Son père est électricien et Ernesto est le deuxième enfant d'une famille de six enfants. Il est encore jeune lorsque les Zedillo partent s'installer à Mexicali, ville frontalière avec les États-Unis. Ernesto y réalise le début de sa scolarité. Il retourne plus tard à Mexico pour poursuivre ses études et obtenir une licence en économie à l'Institut polytechnique national.
Carrière politique
Avant son élection, il occupe le poste de ministre de la Planification et du Budget, puis de ministre de l'Enseignement public dans le gouvernement de Carlos Salinas de Gortari. On le désigne comme chef de campagne de Luis Donaldo Colosio, le candidat officiel du PRI. Après l'assassinat de celui-ci, Zedillo se retrouve comme l'un des rares hommes politiques qui puisse légalement se présenter comme candidat[réf. nécessaire]. En effet, la loi mexicaine exige que les candidats à la présidence n'occupent pas un poste important dans les derniers mois précédant l'élection[2],[3].
Présidence du Mexique
Sa devise « Bienestar para tu familia » (« Bien-être pour ta famille ») a suscité certaines moqueries de la part de ses opposants en raison de la dévaluation du peso mexicain[4] mise en place par Zedillo, et qualifiée d'« erreur de décembre ». La dévaluation, d'environ 200 % (le peso perdant les deux-tiers de sa valeur par rapport au dollar américain) plongea le Mexique dans une crise économique profonde, même si la responsabilité de la crise est rejetée sur la gestion économique du gouvernement Salinas comme sur celle de Zedillo. Les privatisations du secteur bancaire et des mines après la crise de 1995 profitent à quelques hommes d’affaires proches du PRI[5].
Sur le plan politique, le PAN réussit pour la première fois à faire élire des gouverneurs dans les élections régionales. En 2000, Zedillo devient le premier dirigeant du PRI à avoir connu la défaite de son parti depuis 1929.