Issu d’une famille de la petite bourgeoisie, Jean-François Marmontel est le fils aîné de Martin Marmontel, maître tailleur d'habits, et de Marianne Gourdes (morte en 1747).
Ses parents ont six autres enfants : Anne (née le ), Marie-Jeanne (née le ), Antoinette (née le , morte le ), Jean (), Antoine () et Jeanne (1739)[1],[2].
Après avoir appris à lire au couvent de l'Immaculée Conception de la Vierge, dont les religieuses sont liées d'amitié avec sa mère, il fréquente l'école d'un prêtre de Bort, l'abbé Vaissière, avant de suivre, de 1734 à 1738, des études au collège de Mauriac, dirigé par les Jésuites[3].
Expulsé du collège un mois avant la fin de son année de rhétorique, il est placé par son père en apprentissage chez un marchand de Clermont-Ferrand.
Il devient apprenti tailleur. Selon John Renwick, un jésuite de Clermont l'aurait pris sous sa protection en lui procurant une place de précepteur dans une famille bourgeoise[4].
Ainsi, il parvient à survivre et à faire sa philosophie au collège de la ville, de 1738 à 1740.
De 1740 à 1741, il est employé comme précepteur par le marquis de Linars[3].
Il perd alors son père, victime de la tuberculose. Cet événement réduit sa famille au désespoir et à la misère, ainsi qu’il le raconte dans ses Mémoires. Il promet de l’en tirer et s’installe à Toulouse en 1741, où il fait sa philosophie chez les Jésuites et devient répétiteur chez les Jésuites et les Bernardins, envoyant aux siens une partie de son salaire.
Début de la carrière littéraire et amitié avec Voltaire
Il présente au concours de l’Académie des Jeux floraux une ode sur L’Invention de la poudre à canon, qui n’est pas distinguée.
« Je fus outré, écrit-il, et dans mon indignation j’écrivis à Voltaire et lui criai vengeance en lui envoyant mon ouvrage. […] Il me fit une de ces réponses qu’il tournait avec tant de grâce et dont il était si libéral. Ce qui me flatta beaucoup plus encore que sa lettre, ce fut l’envoi d’un exemplaire de ses œuvres corrigé de sa main, dont il me fit présent[5]. »
Cet échange marque le début, entre les deux hommes, d’une amitié qui dure trente-cinq ans, sans le moindre nuage.
Marmontel persévère auprès des Jeux floraux et finit par remporter le prix pour l'idylle avec son poème l'Églogue en 1744, puis les trois prix des Jeux floraux et un prix à l’Académie de Montauban en 1745[3].
Il envisage de s’inscrire à la faculté de théologie, mais Voltaire lui conseille de venir plutôt à Paris. La vente d’une lyre d’argent, que lui a décernée l’Académie de Montauban, permet de subvenir aux frais du voyage.
À Paris, il connaît d’abord une situation matérielle extrêmement difficile. Il essaie, mais sans succès, de lancer un journal de littérature intitulé L’Observateur littéraire, qui ne compte que huit numéros. Il est sauvé par l’Académie française qui lui décerne en 1746 son prix de poésie sur le sujet suivant : « la Gloire de Louis XIV perpétuée dans le Roi son successeur ». Voltaire part aux devants de la Cour à Fontainebleau avec quelques douzaines d’exemplaires du poème de Marmontel.
« À son retour, raconte Marmontel, il me remplit mon chapeau d’écus, en me disant que c’était le produit de la vente de mon poème. »
Désormais tiré d’affaire, Marmontel témoigne de sa reconnaissance à son ami en rédigeant, toujours en , une élogieuse préface pour une édition de La Henriade, préface souvent reprise en tête d’éditions ultérieures de ce poème. L’année suivante, il remporte de nouveau le prix de poésie de l’Académie sur le sujet : « la Clémence de Louis XIV est une des vertus de son auguste successeur ».
Débuts comme auteur de théâtre
Le , il donne sa première tragédie, Denys le tyran, pièce authentiquement originale et qui remporte un grand succès : elle a du mouvement, de l’action, et la peinture de la tyrannie et de son châtiment, bien dans l’esprit du temps, intéressa le public. Sa pièce suivante, Aristomène (), a également du succès grâce au talent de Mlle Clairon.
En revanche, Cléopâtre () tombe, et est l’occasion d’un mot resté fameux : au dernier acte, un aspic mécanique, fabriqué par Vaucanson, sort d’un panier pour aller mordre le sein de la reine d’Égypte ; un spectateur s’écrie « Je suis de l’avis de l’aspic », déclenchant l’hilarité générale.
La pièce suivante, Les Héraclides, représentée pour la première fois le , tombe également en raison, selon les amis de Marmontel, de l’état d’ébriété de Mlle Dumesnil, dans le rôle de Déjanire. Quant à Égyptus, jouée pour la première fois le , elle n’a qu’une seule représentation.
Après ce nouvel échec, Marmontel renonce à la tragédie[2].
Ascension et réception à l'Académie
Grâce à la protection de Mme de Pompadour, il obtient en 1753 une place de secrétaire des Bâtiments du roi. D'après ses Mémoires, il est appelé à conseiller le roi pour la distribution des pensions accordées sur le Mercure de France et fait attribuer le privilège de ce périodique à Louis de Boissy, le . Après la mort de ce dernier, le , il en obtient à son tour le brevet, le , et en prend la tête en août. C’est dans le Mercure qu’il publie ses Contes moraux, qui rencontrent un immense succès.
Chez Marie-Thérèse Geoffrin, dont il loue un appartement et fréquente le salon, il récite une satire contre le duc d'Aumont dont il refuse de dénoncer l’auteur, ce qui lui vaut d’être emprisonné onze jours à la Bastille, du au , et lui fait perdre le privilège du Mercure.
En 1760, l’Académie française distingue son Épître aux poètes sur les charmes de l’étude.
A la fin de 1763, Gustav Philip, comte de Creutz, nommé ambassadeur de Suède en Espagne, passe par Paris avant de rejoindre son poste et, dans le salon de Mme Geoffrin, rencontre Marmontel, avec lequel il noue une amitié qui durera plus de 20 ans; cette amitié se renforce dès 1766, quand Creutz est nommé ambassadeur de Suède en France et encourage son ami philosophe à écrire des opéras-comiques avec le compositeur André Grétry, protégé de Creutz[6].
L'affaire de Bélisaire
En , il publie son roman Bélisaire, avec le visa de la censure royale.
Cependant, l'ouvrage, en particulier son chapitre XV, dans lequel le héros prône une forme de tolérance religieuse, s'attire très rapidement les foudres des théologiens de la Sorbonne, et des partisans de l'intolérance civile.
N'ayant plus guère d'appuis à la Cour depuis la mort de Mme de Pompadour, convaincu de ne pouvoir compter sur le soutien de ses collègues académiciens, Marmontel tente d'abord d'apaiser la colère des théologiens en faisant de multiples concessions.
Ce n'est que dans un second temps, comprenant qu'on lui demande « d'adhérer sans réserve au dogme de l'intolérance civile[7] », que, calculant qu'il risquait de tout perdre — réputation, amis — en cédant, il préfère aller à l'affrontement — qui lui permet d'apparaître publiquement comme une victime de l'arbitraire — et appelle Voltaire à la rescousse.
Bélisaire est officiellement censuré en décembre par la Sorbonne.
Le , l’archevêque de Paris, Mgr de Beaumont, condamne l’ouvrage dans un mandement qu’il fait lire au prône de toutes les églises du diocèse.
Cette censure et ces condamnations ne font que contribuer au succès de l’ouvrage, que défendent les Philosophes. Par ailleurs, sur le conseil de Voltaire, Marmontel envoie Bélisaire aux monarques éclairés Frédéric II de Prusse, l'impératrice Catherine de Russie, le roi Stanislas II de Pologne, le prince héréditaire de Brunswick, la reine de Suède Louise-Ulrique et son fils le prince royal, futur Gustave III, ce qui promeut la diffusion du roman et ridiculise la Sorbonne[8].
Après cette affaire, il quitte en 1768 la maison de Mme Geoffrin, qui est tombée dans la dévotion, et s'installe chez Mlle Clairon, rue du Bac.
Sollicité par le compositeur André Grétry, il écrit le livret du Huron, adapté de L'Ingénu de Voltaire, créé aux Italiens le , où il connaît un grand succès. Le chapitre XI de L'Ingénu s'inspire de l'affaire de Bélisaire[9].
Suivent Lucile, donnée aux Italiens le , Silvain, représenté pour la première fois le , L'Ami de la maison, donné à Fontainebleau le et à Paris le , et Zémire et Azor, adaptation du conte La Belle et la Bête, jouée à Fontainebleau le et à Paris le . Concernant cette dernière œuvre, Rétif de La Bretonne écrit dans Les Nuits de Paris :
« Marmontel, je te remercie de cette scène délicieuse ! C'est presque la seule comédie-ariette que je te pardonne[10]! »
Il prend le parti du compositeur italien Niccolò Piccinni dans la querelle qui l’oppose au compositeur allemand Christoph Willibald Gluck (l'un et l'autre étaient alors installés à Paris), et compose contre ses adversaires une satire en onze chants intitulée Polymnie.
Il publie Les Incas (), roman qui stigmatise l’esclavage et remporte également un vif succès.
Mariage
Après un projet de mariage, en 1772-1773, avec la belle-sœur d'un avocat au Parlement de Paris, Vermeil, il épouse, le , la nièce de son ami l'abbé Morellet, Marie-Adélaïde Leyrin de Montigny (1759-1812), jeune femme de 18 ans venue à Paris avec sa mère en juillet, à la demande de son oncle.
Ensemble, ils ont cinq fils : le premier est mort à la naissance en [1], Albert-Charles-François est né le (mort le ), Charles-Paul le (mort le ), Charles-Joseph-François le (mort le ) et Louis-Joseph le (mort à l'hôpital de la ville de New York le [11]).
À la suite de la mort de Louis XV (1774), Mme de Séran vend son hôtel au comte d’Angiviller en 1776.
Accueilli alors par les Chalut de Vérin, place Vendôme, Marmontel s'installe ensuite dans l'appartement que l'abbé Morellet loue depuis juin au deuxième étage de la maison Neuve des Feuillants, rue Saint-Honoré, à l'occasion de son mariage en [12].
Le , il achète pour 30 000 livres à Grignon, dans les communes de Thiais et d'Orly, la maison de Charles Collé, qu'il revendra le à un marchand de bois, Martin Beaudouin, pour une somme de 40 500 livres[13].
Enfin, en prévision de la naissance de leur quatrième enfant, qui a lieu le , les Marmontel s'installent dans un appartement appartenant au même ensemble de bâtiments loués par les Feuillants rue Saint-Honoré[14].
Secrétaire perpétuel
Le 27 novembre 1783, Marmontel est élu secrétaire perpétuel de l'Académie française : il sera le dernier à occuper cette fonction de l'ancienne Académie.
En 1785, il obtient la charge d'historiographe des bâtiments, grâce à son ami le comte d’Angiviller[15].
Lors de la création du Lycée en 1786, il reçoit la chaire d’histoire.
En , il rassemble en un volume, sous le titre d’Éléments de littérature, les articles qu’il a publiés dans l’Encyclopédie entre et , puis repris dans sa Poétique française en , ainsi que les articles écrits pour le Supplément de l’Encyclopédie et ceux de l’Encyclopédie méthodique de Panckoucke, en opérant des coupures, des ajouts et des remaniements.
Il se fait ainsi le défenseur d'une déclamation naturelle dans l'article « Déclamation ».
En , il fait paraître ses Œuvres complètes en dix-sept volumes chez Née de la Rochelle.
Toutefois, Marmontel s'étant seul opposé, le , à un arrêté de l'assemblée protestant contre la suppression du Journal des États généraux de Mirabeau décidée par un arrêt du Conseil d'État, l'abbé Siéyès lui est préféré lors de l'élection à la députation des États généraux, le .
Entre 1790 et 1792, après la suppression des académies, il écrit de Nouveaux contes moraux, publiés dans le Mercure puis en volume par J. A. Latour, en 2 tomes à Paris et Liège en 1792. Ses derniers contes seront publiés à titre posthume en 1801 à Paris par Garnery sous le titre de Souvenirs du coin du feu.
Malgré la perte progressive de ses revenus d'auteur et de ses pensions, il conserve diverses créances et un capital assez honorable. Le , il achète pour une somme de 120 000 livres la ferme de Malabry, à Paley, à une quinzaine de kilomètres de Paris, sur la route de Fontainebleau, affermée pour 4 500 livres par an[16].
Le , peu avant la chute de la royauté, il quitte avec sa famille sa maison de campagne de Grignon[17] et se retire dans le hameau de Saint-Germain, près d’Évreux, où il loue une maison du au [18].
Puis il s'installe dans le hameau de Couvicourt, dans la commune de Saint-Aubin-sur-Gaillon, avant d'acheter, pour 5 000 livres, une chaumière dans le hameau d'Habloville, également dans la commune de Saint-Aubin, le [19].
S'y étant installé à la fin de , il entreprend de rédiger des Mémoires d'un père pour servir à l'éducation de ses enfants, dans lequel il attaque violemment Jean-Jacques Rousseau et exprime des opinions contre-révolutionnaires. On y a relevé des erreurs et des arrangements avec la vérité, depuis les Notes sur les Mémoires de Marmontel du comte d’Angiviller parues à Copenhague en 1933 jusqu'aux travaux de John Renwick[20]. Dans un brouillon de ses Mémoires, Marmontel stigmatise les massacres de Septembre, « excès d'atrocités, froidement commandées et froidement exécutées », et la condamnation à mort de Louis XVI, un « crime » commis contre « toutes les lois divines et humaines »[21].
Alors dans la gêne, comme le prouve une lettre du au secrétaire général du ministère de l'Intérieur, il fait des démarches pour vendre sa propriété de Grignon[22].
Le 21 vendémiairean IV, alors qu'il vit à l'écart de la politique, il est nommé à la présidence de l'assemblée électorale de l’Eure, fonction qu'il refuse.
De même, on lui propose, en 1794, une charge au sein d'un jury d'instruction chargé d'examiner les instituteurs du district de Louviers, puis, en 1795, un poste de professeur de belles lettres dans une École centrale de Paris, propositions qu'il rejette dans les deux cas, le et le , à cause des infirmités de l'âge[23].
Le , il est inscrit comme pensionnaire de la République pour la somme de 3 000 livres[22].
En revanche, le 10 germinalan IV, il accepte sa nomination, le précédent, comme associé non résident, pour la classe de littérature et Beaux-Arts (section grammaire), de l'Institut national[24].
Se rangeant parmi les modérés, il n'intervient qu'à deux occasions : le 24 prairialan V, comme porte-parole de la commission de trois membres nommée par le Conseil des Anciens pour examiner, après le Conseil des Cinq-Cents, la destination des livres conservés dans les dépôts de la capitale ; le soir du 2 thermidoran V sur l’entrée d'une partie des troupes du général Hoche à l'intérieur du « cercle constitutionnel » à la demande des trois Directeurs républicains ; dans l'un et l'autre cas, il échoue à emporter la décision de l'assemblée[25].
Il est élu premier secrétaire de l'assemblée le , mais, comme il est suspecté d'être royaliste, son élection est annulée au 18 fructidor (). En revanche, il échappe à la déportation.
Retraite et décès
De retour dans sa retraite à Habloville, il reprend ses Mémoires, interrompus par son élection, en avril, et rédige un cours d'études (traités de logique, métaphysique, morale et grammaire) pour ses fils en 1798.
Il est en train d'achever ses Mémoires quand il succombe aux suites d'une attaque d'apoplexie, dans la nuit du 30 au [26].
Œuvres
Œuvres dramatiques
Marmontel a publié de nombreux livrets d’opéras et surtout d’opéras-comiques, genre dans lequel il excellait sans toutefois pouvoir rivaliser avec Charles-Simon Favart.
La Fausse Pénélope, opéra-comique, 1785, musique de Niccolò Vito Piccinni
Démophon, tragédie lyrique, musique de Luigi Cherubini, 1788
Œuvres poétiques
Polymnie, satire en 11 chants
L’Établissement de l’École militaire, 1751
Vers sur la convalescence du Dauphin, 1752
La Naissance du duc d’Aquitaine, 1753
Épître aux poètes, 1760
La Neuvaine de Cythère[28], 1820 (poème licencieux)
Œuvres romanesques
Contes moraux, 1755-1759[29] (Alcibiade, ou le Moi - Soliman II - Le Scrupule, ou l'amour mécontent de lui-même - Les Quatre Flacons, ou les Aventures d'Alcidonis de Mégare - Lausus et Lydie - Le Mari sylphe - Heureusement - Les Deux Infortunées - Tout ou rien - Le Philosophe soi-disant - La Bergère des Alpes - La Mauvaise Mère - La Bonne Mère - L'École des pères - Annette et Lubin, histoire véritable - Les Mariages Samnites, anecdote ancienne - Laurette - Le Connoisseur - L'Heureux Divorce - Le Bon Mari - La Femme comme il y en a peu - L'Amitié à l'épreuve - Le Misanthrope corrigé)
Poétique française, 1763, 3 parties : ouvrage dans lequel Racine et Boileau sont vivement attaqués
Essai sur les révolutions de la musique en France[33], 1777
De l’autorité de l’usage sur la langue, 1785
Éléments de littérature, 1787. Édition moderne chez Desjonquères, présentée, établie et annotée par Sophie Le Ménahèze, 2005.
Mémoire sur la régence du duc d’Orléans, 1788
Apologie de l’Académie française, 1792
Œuvres diverses
L'Observateur littéraire
Journal littéraire entrepris avec Jean-Grégoire Bauvin (ou Beauvin) en 1746 ; « Cette feuille, écrira-t-il, n'étant ni la critique infidèle et injuste des bons ouvrages, ni la satire amère et mordante des bons auteurs, elle eut peu de débit. » Le titre fut repris par l'abbé de La Porte en 1758.
The Rape of the Lock (1712-1714) d'Alexander Pope, traduit en vers La boucle de cheveux enlevée, 1746. Édition bilingue moderne chez Rivages poche, 2010, 142 pages (ISBN978-2-74362-137-7)
Édition remaniée de Venceslas de Rotrou, 1759
La Pharsale de Lucain, traduite en prose, 1766
Édition des Chefs-d’œuvre dramatiques de Mairet, Du Ryer et Rotrou, avec un Commentaire, 1775
Mémoires d’un père pour servir à l’instruction de ses enfants, 1800
Leçons d’un père à ses enfants sur la langue française, 1806
Rééditions modernes
Les Incas, ou la Destruction de l'Empire du Pérou (édition critique par Pierino Gallo), Paris, Société des textes français modernes, 2016, 629 p. (ISBN978-2-86503-304-1)
La Bergère des Alpes (présentation du conte par Pierino Gallo), Loches, Éditions La Guêpine, 2018, 62 p.
Alcibiade ou le Moi, Les Quatre Flacons et autres contes (textes réunis et présentés par Pierino Gallo), Paris, L'Harmattan, 2019, 172 p. (ISBN978-2-343-18333-6)
Essai sur les romans considérés du côté moral (édition critique par Pierino Gallo), Paris, Eurédit, 2023, 132 p. (ISBN978-2-84830-256-0)
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Jean-François Marmontel, Mémoires, Paris, Mercure de France, 1999, introduction et notes de Jean-Pierre Guicciardi et Gilles Thierriat - rééd. coll. « Le temps retrouvé », 2008 (ISBN978-2715227859)
Jacques Wagner (dir.), Marmontel, une rhétorique de l'apaisement, Louvain/Paris, Peeters Publishers, 2003, 228 pages (ISBN9042912162)
(pl) Ewa Rzadkowska, Francuskie wzorce polskich Oświeconych : studium o recepcji J.F. Marmontela w XVIII w, Varsovie, Państwowe Wyd. Naukowe, , 339 p. (ISBN83-01-09035-9)
John Renwick :
Jean-François Marmontel, Correspondance, 2 tomes (tome I : 1744-1780, tome II : 1781-1799), texte établi, annoté et présenté par John Renwick, Presses universitaires Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, 1974, XXVIII-356 pages (ISBN2-87741-011-0)
Jean-François Marmontel, Mémoires (édition critique par John Renwick), Éditions Champion, 2008, 864 p. (ISBN978-2-7453-1714-8)
Jacques Wagner :
Jean-François Marmontel, un intellectuel exemplaire au siècle des Lumières (s./dir.), Actes du colloque, Clermont-Ferrand et Bort-les-Orgues, , organisé par les Amis de Marmontel, Tulle, Éditions Mille Sources, Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, 2003, 239 p. (ISBN2-909744-21-3)
Marmontel journaliste et le Mercure de France : 1725-1761, Grenoble, Presses universitaires de Grenoble, 1975, 338 p. (ISBN2-7061-0062-1)
↑ a et bJean-François Marmontel, Mémoires, Paris, Mercure de France, coll. « Le temps retrouvé », , 909 p., introduction et notes de Jean-Pierre Guicciardi et Gilles Thierriat (ISBN978-2-7152-2785-9), p. 754.
↑Jean-François Marmontel, Mémoires, op. cit., notes 3 et 8, p. 838.
↑Jean-François Marmontel, Mémoires, op. cit., note 5, p. 881.
↑Jean-François Marmontel, Mémoires, op. cit., note 30, p. 847.
↑Jean-François Marmontel, Mémoires, op. cit., p. 557.
↑Jean-François Marmontel, Mémoires, op. cit., note 5, p. 881 et note 1 p. 886, p. 847.
↑Marmontel a acheté la maison de Grignon, près de Thiais en 1782. Il parvient à la revendre le 16 prairialan II. Voir Robert Laporte, Au hameau de Grignon : Charles Collé (1709-1783), Jean-François Marmontel (1723-1799), et leur maison de campagne, Paris, Thiais, , 178 p. (lire en ligne).
↑Léon Dubreuil, François Rever, 1753-1828, E. Champion, 1924, 215 pages, p. 66.
↑Jean François Marmontel, Correspondance, op. cit. ; tome 2, p. 119.
↑Jean-François Marmontel, Mémoires, op. cit., introduction, p. 35-40, et livre v, note 14, p. 791, p. 847.
↑John Renwick, Jean-François Marmontel. Dix études, Paris, Honoré Champion, , 376 p. (ISBN2-7453-0349-X), p. 285.
↑ a et bJean-François Marmontel, Correspondance, op. cit. ; t. I, p. XXVII.
↑Jean-François Marmontel, Correspondance, op. cit. ; t. II, p. 124-128.
↑Jean-François Marmontel, Correspondance, op. cit. ; t. II, p. 134.
↑Anne Quennedey, « Marmontel orateur, discours politiques de l'an V », dans Jacques Wagner, Marmontel une rhétorique de l'apaisement, 2003, p. 65-67.
↑Il est d'abord enterré dans son jardin. Le 6 novembre 1866, ses cendres ont été transférées dans le cimetière communal de Saint-Aubin-sur-Gaillon. Le monument funéraire est inauguré le 29 octobre 1899 par le secrétaire perpétuel de l’Académie française, Gaston Boissier.
↑Jean-François Marmontel, Aristomène, tragédie, par M. Marmontel. [Comédiens ordinaires du Roy, 30 avril 1749], (lire en ligne).
↑Jean-François Marmontel, La Neuvaine de Cythère/ par Marmontel,… ; avec notice par M. Charles Monselet, (lire en ligne).
« On peut regarder les Incas comme une espèce de roman poétique, qui a l’histoire pour fondement, et la morale pour but ; il était difficile de choisir un sujet plus riche et plus propre à instruire et à intéresser. L’ouvrage commence par une description des mœurs et de la religion de Péruviens, qui occupe les quatre premiers chapitres, jusqu’à l’arrivée de la famille de Montezuma, qui apprend à l’Inca du Pérou, Attapalipa, l’effrayante révolution qui a renversé le trône du Mexique sous les coups des Espagnols, les victoires et les cruautés de Cortez, et la mort de Montezuma, frappé de la main de ses sujets. Les limites que nous nous sommes tracées ne nous permettant pas d’analyser les autres parties de cet ouvrage, nous nous contenterons de faire observer qu’en général la peinture des événements extraordinaires qui firent tomber devant une poignée d’Espagnols les empires du Mexique et du Pérou, est tracée avec énergie, avec noblesse, avec intérêt. La description de l’île Christine dans la mer du Sud est un des épisodes les plus agréables du livre. La morale développée dans tout l’ouvrage a pour effet principal de combattre le plus grand fléau de l’humanité, le fanatisme religieux : on ne peut le combattre mieux qu’en racontant ses forfaits, et les plus horribles qu’il ait commis ont eu pour théâtre les deux Indes. Le vertueux Las Cases, qui mérita le titre de protecteur de l’Amérique, est un des personnages les plus intéressants du livre des Incas ; le langage qu’il tient dans le conseil des Espagnols, avant l’expédition de Pizarre, est digne du caractère que l’histoire lui attribue. »