C'est un demi-frère de Louis XIII, né la même année que lui, et un oncle du roi Louis XIV.
Biographie
Il fut légitimé en 1603. Sa mère monta avec sa famille une conspiration contre Henri IV pour faire reconnaître son fils comme héritier du trône de France (Henri IV ayant signé une promesse de mariage à Catherine avant de se marier avec Marie de Médicis), mais la conspiration échoua. Bien que Catherine ait réussi à sauver sa tête et celle des membres de sa famille qui l'avaient aidée, le petit Henri ne parut à la Cour qu'en 1607, date à laquelle la marquise de Verneuil put y reparaître.
Le cardinal Anne de Pérusse des Cars de Givry fut alors désigné à cette place avec l'objectif que celui-ci démissionne quand Henri atteindrait sa majorité[2].
Il obtint le bénéfice de l'expectative, une procédure du droit canon qui permettait au pape d'accorder un titre non encore vacant, et une pension de 10 000 livres[3].
Le roi fut assassiné en 1610, la régence échut à la reine Marie de Médicis et le cardinal de Givry mourut en 1612. Il obtint cette charge d'évêque, bien qu'il ne fût pas ecclésiastique et qu'il ne fût encore qu'un enfant de 11 ans, grâce à une dispense du pape Paul V accordé à la demande de son demi-frère le roi[2]. Il fut aussi abbé de Saint-Germain-des-Prés.
Il étudia à Paris au collège de Clermont. L'évêché fut administré par le chapitre jusqu'à sa majorité puis par le suffragant Pierre Bédacier ou le princier Claude Bruillard de Coursan. Henri de Bourbon n'a pas été ordonné prêtre[3] et ne s'est jamais rendu à Metz[4].
Il démissionna en 1652 de sa charge d'évêque en faveur de Jules Mazarin. Cette opération ne fut pas reconnue par le pape Innocent X et il fut déclaré démissionnaire en 1659[3].
Peu avant son décès, il fit rédiger un testament qui faisait de Gaspard III de Fieubet, parlementaire parisien et chancelier de la reine, son légataire universel. Cette décision est moins surprenante qu'il n'y paraît. En fait, il avait déjà disposé de l'essentiel de ses biens et il s'agissait surtout d'éviter d'éventuelles réclamations de collatéraux. Fieubet rétrocèda cet héritage à la veuve du duc de Verneuil, Charlotte Séguier, dès septembre 1684[6].