Le Bon Temps du rock and roll est une chanson de Johnny Hallyday extraite de l'album Hollywood. Elle est sortie en 1979.
Régulièrement inscrite à son tour de chant, elle compte parmi les classiques du chanteur.
Histoire
Le Bon Temps du rock and roll est l'adaptation française par Michel Mallory du titre de Bob SegerOld Time Rock and Roll. À l'origine, la chanson est repérée par Sylvie Vartan, mais Johnny Hallyday devançant son épouse, s'octroie l'adaptation (en 1966, c'est elle qui lui « brûle la politesse » et détourne le titre Par amour, par pitié, initialement écrit pour lui[1]). Le couple interprète Le bon temps du rock and roll sur scène à diverses occasions[N 1] et Sylvie Vartan l'enregistre (en duo avec Johnny Hallyday), en 1999[N 2],[2].
En 1979, la chanson sort en pleine période disco et Johnny Hallyday, à contre-courant, réaffirme son attachement au rock 'n' roll et chante son hostilité à cette mode alors à son apogée :
« J'ai une indigestion de disco, Et tous ces crooners qui me tapent sur les nerfs, Et le rétro j'en ai vraiment ras le bol, je préfère le bon temps du rock'n'roll »
Cette même année, Hallyday se produit au Pavillon de Paris, Le Bon Temps du rock and roll est interprété en fin de récital et le chanteur s'adressant au public anticipe la fin du disco : « Il y a de cela vingt ans, il y a des gens bien-pensants qui ont dit le rock and roll ça ne durera plus d'un été. Aussi ces bourgeois bien-pensants ont lancé des modes comme le twist, le madison, il y a encore pour très peu de temps, une soi-disant danse qu'on appelle le disco, mais moi je peux vous jurer que, même si un jour je ne suis plus ici, le rock and roll est là pour rester[N 3]. » Pour l'occasion, la version alors proposée est plus longue et plus rythmée que la version studio.
En 1987, pour le spectacle Johnny se donne à Bercy, mis en scène par Michel Berger, un film d'archives fait de séquences d'actualités américaines, sur lesquelles diverses personnalités cassent des disques de rock'n'roll présentés comme « la musique du diable », ou encore déclarent que « le rock and roll c'est de la dynamite et nous ne voulons pas de dynamite à Jersey City », est diffusé sur un écran en introduction de la chanson.
Au cours des années 2000, le texte est légèrement actualisé et « j'ai une indigestion de disco », devient « j'ai une indigestion de techno[N 4] ».
Réception
Le titre s’écoule à plus de 250 000 exemplaires en France[3].
Avec Le Bon Temps du rock and roll, Johnny Hallyday chante pour la première fois Bob Seger. Durant la première moitié des années 1980, il va régulièrement chanter des adaptations de l'artiste Américain :
1981 : Deux étrangers, Brave Strangers (album En pièces détachées). Cette même année, il enregistre également le titre dans sa version originale (cette version reste inédite jusqu'en 1993)