Serge Poliakoff (Sergueï Poliakov) est le treizième enfant d'une fratrie de quatorze. Son père, romkirghize[1], qui avait possédé des élevages de chevaux, fournit l'armée et possède une écurie de course. Sa mère l'entraîne tous les jours à l'église où les icônes le fascinent. Il s'inscrit à l'école de dessin de Moscou. Quittant la Russie en 1918 (ou 1919) il arrive en 1920 à Constantinople, subsistant grâce à son talent de guitariste.
Au début des années 1950, il loge dans l'hôtel du Vieux-Colombier, à proximité de Saint-Germain-des-Prés, que tiennent Louis Nallard et Maria Manton, continuant d'assurer sa subsistance en jouant de la balalaïka. Un contrat lui permet rapidement une meilleure stabilité matérielle.
En 1962, une salle est réservée à ses peintures à la Biennale de Venise et Poliakoff est naturalisé français la même année. Ses œuvres figurent dans la plupart des musées européens et new-yorkais. Il a aussi travaillé la céramique à la Manufacture de Sèvres. Il incita Arman à faire de la peinture.
En 1965, Yves Saint Laurent signe une robe Poliakoff et une robe Mondrian.
En 2006, Poliakoff fait partie des peintres rassemblés au Musée du Luxembourg (Sénat) pour l'exposition « L'Envolée lyrique, Paris 1945-1956 » (Composition en brun, 1947, Ny Carlsberg Glypothek, Copenhague ; Composition rouge avec trait, 1952, Musée de Cologne ; Composition IV, 1954)[7].
En 2013, la galerie Applicat-Prazan expose une vingtaine d'œuvre de Poliakoff à la 40e édition de la FIAC[8],[9].
Rétrospectives
1970 : Centre Pompidou Impossible, le centre ne fonctionne qu'à partir de février 1977.
Une composition abstraite Rouge bleu jaune, peinte en 1954 et provenant de la collection du Dr Franz Meyer, a été adjugée aux enchères chez Christie's à Shanghai pour 1 104 282 dollars (7 560 000 yuan) le [12].
Une Composition abstraite à dominante rouge, peinte en 1953 et provenant de la collection de son ami le prince Igor Troubetzkoy, a été adjugée aux enchères à Paris pour 603 200 euros en .
Hommages
Philatélie
En hommage à Poliakoff, un timbre reproduisant l'une de ses œuvres, Composition (1954), est émis par les Postes françaises en 1988 (valeur de 5 FF).
Odonyme
Une place de Paris, dans le 13e arrondissement, a été nommée en son nom, la place Serge-Poliakoff.
Notes et références
↑ a et bGérard Gartner, Les Sept Plasticiens précurseurs tsiganes : Otto Mueller - Serge Poliakoff - Helios Gómez - Tela Tchaï - Django Reinhardt - Constantin Nepo, Éditions Marinoel, , 135 p. (ISBN978-2-9539056-0-1).
↑241 notices sur les 5 220 tombes que compte le cimetière, en 2 volumes/ 2 langues : Amis de Sainte-Geneviève-des-Bois et ses environs, La Nécropole russe de Sainte-Geneviève-des-Bois, t. 1, Evry, Vulcano Communication, (ISBN978-2-9524786-1-8) et traduit en russe par Anastasia de Seauve : Общество друзей истории Сент-Женевьев-де-Буа и его окрестностей, пер. с франц. Анастасия де Сов, Русский некрополь Сент-Женевьев-де-Буа, t. 2, Evry, Vulcano Communication, .
Jean Cassou, Poliakoff, Bodensee-Verlag, Amriswil (Suisse), 1963.
Lydia Harambourg, « Serge Poliakoff », dans L'École de Paris 1945-1965, Dictionnaire des peintres, Neuchâtel, Ides et Calendes, 1993 (ISBN2-8258-0048-1).
Alexis Poliakoff et Pierre Schneider, Poliakoff, Éditions Galerie Française, Munich (ISBN3000020497), 280 p.
Françoise Brütsch, Serge Poliakoff, Éditions Ides et Calendes, Neuchâtel, 1993 (ISBN2-8258-0044-9), 200 p.