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Stanislas de Boufflers

Fonctions

Fauteuil 9 de l'Académie française
12 juin 1788 - 18 janvier 1815
Antoine de Malvin de Montazet Pierre Baour-Lormian
Député français
Gouverneur du Sénégal

Biographie

Naissance	31 mai 1738 Lunéville
Décès	18 janvier 1815 (à 76 ans) Ancien 1er arrondissement de Paris
Sépulture	Cimetière du Père-Lachaise, Tombe de Stanislas de Boufflers (d)
Nationalité	française
Activités	Poète, peintre, dessinateur, graveur, conteur, philosophe, encyclopédiste, écrivain, homme politique
Famille	Famille de Boufflers
Père	Louis François de Boufflers-Remiencourt (d)
Mère	Marie Françoise Catherine de Beauvau-Craon
Parentèle	Louis François de Boufflers (arrière-grand-père)

Autres informations

Membre de	Académie française (1788-1815) Académie royale des sciences de Prusse Académie royale des sciences de Suède Académie de Stanislas
Distinction	Académie française (1788)
Archives conservées par	Service historique de la Défense (GR 4 YD 2982)[1]

Vue de la sépulture.

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Stanislas Jean de Boufflers, marquis de Remiencourt, plus souvent appelé le chevalier de Boufflers (31 mai 1738 à Lunéville en France - 18 janvier 1815 à Paris en France), est un maréchal de camp et poète lorrain puis français.

Stanislas de Boufflers est le fils de Louis François, marquis de Remiencourt, et de la marquise Marie-Françoise-Catherine de Beauvau-Craon. Il grandit à la cour de Lunéville où il a pour parrain le roi Stanislas, dont sa mère est la maîtresse en titre.

En 1760, destiné à l’Église, il passe deux ans au séminaire de Saint-Sulpice où il compose un conte légèrement licencieux, « Aline, reine de Golconde », qui connait un grand succès. Peu fait pour l’état ecclésiastique, il quitte le séminaire sans avoir prononcé de vœux et conserve un bénéfice de 40 000 livres dont le roi Stanislas l’avait pourvu.

En 1762, à vingt-quatre ans, il entre au service de l'armée. Il s’illustre sur les champs de bataille, par exemple pendant la campagne de Hanovre où il prend part à la sanglante bataille d'Amenebourg. Il gravit tous les échelons, est nommé colonel de hussards en 1772 et devient maréchal de camp en 1784. Il obtient un régiment quelque temps plus tard.

Envoyé en ambassade à Remiremont pour féliciter la princesse Christine de Saxe, soeur de la Dauphine, sur sa nomination à cette abbaye, il se venge de son accueil désagréable par une chanson qui déplait à la « princesse boursouflée » (page 146 du volume Œuvres complètes de Boufflers, de l'Académie française - Tome premier). Cette chanson est imprimée et Boufflers reçoit les plaintes du comte de Lusace, frère de l'abbesse, qui lui fait encourir une complète disgrâce. Boufflers est finalement envoyé en qualité de gouverneur au Sénégal et de la colonie de Gorée en 1786.

Il se montre un administrateur avisé et humain et il s’attache à mettre en valeur la colonie, tout en se livrant à la contrebande de gomme arabique et d’or avec les signares. Il se lie en particulier avec la célèbre Anne Pépin^[2]. Il soustrait plusieurs adolescents à l'esclavage (dont Jean Amilcar qu'il "offre" à la reine Marie-Antoinette) et les envoie France. Durant cette période, il entretient une correspondance dense avec la comtesse de Sabran dont il est l'amant depuis 1781. Cette correspondance nous renseigne en détail sur la vie dans la colonie. Elle a été publiée dès 1875^[3], puis en 2009-2010^[4].

Après une première absence pendant laquelle François Blanchot de Verly assure l'intérim, il quitte définitivement le Sénégal le 29 décembre 1787, regretté par les habitants des comptoirs de Gorée et Saint-Louis. Ces épisodes de la vie du chevalier de Boufflers ont été portés à la scène, en 2010, par la Compagnie La Poursuite sous le titre Ourika de Gorée au Pays des Lumières.

À son retour en France, il rembourse ses dettes grâce au produit de son commerce de contrebande^[5].

De retour d'Afrique et élu à l'Académie française en 1788, il commence son discours de réception en parlant de « ces hommes simples réduits aux seuls besoins physiques, bornés à des notions pour ainsi dire animales » qui au lieu de recevoir des Européens « les bienfaits que l'obscurité doit attendre de la lumière » avaient été victimes de leur cupidité barbare. Selon lui, « les vainqueurs de l'Océan » s'étaient révélés « comme des dieux malfaisants qui viennent exiger des victimes humaines »^[6]. Cette prise de position publique, mais aussi le recours à son vaste réseau de relations mondaines et le brio de sa conversation, seront à l'origine de la prise de conscience qui mobilise en 1788 Condorcet, Brissot, Lafayette et Sieyes et fait de Mme de Staël une militante qui exprimera, sa vie durant, son indignation contre l'esclavage et la traite des Noirs. Il compte parmi les membres fondateurs de la Société des Amis des Noirs^[7].

Député de la noblesse aux États généraux de 1789, il est l'auteur de deux célèbres rapports relatifs aux deux premières lois françaises modernes de propriété intellectuelle^[8].

Il émigre après le 10 août 1792 et trouve refuge en Prusse polonaise, à Breslau. Il régularise une liaison de plus de quinze ans en épousant, en 1797, Éléonore de Sabran. Le chevalier avait refusé d'épouser Mme de Sabran avant cette date en raison de leur écart de fortune, mais en 1797, ruinés tous les deux par la Révolution, il n'y a plus de raison de différer ce mariage^[9].

Ils reviennent en France après le 18 brumaire (1800). Le chevalier de Boufflers se rallie à Bonaparte. Courtisan de la princesse Élisa Bonaparte, il chante également les louanges du roi Jérôme. Il se fait nommer bibliothécaire-adjoint de la Bibliothèque Mazarine et reprend son fauteuil à l’Académie française en 1803.

Il meurt en janvier 1815. Sa tombe se trouve au Père-Lachaise (division 11)^[10],à Paris.

Élégant, aimable, gai et spirituel, Boufflers savait, dans l’esprit du temps, tourner un madrigal ou une épigramme ou rimer une épître ou une chanson. Il a laissé de nombreuses pièces fugitives, ainsi que le récit d’un voyage en Suisse, écrit avec beaucoup d’agrément. Il a également composé des éloges académiques et un Traité sur le libre arbitre. C’est lui aussi qui serait l’auteur du fameux allographe connu sous le nom de la Vie d’Hélène.

« Il a beaucoup de demi-talents en tout genre, dit Jean-Jacques Rousseau ; il fait très bien de petits vers, écrit très bien de petites lettres, va jouaillant un peu du sistre, et barbouillant un peu de peinture au pastel^[11]. » Saint-Lambert, qui fut l’amant de sa mère, l’a jugé d’un trait : « Boufflers, c’est Voisenon le Grand. », tandis que Rivarol le résume en ces termes : « Abbé libertin, militaire philosophe, diplomate chansonnier, émigré patriote, républicain courtisan. ». Si Chamfort ne voyait en lui qu'un faiseur de meringues, Voltaire lui témoigna une véritable estime comme à un homme dans les compositions duquel il retrouvait beaucoup de sa philosophie frondeuse et cynique.

• Aline, reine de Golconde, conte en prose (1761), dont s'inspira Sedaine pour son opéra-ballet homonyme (1766)
• Lettres à ma mère, sur la Suisse (1770)
• Traité sur le libre arbitre (1808)

Ses œuvres complètes ont été publiées en 1803 (2 volumes in-8) et en 1823 (4 volumes in-18).

Le Chevalier de Boufflers a réalisé des croquis et dessins lors de son séjour au Sénégal en 1786 ; parmi les ébauches produites, l'une a fait l'objet d'une huile sur toile dénommée Ourika probablement réalisée par Madame Vigée le Brun, amie de son épouse la comtesse de Sabran. La peinture fut transmise aux enfants adoptifs du Chevalier, les Pontevès et en l'année 2006, elle faisait partie de la collection privée du Comte Jean de Sabran-Pontevès au château d'Ansouis, en Provence. Stanislas de Boufflers a réalisé lui-même des peintures et des gravures^[12].

Tirée de la notice des œuvres complètes de Boufflers M DCCC XXVII

« Peu d'hommes ont obtenu autant de galants succès que Boufflers. Peut-être nous a-t-il donné la véritable explication de ces triomphes continus quand il a dit: « En amour j'étais tout physique... C'est un point essentiel. »

Quoi qu'il en soit, il est certain qu'il ne trouva guère de cruelles. Des infidèles, c'est une toute [sic] autre chose; et, à cette occasion, je me rappelle une aventure qui longtemps occupa tout Paris et dans laquelle il joua un rôle assez nouveau.

"Un jour il s'était vengé par une épigramme sanglante de l'inconstance d'une belle marquise. Cette petite pièce parvint à sa destination après avoir passé par vingt cercles. La marquise lui écrivit sur le champ pour lui demander pardon de ses torts, le supplier de détruire toutes les traces de sa vengeance et l'engager à venir chez elle à une heure indiquée, pour sceller une réconciliation sincère. Le chevalier connaissait trop bien les femmes pour aller sans défiance au rendez-vous; il se munit de pistolets. A peine avait-on échangé les premières explications que quatre grand drôles arrivent, le saisissent, l'étendent sur le lit, le déshabillent, autant qu'il était nécessaire pour exécuter leur dessein, et lui administrent en cadence cinquante coups de verges chacun, sous le commandement de madame. La cérémonie terminée, le chevalier se relève froidement, se rajuste, et, s'adressant aux spadassins que la vue de ses armes fait trembler: " Vous n'avez pas fini votre besogne, leur dit-il; madame doit être satisfaite, mon tour est venu. Je vous brûle la cervelle à tous les quatre, si vous ne lui rendez à l'instant ce que je viens de recevoir....." Cet ordre était donné avec trop de fermeté et Boufflers l'accompagnait de manières trop engageantes pour qu'on tardât à lui obéir. Les pleurs de la belle dame n'empêchèrent pas que le satin de sa peau ne fût outragé sans pitié. Mais ce ne fut pas tout: Boufflers voulut que les exécuteurs de ces actes de vengeance se fissent subir mutuellement une semblable punition; puis, prêt à se retirer: " Adieu, madame, que rien ne vous empêche de publier cette plaisante aventure; je serai le premier à en régaler les oisifs... " On prétendit que la marquise courut après lui, se jeta à ses genoux, et le conjura tellement de lui garder le secret qu'il soupa chez elle le soir même pour démentir les indiscrétions. Bien plus, on ajouta que, malgré ces fustigations, la scène se termina beaucoup plus gaiement qu'elle n'avait commencé.

Le chevalier de Boufflers réside à de nombreuses occasions à Plombières-les-Bains (ville thermale des Vosges. Le musée de Plombières expose ses œuvres. Une rue de Plombières a pour nom "chevalier de Boufflers". »

• Chevalier de Boufflers, Lettres d'Afrique à madame de Sabran, Actes Sud, « Babel - Les épistolaires », 1998.
• Journal inédit du second séjour au Sénégal : (3 décembre 1786-25 décembre 1787) (préf. et publication par Paul Bonnefon), Paris, Éditions de la Revue politique et littéraire et de la Revue scientifique, 1906, 196 p. (Wikisource)
• Œuvres du chevalier de Boufflers, membre de l'Institut. Troisième édition complète, ornée de 16 gravures et du portrait de l'auteur. Tome troisième. Chez Lelong, libraire, Palais royal, galeries de bois, n°233 - 1823

• Benedetta Craveri, Le Chevalier de Boufflers, in Les Derniers Libertins, pages 217-291, Flammarion, 2016
• Jean Luc Angrand, Céleste ou le temps des Signares, Éditions Anne Pépin, 2006.
• Paul Bouteiller, Le chevalier de Boufflers et le Sénégal de son temps (1785-1788), Lettres du Monde, Paris, 1995
• Benedetta Craveri, Madame du Deffand et son monde, éditions du Seuil, 1987
• Nicole Vaget Grangeat, Le chevalier de Boufflers et son temps, étude d’un échec, Paris, Nizet, 1976.
• Henry Bordeaux, Les Gouverneurs du Sénégal, SPEP, 1960
• Gaston Maugras, , La Marquise de Boufflers et son fils le Chevalier de Boufflers, Plon, 1907, https://www.sudoc.fr/196476380
• J.-A. Taschereau, Notice sur le chevalier de Boufflers, Paris, 1827
• Jean-Jacques Rousseau, « Confessions », Œuvres complètes, Gallimard,Bibliothèque de la Pléiade.

• Jacqueline Sorel, Boufflers, un gentilhomme sous les tropiques, L'Harmattan, Paris, 2012, 192 p. (ISBN 9782296963153)
• Marie Brantôme, Le Galant exil du marquis de Boufflers, 1986.

• Les Caprices d'un fleuve, film de Bernard Giraudeau librement adapté de la correspondance du Chevalier de Boufflers

• Avenue de Boufflers (Nancy)

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• Un philosophe face a l'Afrique : le chevalier de Boufflers gouverneur du Sénégal (1785-1787)
• Institut Stanislas de Boufflers
• Trois contes en vers de Stanislas de Boufflers
• Tamara ou le lac des pénitens (1810)
• La belle Bourbonnaise (chanson appliquée à Madame Du Barry dont les paroles sont de Boufflers)
• Site rfi.fr, Femmes de l’ombre : Anna Pépin, l’accueillante du chevalier de Boufflers
• De Boufflers à Landerneau
• Cimetière du Père Lachaise - BOUFFLERS Stanislas Jean, marquis de (1738-1815)

Fauteuil 9 de l’Académie française
Précédé par		Suivi par
Antoine de Malvin de Montazet	Stanislas de Boufflers 1788-1815	Pierre Baour-Lormian

v · m ◀ Composition de l'Académie française au jour de son élection (12 juin 1788) ▶
Par numéro de fauteuil	1. Félix Vicq d'Azyr 2. F. J. de Chastellux 3. F. J. de Pierre de Bernis 4. L. J. Mancini-Mazarini 5. André Morellet 6. S. R. Nicolas de Chamfort 7. Michel-Jean Sedaine 8. Jean-Sifrein Maury 9. Stanislas de Boufflers 10. J. F. de Saint-Lambert 11. H. C. J. B. d'Aguesseau 12. C. de Thiard de Bissy 13. J. de Dieu-Raymond de Boisgelin 14. M. P. G. de Chabanon 15. Guy-Jean-Baptiste Target 16. A. P. de Montesquiou-Fézensac 17. Jean-François Marmontel 18. É. C. de Loménie de Brienne 19. Nicolas Beauzée 20. L. G. de Bréquigny 21. J. F. de La Harpe 22. G. H. Gaillard 23. Jacques Delille 24. C. F. L. de Radonvilliers 25. M. G. F. A. de Choiseul-Gouffier 26. J. B. A. Suard 27. A. L. Séguier 28. C. J. de Beauvau-Craon 29. J. P. Claris de Florian 30. J. A. H. de Guibert 31. Jean Sylvain Bailly 32. L. F. A. de Richelieu 33. Jean-François Ducis 34. E. F. de Durfort 35. A. de Roquelaure 36. L. R. Édouard de Rohan 37. A. M. Lemierre 38. C. de Lamoignon de Malesherbes 39. N. de Condorcet 40. C. C. de Rulhière
Par date d'élection	1720 Louis François Armand de Vignerot du Plessis de Richelieu 1742 Louis-Jules Mancini-Mazarini 1744 François-Joachim de Pierre de Bernis 1750 Claude de Thiard de Bissy 1757 Antoine-Louis Séguier 1761 Louis René Édouard de Rohan 1763 Claude-François Lizarde de Radonvilliers 1763 Jean-François Marmontel 1770 Jean-François de Saint-Lambert 1770 Étienne-Charles de Loménie de Brienne 1771 Armand de Roquelaure 1771 Gabriel-Henri Gaillard 1771 Charles Juste de Beauvau-Craon 1772 Nicolas Beauzée 1772 Louis-Georges de Bréquigny 1774 Jacques Delille 1774 Jean Baptiste Antoine Suard 1775 Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes 1775 François Jean de Chastellux 1775 Emmanuel-Félicité de Durfort 1776 Jean de Dieu-Raymond de Boisgelin de Cucé 1776 Jean-François de La Harpe 1778 Jean-François Ducis 1779 Michel Paul Guy de Chabanon 1780 Antoine-Marin Lemierre 1781 Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort 1782 Nicolas de Condorcet 1783 Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier 1783 Jean Sylvain Bailly 1784 Anne-Pierre de Montesquiou-Fézensac 1784 Jean-Sifrein Maury 1785 Guy-Jean-Baptiste Target 1785 André Morellet 1785 Jacques-Antoine-Hippolyte de Guibert 1786 Michel-Jean Sedaine 1787 Claude Carloman de Rulhière 1787 Henri-Cardin-Jean-Baptiste d'Aguesseau 1788 Jean-Pierre Claris de Florian 1788 Félix Vicq d'Azyr 1788 Stanislas de Boufflers

v · m ◀ Composition de l'Académie française au jour de sa mort (18 janvier 1815) ▶
Par numéro de fauteuil	1. F. A. Parseval-Grandmaison 2. Nicolas François de Neufchâteau 3. R. A. Cucurron Sicard 4. Alexandre Duval 5. André Morellet 6. Pierre-Louis Roederer 7. Pierre Daru 8. M. R. de Saint-Jean d'Angély 9. Stanislas de Boufflers 10. Hugues-Bernard Maret 11. H. C. J. B. d'Aguesseau 12. Charles de Lacretelle 13. Louis-Benoît Picard 14. Népomucène Lemercier 15. Jean-Sifrein Maury 16. Antoine-Vincent Arnault 17. J. P. L. de Fontanes 18. J. G. Lacuée 19. F. R. de Chateaubriand 20. F. J. M. Raynouard 21. Pierre Louis de Lacretelle 22. Louis-Philippe de Ségur 23. Vincent Campenon 24. Volney 25. Charles-Guillaume Étienne 26. J. B. A. Suard 27. Étienne Aignan 28. P. A. Merlin de Douai 29. J. F. Michaud 30. J. J. R. de Cambacérès 31. Emmanuel-Joseph Sieyès 32. Lucien Bonaparte 33. Jean-François Ducis 34. D. J. Garat 35. A. de Roquelaure 36. Étienne de Jouy 37. F. J. J. Bigot de Préameneu 38. François Andrieux 39. Noël-Gabriel-Luce Villar 40. Destutt de Tracy
Par date d'élection	1771 Armand de Roquelaure 1774 Jean Baptiste Antoine Suard 1778 Jean-François Ducis 1785 André Morellet 1787 Henri-Cardin-Jean-Baptiste d'Aguesseau 1788 Stanislas de Boufflers 1803 Nicolas François de Neufchâteau 1803 Roch-Ambroise Cucurron Sicard 1803 Pierre-Louis Roederer 1803 Michel Regnaud de Saint-Jean d'Angély 1803 Antoine-Vincent Arnault 1803 Jean-Pierre-Louis de Fontanes 1803 Jean-Girard Lacuée 1803 Louis-Philippe de Ségur 1803 Volney 1803 Philippe-Antoine Merlin de Douai 1803 Jean-Jacques-Régis de Cambacérès 1803 Emmanuel-Joseph Sieyès 1803 Lucien Bonaparte 1803 Dominique Joseph Garat 1803 Félix Julien Jean Bigot de Préameneu 1803 François Andrieux 1803 Noël-Gabriel-Luce Villar 1803 Hugues-Bernard Maret 1803 Pierre Louis de Lacretelle 1806 Pierre Daru 1806 Jean-Sifrein Maury 1807 François-Juste-Marie Raynouard 1807 Louis-Benoît Picard 1808 Antoine Destutt de Tracy 1810 Népomucène Lemercier 1811 François-Auguste Parseval-Grandmaison 1811 François-René de Chateaubriand 1811 Charles de Lacretelle 1811 Charles-Guillaume Étienne 1812 Alexandre Duval 1813 Vincent Campenon 1813 Joseph-François Michaud 1813 Étienne Aignan 1814 Étienne de Jouy

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