Le quartier est desservi par les lignes 1 et 11 à la station Hôtel de Ville.
Origine du nom
L'origine du nom de la rue est incertaine. Elle proviendrait d'une ou de plusieurs verreries qui y étaient installées au XIIe siècle ou d'un de ses habitants en 1185, Guy le Verrier ou le Vitrier[1].
Historique
C'est l'une des plus anciennes voies de Paris dont la construction est antérieure à l'année 1150. La communauté des Peintres sur verre, émailleurs et patenôtriers, s'y établit en 1180.
Au haut Moyen Âge, elle aurait été à la limite des crues extrêmes de la Seine en bordures nord du monceau Saint-Gervais et sud du monceau Saint-Merri, buttes insubmersibles dominant l'ancien marécage qui s'étendait sur la rive droite avant le drainage de cette zone. Elle est englobée par la première enceinte de la rive droite datant du Xe siècle ou du XIe siècle[2].
Elle faisait partie, avec la rue du Roi-de-Sicile, d'un axe est-ouest parallèle à la Seine en liaison avec les Halles[3].
Elle est connue son nom actuel dès le XIIe siècle, toutefois la partie de cette voie publique qui avoisine l'église Saint-Merri portait, en 1380, le nom de « rue Saint-Merri ».
Elle porta par la suite plusieurs noms variés tels que « rue de la Voirerie », « rue de la Varerie », « rue de la Voirie », etc.
Une communauté d'émailleurs et peintres sur verre s'y installa, et Jacquemin Gringonneur y habitait sous le règne de Charles VI. Le XVIIe siècle remplaça l'usage de vitraux par celui du verre, et, peu à peu, cette communauté déclina par manque de travail.
Elle est citée sous le nom de « rue de la Verrerie » dans un manuscrit de 1636 ou le procès-verbal de visite, en date du , indique : « que nous avons trouvé la plus grande partie salle et pleine d'immundices ».
Deux arrêts du conseil des et , ordonnèrent l'élargissement de cette voie publique :
« Sa Majesté désirant procurer la décoration de sa bonne ville de Paris, et la commodité pour le passage dans les rues d'icelle, principalement en celle “de la Verrie”, qui est le passage ordinaire pour aller de son chasteau du Louvre en celuy de Vincennes, et le chemin par lequel se font les entrées des ambassadeurs des princes étrangers... Ordonne l'élargissement de la rue de la Verrie. »
Une décision ministérielle du 18 vendémiairean VI () signée Letourneux fixe la moindre largeur de cette voie publique à 10 mètres. Cette largeur est portée à 12 mètres, en vertu d'une ordonnance royale du .
Le percement de la rue de Rivoli au cours des années 1850 a amené l'arasement des terrains environnant pour assurer la continuité du profil de cette nouvelle voie, laissant la rue de la Verrerie à son niveau d'origine un peu plus élevé, ce qui explique la pente de la rue des Archives à son arrivée rue de Rivoli, l'escalier sur un trottoir de la rue des Mauvais-Garçons et l'escalier de la rue Saint-Bon[7].
Début 2019, le maire du 4e arrondissement Ariel Weil annonce la transformation de la rue en « plateau piétonnier »[8].
L’édifice, en fond de cour, a été construit pour Xavier Ruel, fondateur du Bazar de l'Hôtel de Ville. Il y créa un établissement de bienfaisance qui distribuait des repas aux familles pauvres. La salle pouvait accueillir 420 convives, deux services étaient assurés le midi et le soir[10].
No 40 : selon l’association Paris historique, on trouve sous ce bâtiment des caves du XIIIe siècle[11].
No 42 : immeuble construit en 1858, sur des caves du XVIe siècle. En 2023, un projet d’agrandissement du Bazar de l'Hôtel de Ville voisin prévoit sa démolition mais rencontre plusieurs avis défavorables, dont ceux de la Commission du Vieux Paris et du maire du 4e arrondissement, « pour des raisons à la fois patrimoniales, architecturales et aussi écologiques »[11].
No 56 : emplacement présumé d'une maison habitée par Étienne Chevalier, conseiller de Charles VII et exécuteur testamentaire d'Agnès Sorel. Son hôtel passa aux Sallo, famille alliée à la sienne[12]
No 61 : maison natale d'Élise Deroche, première femme brevetée pilote en 1910.
No 83 : hôtel dont l'enseigne était au XVIIe siècle À la ville de Reims. En 1781, venant de Saverne, le comte et la comtesse de La Motte descendirent dans cet hôtel, devenu alors à l'usage des voyageurs. Ils y demeurèrent jusqu'à l'affaire du collier.
No 109 : domicile de 1793 à 1798 des sœurs peintres Anne et Louise Catherine Guéret.
↑Danielle Chadych, Le Marais : évolution d'un paysage urbain, Paris, Parigramme, , 638 p. (ISBN2-84096-188-1), p. 351
↑Renaud Gagneux et Emmanuel Gaffard, Sur les traces des enceintes de Paris : promenades au long des murs disparus, Paris, Parigramme, , 246 p. (ISBN2-84096-322-1), p. 16-17
↑Danielle Chadych, Le Marais : évolution d'un paysage urbain, Paris, Parigramme, , 638 p. (ISBN2-84096-188-1), p. 352
↑Danielle Chadych et Malika Turin, Le Marais: évolution d'un paysage urbain promenades d'architecture et d'histoire, Parigramme, (ISBN978-2-84096-900-6).