La Galerie de France, créée en 1942, fut dans les années 1950 et 1960, sous l'impulsion de Myriam Prévot et Gildo Caputo, l'une des plus importantes galeries parisiennes.
Historique
1942-1950
Ouverte avec l'aide de Jacques Lambert en par Paul Martin, industriel d'origine lyonnaise, assisté par Raimond Herbet, la Galerie de France expose dès , « 12 peintres d'aujourd'hui », présentés par Gaston Diehl (Bazaine, Bores, Estève, Fougeron, Gischia, Lapicque, Le Moal, Manessier, Pignon, Robin, Singier et Jacques Villon). Plusieurs de ces peintres avaient fréquenté dans les années 1930 l'académie Ranson, la plupart avaient participé aux travaux de l'Exposition internationale de 1937 puis à l'exposition « Vingt jeunes peintres de tradition française », organisée par Bazaine en 1941, première manifestation de la peinture d'avant-garde sous l'Occupation.
« La Galerie devient un lieu de rencontre. Pour certains, un réconfort et un recours. Picasso, de son regard noir, intensément attentif, suit — et contrôle presque — tout ce qui naît alors de nouveau et d'inattendu. Braque, silencieux, s'y arrête souvent. Éluard et Jean Paulhan s'y rencontrent », se souviendra Raimond Herbet[1].
1951-1981
Cédée à la fin de 1950 par Paul Martin à Myriam Prévot et Gildo Caputo (qui avaient animé de 1945 à 1947 la galerie Drouin et, après 1947, la galerie Billiet-Caputo), la Galerie de France réunit dans « Présences 1951 », sa première exposition en , Borès, Dominguez, Estève, Gischia, Jacques Lagrange, Lapicque, Le Moal, Manessier, Pignon, Prassinos, Singier, Soulages, Tailleux et Tal Coat.
Présentant la plus large part des peintres de la non figuration et de l'abstraction lyrique, elle devient dans les années 1950 et 1960 l'une des plus importantes galeries d'art parisiennes.
« La Galerie de France était alors une véritable institution, elle dominait la vie artistique internationale et était devenue le lieu d'exposition obligatoire de tout artiste venant du monde entier qui recherchait la consécration de Paris, pour quelque temps encore capitale mondiale de l'art. Grands prix internationaux pour ses artistes, expositions muséales tous azimuts (le musée d'Art moderne de la Ville de Paris était devenu une véritable succursale de la galerie), listes d'attente pour les collectionneurs », écrit Jean-Robert Arnaud[2].
Après le suicide de Myriam Prévot en , Gildo Caputo continue de diriger la galerie jusqu'en 1981.
Au long de trois décennies la galerie aura notamment présenté des expositions personnelles de :