Jacques Grinberg quitte la Bulgarie avec sa famille à l’âge de 13 ans pour Israël. Il est d'abord scolarisé dans un kibboutz. Puis très tôt attiré par la peinture, il s’inscrit dès 1958 à l’Avni Art Institute de Tel Aviv. Il y étudiera durant trois années avec comme professeurs Mokadi, Stematsky et Streichman.
1961-1970
Il expose pour la première fois à la Katz Gallery (Tel Aviv, Israël) en 1959 puis à la Chemerinsky Art Gallery (Tel Aviv, Israël) en 1961. Jeune peintre, il choisit de partir pour Paris en 1962. Il emménage dans une petite colonie d’artistes, rue d'Alésia et fréquente le quartier Montparnasse.
En 1963, il expose à Oslo (« Quatre jeunes peintres israéliens », galerie 27) puis à Bruxelles (« Art graphique juif », librairie la Proue) ainsi qu’à Gand (« Peintres israéliens à Paris », galerie Kaleidoskoop) et à Madrid.
Le galeriste Jo Verbrugghen le remarque et organise la première exposition personnelle de Grinberg à la galerie Kaleidoskoop à Gand. En 1964, il entre à la galerie d’André Schoeller junior à Paris, qui lui prépare plusieurs expositions personnelles ; il restera sous contrat avec ce marchand jusqu'en 1970.
Durant cette même période, il expose seul à la Greer Gallery de New-York et participe à de nombreuses expositions collectives en Suisse (« Rencontres », galerie Krugier à Genève, « Galeries Pilotes », musée de Lausanne), en France (« Moralités » galerie Lahumière à Paris), à Ibiza (galeria Ivan Spence à Ibiza) mais aussi en Autriche, en Yougoslavie et aux Pays-Bas. Promoteur d’une approche figurative renouvelée, il se fait également remarquer dans les Salons — Salon de la jeune peinture, Salon de mai, Salon des Grands et Jeunes d’aujourd’hui — tant par son langage violent et politique anti-bourgeois et anti-militariste que pour la maîtrise de son expression picturale.
À la suite de la fermeture de la galerie Schoeller, Jacques Grinberg repart vivre en Israël durant une année.
Revenu à Paris, il loue un atelier à Saint-Germain-des-Prés. Il élargit son spectre d’inspiration. Il intègre de nouvelles influences : kabbale, tao, arts de Mexique. Il explore et multiplie les recherches picturales.
En 1973, il présente des lithographies à la Bibliothèque nationale de France puis à la galerie de France, avec Pierre Alechinsky, Erro, Asger Jorn, Roberto Matta et Roland Topor. La même année, il collabore de nouveau avec le marchand belge Jo Verbrugghen. Une importante exposition personnelle intitulée « 10 ans après » lui est consacrée au musée Sint Pietersabdij de Gand.
En 1974, il retourne dans le quartier Montparnasse, successivement dans un atelier rue des Plantes, puis rue Campagne-Première. À cette époque, il voyage au Mexique, en Grèce pays dont il ramène de nombreux travaux. Il vit et travaille également quelque temps à Londres.
1984-1994
Jacques Grinberg séjourne de nouveau en Israël. Il y réalise trois expositions personnelles, d’abord à la galerie Dvir (Tel Aviv) en 1984 et 1985, puis à la galerie 27 en 1987 (Tel Aviv). L’œuvre de Jacques Grinberg touche alors un public enthousiaste et ses expositions bénéficient d’un large écho médiatique.
Grinberg revient en France en 1987. Il renoue avec Cérès Franco, amie de vingt ans et directrice de la galerie l’œil de Bœuf à Paris. Cette dernière le soutient et lui prépare quatre expositions personnelles entre 1988 et 1991.
Il s'installe définitivement à Malakoff en 1991[2].
1995-2011
Durant cette période, Jacques Grinberg se consacre désormais de façon exclusive à la création. Sa production picturale est sûre et intense. Il commence à écrire et fait imprimer de nombreux recueils.
En 1997, ses gravures sont exposées à la galerie Jacques à Ann Arbor dans le Michigan. Et la galerie Idées d’artistes lui organise en 2002 ce qui sera sa dernière exposition personnelle et qu'il intitule « Véhément, mélancolique ». Certaines de ses œuvres continuent à être régulièrement présentées à travers la France lors des expositions publiques de la collection Cérès Franco.
En 2008, la galerie Polad-Hardouin, souhaitant rendre un hommage aux peintres de la Nouvelle figuration des années 1960, organise une exposition manifeste intitulée « Nouvelle figuration : Acte III ». Jacques Grinberg y présente des œuvres de cette époque aux côtés notamment de Maryan, Michel Macréau, Paul Rebeyrolle, Antonio Saura, John Christoforou et Bengt Lindström.
Fermement indépendant et fou de peinture, il continue librement ses recherches en se renouvelant sans cesse jusqu’à son décès survenu le .
Expositions
Expositions personnelles
1963 : Galerij Kaleidoskoop, Gand, Belgique.
1964 : galerie André Schoeller Jr., Paris, France.
1965 : galerie André Schoeller Jr., Paris, France.
1973 : Centrum voor Kunst en Cultuur, Sint Pietersabdij, Gand, Belgique.
1984 : Dvir Gallery, Tel Aviv, Israël.
1985 : Dvir Gallery, Tel Aviv, Israël.
1987 : Gallery 27, Tel Aviv, Israël.
1988 : galerie L'Œil de Bœuf, Cérès Franco, Paris, France.
1990 : galerie L'Œil de Bœuf, Cérès Franco, Paris, France.
1991 : galerie L'Œil de Bœuf, Cérès Franco, Paris, France.
1994 : galerie L'Œil de Bœuf, Cérès Franco, Paris, France.
2002 : "Véhément Mélancolique", galerie Idées d'artistes, Paris, France.
2012 : exposition rétrospective 1961-2011, Cité internationale des arts, Paris, France.
2014 : "À la force des pinceaux", Centre culturel Bulgare, Paris, France.
2015 : "Jacques Grinberg - Paintings", musée d'Art de Ein harod, Israël.
2016 : "Entre chair et esprit", Maison des arts de Châtillon, France.
2016 : "Jacques Grinberg, exposition monographique", galerie La minotaure et galerie Alain Le Gaillard, Paris, France.
2016 : "Un peintre sans concession", musée d'Art moderne de la ville de Paris, France.
2021 : "Panorama 1964-2010", galerie Kaléidoscope, Paris, France.