Il est probablement arrivé en France en 1560[2]. Il prit une part active au siège de La Rochelle (1573) dirigé par le duc d'Anjou. Il fit une reconnaissance de la ville mais fut fait prisonnier par les protestants. Sa rançon a été payée par le roi. C'est à cette époque qu'il gagna la faveur du duc d'Anjou, futur Henri III, qu'il servit fidèlement pendant tout son règne. Dans un document de 1576, il est indiqué « le sieur Augustin Ramelli, ingénieur du roi, demeurant à St Germain des Prés ». En 1582, il reçoit une pension de 500 écus, peut-être pour travailler aux fortifications de Paris. Les échevins de Paris ne voulant pas payer ses gages, en 1585, le qualifient de « soy-disant ingénieur et conducteur des fortifications de Paris ».
En 1588, il publie son ouvrage Le diverse et artificiose macchine.
En 1594, il participe au siège de Paris du côté des ligueurs. Il s'est rallié ensuite au roi Henri IV car il est qualifié en 1601 de « cappitaine ingénieur pour le roi ». Des quittances signées de lui pour les années 1599 et 1607 montrent qu'il habitait toujours au faubourg Saint-Germain. Un document des Archives nationales daté d' le cite comme « capitaine-ingénieur, entretenu pour le service du roi ».
Publication
Le diverse et artificiose Machine… Dal Ponte Della Tresia Ingegniero del Christianissimo Re di Francia et di Pollonia. Composte in Lingua Italiana et Francese, Paris, édité chez l'auteur, 1588 (Lire en ligne). C'est un traité fondamental de mécanique. Il décrit d'extraordinaires machines hydrauliques ou de guerre, représentées en action. On y trouve également plusieurs machines ingénieuses à usage domestique telles que la roue à livres, des moulins à eau, des fontaines, des automates etc.
↑F. Russo, Deux ingénieurs de la Renaissance : Besson et Ramelli, p. 108-112, Thalès, V, 1949
Voir aussi
Bibliographie
David Buisseret, Ingénieurs et fortifications avant Vauban : l'organisation d'un service royal aux XVIe – XVIIe siècles, Paris, Ed. du CTHS, coll. « Géographie » (no 1), , 142 p. (ISBN978-2-735-50478-7), p. 39, 41, 42, 44, 46, 123
Hélène Vérin, La gloire des ingénieurs : l'intelligence technique du XVIe au XVIIIe siècle, Paris, Albin Michel, coll. « L'évolution de l'humanité », , 355 p. (ISBN978-2-226-06138-6), p. 40, 42, 109, 110, 113, 114, 153, 161, 168, 169, 267