève Clothilde Cormier, domestique de ladite duchesse
Inventaire après décès, minutes du notaire Jean Louis Bro, AnF, MC/ET/XCII/848
1787,
Naigeon Claude Jean Baptiste, peintre d'histoire
domicile ; contrat de mariage avec Louise Catherine Claudine Blanchot, veuve Hossart, demeurant rue de Grenelle faubourg Saint-Germain
minutes du notaire Bernard Doillot, AnF, MC/ET/XCVI/545
1765,
Aubert, Daniel, sculpteur
minutes du notaire Jean Prignot de Beauregard, AnF, MC/ET/XXX/390
1765,
Duffoy, Jacques, expert en bijoux
minutes du notaire François Le Jay, AnF, MC/ET/XXVIII/396
17.. ?
[Baude et Raguet de Brancion]
Mémoire des travaux faits dans un hôtel de la rue Taranne
Papiers Baude et Raguet de Brancion, AnF, T//211/1-T//211/11,T//*/211/1-T//*/211/6
Jules Vallès, Le Bachelier : « On ne va pas au café, mais il y a le restaurant de la mère Petray, rue Taranne, où l’on dîne en bande le soir. »
Jules Verne, Les Cinq Cents Millions de la Bégum, Paris, Hetzel, 1879, p. 4[113] : « Isidore Sarrasin est mort à Paris en 1857, VIe arrondissement, rue Taranne, numéro 54, hôtel des Écoles, actuellement démoli. »
Paul de Kock, La Petite Lise, Œuvres, G. Barba, 1870, vol. 28, p. 44
« — Monsieur, j'ai oublié de prendre de l'eau de mélisse des Carmes… c'est indispensable lorsqu'on se sent indisposé… on peut aussi s'en frotter les tempes. c'est un préservatif… donnez-m'en un flacon, s'il vous plaît.
— Voilà, madame.
— C'est bien de la véritable ? n'est-ce pas, monsieur ; vous ne voudriez pas me tromper ! des vrais Carmes, de la véritable rue Taranne ?
— Madame, je n'en connais pas deux à Paris. »
Jules Janin, Jules Janin peint par lui-même, L'Âne mort et la Femme guillotinée, Paris, Librairie des bibliophiles, 1876, XXXIX : « Alors, pour la première fois, la rue Taranne, que je trouvais si belle avec sa fontaine d'eau claire et limpide. »
Tatiana de Rosnay, Rose, éditions Héloïse d'Ormesson, 2010 (ISBN978-2-35087-160-8). Histoire du quartier et de sa transformation à la fin du XIXe siècle.
P. Guérinet, Paul, ou les Dangers d'un caractère faible, histoire religieuse et morale, Tour, A. Mame, 1839, p. 102. Évocation d'un tailleur au no 5 de la rue.
Denis Diderot, lettre de Diderot à Falconet, du , « qui s'y montre tel qu'il était jadis rue Taranne[114] ».
Iconographie
Vu sa destruction de la rue à la fin du XIXe siècle, les photographies sont rares. Les gravures et dessins sont à peine plus abondants.
[Porte du no 9 de la rue Taranne], in : François Thiollet (1782-1859), Serrurerie et fonte de fer récemment exécutées (…), Paris, Bance aîné, 1832, planche no 2 (demi-porte au centre de la planche).
Photographie de Charles Marville, « Rue Taranne (vue depuis le carrefour Saint-Benoît) », vers 1865, « Photographies des rues de Paris sous le Second Empire », t. VIII, Bibliothèque administrative de la Ville de Paris (en ligne).
Photographie de Charles Marville, Carrefour Saint-Benoît (avec la rue Taranne qui part vers la droite de la photo et la plaque de rue bien visible (en ligne).
Charles Marville, Coin de la rue Saint-Dominique et de la rue des Saint-Pères, vers 1876. State Library of Victoria, reproduite sur le site vergue.com. La plaque de rue de la rue Taranne est visible à gauche de l'image.
Plan de l'hôpital de la Charité, de l'église et de la fontaine dans Adolph Bery, Topographie historique du vieux Paris, Paris, Imprimerie nationale, 1885, p. 218.
Daniel Gittard, [Vue de la rue Taranne, hôtel de Saint-Simon et fontaine de la Charité], gravure reproduite dans Sébastien Charlety, Histoire du Saint-simonisme, P. Hartmann, 1931 (2e éd.
Notes et références
↑Il existait par ailleurs une « petite rue Taranne », correspondant à l'actuelle rue Bernard-Palissy. Par opposition, la rue Taranne est parfois appelée « grande rue Taranne ». « Rue Taranne » est aussi le nom qu'a pu porter la rue de l'égout (Topographie historique du vieux Paris, 1866, vol. III, p. 131). À la fin du XVIIIe siècle et de façon plus marquée à partir de 1817, le nom de « place Taranne » semble s'imposer pour désigner le carrefour Saint-Benoît (croisement de la rue Taranne et de la rue Saint-Benoît). Voir Pierre-Jean-Baptiste Desforges, Le Poète, ou Mémoires d'un homme de lettres, Hambourg, 1799, t. V, p. 174 ; Almanach des 25 000 adresses des principaux habitans de Paris, Paris, CLF Panckoucke, 1817, p. 588 ; Almanach royal, Paris, Testu, 1817, p. 106.
↑ a et bFélix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844, p. 627-628.
↑Son nom, déformé, donnera son nom à la rue des Saints-Pères. Voir Baptiste de Roquefort, Dictionnaire historique des monuments de la ville de Paris, 1826, p. 416.
↑On connaît en particulier, Simon Taranne, échevin en 1417 sous la prévôté de Guillaume Kiriasse, et Jean-Christophe Taranne, tous deux argentiers de Charles VI, Charles VII et Louis XI. On connaît également Jean Taranne, conseiller au Parlement de Paris en 1408. Voir Félix Aubert, Le Parlement de Paris de Philippe le Bel à Charles VII (1314-1422). Sa compétence, ses attributions, Paris, Alphonse Picard, 1890, p. 345.
↑Voir les minutes du notaire René I Contesse, AnF, MC/ET/LIV/145/D.
↑Voir à ce sujet : Topographie historique du vieux Paris, vol. 4, 1882, p. 119 et Disparition de l'enceinte de Philippe Auguste. Vu la topographie des lieux (voir ici ; bien que la topographie de l'époque ne corresponde pas exactement à celle d'aujourd'hui), l'égout en question ne pouvait pas « traverser » la rue Taranne ; les eaux ruisselaient sans doute le long de la rue, d'ouest en est.
↑D. Michel Félibien, Histoire de la ville de Paris, édition revue, augmentée et mise au jour par D. Guy-Alexis Lobineau, t. V, Paris, G. Desprez, 1725, p. 7 et 10.
↑D. Michel Félibien, Histoire de la ville de Paris, édition revue, augmentée et mise au jour par D. Guy-Alexis Lobineau, t. V, Paris, G. Desprez, 1725, p. 7.
↑« Les égouts et les voiries de Paris jusqu'au XVIIe siècle », Conseil municipal de Paris. Rapports et documents, 1913, p. 13. Cette source ajoute « et achevé à l'époque où la reine Marguerite s'établit dans le quartier » ; or la reine Margot est morte en 1615 ; il n'y a donc pas de corrélation avérée entre la couverture de l'égout et la présence — au mieux, très brève — de la reine dans le quartier. Au sujet de cet hôtel, assez éloigné de la rue Taranne, voir ici.
↑Jaillot, Recherches critiques, historiques et topographiques sur la ville de Paris, Paris, Lottin, 1774, p. 65. On s'y perd dans ces unités de longueurs de l'Ancien Régime, utilisées pour des unités de surface. 3 arpents et 2,5 perches devraient valoir approximativement (3 x 71,46 m) + (2,5 x 7,1 m), soit 214,38 + 17,75 = 232,13 m. 360, 1 pied et 3 pouces devraient valoir 360 x 1,9 m + 0,32 m + 3 x 0,025 m, soit 684 + 0,32 + 0,075 m, soit 684,395 m. Ainsi la « portion » vendue serait plus grande que le tout acheté…
↑Jean de la Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1812. On retient néanmoins la date donnée par Germain Brice dans sa description de la fontaine : Description nouvelle de la ville de Paris, vol. 2, p. 264.
↑Germain Brice (voir sa notice en ligne, Description nouvelle de la ville de Paris, vol. 2, Paris, Nicolas Legras, 1698, p. 264-265.
↑Édit de , confirmé par un arrêt du Conseil de février 1702 et une déclaration du roi ; voir « Les quartiers de Paris », sur paris-atlas-historique.fr, Atlas historique de Paris (en ligne) (consulté le ).
↑Lien mort ; Charles Rabiqueau, Le Microscope moderne pour debrouiller la nature par le Filtre d'un nouvel alambic chymique (…), Paris, Demonville, 1781, p. 105.
↑Michel François, « Pierre Dubrowsky et les manuscrits de Saint-Germain-des-Prés à Leningrad », Revue d'histoire de l'Église de France, 1957, vol. 43, no 140, p. 333 ; Mémorial du XIVe Centenaire de L'Abbaye de Saint-Germain-Des-Prés, Paris, Vrin, 1959, p. 333-347 ; Simone Balayé, La Bibliothèque nationale des origines à 1800, Droz, 1988, p. 415-416.
↑Recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle, p. 159.
↑Guide indispensable du voyageur dans Paris, Paris, 1845, p. 52. Les omnibus sont apparus à Paris en 1828 ; en 1835, 16 compagnies exploitant 35 lignes.
↑Décret impérial qui déclare d'utilité publique, dans la ville de Paris, le prolongement du boulevard saint-Germain et autres opérations de voiries accessoires, article 3.
↑[Indemnités à accorder aux expropriés], Revue de Champagne et de Brie, 1876, no 1, p. 502.
↑Procès-verbal de la séance de la Commission du vieux Paris du 12 mai 1906, p. 102. Il se trouve une plaque en pierre à cet endroit (voir illustration en haut de page).
↑La Revue critique des idées et des livres, 25 décembre 1912, p. 732.
↑Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1812
↑François Leblond et Renaud Leblond, Émile Boutmy, le père de Science Po, A. Carrière, (ISBN978-2-84337-698-6)
↑La date de 1644 est sans doute fausse car Gittard, né en 1625, n'avait pas encore 20 ans.
↑Jacques-François Blondel, Architecture françoise ou Recueil des élévations, coupes et profils (…), Paris, Charles-Antoine Jombert, 1752, t. II, p. 295 pour le texte et la planche qui reproduit le dessin de Guittard. Voir aussi Hélène Himelfarb, L'hôtel de Saint-Simon rue des Saints-Pères et son architecte Daniel Gittard (1625-1686), Cahiers Saint-Simon, 1973, n° 1, p. 15-29.
↑M. Le Maire, Paris ancien et nouveau, Paris, Michel Vaugon, 1685, t. III, p. 253.
↑Yves Coirault, dans Saint-Simon, Mémoires, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », Paris, Gallimard, 1985, t. V, p. 889, note 1 ; 1987, t. VII, p. 769, note 1.
↑À ce sujet et pour une gravure de la façade l'hôtel, consulter Jacques-François Blondel, Architecture françoise, ou Recueil des plans, élévations, coupes et profils des églises, maisons royales, palais, hôtels & édifices les plus considérables de Paris, Paris, chez Charles-Antoine Jombert, 1752-1756, vol. 1, p. 294.
↑Jacques-François Blondel, Architecture françoise, Paris, Jombert, 1752, t. I, p. 295.
↑Le Petit Journal, , p. 3, 2e colonne ; Alexandre Gady, Les Hôtels particuliers de Paris. Du Moyen Âge à la Belle Époque, Parigramme, 2008, 327 p. (ISBN978-2840967040), p. 43.
↑Germain Brice, Description nouvelle de la ville de Paris, vol. 2, p. 264-265.
↑Nommé Président de la Chambre des requêtes en 1697, fils de feu Lambert de Thorigny, lui-même président à la Chambre des comptes. Voir le Mercure galant, février 1697, p. 267-268.
↑Toute l'information sur cet hôtel est extraite de Charles Lefeuve, Les Anciennes Maisons de Paris, Paris, C. Reinwald, 1875, t. III, p. 362-366 et d'Aucourt, Les Anciens Hôtels de Paris, Paris, H. Vaton, 1880, p. 97.
↑A. De Champeau, Gazette des beaux-arts, janvier 1891, p. 268.
↑Journal général de la littérature de France, Paris, Treuttel et Würtz, 1806, p. 351.
↑Frédéric Lock, Dictionnaire topographique et historique de l'ancien Paris, Hachette, 1855, p. 416 ; Nouveau guide de Paris, 1856, p. 504 ; Charles Lefeuve, Les Anciennes Maisons de Paris, Paris, C. Reinwald, 1875, t. III, p. 362-366 ; acte notarié du 28 mars 1788 signé par le baron d’Holbach et le vicomte de Bernis, voir en ligne.
↑Baptiste de Roquefort, Dictionnaire historique des monuments de la ville de Paris (…), Paris, Ferra jeune, 1826, p. 36.
↑Gazette de santé, 21 juin 1818, p. 142-143. Cette gazette, rédigée par des médecins, met d'ailleurs ses lecteurs en garde quant à l'efficacité de des eaux. Ce qui n'empêcha pas la famille de Victor Hugo de s'y fournir (voir F. Brunerye, « Fournitures pharmaceutiques faites à Victor Hugo », Revue d'histoire de la pharmacie, 1938, vol. 26), no 104, p. 418-420
↑23 juillet 1832, Inventaire après décès de Françoise Madeleine Veré, veuve de Charles Troyes, demeurant rue Taranne, n° 12, décédée le 22 avril 1832, Archives nationales de France, mention dans le répertoire du notaire coté MC/RE/III/20.
↑Lebrun, Manuel complet du voyageur dans Paris, Roret, 1828, p. 250.
↑Jacques-Antoine Dulaure, Histoire physique, civile et morale de Paris, 4e éd., t. IX, Paris, Guillaume et Compagnie, 1829, p. 210.
↑Le numéro ou l’identification donnée est celle des sources consultées. Néanmoins, pour permettre les recoupements, chaque fois que c'était possible, une dénomination uniforme est utilisée pour désigner les immeubles ou les emplacements évoqués ci-dessus. Sources dépouillées méthodiquement : Almanach royal (AR) — ou équivalent sous un titre modifié —, années 1710, 1740, 1784, 1827, 1828, 1830 1835 et 1842.
↑Démolie au plus tard en avril 1877. Voir Musée universel, 2e semestre 1877, p. 319.
↑Fiche généalogique sur Geneanet. Voir aussi Fr.-A. Aubert de la Chesnaye des Bois, Dictionnaire de la noblesse, seconde édition, t. XI, Paris, Antoine Boudet, 1776, p. 155).
↑En principe, les numéros impairs sont sur le côté de la rue du Sépulcre. Semble confirmer une numérotation transitoire des immeubles, avant la réforme napoléonienne.
↑La photo de Marville (voir iconographie en fin d'article et ici) laisse bien apparaître l'enseigne du restaurant et l'on lit clairement Laffite (avec deux f) et non Lafitte (avec deux t).
↑L'ouvrage est non paginé, mais la page est la 112e vue pour cet ouvrage dans Gallica. Voir aussi les publicités insérées dans le JP, les 13, 21 et 25 novembre 1810 et les 4, 13, 21 et 26 décembre 1810. Voir aussi Ami Argand et Antoine Quinquet.
↑La description du document ne permet pas de distinguer le bailleur du preneur. En tout état de cause, l'un est propriétaire, l'autre futur occupant.
↑Reçu maître en 1770, horloger du comte d’Artois. En 1791, il est signalé rue Saint-Dominique, au coin de celle du bac (Almanach général du département de Paris pour l'année 1791, p. 179). Franc-maçon et jacobin. Mort en 1806. Pendule en bronze ; une autre ; [montre à verge].
↑Lettres de Diderot à Falconet, texte établi par J. Assézat et M. Tourneux, Garnier, XVIII, p. 79-83.
Bibliographie
Histoire de Paris
Ordonnance de Louis-Philippe du concernant l'alignement des voies publiques, dans M. Alphand, Recueil de lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Impr. nouvelle, 1886, vol. 1, p. 159-160.
Laurent Gloaguen, Rue des Saint-Pères, c. 1876, en ligne, vergue.com.
Hurtau et Magny, Dictionnaire historique de la ville de Paris et de ses environs, Paris, Moutard, 1779, t. IV, p. 455.
Jaillot, Recherches critiques, historiques et topographiques sur la ville de Paris, Paris, Lottin, 1775, t. V, chap. XX, « Quartier S. Germain-des-Prés ».
Charles Lefeuve, Les Anciennes Maisons de Paris. Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, Paris, C. Reinwald, 1875, t. III, p. 362-366. NB. Comme indiqué en note p. 362, la notice a été écrite en 1860, soit 15 ans avant la rédaction de l'ouvrage.
Rue Taranne, c. 1866, Vergues.com, en ligne, consulté le . Historique, plans (dont celui des expropriations prévues de 1867), photos de Marville.
Plans cadastraux
Les plans cadastraux proposés en ligne par les Archives de Paris, mettent bien en évidence l'évolution du quartier entre le début et la fin du XIXe siècle :
Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan du 37e quartier « Monnaie » :
îlot no 22 (côté sud, partie ouest - de la rue des Saints-Père à la rue du Dragon), F/31/92/11 ;
îlot no 23 (côté sud, partie est - de la rue du Dragon à la rue Saint-Benoît), F/31/92/12 ;
Plans parcellaires de Paris, fin XIXe siècle, plan du 24e quartier « Saint-Germain-des-Prés », archives de Paris, 15e feuille (PP/11936/C), 19e feuille (PP/11915/A) ;
Taranne (grande rue), Félix Lazare et al., Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Paris, 1844-1849, p. 627-628.
Rapport à Denis Diderot
(en) Laurence L. Bongie, « Diderot and the rue Taranne », Studies on Voltaire and the Eighteenth Century Norwich, 1980, no 189, p. 179-190.