La superficie de la commune est de 19,90 km2 ; son altitude varie de 172 à 219mètres[4]. Le territoire de Courtomer était le plus étendu du canton éponyme, disparu en 2015.
Hydrographie
Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 16,55 km, comprend un cours d'eau notable, le Fresbee (0,994 km), et 5 petits cours d'eau[5].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[6]
Moyenne annuelle de température : 9,8 °C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,8 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,4 j
Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,4 j
Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,9 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1997 à 2010 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[12]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Statistiques 1981-2010 et records COURTOMER (61) - alt : 223 m 48° 37′ 12″ N, 0° 21′ 12″ E Statistiques établies sur la période 1997-2010 - Records établis sur la période du 01-01-1997 au 07-04-2010
Source : « Fiche 61133001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base
Paysage
Selon l'Atlas des paysages de l'Orne, la commune se situe dans les plaines et vallonnements du Merlerault et de la haute vallée de la Sarthe.
Les paysages aux alentours de la commune sont dominés par des parties planes et largement céréalières et une crête boisée, rebord du plateau du Pays d’Ouche, qui vient fermer visuellement un ensemble hétérogène
de vallonnements herbagers[13].
Urbanisme
Typologie
Au , Courtomer est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14].
Elle est située hors unité urbaine[15] et hors attraction des villes[16],[17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (92,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (54,9 %), terres arables (35,4 %), forêts (6 %), zones urbanisées (2,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Curia Homeri en 1373[19].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en Court-, dont l'élément Curia dans la mention ancienne résulte d'une mauvaise latinisation. Elle explique aussi la graphie moderne cour < ancien français court. Curia (avec ū long) aurait abouti à *cuire, *coire en français (cf. la ville de Coire, anciennement Curia). Court est en réalité issu du gallo-roman CORTE ou CURTE qui remontent respectivement au bas latin cortem et curtis (< latin classique cohors, cohortis). Court signifiait initialement « cour de ferme, ferme ».
La baronnie de Courtomer est érigée en marquisat par lettres patentes de (enregistrées au Parlement de Rouen le , et à la CC[Quoi ?] le [21]) en faveur de Jean-Antoine de Saint-Simon ; et à nouveau en (enregistré le ) pour Marie de Saint-Simon (1639-1670), « huguenote opiniâtre », épouse en 1652 au temple de Charenton (âgée d'à peine treize ans) de René de Cordouan (mariage annulé), puis remariée en 1661 à Jacques Nompar de Caumont (1625-1699), depuis 4e duc de la Force[22], dont trois filles. L'aînée, Jeanne de Caumont, héritière du marquisat, épousa en 1682 son cousin Claude-Antoine de Saint-Simon, dont postérité[23].
Par décret impérial du , Courtomer (1 058 habitants en 1806) absorbe Saint-Lhomer (498 habitants), commune nommée Les Vallées sous la Révolution française[24],[25],[26]. Il est à noter que Saint-Lhomer était initialement le chef-lieu de l'actuel canton de Courtomer, au moins jusqu'en 1792[27],[Note 5]. D'ailleurs, le bourg actuel de Courtomer correspond à l'ancienne agglomération de Saint-Lhomer, dont le nom a complètement disparu des cartes. Le site primitif de Courtomer est aujourd'hui appelé le Vieux Courtomer, à un kilomètre au nord-ouest du bourg[28].
Héraldique
Les armes de la commune de Courtomer se blasonnent ainsi : De sinople aux trois lionceaux d'argent.[29]
Il s'agit d'une reprise des armes de Jacques Étienne Antoine de Saint-Simon-Courtomer ( † 1768), vicomte de Courtomer.
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[32].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[34].
En 2022, la commune comptait 725 habitants[Note 6], en évolution de −0,28 % par rapport à 2016 (Orne : −3,21 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Courtomer a compté jusqu'à 1 256 habitants en 1836, mais les deux communes de Courtomer et Saint-Lomer totalisaient 1 556 habitants en 1806..
Église Saint-Lhomer (XIXe siècle), construite en style néo-roman. Beau portail de style roman.
Chapelle du Vieux-Courtomer : chœur de l’ancienne église paroissiale du XIIe siècle. Les deux communes de Courtomer et de Saint-Lhomet furent réunies en 1821. La nef fut démolie à la fin du XIXe siècle.
Chapelle Saint-Jacques dans le bois d'Écuenne.
Château de Courtomer
L'ancien temple protestant.
L’église Saint-Lomer.
La chapelle du Vieux-Courtomer.
La chapelle Saint-Jacques.
Activité et manifestations
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
↑Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[8].
↑L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
↑Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[9].
↑Ces informations ne figurent pas sur la notice communale du site Cassini[25], qui ne mentionne que Courtomer à partir de 1793.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑R. de Pelet, « Conflits entre Courtomer et Saint-Lhomer », Soc. hist, et arch. Orne, , p. 27-35.
↑Les Auteurs de l’Atlas National de France, Précis élémentaire et méthodique de la nouvelle géographie de la France, Bureau de l’Atlas National, Paris, 1791; Atlas National Portatif de la France, Bureau de l’Atlas National, Paris, 1792.
↑Carte d’État-Major (relevés de 1825 à 1866, mises à jour jusqu’à 1889) et carte IGN au 1 : 25 000.