Cette liste des chefs d'État du Mexique recense les deux empereurs et soixante-cinq présidents qui, depuis l'indépendance du pays en 1821, se sont succédé à la tête du pouvoir exécutif. Certains présidents n'ont assumé leurs fonctions que durant quelques jours, l'un d'entre eux, pendant 45 minutes seulement (Pedro Lascuráin Paredes). Avant son indépendance, le Mexique faisait partie du vice-royaume de Nouvelle-Espagne.
L'indépendance sera acquise le , lorsque le vice-roi de Nouvelle-Espagne, Juan O'Donojú contresigne l'acte d'indépendance du Mexique[1] les conservateurs dont le général Agustín de Iturbide se rallièrent à la cause indépendantiste après la proclamation d'une Constitution libérale en Espagne[2],[3],[4],[5].
En application du plan d'Iguala du , le Mexique devient une monarchie constitutionnelle sur le modèle européen avec Agustín de Iturbide comme empereur. Après la signature du traité de Córdoba avec le vice-roi Juan O'Donojú, une régence est d'abord mise en place :
Proclamé empereur avec le soutien du peuple et de l'armée, il découvre une conspiration et dissout le Congrès. En réaction, Antonio López de Santa Anna proclame la république et Augustin Ier abdique.
Après l'abdication de l'empereur Augustin, le Mexique est dirigé par un Pouvoir exécutif suprême du au . Conçu comme un triumvirat, trois suppléants sont ajoutés pour compenser les absences des triumvirs de la capitale.
Chargé du pouvoir exécutif pour la 4e fois. Premières réformes libérales. Il est contraint à l'exil par une rébellion conservatrice soutenue par Santa Anna.
La Deuxième République fédérale est formée au début de la guerre américano-mexicaine. Avec la défaite, le Mexique perd plus de la moitié de son territoire. Le régime se termine par la dictature d'Antonio López de Santa Anna jusqu'à son renversement en 1855.
Il met en place un régime autoritaire et se fait appeler « Son Altesse sérénissime ». Il vend La Mesilla aux États-Unis et officialise l'hymne national mexicain.
Président par intérim puis, avec la Constitution de 1857, président élu. Il tente un coup d'État pour s'affranchir de la Constitution mais doit fuir le pays.
La période de la Réforme couvre plusieurs moments importants de l'histoire mexicaine. Elle commence avec la guerre de Réforme et s'achève avec la victoire des libéraux de Benito Juárez.
Chef des libéraux durant la guerre de la Réforme, il est élu président en 1861, et est renversé moins d'un an plus tard, en 1862, par les conservateurs.
Après la défaite des conservateurs et la victoire des libéraux, le général Juan Nepomuceno Almonte approuve en 1861 l'expédition du Mexique décidée par les puissances européennes contre le régime du président Juárez. Accompagnant les troupes françaises, il se proclame président du Mexique par intérim après avoir renversé Juarez en . Ensuite, il s'octroie le titre de Chef Suprême de la Nation mexicaine. En attendant l'établissement d'un nouveau régime impérial, Almonte instaure un nouveau conseil de Régence qu'il dirige jusqu'en 1864.
En juin 1863, Almonte conserve le pouvoir et établit un nouveau gouvernement qui efface la Constitution de 1857, en tant que Chef du Suprême pouvoir exécutif mexicain.
En juillet 1863, Almonte met en place un conseil de régence en attendant la proclamation du nouvel Empire, et se proclame Régent du Mexique.
En 1867, les forces républicaines de Juárez renversent l'Empire, reprennent Mexico et rétablissent la République. Après la victoire, Benito Juárez est élu à la présidence, une nouvelle fois.
Juárez gouverne depuis 1858, la date de 1867 étant celle du retour de la république à Mexico. Il est réélu en 1871 mais meurt au pouvoir l'année suivante.
Président par intérim à la mort de Juárez, puis élu. Il est réélu en 1876 mais démissionne face à l'avancée des rebelles de Tuxtepec(es) menés par Porfirio Díaz.
De facto à la tête de l'exécutif depuis le , il ne reconnaît pas les gouvernements issus de la Convention d'Aguascalientes. Il promulgue la Constitution de 1917 puis est élu président le . En 1920, pressé par l'opposition, il fuit et est assassiné sur la route de Veracruz.
Le « Maximato » doit son nom à Plutarco Elías Calles, dit le Jefe máximo de la Revolución (« chef suprême de la révolution »). Les trois présidents de cette période gouvernent sous son influence.
Il exerce la présidence après l'assassinat d'Álvaro Obregón qui avait été élu pour ce mandat. Sous son gouvernement a lieu la fin de la guerre des Cristeros.
Alors que l'exploitation du pétrole du golfe du Mexique porte la croissance à 9 % en 1979, le deuxième choc pétrolier fait entrer le pays en crise. Il nationalise les banques.
Élu malgré des suspicions de fraudes, il perd vite sa crédibilité après les enlèvements d'Iguala et fait face à de nombreuses accusations de corruption.
(es) Liste des gouvernants du Mexique, avec leur date de naissance et de décès et la période de leur gouvernance, sur le site gouvernemental mexicain du bicentenaire de l'indépendance du Mexique.