Louis-Mathieu Molé, fils d'Édouard-François Molé, est issu d'une très ancienne famille de la magistrature parisienne, le plus célèbre de la lignée étant Mathieu Molé (1584-1656) qui incarne pendant la Fronde l'autorité du pouvoir judiciaire. Sa mère, Marie-Louise de Lamoignon, appartient aussi à une famille illustre de la magistrature, les Lamoignon.
Descendant du financier Samuel Bernard, la famille possède une des grandes fortunes du temps, un bel hôtel particulier à Paris (aujourd'hui 246 faubourg Saint-Germain), le château de Champlâtreux au nord de Paris et celui de Méry, près d'Auvers-sur-Oise.
La Révolution va profondément marquer Mathieu Molé. En avril 1791, les Molé émigrent, mais reviennent en janvier 1792 après la loi du 9 novembre 1791 prévoyant que les émigrés non rentrés en France seront passibles de la peine de mort et leurs biens séquestrés. Après la journée du 10 août 1792, le père de Mathieu est arrêté et emmené à la prison de l'Abbaye. Le 2 septembre, les massacres commencent. Un domestique fidèle parvient à obtenir de justesse sa libération pendant les massacres. En octobre, il est arrêté de nouveau avec sa femme. Mathieu, à douze ans, va se débattre auprès du comité révolutionnaire de son quartier pour essayer de sauver ses parents de l'échafaud. Il obtient leur élargissement, à condition d'être surveillés chez eux par quatre gardiens que les Molé doivent payer. En janvier 1794, sous la Terreur, son père est à nouveau arrêté, guillotiné le 20 avril, leur maison mise sous scellés. Mathieu, à treize ans, se retrouve sans argent et sans logement avec la charge de sa mère, à demi-paralysée par une attaque, et de ses deux sœurs. Ils sont sauvés par le 9 thermidor qui met fin à la Terreur et se réfugient au château de Méry dont ils retrouvent la disposition. Ces souvenirs ne s'effaceront jamais de l'esprit de l'enfant.
Mme Molé, qui ne se remet pas de la mort de son mari, se retire de la société en 1803, allant fonder à Vannes la congrégation des sœurs de la Charité de Saint-Louis. Avant sa retraite, elle précipite le mariage de ses enfants.
Mariage et descendance
Mathieu n'a que dix-sept ans quand il épouse, le à Méry-sur-Oise, Caroline Lalive de La Briche (Paris, 25 mai 1781 - Paris, 10 juin 1845), fille de feu Alexis Lalive de La Briche et d'Adélaide Prévost. Fille unique, elle est héritière d'une grosse fortune, dont le beau château du Marais près de Saint-Chéron, où chaque année de mai à octobre, sa mère prend ses quartiers d’été, recevant une brillante société parisienne, et d'un hôtel particulier à Paris, rue de la Ville-l'Évêque.
Ce mariage hâtif sera malheureux. Dès la fin de l'hiver 1798-1799, Mathieu prend conscience que son épouse n'est pas la compagne qu'il attendait et que le genre de vie de sa belle-famille ne lui convient pas. Le couple a deux filles :
Clotilde Molé (Paris, 10 mai 1810 - Château du Marais, Val Saint-Germain, 26 novembre 1872), mariée avec Fernand de La Ferté-Meun, marquis de La Ferté-Meun (Paris, 1805 - Paris 7e, 8 décembre 1884), sans postérité ;
Élisabeth Molé (Paris, 26 septembre 1812 - Paris, 15 avril 1832), mariée à Paris le 18 août 1830 avec Hubert de La Ferté-Meun, (frère de Fernand) député de la Nièvre (Paris, 22 septembre 1806 - château de La Rochemillay, 4 septembre 1898). Dont une fille unique :
Il a vingt-six ans lorsqu'il débute en littérature par ses Essais de morale et de politique (1806), qui eurent deux éditions dont la seconde fut accompagnée d'une vie de Mathieu Molé (1584-1656), Premier président du parlement de Paris sous la Fronde et ancêtre de l'auteur. Cet ouvrage, qui renferme un éloge outré des institutions impériales, est diversement jugé. Fontanes, avec qui Molé s'était lié dans le salon de Mme de Beaumont, où il avait également rencontré Chateaubriand et Joubert, le traite avec beaucoup de bienveillance dans le Journal de l'Empire et présente le jeune écrivain à Napoléon Ier.
Molé est détesté de ses subordonnés, qui lui reprochaient sa morgue, et souvent décrié pour son ignorance des questions techniques et son manque d'expérience administrative, mais il jouit de la faveur de l'Empereur. Le , il est chargé de proposer au Sénat d'attribuer à l'Empereur, par un sénatus-consulte, la nomination du président du Corps législatif sans présentation de candidat.
Il se tint à l'écart de la vie publique sous la Première Restauration, et ce n'est que comme membre du conseil municipal de Paris qu'il signe, quelques jours avant le , l'adresse présentée au roi Louis XVIII, dans laquelle se trouvait la phrase : « Que nous veut cet étranger pour souiller notre sol de son odieuse présence ? »
Napoléon ne lui en tient pas rigueur et, sous les Cent-Jours, il retrouve sa place au Conseil d'État ainsi que ses fonctions de directeur général des Ponts et Chaussées, ayant prudemment refusé les portefeuilles de la Justice, de l'Intérieur ou des Affaires étrangères que lui offrait l'Empereur pour se contenter de ce poste peu compromettant. Il refuse de signer la déclaration du Conseil d'État du 25 mai 1815 contre les Bourbons, ce dont, vivement blâmé par Napoléon, il s'excuse en faisant valoir « qu'il n'avait pas cru pouvoir s'associer à un manifeste contenant ce blasphème politique : que Napoléon tenait sa couronne du vœu et du choix du peuple français »[1]. Napoléon le nomme pair de France le 2 juin 1815, mais Molé part pour les eaux de Plombières, écrit de là pour s'excuser de ne pas siéger et attend la suite des événements.
Revenu à Paris après Waterloo, il proteste auprès de Louis XVIII de son « inaltérable fidélité », conserve son fauteuil au Conseil d'État et est renommé directeur général des Ponts et Chaussées et des Mines ( – ) ainsi qu'à la Chambre des pairs ().
Dans le procès du maréchal Ney, il vote pour la peine de mort. Certains biographes affirment cependant qu'il usa ensuite de son influence pour soustraire d'autres victimes à la Terreur blanche.
Le maréchal de Gouvion Saint-Cyr étant passé du ministère de la Marine à celui de la Guerre, le comte Molé est nommé ministre de la Marine et des Colonies le . Il conserve ce portefeuille jusqu'au . Il est notamment chargé de présenter à la Chambre des pairs, dans la session de 1818, le projet de loi sur la liberté de la presse. Il quitte le pouvoir avec le duc de Richelieu, lors de la dislocation partielle du cabinet consécutive aux élections de La Fayette, Manuel et Benjamin Constant. Il siège dès lors à la Chambre des pairs avec les royalistes constitutionnels et combat plusieurs fois à la tribune les opinions des ultras. Ainsi, à la séance du , il parle le premier contre le rétablissement du droit d'aînesse, invoquant les intérêts moraux de la famille et les intérêts financiers de l'État.
En 1815, à 34 ans, il rencontre Cordélia de Castellane (1796-1847) qui en a 21, fille du banquier Louis Greffulhe, épouse du futur maréchal de France le comte Boniface de Castellane (1788-1862), connue pour sa beauté et son esprit. Molé l'a dépeinte ainsi dans ses Mémoires : « Tout son charme venait de son âme et pourtant rien n'égalait la pureté de ses traits ; son front était celui d'un ange, ses yeux bleus et un peu couverts, son nez noble et régulier comme sa bouche, ses dents admirables, son menton un peu avancé, son teint pâle et d'une extrême finesse, ses cheveux d'un blond que je n'ai vu qu'à elle... Tous ses mouvements étaient gracieux, mais de cette grâce idéale et véritable qui serait celle d'une statue antique qui sortirait du repos. Elle avait de longs yeux bleus, héritage de sa mère... » C'est le coup de foudre. Il devient son amant en 1816 mais elle rompt brusquement sans explications en 1817. Ils renouent en 1821 mais, en septembre 1823, Cordélia entame une liaison passionnée avec François-René de Chateaubriand, quinquagénaire, alors ministre des Affaires étrangères, l'ancien ami de Molé devenu son adversaire politique et revenu au premier plan après l'assassinat du duc de Berry et le triomphe des ultras. Cette liaison va prendre fin vers mars 1824 et Molé, séparé de fait de son épouse, va vivre à partir de 1827 de façon quasi-officielle (le mari, allant de garnison en garnison, s'accommode très bien de la situation) avec Cordélia qui s'est installée dans un modeste hôtel particulier, rue de la Ferme-des-Mathurins, où elle élève ses quatre enfants. « Sa relation avec Molé », écrit Charles de Rémusat, « était devenue le grand intérêt de son existence; c'était son occupation, son amusement et son orgueil[2] ». Elle y tient un salon qui devient politique en 1836 avec le ministère de Molé. Pasquier, Broglie, Duchâtel, Rémusat, Guizot s'y rendent, mais l'on trouve aussi Mérimée et Sainte-Beuve. Peu de femmes, dont la plus remarquable est la duchesse de Talleyrand. Le duc de Broglie écrit dans ses Mémoires : « La littérature y faisait à propos diversion à la politique. Mme de Castellane, très réellement instruite, en avait le goût et M. Molé n'oubliait jamais qu'il était de l'Académie[3] ».
Cordélia de Castellane a été le grand amour de Molé, malgré les trahisons et les ruptures. À sa mort, le 8 avril 1847, il écrit : « Depuis la fin de l'année 1827 où la Providence me rendit celle que dix ans auparavant je croyais avoir perdue, je suis devenu, sous son influence, plus religieux, plus scrupuleux, meilleur, […] Maintenant qu'elle est au tombeau, mon cœur est déchiré, ma vie brisée, ma vieillesse sans consolation et sans espoir[4]. »
Sous la monarchie de Juillet
Après la révolution de 1830, le comte Molé est appelé dès le , sur la suggestion du duc de Broglie, au ministère des Affaires étrangères dans le premier ministère du règne de Louis-Philippe Ier. Sans expérience de la diplomatie, mais grand seigneur, doué des manières de la fonction et partisan de la paix, il travaille à faire reconnaître le nouveau régime par les puissances étrangères. Il adopte, non sans hésitation, le principe pacifique, cher à Louis-Philippe, de non-intervention. Mais, en raison de son impopularité et de différends avec ses collègues[5], il n'est pas maintenu dans le ministère Laffitte le .
Lorsque le duc de Broglie démissionne du ministère des Affaires étrangères le , Thiers suggère au roi de faire appel à Molé pour lui succéder, mais Guizot, qui se jugeait affaibli par le départ de son ami du ministère et considérait que l'entrée de Molé au gouvernement l'affaiblirait encore davantage, s'y oppose, ce dont Molé lui voulut beaucoup.
Chargé de former un nouveau cabinet le , il reprend le portefeuille des Affaires étrangères avec la présidence du Conseil, et reste en place jusqu'au . Au premier rang des difficultés dont Thiers lui laissait l'héritage, il trouve la question suisse et l'affaire Conseil. Persuadé qu'il n'y avait rien de vrai dans la mission d'espionnage attribuée à Conseil, et que les protestations de la diète helvétique contre le rôle de la France et de son roi n'étaient qu'une trame ourdie par les réfugiés pour perdre l'ambassadeur français, Molé n'hésite pas à interrompre toute relation diplomatique avec la Suisse, et la querelle se trouve apaisée presque aussitôt, la Suisse n'ayant pas persisté dans ses réclamations.
Le complot de Louis-Napoléon Bonaparte et les attentats sans cesse renouvelés contre la vie du roi viennent bientôt susciter de nouvelles difficultés au ministère, dont l'un des premiers actes avait été l'élargissement des anciens ministres de Charles X.
Molé eut enfin à lutter contre la coalition formée pour le renverser et animée par Thiers et par Guizot[6]. En 1837, Thiers engage la lutte au sujet de l'Espagne : il s'efforce de montrer que le rôle du président du Conseil à l'égard de ce pays n'avait ni éclat, ni grandeur ; que les destins de la monarchie constitutionnelle en France étaient liés au maintien du trône d'Isabelle II en Espagne, contre les menées absolutistes de don Carlos ; et que l'alliance de la France avec le Royaume-Uni lui commandait d'intervenir dans la péninsule Ibérique. Molé oppose à ces considérations l'élasticité des termes dans lesquels le traité de quadruple alliance était rédigé, les inconvénients d'une politique d'aventures et les hésitations que son rival avait montrées, sur cette même affaire espagnole, lorsque lui-même était aux affaires. Cette argumentation emporte la conviction de la Chambre et permet au cabinet de passer cette première escarmouche.
À la suite du procès des associés de Louis-Napoléon Bonaparte dans sa tentative de soulèvement de Strasbourg, Molé imagine tout d'abord de faire accorder au ministère le droit d'éloigner de Paris tout individu dangereux, mais doit, non sans humeur, abandonner ce projet sur les instances de Duvergier de Hauranne ; il présente alors trois projets de loi : le premier, dit « de disjonction », prévoyait que lorsque les crimes prévus par certaines dispositions déterminées auraient été commis conjointement par des civils et des militaires, les premiers seraient jugés normalement par la cour d'assises, mais que les seconds seraient traduits devant le conseil de guerre ; le second établissait un bagne à l'île Bourbon pour recevoir les déportés politiques ; le troisième menaçait de la réclusion quiconque ne révélerait pas un complot formé contre la vie du roi dont il aurait eu connaissance. Dans le même temps, le gouvernement présente un projet de loi d'apanage pour le duc de Nemours[7], ainsi que deux autres tendant l'un à augmenter d'un million le revenu du duc d'Orléans et l'autre à constituer une dot d'un million au profit de la princesse Louise, devenue reine des Belges.
La loi de disjonction suscite une vive opposition parlementaire. Dupin aîné l'attaque avec une verve mordante, qu'appuient Delespaul, de Golbery et Nicod. Lamartine défend le projet, mais Chamaraule, Parant, Moreau (de la Meurthe), Persil, Chaix d'Est-Ange et Berryer le combattent. En définitive, la loi est repoussée par 211 voix contre 209.
Pourtant, le cabinet tient bon et la loi d'apanage est présentée. Celle-ci ne suscite d'abord pas de difficulté dans les bureaux de la Chambre, mais provoque une tempête lorsqu'elle est connue du public. Cormenin rédige un de ces pamphlets venimeux dont il s'était fait la spécialité. Cette crise amène la chute du premier ministère Molé.
Après plusieurs semaines de crise ministérielle, qui montrent l'impossibilité de mettre sur pied une combinaison de rechange, Molé est chargé de se succéder à lui-même en constituant un nouveau cabinet qui prend ses fonctions le . Le gouvernement est contraint de retirer le projet d'apanage du duc de Nemours mais obtient, dès le 22 avril, l'adoption de ceux concernant la dotation du duc d'Orléans et la dot de la reine des Belges. Molé négocie également le mariage du duc d'Orléans avec la princesse Hélène de Mecklembourg-Schwerin.
Jugeant sa majorité insuffisamment solide, Molé obtient de Louis-Philippe, le , la dissolution de la Chambre des députés. Mais les élections du 24 novembre ne répondent pas à ses vœux. La discussion de l'adresse de la chambre nouvelle remet sur le tapis l'exécution du traité de la quadruple alliance et amène de nouveaux débats entre Molé et Thiers. Les diverses oppositions redoublent d'ardeur contre le cabinet : une polémique engagée dans la presse les décide à se concerter pour le renverser.
Louis-Philippe, qui avait de l'amitié, et même de la tendresse pour Molé, l'exhorte à tenir bon, le réconfortant constamment. En août 1838, il lui fait l'honneur insigne de se rendre chez lui au château de Champlâtreux et d'y présider un conseil des ministres. La scène est immortalisée par un tableau d'Ary Scheffer que le roi offrit à son chef de gouvernement.
La coalition emploie toute l'année 1838 à préparer son offensive pour la session de 1839. La discussion de l'adresse donne lieu à un combat acharné opposant surtout Molé à Guizot. Cette lutte grandit singulièrement le président du Conseil dont la défense étonne à la fois ses adversaires et ses amis.
Molé parvient à faire amender le projet d'adresse préparé par la coalition mais, le jour même du vote (8 mars), il remet sa démission au roi. Le ministère se retire le lorsque fut connu le résultat des nouvelles élections législatives, qui lui étaient défavorables.
Molé s'éloigne dès lors du premier plan de la vie politique. Il est élu à l'Académie française le .
En 1844, Adolphe Crémieux ayant fait voter par la Chambre qu'« aucun membre du parlement ne pourra[it] être adjudicateur ou administrateur dans les compagnies de chemins de fer auxquelles des concessions seraient accordées », Molé, qui était président du conseil d'administration de la Compagnie de l'Est, se trouve visé : « Je leur jetterai au nez tous les chemins de fer passés, présents et futurs », écrivit-il à Barante[1].
Son nom est plusieurs fois mis en avant dans plusieurs crises et, en février 1848, Louis-Philippe le charge, mais en vain, de former un cabinet pour tenter de sauver la monarchie de Juillet.
Sous la Deuxième République
Après la révolution de 1848, le comte Molé est porté candidat à l'Assemblée constituante par les « anciens partis » dans le département de la Gironde en remplacement de Lamartine qui avait opté pour la Seine.
Élu député de la Gironde le [8], il siège dans les rangs de la droite, dont il était l'un des chefs. Sans prendre souvent la parole, il n'en a pas moins d'influence. Il vote contre l'amendement Grévy sur la présidence de la République, contre le droit au travail, pour l'ensemble de la Constitution, pour la proposition Rateau, contre l'amnistie, pour l'interdiction des clubs, pour les crédits de l'expédition de Rome, contre la demande de mise en accusation du président et de ses ministres.
En vue de l'élection présidentielle du , il favorise ouvertement la candidature du général Cavaignac : « Il a sauvé la nation, qui ne pourra jamais l'oublier », déclare t-il à la tribune le 26 octobre.
Rallié ensuite au gouvernement de Louis-Napoléon Bonaparte, il est élu à l'Assemblée législative le par le département de la Gironde[9]. Il soutient toutes les mesures qui signalent l'accord du pouvoir exécutif et de la majorité : il appuie l'expédition de Rome, la loi Falloux sur l'enseignement, est membre de la commission des dix-sept qui prépare la loi du 31 mai sur le suffrage universel, mais se sépare du prince-président quand la politique de l'Élysée devient contraire aux intérêts monarchiques.
Il se prononce contre le coup d'État du 2 décembre 1851 et fait partie des représentants qui se réunissent à la mairie du Xe arrondissement de Paris pour élever une protestation.
En 1841, il appuie la nouvelle candidature et l'élection de Victor Hugo.
Molé fut chargé du discours de réception d'Alexis de Tocqueville (), de celui de Ludovic Vitet (1845) et aussi de celui d'Alfred de Vigny () qui fut d'une rare cruauté à l'égard des œuvres, des conceptions littéraires et des jugements politiques du poète[10]…
« Il fit une carrière de larbin politique, plat comme une limande devant ses maîtres et gonflé d'une venimeuse vanité pour ses subordonnés. À sa décharge, il faut dire que ses ancêtres avaient, dans l'ensemble, fait preuve d'un caractère comparable sous l'Ancien Régime. » (Alfred Fierro, André Palluel-Guillard, Jean Tulard, Histoire et dictionnaire du Consulat et de l'Empire, Paris, Robert Laffont, coll. Bouquins, 1995, p. 959 - (ISBN2-221-05858-5))
« Un jugement droit, une élocution sans relief, mais suffisante et sobre, beaucoup de tenue, de la présence d'esprit et du sang-froid, de l'habileté dans le maniement des hommes, tout ce que donne l'habitude des grandes relations, l'expérience des affaires, une politique apprise à l'école de l'Empire, et par conséquent le goût du despotisme, mais avec cela une facilité singulière à se plier au joug des circonstances, peu d'élévation dans les vues, nulle hardiesse dans l'exécution, un amour-propre inquiet et trop aisément irritable : voilà ce que M. Molé avait apporté aux affaires en qualités et en défauts. » (cité par le Dictionnaire des parlementaires français)
Écartelé au premier et quatrième de gueules au chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles d'or et en pointe d'un croissant de même ; et au second et troisième d'argent au lion de sable armé et lampassé d'or ; le franc-quartier des comtes conseillers d'État brochant sur le premier au neuvième de l'écu[12],[13],[14].
Écartelé, aux 1 et 4, de gueules au chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles aussi d'or et en pointe d'un croissant d'argent (Molé) ; aux 2 et 3 d'argent à un lion de sable armé et lampassé d'or (Mesgrigny)[16],[17],[18],[19],[15].
Notes et références
↑ a et bCité par le Dictionnaire des parlementaires français.
↑Charles de Rémusat, Mémoires de ma vie, Plon, 1959, T.3. p.170.
↑Jacques-Alain de Sédouy, Le comte Molé, Perrin, 1994, p.180.
↑Molé est d'une susceptibilité aiguë et supporte mal que l'ambassadeur à Londres, Talleyrand, corresponde directement avec le roi par l'entremise de Madame Adélaïde, n'envoyant à son ministre que de banales dépêches.
↑« M. Molé devant M. Guizot, c'était la susceptibilité patricienne aux prises avec l'orgueil. Le premier s'irritait d'avoir la suprématie à conquérir, le second affectait, à l'égard de l'homme qui la lui contestait, une sorte d'étonnement dédaigneux dont rien n'égalait l'injure. De là un duel sourd, dans lequel les conceptions législatives, les desseins politiques, l'emploi des agents, les mesures les plus générales en apparence n'entraient que comme des armes à l'usage de la jalousie. » (cité par le Dictionnaire des parlementaires français).
↑L'apanage devait comprendre le domaine de Rambouillet, les forêts de Sénonche, Châteauneuf et Montécaut.
↑22 818 voix sur 45 527 votants et 173 778 inscrits.
↑8e sur 13 par 69 635 voix sur 125 001 votants et 179 161 inscrits.
↑Nicolas Roret, Nouveau manuel complet du blason ou code héraldique, archéologique et historique : avec un armorial de l'Empire, une généalogie de la dynastie impériale des Bonaparte jusqu'à nos jours, etc., Encyclopédie Roret, , 340 p. (lire en ligne).
Marquis de Noailles, Le Comte Molé 1781-1855, sa vie, ses mémoires, 1922-1930, Paris, librairie ancienne Edouard Champion, six volumes in 8°. [lire en ligne] ;
Yvert Benoît (dir.), Premiers ministres et présidents du Conseil. Histoire et dictionnaire raisonné des chefs du gouvernement en France (1815-2007), Paris, Perrin, 2007, 916 p.
Akhmad Yusep Gunawan Wakil Kepala Kepolisian Daerah Jawa TimurPetahanaMulai menjabat 26 Februari 2023 PendahuluSlamet Hadi SupraptoyoPenggantiPetahana Informasi pribadiLahir12 Juni 1973 (umur 50)Tasikmalaya, Jawa BaratHubunganIrjen. Pol. Akhmad Wiyagus (kakak)AKBP M Agung Gumilar (adik)Orang tuaOma Harmanto (ayah)Opih Sopiah (ibu)Alma materAkademi Kepolisian (1996)Karier militerPihak IndonesiaDinas/cabang Kepolisian Daerah Jawa TimurMasa dinas1996—sekarangPangkat Brigadir...
Cari artikel bahasa Cari berdasarkan kode ISO 639 (Uji coba) Kolom pencarian ini hanya didukung oleh beberapa antarmuka Halaman bahasa acak Bahasa Hakka Taiwan toiˇ vanˇ hagˋ gaˊ ngiˊ / toiˇ vanˇ hagˋ faThòi-vàn Hak-kâ-ngî / Thòi-vàn Hak-fa PengucapanSixian: [tʰoi˩ van˩ hak̚˨ fa˥]Hailu: [tʰoi˥ van˥ hak̚˨ fa˩]Dapu: [tʰoi˧ van˩˩˧ kʰak̚˨˩ fa˥˧]Raoping: [tʰoi˧ van˥ kʰak̚˥ fa˨˦]Zhao'an: [tʰai˧ ban˥˧ kʰa˥ su˥]D...
Schema della famiglia usato dalla giustizia statunitense nel 1963 La famiglia Gambino è una delle cinque famiglie mafiose di New York e una delle più potenti di tutti gli Stati Uniti. Indice 1 Storia 1.1 Le origini 1.2 Proibizionismo 1.3 Cosa Nostra 1.4 Carlo Gambino 1.5 Paul Castellano e John Gotti 1.6 Anni recenti 1.6.1 Inchiesta New Bridge 2 Leadership storica 2.1 Boss (ufficiale e reggente) 2.2 Boss di strada 2.3 Vice-boss (ufficiale e reggente) 2.4 Consigliere (ufficiale e reggente) 3 ...
Inductance Bobine simple.Données clés Unités SI Henry (H) Autres unités volt.seconde par ampère Dimension M·L 2·T −2·I −2 Nature Grandeur scalaire extensive Symbole usuel L {\displaystyle L} Lien à d'autres grandeurs E {\displaystyle E} = − L {\displaystyle -L} d d t {\displaystyle {\mathrm {d} \over \mathrm {d} t}} I {\displaystyle I} W {\displaystyle W} = 1 2 L {\displaystyle {1 \over 2}L} I 2 {\displaystyle I^{2}} modifier Cet article concerne l'in...
UroniWyandot o WendatCapo tribù Urone, 1909 Nomi alternativiUroni-Wendant Luogo d'origineLago Ontario, Georgian Bay LinguaLingua wyandot, lingua irochese, inglese, francese ReligioneTotemismo, protestantesimo, cattolicesimo Gruppi correlatiPetuni Distribuzione Canada[1](Québec)4.410 Stati Uniti(Kansas, Michigan, Oklahoma)5.900 Manuale Gli Uroni (in inglese ed in francese Hurons) o Uroni-Wendant (in lingua wyandot: Wyandot o Wendat), sono un gruppo etni...
Theatre in Battersea, London, England Turbine TheatreAddressArches Lane, Circus West VillageLondon, SW11 8ABUnited KingdomOperatorBattersea Power Station Development CompanyTypeCommercial producing theatreCapacity94Opened6 September 2019; 4 years ago (2019-09-06)Websitewww.theturbinetheatre.com The Turbine Theatre is a commercial theatre on the banks of the River Thames at Battersea in the London Borough of Wandsworth, which opened in 2019. The theatre was established as par...
Iida LineKereta JR Central Seri 119 di Stasiun InakitaIkhtisarJenisHeavy railLokasiAichi, Shizuoka, Nagano prefecturesTerminusToyohashiTatsuno (hinggaOkaya)Stasiun94OperasiDibuka1897PemilikJR CentralData teknisPanjang lintas1.957 km (1.216 mi)Lebar sepur1.067 mm (3 ft 6 in)Elektrifikasi1,500 V DC overhead catenaryKecepatan operasi85 km/h (53 mph) (maximum); 40-50 km/h (curves); 25-35 km/h (diverging junctions) Peta rute Jalur Iida (飯田線code: ja is...
Ivy DayIvy growing on the side of Hathorn Hall, featuring respective classes' Ivy StonesNamed afterThe ivy plant, HederaTypeUniversity and college traditionRegion New England, Northeastern United StatesFounded in 1873 Ivy Day is an annual ceremony in which an ivy stone is placed on either a residential, academic or administrative building or ground to commemorate academic excellence. The ceremony is most known for being practiced among older colleges in the Northeastern United States. It is m...
O Sistema de Posicionamento Global da Força Espacial dos EUA foi o primeiro sistema global de navegação por satélite e o primeiro a ser fornecido como um serviço global gratuito. Coordenadas com um GPS com bússola e altímetro integrado Sistema de navegação por satélite (sat-nav) são sistemas que estabelecem o posicionamento geo-espacial autônomo através do uso de satélites artificiais. Estes sistemas permitem que receptores sobre a superfície terrestre possam determinar a sua l...
This article includes a list of references, related reading, or external links, but its sources remain unclear because it lacks inline citations. Please help improve this article by introducing more precise citations. (February 2013) (Learn how and when to remove this message) Diplomatic missions of Saint Kitts and Nevis This is a list of diplomatic missions of Saint Kitts and Nevis, which operate under the authority of the Kittitian Ministry of Foreign Affairs. The Caribbean island of Saint...
Arabian tribe Al Dawasir (Arabic: الدواسر) (singular: Al Dosari, Arabic: الدوسري) is an Arab tribe in Saudi Arabia, Bahrain, Qatar, and other Gulf states. Its main base is in Wadi Al-Dawasir in Saudi Arabia. The Al Dawasir tribe is among the most powerful and influential tribes of Arabia, as they are the maternal uncles of much of the House of Saud family.[1]Al DawasirArabic: الدواسرArab tribeLocation of the Al Dawasir Tribe in the Arabian PeninsulaEthnicityArabNi...
حزب العمال الغواتيمالي البلد غواتيمالا تاريخ التأسيس 1949 تاريخ الحل 1998 الأيديولوجيا ماركسية لينينية الموقع الرسمي الموقع الرسمي تعديل مصدري - تعديل حزب العمال الغواتيمالي (بالإسبانية: Partido Guatemalteco del Trabajo) هو حزب شيوعي في غواتيمالا، استمر تواجده من 194...
2015 European Athletics Indoor ChampionshipsTrack events60 mmenwomen400 mmenwomen800 mmenwomen1500 mmenwomen3000 mmenwomen60 m hurdlesmenwomen4×400 m relaymenwomenField eventsHigh jumpmenwomenPole vaultmenwomenLong jumpmenwomenTriple jumpmenwomenShot putmenwomenCombined eventsPentathlonwomenHeptathlonmenvte The men's high jump event at the 2015 European Athletics Indoor Championships was held on 6 March at 16:05 (qualification) and 7 March at 16:30 (final) local time. Medalists Gold Sil...
Disambiguazione – Se stai cercando altri significati, vedi Serial killer (disambigua). Questa voce o sezione sull'argomento psicologia è priva o carente di note e riferimenti bibliografici puntuali. Sebbene vi siano una bibliografia e/o dei collegamenti esterni, manca la contestualizzazione delle fonti con note a piè di pagina o altri riferimenti precisi che indichino puntualmente la provenienza delle informazioni. Puoi migliorare questa voce citando le fonti più precisamente. Segu...
Air Wisconsin ИАТА ИКАО Позывной ZW AWI AIR WISCONSIN Дата основания 1965[1] Базовые аэропорты Региональный аэропорт округа Атагама Хабы Национальный аэропорт Вашингтона имени Рональда Рейгана Международный аэропорт Филадельфии Альянс Star Alliance (через US Airways) Размер флота 64 (на июль 2021...
Kekaisaran Persia AkhemeniyahParsāsek. 550 SM–336 SM Lambang Koresy Agung Lambang Wilayah terluas Kekaisaran Akhemeniyah di bawah Darius I.StatusKekaisaranIbu kotaPasargadae, Ekbatana, Parsa, Susa, BabilonBahasa yang umum digunakanBahasa Persia Kuno (bahasa asli)bahasa Aram Kekaisaran (Bahasa resmi dan basantara)[1]bahasa Elambahasa Akkadia[2]Agama ZoroastrianismePemerintahanMonarkiSyah • 559–529 SM (pertama) Koresy Agung• 336–330 SM (terakhir) D...
قيس عيلانالقيسية [1]الإثنيةعربالنسبةقيسي [2]الموقعشبه الجزيرة العربية ، نجد ، الحجاز (السعودية حاليا)القبيلة الأممضرالفروعهوازن غطفان بنو سليم بنو محارب بنو مازن عدوان فهم باهلة الطفاوةاللغةالعربيةالدينالإسلام القيسية هي مجموعة كبيرة جداً من القبائل العربية يق...