Le triumvirat est, à l'origine, une fonction de la magistrature romaine composée de trois hommes. Dans son sens contemporain c'est une alliance secrète ou publique de trois personnalités (politiques ou militaires) de poids égaux qui s'unissent pour diriger (on retrouve cette notion dans le terme russe de troïka).
Argentine
En Argentine le triumvirat désigne deux exécutifs tricéphales successifs qui gouvernèrent les Provinces-Unies du Río de la Plata, préfiguration de l’Argentine actuelle, et qui s’inscrivent dans une série de régimes de gouvernement assez éphémères que connut, dans un contexte de guerre d’indépendance contre l’Espagne et d’une âpre polarisation politique interne, cette jeune république dans la deuxième décennie du XIXe siècle.
le comité directeur du Régime de Vichy, en place entre le et le , composé de l'amiral Darlan, ministre de la Marine, Flandin, ministre des Affaires étrangères, et le général Huntziger, ministre de la Guerre.
Un triumvirat a de nouveau dirigé le pays pour quelques jours, dans un contexte d'instabilité politique, entre le et le , alors que Vicente Guerrero avait abandonné le pouvoir pour combattre une rébellion qui souhaitait le renverser. Anastasio Bustamante, à la tête de la rébellion, s'empare finalement du pouvoir.
En 1863, un nouveau triumvirat est constitué entre le 25 juin et le 11 juillet.
En Union soviétique, on qualifie de troïka, l'alliance de forces politiques ayant la forme d'un triumvirat.
Même si le terme fait explicitement référence aux triumvirats de la Rome antique et de la France révolutionnaire, le terme troïka désigne à l'origine un grand traîneau tiré par un attelage de trois chevaux ; on parle alors d'un « attelage à la troïka » ou « attelage russe ».
Après la chute de Nikita Khrouchtchev, trois personnalités se répartissent les postes de premier secrétaire du Parti, de Premier ministre et de chef de l'État :
↑Bernd-Peter Lange, Medienwettbewerb, Konzentration und Gesellschaft, VS Verlag für Sozialwissenschaften, Springer, 2008, p. 337, n. 5 [2]
↑ALLAIN Thierry, NJIENHUIS-BESCHER Andreas, THOMAS Romain, Les Provinces-Unies à l'époque moderne : de la Révolte à la République batave, Paris, Armand Colin, (lire en ligne), p. 15
↑NIJENHUIS Andreas, L’Europe en conflits : Les affrontements religieux et la genèse de l’Europe moderne (vers 1500-vers 1650), Rennes, Presses Universitaires de Rennes, (lire en ligne)